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Guerres du Pool : les concepts Etat, guerre, dictature, nation et peuple pour comprendre la complicité des institutions internationales et nationales ainsi que celle des Congolais !

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Guerres du Pool : les concepts Etat, guerre, dictature, nation et peuple pour comprendre la complicité des institutions internationales et nationales ainsi que celle des Congolais !

Définitions

L'Etat : Il peut être défini comme étant «l'ensemble des pouvoirs d'autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu'on appelle l'intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun »

La guerre : Elle est une lutte armée entre deux ou plusieurs pays ou peuples»
La dictature : Elle est un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire et l'exerce de façon arbitraire.»

La nation : «un ensemble d'êtres humains habitant un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de tradition.»
Le peuple : «un ensemble d'hommes formant une communauté nationale ou culturelle.»

Denis Sassou Nguesso et les guerres du Pool

Le président autoproclamé du Congo à l'issue du holdup électoral qui avait eu lieu le 20 mars 2016, prépare une énième guerre contre les populations civiles du Pool à qui il voue, sans raison, une haine implacable. Comme toutes les précédentes, cette guerre n'a aucun enjeu. Les populations du Pool ne sont ni des séparatistes ni des indépendantistes pour leur imposer des guerres récurrentes. Sans armes et avec leur foi, elles récitent ce verset du livre de l'Exode «L'Eternel combattra pour vous ; Et, vous, gardez le silence ». Même si elles savent bien que dans un passé très récent, l'Eternel n'avait pas combattu pour elles. Peut-être était-il allé là où il avait des urgences et on avait plus besoin de lui. Sans armes et avec la seule force de leurs poings, elles attendent que sorte parmi ses hommes un Samson qui, lui aussi, sera doué d'une force fantastique qui lui permettra de lutter contre leurs ennemis. Aussi, se rappellent-elles du combat de David contre Goliath dans lequel le héros des philistins avait été abattu d'un caillou lancé avec une fronde. Tout ceci pour dire qu'elles sont innocentes et n'ont ni armes ni munitions de guerre.

Cependant, elles ne veulent plus compter ni sur la communauté internationale qui s'était déjà volontairement fait aveugle, muette et sourde dans les précédentes guerres qu'elles avaient subies, ni sur les diverses institutions nationales encore moins sur les Congolais dont le silence et l'indifférence sont une aide qui facilite la préparation et l'exécution du crime !

Pour prouver l'aide des institutions internationales et nationales ainsi que celle des Congolais à la préparation et l'exécution du crime dans les guerres du Pool, nous allons travailler sur les concepts : Etat, guerre, dictature, nation et peuple que nous avons définis au début de notre article.

Le Congo, pas un Etat

La définition de ce mot contraste avec les réalités que présente le Congo. La mission principale d'un Etat qui est celle de faire prévaloir l'intérêt général n'est pas accomplie ou connue par ceux qui dirigent ce pays. Pour preuve : le tribalisme érigé en doctrine politique, sociale et économique ainsi que la mauvaise gouvernance qui empêche la majorité des Congolais de profiter des richesses et services qu'offre un Etat, et qui sont à l' origine de la crise multidimensionnelle que connait le Congo.

Rien qu'à partir de l'échec de cette première mission, les institutions internationales devraient exclure le Congo sur la liste des Etats, et le suspendre de toutes les organisations internationales. Aussi, ne devrait-il plus bénéficier d'une quelconque aide ou d'un crédit jusqu'à ce que le pays redevienne un Etat. Les Congolais devront donc refuser de payer les dettes contractées par le régime dictatorial de Brazzaville. Tout simplement parce qu'à la signature des contrats, leur pays n'était pas un Etat.

Continuer à le compter parmi les membres des institutions sous-régionales, régionales, africaines et mondiales ne devient qu'une complicité. Or, le Congo qui est une dictature et qui n'existe plus comme Etat, est toujours membre des Nations unies, de l'Union africaine et d'autres institutions internationales dont il continue même à bénéficier de l'aide financière. Les cas les plus scandaleux sont ceux de la Banque mondiale et de l'Union européenne.

Les guerres du Pool ne sont pas des guerres

La guerre est une lutte armée entre deux ou plusieurs pays, peuples… Et, une guerre a un enjeu qui peut être politique (autonomie d'un territoire ou guerre sur une frontière), économique (conflit autour de l'exploitation d'un gisement, d'une ressource naturelle…), social, culturel et religieux (impossibilité de vivre ensemble ou protection de sa religion ou de sa culture). Or, le Congo n'est pas dans cette situation. Les fils du Pool n'ont jamais demandé une autonomie, fermé les portes de leur département aux autres peuples ou cherchéà protéger leur culture ou leur religion. En plus, ils ne sont pas armés pour faire une guerre. C'est le pouvoir qui arme quelques individus pour donner à son terrorisme d'Etat les dimensions d'une guerre ou d'une lutte armée. Les guerres du Pool ne sont pas des guerres, elles ne sont que des actes terroristes ou de banditisme sénile d'un homme surpris par le crépuscule de sa vie, et qui veut tout détruire pour ne rien laisser aux générations futures. La particularité de la guerre qui est en préparation dans le Pool se situe dans le fait que Sassou Nguesso qui vit dans la psychose d'un coup d'état et qui craint que ses propres armes se retournent contre lui, fait plus confiance aux mercenaires étrangers qu'à ses miliciens recrutés dans la partie septentrionale du pays.

La notion du pouvoir

A notre avis, la notion du pouvoir devrait connaitre une évolution. On ne devrait plus comprendre ce mot rien qu'à partir des responsabilités qui incombent à ceux qui dirigent la cité, ou les notions des pouvoirs législatif, exécutif et législatif. Le pouvoir devrait aussi englober les partis de l'opposition qui, eux aussi, ont des missions ou un pouvoir que leur reconnait la constitution : celui du contrôle des gestionnaires. Le cas de l'opposition du Congo soutient bien notre point de vue. Surtout que le leader de l'opposition est nommé en conseil de ministre et a rang de ministre. Ce qui veut bien dire que l'opposition congolaise fait bel et bien partie du pouvoir. Elle est donc cogestionnaire du pouvoir et de la dictature dont Denis Sassou Nguesso est le maestro.

La notion de la dictature

La définition du mot dictature donnée au début de notre texte ne semble pas rimer avec la dictature du Congo dans la mesure où Denis Sassou Nguesso ne dispose pas d'un pouvoir absolu que lui confère la constitution. La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et législatif est claire dans sa constitution. Même si celle-ci est taillée sur sa mesure. Et, il existe, par exemple, des institutions de contrôle de l'action du gouvernement, de la lutte contre la corruption, la défense des droits de l'homme. Cependant, Denis Sassou Nguesso ne profite que de l'inefficacité de toutes ces institutions de la République pour être dictateur et instaurer un régime dictatorial. Mais, la responsabilité de Denis Sassou Nguesso dans l'inefficacité des institutions de la république ne peut pas, toute seule, couvrir celle des personnes qui dirigent ces institutions qui ont le droit naturel de se démettre d'une fonction par rapport à la déontologie de leur profession, leurs convictions religieuses ou morales ou encore leur personnalité, ainsi que celle de tous les Congolais qui sont une nation et un peuple.

La nation et le peuple

Le peuple peut devenir complice de la dictature lorsqu'il ignore son histoire, perd les repères qui font de lui une nation et un peuple, et souffre d'une faiblesse morale dont les symptômes majeurs sont, entre autres, la paresse, la lâcheté, la timidité et le laxisme. Mais, c'est surtout lorsqu'il ne se scandalise plus devant les antivaleurs qu'il devient traitre. Son silence et son indifférence le rendent coupable.

Conclusion

Dans toutes les guerres du Pool, la responsabilité des institutions internationales et nationales ainsi que celle de tous les Congolais est engagée. Peut-être il faudrait mettre au programme scolaire notre livre, Kue Ngo ou le Kongo des origines, dans lequel nous tentons de reconstruire, sous la forme d'un roman, l'écosystème social du Congo, pour faire renaitre le nationalisme, la solidarité et l'amour entre les Congolais.

Serge Armand Zanzala,journaliste et écrivain


Le géant de la chanson congolaise GANGA EDO s'est éteint

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Il était le dernier géant de la chanson congolaise. GANGA Edo est décédéà l'âge de 86 ans, le 07 Juin 2020 à Brazzaville.

Il souhaitait franchir le cap de 87 ans le 27 octobre 2020. L'infatigable GANGA Edo a fini par s'éteindre, à l'âge de 86 ans. Cette disparition est survenue entre son domicile de Mfilou et l'hôpital du CHU de Brazzaville, à la suite d'un malaise. Edo GANGA, on le sait, était souffrant depuis plusieurs années. Un SOS de votre serviteur il y a quelques mois pour sensibiliser l'opinion nationale sur l'état critique de sa santé est resté sans suite. Donc l'on ne doit pas s'en étonner.

Edo GANGA, le Patriarche

Patriarche, icône de la Rumba, Ganga Edo incarnait à lui seul l'histoire de la musique congolaise moderne. Star de grand talent (chanteur, compositeur, arrangeur ), il a su s'adapter aux tendances des époques qu'il a traversées en multipliant les succès, particulièrement dans les orchestres Negro-Jazz, OK Jazz et Les Bantous de la capitale.

Le grand « Edo » est bien ce chanteur ténor d'une originalité exceptionnelle qui est parvenu à créer un univers extraordinairement lyrique, où comme dans les grandes œuvres superbement structurées se sont mêlés avec beaucoup d'harmonies des arrangements constamment inspirés.

Dans sa recherche un peu folle d'une musique universelle et d'un art qui parle à tous, Edo avait intégréà son chant les musiques populaires qui lui semblaient le mieux opérer au premier degré : celles qui font danser. Ses chefs d'œuvres enregistrées avec l'OK Jazz, aux éditions Loningisa entre 1956-1958 et dans Les Bantous de la capitale, sont aujourd'hui des véritables classiques.

1 – Le plus grand mérite de la carrière de Ganga Edo

La cerise sur le gâteau du 59ème anniversaire de la République du Congo, a été son élévation au grade de commandeur dans l'ordre du mérite congolais. (le seul a être décoré par le Président de la République Denis Sassou Nguesso au cours du défilé marquant le 59ème anniversaire de l'indépendance du Congo qui s'était déroulé le 15 août 2019, au boulevard Alfred-Raoul à Brazzaville.)

Par cette décoration, Ganga Edo un artiste populaire, connu à travers le monde et aimé de millions de fans de toutes générations, ses centaines de chansons composées, aux dizaines d'albums vendus dans le monde entier, venait ainsi d'être solennellement glorifié par les ordres nationaux de son pays, en lui accordant des marques symboliques d'honneur et d'estime en reconnaissance de services rendus à la culture congolaise !

Mais le plus grand souhait du patriarche après sa décoration, était l'obtention d'une prise en charge médicale à l'étranger.

2 – Un film documentaire dédiéà Ganga Edo

Il a été projeté le 12 Août 2019 à Brazzaville un film documentaire dédiéà Ganga Edo, en présence de l'artiste et bien d'autres personnalités des deux rives du fleuve Congo.

Produit par la chaine Digitale Radio et Télévision (DRTV), sous la supervision de Paul Sony Benga son initiateur, le long métrage d'une heure vingt minute retrace le parcours du seul survivant des Bantous de la capitale.

3 – L'Arrondissement 07 Mfilou en question !

Ganga Edo habitait à Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville, où il était chef d'un quartier qui porte le nom de ”Mpiéré Mpiéré”. Pour récompenser son charisme et son dynamisme, le “Peuple” de Mfilou avait longtemps souhaité qu'une rue soit débaptisée pour porter le nom de l'artiste emblématique, mais le Conseil d'arrondissement n'a toujours pas examiné la question. Peut-être qu'avec sa mort, la question sera revue.

4 – Kinshasa, une pensée pour Ganga Edo

La famille musicale congolaise de Kinshasa et de Brazzaville avait souhaité fêter le 27 octobre 2020, avec beaucoup d'éclat les 87 ans de l'inamovible chanteur Edo Ganga, l'un des meilleurs de la musique congolaise de tous les temps, mais toutes les conditions ne seront plus réunies. Edo le méritait bien amplement, pour avoir longtemps évolué sur les deux rives du fleuve Congo. Tout, comme il a animé avec beaucoup de brio plusieurs organisations culturelles et syndicales des deux capitales les plus rapprochées au monde.

5 – La petite histoire d'Edouard Ganga « Edo », un géant de la rumba venu du Negro Jazz de Brazzaville

A 87 ans, (né le 27 octobre 1933) Edouard Ganga Edo était devenu le 27 octobre 2019, le chanteur de la musique congolaise le plus âgé, laissant derrière lui le chanteur Jeannot Bobenga, 85 ans, qui désormais occupe la première place.

Son secret de longévité

Mince et toujours souriant, Ganga Edo a toujours eu une hygiène de vie “saine” d'après ses proches. Il ne fumait pas mais ne disait pas non à un petit verre de vin à table ou un verre de bière, de temps en temps ! Toutefois, l'homme était réputéêtre travailleur, doux et gentil.

A 86 ans et écartant toute idée de retraite, Edo continuait à chanter momentanément avec son orchestre “Les Bantous de capitale” qui a totalisé 60 ans le 15 Août 2019.
Ganga Edo successeur du chanteur Philippe Lando « Rossignol »

Dès sa présence dans l'OK Jazz en Décembre 1956, Edo Ganga, s'était attiré une réputation de chanteur de charme, par son élégante tenue sur scène et surtout par son timbre vocal, qui se révélait d'une grande ferveur pour le successeur de Philippe Lando « Rossignol » qui peu après la création de l'OK Jazz, le 6 Juin 1956 a chanté en duo avec Vicky Longomba avant d'intégrer les Editions « Esengo » et cofondateur de l'orchestre Rock-A-Mambo en 1957.

Qui est Ganga Edo ?

Né sous le signe du scorpion, le 27 octobre 1933 à Léopoldville (alors Congo Belge), il fait des brillantes études à la célèbre école professionnelle de Brazzaville (aujourd'hui Lycée du 1er Mai) où il en sort en 1953 avec un CAP de menuiserie industrielle.
Ganga Edo, percussionniste d'occasion dans « Para Fifi » de Joseph Kabaselle en 1953.

Edo, il faut le noter côtoyait déjàà cette époque des grands musiciens kinois dont il en était fervent admirateur, notamment Joseph Kabaselle. En effet, Edo qui savait si bien jouer à la percussion, va participer comme percussionniste à l'enregistrement en 1953 au studio Opika de la célèbre chanson « Para Fifi ». Un concours de circonstance, car Antoine Kaya « De Puissant » percussionniste titulaire était absent.
Ganga Edo, dessinateur-traceur menuiserie, et Footballeur dans Racing Club de Brazzaville.

En 1954, Ganga Edo rentre dans le monde du travail, comme dessinateur-traceur dans une industrie de bois au port de Mpila. à Brazzaville. Parallèlement, il donne le meilleur de lui-même dans la pratique du Football au Racing Club de Brazzaville sous la licence de la FIFA. Mais, c'est en musique qu'Edo Ganga manifeste le plus grand goût. Il s'essaie déjàà la composition et se confirme à la chanson dans laquelle on retiendra surtout le lyrisme chaleureux et plein d'élégance.

1954 – Année des grands enjeux : Agent de la Société Shell – Naissance d' Atomic Jazz et du Negro Jazz.

L'année 1954 est très déterminante et riche en évènements. Edo manifeste peu d'enthousiasme pour son premier emploi industriel, au point où il le quitte pour accepter un travail de bureau à la Société pétrolière SHELL de Brazzaville. C'est à ce moment qu'il rencontre les guitaristes Joseph Kaba et Nino Malapet (qui n'embauche pas encore le saxo).

Une rencontre extrêmement fructueuse, car aux deux guitaristes, s'ajouteront les chanteurs Ganga Edo et Bienvenu Beniamino et le percussionniste Marie-Isidore Diaboua « Lièvre ». Les cinq musiciens, vont effectuer le déplacement aux éditions Ngoma à Léopoldville (Kinshasa) pour l'enregistrement de deux disques sous l'appellation d'Atomic Jazz, dont les chansons « Vivita » de Ganga Edo, « Wapi Gigi » et « Atomic Jazz » de Nino Malapet et « Vergina mabé» de Joseph Kaba vont obtenir un succès mérité.

1954 – Naissance de l'orchestre Negro-Jazz de Brazzaville

« Atomic Jazz » cette petite formation a constitué en son temps, l'embryon de l'orchestre Negro Jazz de Brazzaville qui voit le jour dans la même année. C'est-à-dire en 1954 au dancing-bar « Chez Faignond ».

1954 – La navette Brazzaville – Kinshasa – 1955 Le Negro-Jazz s'installe à Kinshasa.
Toujours en 1954, et après avoir démissionné de la société SHELL, Edo partage désormais son activité entre Léopoldville où il a obtenu un nouvel emploi à la société Métallo, et Brazzaville où il occupe une place éminente dans l'orchestre Negro Jazz qui en Janvier 1955 – sous la houlette du musicien et impresario Henri Bowane – quitte Brazzaville pour s'installer à Kinshasa où il a l'occasion de perpétuer sa forme de musique que nombre de mélomanes kinois aimaient déjà profondément.
1955 – L'Orchestre Negro Jazz s'impose à Kinshasa. Ganga Edo, employé des Sociétés Sarma Congo puis Métallo.

Depuis lors le Negro Jazz s'est imposéà Kinshasa où sa renommée est devenue grande et sa musique riche en intensité rythmique. Ce qui lui vaudra un contrat de production avec Samuel Ebongue le propriétaire camerounais du mythique bar-dancing kinois « Air France ».

A cette satisfaction pour Ganga Edo de voir le Negro Jazz installéà Kinshasa, s'ajoute celle d'un autre emploi obtenu à Sarma Congo Kinshasa au détriment de la Société Métallo. En fait, Ganga Edo est parvenu depuis 1953 àévoluer cumulativement dans les entreprises commerciales et dans la musique d'orchestre.

1956 – Dissolution du Negro Jazz – OK Jazz Nouvelle formule. Duo chant Vicky-Edo

Au cours du deuxième semestre 1956, le Negro Jazz – qui a perdu Essous depuis 1955 au profit des éditions Loningisa, puis de l'OK jazz – suivi de la démission du chef d'orchestre Joseph Kaba, (qui a été remplacé par Guy Léon Fylla), se disloque à Kinshasa. Edo Ganga, Célestin Kouka, Nino Malapet et autres retournent à Brazzaville. Seul Nino Malapet est demeuré sociétaire des Editions Loningisa jusqu'au début de l'année 1957, après avoir effectué plusieurs enregistrements avec l'OK jazz (remanié).

En effet, Le 27 décembre 1956, Essous, Pandi, Lando « Rossignol », claquent la porte à l'OK Jazz, pour rejoindre Henri Bowane aux éditions Esengo et former au cours de l'année 1957, l'orchestre Rock-A-Mambo (que Nino Malapet rejoint au cours de la même année).

31 Décembre 1956 nouvelle formation de l'OK Jazz

Le vide laissé par les dissidents oblige Papadimitriou le producteur grec de l'OK Jazz aux éditions Loningisa, de faire appel à Ganga Edo, Célestin Kouka et Nino Malapet, pour renflouer la nouvelle formation de l'OK Jazz qui a fait sa sortie dans la nuit de la Saint Sylvestre, le 31/12/1956, et composée comme suit : Luambo Franco (guitare solo) – Antoine Armando “Brazzos” (guitare rythmique) Daniel Loubélo “De la lune” (contrebasse) – Nicolas Bosuma “Dessoin” (percussions) – Nino Malapet (saxo) – Edo Ganga, Vicky Longomba (chant) et Célestin Kouka (maracasses- chant).

Dans l'OK Jazz, Edo qui a la lourde responsabilité de remplacer le grand ténor Philippe Lando « Rossignol » formera fort heureusement avec Vicky Longomba, le meilleur duo chant de l'histoire de l'OK Jazz. Edo dont le style est d'une irréprochable clarté et d'une rare élégance se démarquera dans les célèbres chef d'œuvre » Aimée wa bolingo « et « Zozo Kobanga te« qui ont su remuer les fibres secrètes de toutes les admiratrices congolaises de Ganga Edo.

En tout cas, l'essentiel de l'art de composer et de chanter de Ganga Edo sera très grande entre 1957 et 1959, période qui désigne des compositions construites avec des lignes mélodiques étonnantes de mobilité, comme “Zozo kobanga te”, “mabe nde kolimwa”, “A pobre de mi”, “oyo nde zoba”, etc.

1959 – L'Avènement de l'Orchestre Bantous

Avril 1959, quatre ans après une carrière bien méritée au sein de l'OK Jazz, Edo Ganga retourne au bercail et avec lui les anciens musiciens du Rock-A-Mambo et de l'OK Jazz originaires du Congo-Brazzaville, pour former le 15 Août 1959, au bar-dancing « Chez Faignond », l'Orchestre Bantous.

Chantant en duo avec Célestin Kouka, tous les deux anciens de l'OK Jazz, Ganga Edo tient à une réelle volonté de recherche et de dépassement dans sa brillante discographie aux éditions Ndombe en 1960/61.

1962- Retour dans l'OK Jazz de Ganga Edo et Loubélo “De la lune”

1962– Il faut attendre le 11 Août, pour voir Ganga Edo et Daniel Loubelo « De la Lune » réintégrer l'OK Jazz. Une réintégration qui ne durera que deux ans, car en 1964, suite à l'expulsion des ressortissants du Congo Brazzaville, par Moïse Tchombe, premier ministre du Congo-Kinshasa, Edo et « De la Lune » sont de nouveau à Brazzaville.
1964– Ganga Edo réintègre Les Bantous – Loubélo « De la lune » crée l'orchestre Tembo.

1964 – Loubélo « De la Lune » crée l'orchestre Tembo, tandis qu'Edo rejoint Les Bantous de la capitale, où désormais il recherche dans ses œuvres des principes originaux, dont la virtuosité vocale est l'élément dominant.

1972 – Orchestres Les Nzoys et le Peuple (du Trio CEPAKOS)

Nonobstant l'instabilité manifeste, observée entre 1972 et 1999 en évoluant successivement dans les orchestres « Les Nzoys » et « Le Peuple », Edo a réintégré Les Bantous de la capitale en 2006, à la suite de la grande réconciliation obtenue par Maitre Martin Mbemba, laquelle a permis à l'orchestre de redoré son blason.
Ganga Edo, une valeur sûre de la musique congolaise.

A 86 ans d'âge et 65 ans de carrière musicale, Ganga Edo était demeuré toujours, une valeur sûre de la musique congolaise. Très dynamique, sa contribution à l'épanouissement de plusieurs organisations socio-culturelles, comme l'UNEAC (Union Nationale des Ecrivains et des artistes Congolais), l'U.M.C. (Union des Musiciens Congolais) et le CESYCA (Syndicat des artistes congolais) a longtemps été d'une efficacité extraordinaire.

Avant sa mort Ganga Edo était le dernier co-fondateur brazzavillois de l'Orchestre Bantous, sur le nombre de six qu'ils étaient en 1959 (Essous, Malapet, Loubélo, Kouka, Pandi et Ganga) – Actuellement c'est le kinois, guitariste-solo, Nicolas Dicky Baroza (81 ans) qui est le dernier cofondateur encore en vie, (sur les deux kinois qu'ils étaient le 15 Août 1959, notamment, le regretté guitariste-rythmique Jacques Dignos.)

Pensée sincère à l'artiste. Que Dieu le remplisse d'amour et de bénédictions.

Clément OSSINONDE

Morceaux choisis : Et, si les généraux congolais disaient "Non"à Denis Sassou Nguesso pour éviter cette énième guerre du Pool !

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«La dictature est un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire et l'exerce de façon arbitraire. »

Dans le cas du Congo, la dictature est aussi soutenue par les Forces armées congolaises qui, soulignons-le, ont été démilitarisées, rendues inopérantes et remplacées par la milice privée de Denis Sassou Nguesso.

Une milice qui n'est composée que de mercenaires étrangers et de jeunes qui ont été recrutés rien que dans la partie septentrionale du pays.
Sa caserne est située à Tshombitsho, près d'Oyo, dans la contrée natale du général à la retraite, Benoit Moundele-Ngolo.

Dans la guerre en préparation dans le Pool, et comme dans toutes celles qui ont déjà eu lieu dans le pays, depuis 1997, date du retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso, la responsabilité des Forces armées congolaises est engagée. Ses officiers généraux et subalternes n'ont pas seulement respecté les règles du métier d'arme, mais ont aussi déstabilisé les institutions de la république mises en place après des élections libres et transparentes.
Pourtant, les militaires ont parfois le devoir de désobéir.

Ce principe qui fait intégralement partie de ceux du métier d'arme, vient d'être réaffirmé par le Secrétaire américain à la défense, Mark Esper qui s'est, en effet, opposéà l'idée de déployer l'armée sur le territoire américain. Alors que le pays connait une crise sociale, provoquée par le meurtre de George Floyd.

Nous saluons le courage, le patriotisme et la décision du Secrétaire (ministre) à la défense, Mark Epser.

Nous reprenons, par ailleurs, quelques morceaux choisis dans la presse internationale que nous voulons servir aux officiers généraux et subalternes des Forces armées congolaises. Nous les invitons à les accompagner avec une tasse de café pour bien les digérer.

Premier morceau

«Lundi 1er juin, alors que la colère grondait dans de nombreuses villes du pays, une semaine après la mort de George Floyd, Donald Trump avait adopté un ton martial. «Si une ville ou un État (fédéré, NDLR) refuse de prendre les décisions nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses résidents, je déploierai l'armée américaine pour régler rapidement le problème à leur place », avait-il lancé depuis les jardins de la Maison-Blanche.

Selon la Constitution des États-Unis, les États fédérés sont chargés de l'ordre public. Mais, une loi datant de 1807 – Insurrection Act – permet au président de déployer l'armée sur le sol américain en cas de troubles. «Elle a été invoquée des douzaines de fois dans l'histoire, relève une note diffusée en début d'année par le Service de recherche du Congrès, mais son usage depuis la fin des années 1960 est devenu extrêmement rare.»

Dwight Eisenhower et ses successeurs démocrates, John Kennedy et Lyndon Johnson, y avaient eu recours pour contraindre le Sud à mettre en œuvre la déségrégation, ou pour rétablir l'ordre. Elle n'a depuis été invoquée qu'à deux reprises : en 1989, après le passage de l'ouragan Hugo, et en 1992, lors des émeutes à Los Angeles après l'acquittement des policiers ayant passéà tabac Rodney King. »

Réaction du Secrétaire à la défense

«Le Secrétaire à la défense, Mark Epser, a tardéà réagir. Il a été très critiqué pour avoir accompagné Donald Trump lors d'une séance photo devant l'église Saint-John et pour avoir évoqué un« champ de bataille». En parlant des rues américaines occupées par les manifestants.

Ce n'est que mercredi 3 juin qu'il a exprimé son désaccord. «Je ne suis pas favorable à invoquer l'Insurrection Act », a-t-il déclaré. «L'option d'utiliser les soldats d'active ne devrait être employée qu'en dernier ressort, et dans les situations les plus urgentes et les plus dramatiques. Nous ne sommes pas dans ce genre de situation aujourd'hui.»

Comment les propos de Donald Trump ont-ils été reçus ?

L'hypothèse d'un recours aux militaires, alors que la situation n'est pas comparable, par exemple, aux émeutes de 1992 qui avaient fait plus de 60 morts, a suscité de vives critiques de la part de personnalités influentes issues des forces armées, à l'image de Mike Mullen, chef d'État-major interarmées sous George W. Bush et -Barack Obama.

C'est toutefois le réquisitoire de Jim Mattis, premier Secrétaire à la défense de Donald Trump, jusqu'à sa démission, fin 2018, qui a le plus frappé les esprits.

Dans un texte publié par le magazine The Atlantic, qui le compare au J'accuse d'Émile Zola, cet ancien général des marines accuse le chef de l'État de diviser le pays. «Nous ne devons pas nous laisser distraire par une poignée de hors-la-loi. Les manifestations, ce sont des dizaines de milliers de personnes de principe qui insistent pour que nous soyons à la hauteur de nos valeurs », estime-t-il.

La Constitution des États-Unis est en danger, explique-t-il. «Quand j'ai rejoint l'armée, il y a environ cinquante ans, j'ai prêté serment de soutenir et défendre la Constitution, écrit-il. Jamais je n'ai imaginé que des soldats qui prêtent le même serment puissent recevoir l'ordre de violer les droits constitutionnels de leurs concitoyens – et encore moins pour permettre au commandant en chef élu d'aller poser pour une photo, de manière saugrenue, avec les chefs militaires à ses côtés.»

Deuxième morceau

Le chef de la police de Houston demande à Donald Trump de «fermer sa bouche »
Lundi, sur l'antenne de CNN, le chef de la police de Houston, Art Acevedo, a fustigé les propos incendiaires de Donald Trump, alors que de nombreuses villes sont secouées par de violentes manifestations après la mort George Floyd, un homme noir de 46 ans non armé, arrêté dans le Minnesota et devenu le symbole des brutalités policières.

«Permettez-moi de dire ceci au Président des États-Unis, au nom des chefs de police de ce pays : s'il vous plaît, si vous n'avez rien de constructif à dire, gardez la bouche fermée.»

Il conteste plus spécifiquement les propos de Donald Trump tenus aux gouverneurs des Etats fédérés, lors d'un appel téléphonique dont un enregistrement de près de 40 minutes a été publié par le «Washington Post».

Durant cet échange à la tonalité surréaliste, l'actuel Président des Etats-Unis donnait sa vision du maintien de l'ordre. «Il faut être bien plus durs», intimait-t-il aux gouverneurs.

«Vous devez dominer, si vous ne dominez pas vous perdez votre temps, ils vont vous marcher dessus, vous allez passer pour des cons», poursuivait-il.
Il répétait à de nombreuses reprises qu'il est nécessaire de «dominer» les manifestants.

Pour le policier, «Ce n'est pas une question de domination mais au contraire de gagner les cœurs et les esprits (des manifestants) mais si nous ne voulons pas que les gens confondent dialogue et faiblesse».

Sur la page de son compte Twitter, Art Acevedo, premier hispanique à n'avoir jamais occupé le poste de chef de la police de Houston, a mis le portrait de George Floyd, demandant la justice.

Troisième morceau

La «diplomatie de proximité» ? Nous en rions encore ! Il prépare une guerre dans un département de son pays (le Pool), recrute des mercenaires dans les pays voisins, vend des armes et des munitions de guerre aux mouvements rebelles de certains pays voisins (Centrafrique), et s'empresse d'aller faire la médiation, avec l'argent du contribuable congolais, dans les incidents qui sont régulièrement signalés à la frontière entre la RDC et la Zambie.

En effet, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, avait été reçu le jeudi 28 mai dernier par le Président de la RDC, Félix Tshisekedi. Il était porteur d'un message du président Denis Sassou-Nguesso à son homologue. L'audience a eu lieu à la cité de l'Union africaine, sur les hauteurs du Mont-Ngaliema. Le numéro 1 de la RDC a dit apprécier la démarche initiée par son homologue du Congo-Brazzaville, qui est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs.

Denis Sassou-Nguesso envisage, dans les tous prochains jours, une quadripartite à laquelle devront participer la Zambie et la RDC, pays opposés depuis peu par un différend frontalier.

À cette réunion sera également invité le Zimbabwéen Emerson Mnangagwa pour le compte de la Sadec. Et c'est dans ce cadre que le numéro un de la diplomatie congolaise est attendu, ce vendredi, à Harare, la capitale du Zimbabwe. Mercredi, il était à Lusaka où il a rencontré le Président zambien, Edgar Lungu. Ce dernier ne serait pas opposéà la démarche du Président Sassou-Nguesso.

Réalisé par Serge Armand Zanzala,journaliste et écrivain

Affaire TSANGOU Michel : Contre-vérités sur les spéculations et propos mensongers de Mr Tsangou - Par Jean Luc MALEKAT

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Monsieur Michel Tsangou a tenu des propos au micro d'Aristide Mobébisi où il met en cause la probité morale de l'ancien ministre de la Transition, Jean-Luc Malékat. D'où ce droit de réponse.

« Je ne vous dirais pas ce que j'ai fait pour Mr Michel Tsangou.
Quant à ce que j'ai ressenti sur son interview lors de l'émission d'Aristide Mobebissi sur Brazza Paris Info, eh bien comprenne qui voudra !

Nous ne sommes que dans les rumeurs, spéculations, diffamations et mensonges !
Je ne voudrais pas m'étendre sur les allégations diffamatoires et fallacieuses énoncées lors de cette interview à mon endroit et rassurer nos compatriotes que ses mensonges semblables à une mythomanie, ne sauraient nous éloigner du combat que nous livrons depuis de nombreuses années contre la dictature pour la mise en œuvre avec nos concitoyens de la vision d'un Nouveau Congo basée sur l'éthique, les solidarités inclusives, une dynamique économique et sociale découlant d'un nouveau paradigme.

Aussi je mets en demeure Michel Tsangou de retirer ses propos à mon égard dans un délai de 10 jours afin d'être lavé de tout soupçon. Autrement je me réserve le droit de lui porter plainte. »

Jean Luc MALEKAT

Brazzaville entre moratoire et saisie de jet

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Les nouvelles s'enchevêtrent et s'entremêlent dans la capitale du Congo-Brazzaville. Aux mauvaises nouvelles succèdent les bonnes. Sur le front des finances, le Congo-Brazzaville, le petit pays pétrolier d'Afrique Centrale, est soumis au rythme du balancier.

C'est Brazzaville qui rit et Brazzaville qui pleure. Un jour, c'est Brazzaville qui est délesté de l'aéronef présidentiel, le lendemain, c'est Brazzaville qui arrache un moratoire auprès du club de Paris. Le Congo-Brazzaville danse le tango.

Au chapitre de bonnes nouvelles

Après avoir essuyé plusieurs revers auprès des institutions financières internationales, le Congo-Brazzaville vient ainsi de décrocher un moratoire de sa dette qui représente plus de 110 % du PIB. Le Congo-Brazzaville est toujours en attente du versement de la deuxième tranche au titre du fonds élargi de crédit (FEC), conformément à l'accord signé avec le FMI.

Ainsi donc, l'Ethiopie, le Tchad, le Congo-Brazzaville et le Pakistan ont obtenu un moratoire sur le service de leur dette, ce qui porte à douze le nombre de pays ayant signé un protocole d'accord sur le sujet depuis mi-avril, a indiqué, mardi 9 juin 2020, le Club de Paris. «Les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont accepté d'accorder »à ces pays une «suspension du service de la dette pour une durée déterminée, du 1er mai au 31 décembre 2020», a précisé le Club de Paris, qui réunit des créanciers de ces pays.

A ce jour, depuis la décision du G20, mi-avril, de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la crise du coronavirus, 30 pays éligibles ont officiellement demandé au Club de Paris à bénéficier d'un moratoire. «Parmi ces pays, douze pays ont désormais signé un protocole d'accord avec le Club de Paris. Pour ces douze pays, le montant total des échéances en 2020 ainsi différées atteint environ 1,1 milliard de dollars [près de 1 milliard d'euros] à ce jour, auquel s'ajoute le report d'arriérés préexistants», a précisé le Club de Paris.

Mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, parmi lesquels la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, la Turquie ou l'Afrique du Sud, s'étaient mis d'accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres. Le 19 mai, le premier pays à bénéficier d'un moratoire dans ce cadre avait été le Mali, suivi par le Népal, Grenade et la Dominique.

Le Club de Paris, fondé en 1956, est un «groupe informel » de pays dits «industrialisés », parmi lesquels la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon ou encore la Suisse. Cette institution multilatérale a pour objectif de permettre «aux créanciers de recouvrer leurs créances en arriérés et de trouver une solution efficace et rapide aux crises de la dette souveraine » (AFP, 10 juin 2020)

En cette période de pandémie mondiale conjuguée à une chute du cours des matières premières, le Congo-Brazzaville s'est une fois encore tourné vers le FMI pour obtenir une aide d'urgence de plusieurs centaines de millions d'euros. Le moratoire concédé par le club de Paris constitue pour le Congo-Brazzaville qui a maille à partir avec la communauté financière internationale pour non respect des conditionnalités une bouffée d'oxygène. Pour combien de temps ?

Hojeij en embuscade

Une facture non honorée à un homme d'affaires anglo-libanais, Mohsen Hojeij, ancien proche du président Sassou Nguesso qui dirige d'une main de fer le Congo-Brazzaville, ce petit émirat tropical, est à l'origine de la saisie de l'aéronef présidentiel.

C'est peut-être un aller simple dit Le Monde (10 juin 20)

Vendredi 5 juin peu après 16 heures, un jet estampillé« République du Congo » s'est posé sur le tarmac de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ce Falcon 7X de la flotte d'Etat, qui a parfois transporté le président Denis Sassou-Nguesso, avant que le chef d'Etat ne privilégie des avions plus grands et plus luxueux, a été immobilisé le lendemain matin puis saisi lundi 8 juin. Ce qui a provoqué l'ire de la présidence congolaise.

Un impayé initial de 100 millions d'euros en 1992 qui, au fil des ans, s'est transformé en une dette de 1,2 milliard d'euros, soit près de 15 % du produit intérieur brut (PIB) du Congo.

A l'issue d'une âpre et longue bataille devant les tribunaux, Commisimpex, la société de Mohsen Hojeij, a fini par avoir gain de cause. La Cour de cassation de France a rendu des «décisions définitives» et une sentence arbitrale prononcée par la Chambre de commerce internationale, à Paris, lui donne raison. La justice française autorise donc à saisir tout actif de l'Etat congolais, à l'exception de ceux à usage diplomatique (Le Monde, 10 juin 2020).

Qui paye ses dettes s'enrichit. Le Congo-Brazzaville traîne la réputation de ne pas honorer ses créances. Un impayé initial de 100 millions d'euros en 1992 reconnu par Clément Mouamba, ministre des finances de Pascal Lissouba a muté en une dette de 1,2 milliard d'euros, que Brazzaville rechigne de payer. Quitte à cacher ses actifs, comme il cache ses dettes auprès du Fonds monétaire international (FMI). Les négociations entre le Congo-Brazzaville et les traders pétroliers qui se servent à la source marquent les pas.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

A la très haute attention de l'opinion nationale et internationale - Congo-Brazzaville. Déclaration des fils et filles du Pool, cadres civils et militaires sur le déploiement massif et injustifié des troupes armées dans le Département du Pool

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La question du Pool est identique à la question juive de Marx. Elle n'est pas ethnique ; elle est philosophique. Sassou en veut au Pool qui selon lui, en veut à son pouvoir. Sassou a un coup de sang à l'idée qu'on fomente un coup d'Etat contre sa personne. Il aime les coups d'Etat sauf ceux qui sont faits à ses dépens. Comme il veut légitimer la solution finale des Kongo-Lari, il les accuse de velleités putschistes.

Brazzaville, le 05 mai 2020

Historiquement, Région d'origine des grands héros nationaux de la lutte anticoloniale, (Mabiala Ma Nganga, André Grénard Matsoua, Boueta Mbongo, Mbiemo, etc.) le Pool est, depuis très longtemps, le département souffre-douleur des soubresauts politiques, en République du Congo.

Pour mémoire, depuis les événements de Kinganga Sirocco en 1970 et de Ange Diawara en 1972, en passant par ceux des Andzimba (1974) et des pseudos angolais (1975) ; depuis des psychodrames plus récents, des périodes 1998-2003 et 2016-2017, imputés au Pasteur Frederic Bintsamou Ntoumi et ses Ninjas Nsilulu, le Pool et ses populations ont toujours payé le prix fort en comparaison aux autres régions.

Tout se passe comme si la responsabilité, supposée ou établie, d'un ou de quelques fils du Pool, devrait systématiquement être payée par le Pool et ses populations. Selon le pouvoir en place, les populations du Pool par leur seule appartenance à ce Département, ont fait collusion, entre elles, et créée des rebellions ou des groupes armés, pour nuire aux institutions et chercher ainsi à s'emparer du pouvoir, un pouvoir, soit en passant, n'ayant aucune légalité. De même, jamais, de mémoire d'homme, aucune déclaration sécessionniste n'a jamais été faite par les populations de ce département. En revanche, le Pool a toujours subi les violences de toutes sortes, fruits des manipulations politiciennes de quelque apprenti sorcier politique cherchant à conquérir le pouvoir ou à le conserver, coûte que coûte.

Voici donc déjà vingt deux ans (1998-2020) que les populations du Pool vivent, dans leur Département, une guerre quasi permanente entre le pouvoir de Brazzaville et Ntoumi. Cette guerre a été ponctuée par deux semblants d'accords de paix et de cessation d'hostilités, inachevés et sabotés, laissant l'opportunité de jouer à la reprise des hostilités à tout moment ; c'est ce qui arrive en ce moment précis.

En effet, hier encore, a été signée la fin supposée des violences de la période 1998-2003, de présumés accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, entre Ntoumi et le pouvoir, ayant abouti à un processus de désarmement et de réinsertion des ex-combattants qui a, du reste, été saboté dans sa réalisation. Les laissés-pour-compte de ce sabotage ont par la suite, été recoupés, en 2016, pour justifier des nouvelles violences militaires dans le Pool, jusqu'en décembre 2017, où de nouveaux accords ont, cette fois-ci, été signés à Kinkala, consacrant, une fois encore, la réinsertion des ex-combattants. Depuis, à ce jour, ces nouveaux accords, ce volet réinsertion est toujours resté lettre morte, constituant ainsi un réservoir, si ce n'est un alibi facile, manipulable et corvéable à volonté.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, voilà qu'on parle, aujourd'hui encore, de bruits de bottes dans le Pool. En effet, depuis quelques mois, la région est, de nouveau, accusée injustement par certains Services spéciaux de la Force publique. Elles utilisent des prétextes fallacieux, juste pour poursuivre la concrétisation des ambitions et stratégies du pouvoir exposées dans le document de «Opération Mouebara » (réf. 019/2000 du 07 janvier 2000), signé Dénis Sassou Nguesso, adressé aux membres «Comité Mixte d'Action Spéciales» (CMAS).

En effet, comment donc, comprendre que pendant qu'aujourd'hui, l'humanité toute entière lutte contre la pandémie du Covid 19, on assiste, concomitamment au Congo, à un déploiement massif injustifié, de troupes militaires dans le Département du Pool ?

Nous, citoyens congolais, cadres civils, politiques ou militaires, Bakongos et fiers de l'être, originaires du Pool et des autres Départements du Sud Congo ; avec tous les citoyens congolais de tous pays, épris de paix, de justice, de solidarité et de liberté, constatons, avec indignation, qu'au moment où les intérêts vitaux de la coronavirus (et la crise multidimensionnelle qui frappe le Congo depuis plusieurs années), voilà que refait surface, un autre virus bien connu des congolais : le tribalisme, que l'on combat depuis longtemps et que nous voudrions vaincre à jamais.

Hélas, à ce jour, deux agents vecteurs de ce virus, formellement identifiés dans l'entourage du Président de la République, en assurent la propagation : l'amiral Jean Dominique Okemba et le colonel Didace Bangui.

En effet, en mars 2020, à Oyo, en présence de Monsieur Maurice Nguesso et devant une assemblée de Sages supposés ou réels, Jean Dominique Okemba, rongé par le virus du tribalisme et ivre de haine et de préjugés contre les Bakongos, a déclaré, entre autres insanités, ce qui suit : «Nous avons bombardé le Pool et le ciel n'est pas tombé»
Un mois après, en avril 2020, rongé par le même virus, le colonel Bangui, lui aussi ivre de haine et de préjugés contre le Pool, a emboité le pas, au vice-amiral Jean Dominique Okemba, en improvisant à Makélékéle, devant quelques vendeuses du marché Bourreau, toutes Bakongos, un meeting au cours duquel il a proféré des menaces contre le Pool et les Bakongos dont les enfants auraient, selon lui, perçu de l'argent et reçu des armes, pour fomenter un coup d'Etat contre le pouvoir en place, avec l'appui des éléments qui, toujours selon ces deux officiers accusateurs, seraient originaires de la RDC.

Et pourtant le coup d'Etat est un procédé que l'oncle d(Okemba Jean-Dominique connaît bien.

Outrés par les bravades de gamin du vice-amiral Jean Dominique Okemba et les propos irresponsables du colonel Bangui, auxquels nous ajoutons ceux hautement tribalistes tenus par des éléments de la Force publique lors de l'incident dont a été victime, en présence du Directeur Général de la Police, le Professeur Médecin Jean Louis Nkoua, Conseiller à la Santé du Premier Ministre, à qui on a reproché son appartenance à l'ethnie Téké, face à tous ces comportements et propos dignes de Radio mille collines du Rwanda, de triste mémoire, nous tenons à faire observer à ces deux officiers et au pouvoir en place, ce qui suit, qui est, du reste, valable pour toutes les sociétés et Nations pluriethniques africaines du sud du Sahara :
- Là où des tribus se croient supérieures, les unes aux autres ;
- Là où les choix publics, économiques et socio-culturels sont subordonnés aux préjugés de telle ou telle autre tribu ;
- Là où, enfin, pour la faute d'un seul ou de quelques uns des membres d'un groupe, on punit la multitude ;
Là se trouve, alors, le paradis de l'intolérance, de l'exclusion, de l'injustice et, au bout du compte, des crimes de masses.

Pour l'avoir compris, les pères de l'indépendance avaient voulu faire du Congo une République, certes plurielle, mais résolument laïque, une et indivisible.
Plurielle, une et indivisible, en ce que les communautés ethnolinguistiques, qui la composent, participent à la souveraineté nationale, à la consolidation de l'indépendance et à la sauvegarde de l'intégrité territoriale.
Laïque, parce que la conscience d'appartenance à une communauté ethnique et le sentiment national n'y sont pas antagonistes, mais plutôt complémentaires, tout en consacrant la primauté du sentiment national.

Par ailleurs, nous tenons à rappeler au pouvoir actuel, et notamment à l'amiral Jean Dominique Okemba et le colonel Bangui, que la Force publique se doit d'être et apolitique et républicaine.
Ainsi, soucieux de restaurer la concorde nationale pour préserver l'unité nationale, suffisamment mise à mal par les expériences vécues à travers les différents régimes qui se sont succédés, et, en conséquence de tout ce qui précède ; nous, nous en référons au chef suprême des Armées et à la justice nationale pour faire toute la lumière sur les bombardements du Pool signalés et reconnus par l'amiral Jean Dominique Okemba, ainsi que sur les armes qui seraient détenues par les fils du Pool, notamment par Ntoumi, Pablo et Indien tous résidents dans ce département du Pool qui est également la zone de défense militaire numéro 8 de notre pays.

Par la voix de ces cadres et de ses populations, le Pool sollicite, voire exige, de Monsieur le Président de la République chef des armées, l'éviction voire l'expulsion, sans condition, de Monsieur Ntoumi et tout son spectre (église, annexe, etc….), du département du Pool où, il s'est installé avec une ambition, inconnue par le Pool et ses cadres, mais qui semble concertée en accointance avec ses commanditaires.

Nous exigeons, par ailleurs, que Pablo et Indien, accompagnés, bien sûr et logiquement, par leur chef Ntoumi, viennent s'innocenter officiellement à Brazzaville, dans les médias, si et seulement si, ils ne sont pas de mèche, avec des animateurs du pouvoir, dans ce projet de destruction du Pool dans les prochains jours. Au cas contraire, ils devront en tirer toutes les conséquences prévues par les ressortissants de cette région du Pool.

Une fois encore, le Pool n'est pas un champ de bataille, ni un champ de tir ou d'entrainement. Cette fixation de la violence politico militaire, dans le Pool, n'exprimerait-elle pas tout simplement le triomphe de l'aile tribalo-régionaliste du pouvoir actuel ?

Ce déploiement massif et injustifié des troupes, ne serait-il, tout simplement, que le signe précurseur d'un état de siège au Pool qui ne dit pas son nom et qui serait dégoupilléà l'ombre du coronavirus ?

Nous, ressortissants du Pool, victimes des violences militaires, refusons de croire que les Forces Armées Congolaises (FAC), avec leur personnel formé, leurs armements et leur logistique, soient si faible pour venir à bout d'un Ntoumi, un simple Pasteur. Manifestement le pouvoir congolais n'a jamais voulu conclure définitivement son conflit annoncé avec Ntoumi. Il a préféré le laisser dans le Pool pour l'utiliser à tout moment. Cette fois-ci, voyant venir les élections présidentielles de 2021 pour lesquelles aucune condition crédible n'est remplie, le pouvoir de Brazzaville, à l'ombre de la pandémie du covid 19, cherche à recourir à son prétexte Ntoumi, par le biais de Pablo et Indien. Ainsi, comme il y aura une nouvelle guerre au Pool, le pouvoir de Brazzaville pourra agir à sa guise.

Maintenant que les preuves de la manipulation de Ntoumi et ses éléments par le pouvoir de Brazzaville, sont évidentes à travers les Willy Mantsanga hier et les douze apôtres, preuves qui ont, par ailleurs, été confirmées par le procès des Généraux : Norbert Dabira et Nianga Mbouala, qui a révélé d'où Ntoumi tire sa logistique et sa fortune. Le Pool et ses populations demandent qu'on cesse donc de les importuner avec le scenario envisagé par le fameux colonel Didace Bangui.
Quoiqu'il en soit, et en guise de conclusion générale, nous, habitants et cadres ressortissants du Pool, de toutes les conditions :

1-Dénonçons, avec fermeté, cet énième épisode de violences, programmé dans le Pool, qui ne participerait, qu'à enfoncer davantage ce Département dans la misère et le chaos ; mais surtout, qui contribuerait à masquer l'échec des pouvoirs et des politiques publics.
2-Prenons à témoins, l'opinion nationale et internationale, sur toutes ces velléités de déstabilisation et de destruction du Pool, département encore fragilisé par les derniers événements de 2016 dont les signataires ne sont encore cicatrisés ni disparus.
3-Interpelons, vivement, les pouvoirs publics, ainsi que la communauté internationale, pour tout mettre en œuvre afin de faire échec à toutes ces manœuvres machiavéliques, d'un autre âge, qui n'ont pour but inavoué que de faire du Pool, le bouc émissaire idéal, dans la réalisation de sombres desseins ;
4-Invitons les autres Départements du Congo à ne jamais plus se laisser charmer par les sirènes du tribalisme, en faisant preuve de solidarité, en vue d'un Congo fort, certes pluriel mais résolument, un et indivisible, dans la paix et la concorde nationale ;
5-Demandons l'application intégrale des accords de Kinkala, de Décembre 2017, ayant mis un terme aux hostilités avec, entre autres clauses, celles liées au statut du pasteur Ntoumi, en vue de son retrait définitif du Pool ainsi que du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des ex-combattants ;
6-Exigeons le désengagement, sans condition, des unités militaires subsidiaires à celles initialement et normalement installées dans le département, sous l'autorité du Commandant de la zone de défense militaire numéro 8.

Fait à Brazzaville, le 05 mai 2020

LES SIGNATAIRES

Images sous titrage de cette communication tirées de la base d'archives de l'IC-Press ( International Congo-Press, cette plateforme des médias, journalistes indépendants et blogueurs , originaires du 242) :

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Sur la première, l'on voit :
le Président de L'Alliance Social-Democrate du Congo
Membre de l'Alliance Progressiste d'Afrique Centrale (APAC)
Membre de l'International Socialiste,
Ancien Ministre de la République
Bonaventure MBAYA
Président de la Convergence citoyenne
Un Parti de l'opposition congolaise , en pleine concertation off en compagnie d'hommes d'Etat de la République du Congo, ayant choisi la vie d'exil hors du territoire national congolais pour de raisons de sécurité, et d'un résistant , membre de la Résistance citoyenne Patriotique Congolaise et des amis du Congo sur les volets sécuritaire et politique de la crise du département du Pool en particulier et la crise multidimensionnelle que traverse le Congo en général .

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Sur la seconde, l'on voit le Secrétaire Général de l'Ic-Press , Autorité morale du concept ‘' Devoir de mémoire, le sang des martyrs et des héros de la République réclame vérité, justice et réparations pour une nation réconciliée, et qui se traduit littéralement par «Nsimou ni mayela» Coordonnateur de la Dynamique d'Actions d'Analyses, et de Réflexions Pour une Autre Gouvernance du Congo-Brazzaville

Jean Richard Amédée SAMBA DIA NKOUMBI
2e du nom
Ce concept et cette structure sont les accompagnateurs et soutiens affichés de la déclaration. Il est en plein échange avec deux anciens, des notables du département du Pool, eux aussi ayant choisi la voie de l'exil pour des raisons de sécurité, à l'issue d'un des nombreux échanges du passage de témoin dans l'engagement de se mettre au service d'un idéal

Les aventures de Bonaventure Mbaya

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Pour mettre un terme à la guerre permanente dans le Pool, demander l'arbitrage de Sassou comme le fait Bonaventure Mbaya serait comme une biche qui demande le soutien du lion le prenant pour un végétarien.

La région du Pool serait-elle devenue le lieu de prédilection des intrigues politiques du Congo-Brazzaville ? Serait-elle la thèmatique indiquée pour les hommes politiques en mal de célébrité et de popularité pour se refaire la cerise ? Le terrain de compétition des enfants du Pool pour le leadership ? Entre les fils originaires du Pool qui s'adonnent à une concurrence sans merci, c'est : «Ôte-toi de là que je m'y mette ». Le poste de leader de la région du Pool laissé vacant par Bernard Kolelas reste à pourvoir et suscite des convoitises. Comme l'hirondelle annonce le printemps, l'échéance présidentielle de 2021 présage-t-elle la guerre dans la région du Pool ?

Prémisses

Les manœuvres politiques pointent à l'horizon dans un silence assourdissant. La région du Pool ne s'en laisse pas conter. Lire in congopage.com, 14 juin 2020 , « Déclaration des fils et filles du Pool sur le déploiement massif des troupes armées dans le département du Pool. »

Les expéditions militaires meurtrières à bas bruit de Denis Sassou Nguesso dans la région martyre du Pool ne suscitent aucune indignation de la classe politique du Congo-Brazzaville ni de la communauté internationale. Pourquoi ? Et, pourquoi redoute-t-on la perspective de voir la locomotive du Congo-Brazzaville (métaphore du développement ) se remettre sur les rails depuis l'accident politique de 1969 provoqué par le marxisme de Marien Ngauabi, la guerre de 1998 et les bombardements de 2016 ? Car il faut bien que cette région et partant ce pays émerge réellement un jour.

Devrait-on se rendre à l'évidence que les populations du Pool sont les «Bala ban sana» (orphelins) ? Ici, on peut parler de corruption et d'anathème. Pourquoi aucun Periclès du Pool à l'instar de Louis Bakabadio, Isidore Mvouba, Guy Brice Parfait Kolelas, Anatole Milandou, Bienvenu Manamika, Claude Alphonse Nsilou, Adelaïde Mouhani, Rosalie Matondo, Bernard Tchibambeléla, Landry Euloge Kolelas, Théodorine Kolelas, René Boukaka, Prosper Nkonta Mokono ne montent au créneau pour décrier ce qui se passe sous nos yeux ? Pascal Tsaty Mabiala, le chef de file de l'opposition officielle, et Aimé Emmanuel Yoka, le député de Vinza, sont aphones.

Même pas peur

La région du Pool a-t-elle retrouvé en la personne de Bonaventure Mbaya l'incarnation de André Grenard Matsoua, Bouéta Mbongo, Mabiala ma Nganga, Bernard Kolelas qui ont guerroyé contre l'occupation coloniale et croisé le fer avec le régime marxiste ?

Comme s'il avait mangé du lion, à visage découvert, Bonaventure Mbaya a accusé deux officiers militaires en particulier le général Jean Dominique Okemba, patron du Conseil national de sécurité (CNS) et le colonel Didace Bangui, (chef du commissariat de Makélékélé) d'avoir avoué les bombardements du Pool, le 20 mars dernier à Oyo, lors d'une réunion avec les sages. «Rongé par le virus du tribalisme et ivre de haine et de préjugés contre les bakongos, ces officiers militaires ont déclaré ce qui suit : Nous avons bombardé le Pool et le ciel n'est pas tombé», a dit B. Mbaya dans sa déclaration (Les dépêches de Brazzaville, 10 juin 2020).

Naïveté

Bonaventure Mbaya n'est pas né de la dernière pluie. Il y a belle lurette qu'il navigue dans le marigot politique du Congo-Brazzaville. Bonaventure Mbaya appelle, alors, Denis Sassou Nguesso le chef de l'Etat et la justice à faire toute la lumière sur les bombardements supposés, entrepris dans le département du Pool afin que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis conformément à la loi.

«Nous nous en référons au chef de l'Etat et à la justice pour faire la lumière sur les bombardements du Pool signalés et reconnus par un amiral et un colonel, ainsi que sur les armes qui seraient détenues par les fils du Pool, notamment par Ntoumi, Pablo et Indien » a poursuivi Bonaventure Mbaya. Comment Bonaventure Mbaya peut-il croire que la solution pourrait venir de Sassou Nguesso ? Denis Sassou Nguesso faiseur de guerre et faiseur de paix ? Au Congo-Brazzaville, il y a trois bandits : Denis Sassou Nguesso, Frédéric Bintsamou alias Pasteur Mtoumi et Annicet Pandzou alias Willy Mantsanga. Un bandit est décédé. Deux sont encore en vie.

« Mbaya » au Pool

Jean Dominique Okemba est d'autant plus craint que redouté. Bonaventure Mbaya n'a pas pris de gants pour fustiger et accuser nommément le conseiller occulte de Denis Sassou Nguesso tout en omettant volontairement le rôle de ce dernier. Qui est derrière le président de la «Convergence citoyenne » ? Bonaventure Mbaya serait-il en service commandé ? Bénéficierait-il de la protection du khalife d'Oyo que Bonaventure Mbaya ménage allégrement ? Bonaventure Mbaya peut-il attaquer frontalement Jean Dominique Okemba sans craintes de représailles de ce dernier ? Que cache la sortie publique de Bonaventure Mbaya ?

Quid de la responsabilité de Denis Sassou Nguesso dans la tragédie de la région du Pool ? Bonaventure Mbaya n'en pipe mot. Pourquoi ? Qui tire les ficelles ? Pourquoi cette mansuétude de Bonaventure Mbaya à l'égard de Denis Sassou Nguesso ? Peut-on évoquer le drame du Pool sans pour autant pointer du doigt la responsabilité de Denis Sassou Nguesso ? Pourquoi Bonaventure Mbaya élude-t-il cette question ? Jean Dominique Okemba peut-il bombarder le Pool sans s'en référer à Sassou Nguesso ?

Au Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso seul est le chef, le gourou, le tout-puissant. Les bombardements dans le Pool que Jean Dominique Okemba a évoqués dans une vidéo devenue virale en mars 2020 , ne sont uniquement que l'expression de la volonté du fils de « Mama Mouébara ». Au Congo-Brazzaville, il n'y a que Bonaventure Mbaya pour ne pas le savoir. A dessein ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Le dernier survivant des cofondateurs de l'Orchestre Bantous de la capitale est un kinois : Nicolas DICKY BAROZA.

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Nicolas DICKY BAROZA, le tout premier guitariste-solo de l'orchestre Bantou dès sa création le 15 Août 1959 est encore en vie. Il est âgé de 81 ans. Dans son style, il mélangeait la virtuosité de son frère ainé Emannuel Baloji Tshilumba « Tino Baroza » et l'électricité de son cousin Nico Kasanda.

Qui est Nicolas DICKY BAROZA ?

Né le 13 novembre 1939 à Matadi, il passe tout son cycle primaire dans cette ville, avant de poursuivre le cycle professionnel en menuiserie industrielle à Léo II (Kinshasa). En 1953, année de la création de l'African jazz, il se désintéresse de la menuiserie et poursuit le chemin emprunté par ses cousins Nico Kasanda, Charles Mwamba et bien sûr son frère ainé Tino Baroza.
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C'est d'ailleurs ce dernier qui l'initie à la guitare et au solfège. Très vite Dicky Baroza acquiert un niveau très appréciable. Sa verve et sa violence allaient en faire un guitariste « jazziste » le plus représentatif de sa génération, avant d'affirmer plus tard ses qualités de «Rumberos» d'imagination mélodique et de virtuosité.
1957, il fait la doublure de son frère Tino Baroza dans l'orchestre Rock-A-Mambo. Puis c'est Essous qui l'attire pour faire partie de la première formation de l'orchestre Bantou, le 15 Août 1959. Il est avec Jacques Dignos Dingari les guitaristes Kinois cofondateurs des Bantous.

Dans cette formation Dicky Baroza se fait remarquer par son travail. Possesseur d'un solide bagage théorique et technique, il s'impose par son intelligence formelle. Les premiers enregistrements en 1960 sur la marque Ndombe sont un succès : « Una noche, « Luiza », « Quiereme », « Patrona de la musica », « Ah que pena », « Nalembi bipale » sont rendus à merveille.

Avril 1960, Dicky Baroza effectue avec les Bantous, la grande tournée de l'Afrique de l'ouest, puis anime les festivités de l'Indépendance du Congo le 15 Août 1960. Tout est à son honneur. 1961, hélas ! Dicky et son accompagnateur Dignos sont remplacés par deux autres kinois : Antoine Nedule Papa Noël et Jacky Mambau. Une volonté assumée par le chef d'orchestre Jean Serge Essous.

Pour la suite, on sait déjà le passage de Dicky Baroza dans l'African Jazz en 1961, suivi d'une longue période de carrière solo, avant de renaître en 2014 avec «Cœur d'Afrique», sa nouvelle formation musicale.

Dicky Baroza qui a quitté Kinshasa depuis 2018, évolue avec son petit groupe dans la région de Badundu (RDC).

Clément OSSINONDE


Télégramme au président de l'Apac, Bonaventure Mbaya : votre déclaration « mbaya yé» (mauvais goût). Allons au-delà des déclarations !

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L'action politique de Bonaventure Mbaya fait couler beaucoup d'encre. Certains y voient du courage, d'autres ressentent de la rage.

C'est avec beaucoup d'intérêt que nous avons lu la Déclaration soi-disant des fils et filles du Pool, cadres civils et militaires sur le déploiement massif et injustifié des troupes armées dans le Département du Pool. Une déclaration dont vous êtes, tous les deux, signataires.

Nous vous remercions pour votre courage, initiative et intérêt que vous accordez à notre département, le Pool.

Nous vous remercions aussi, parce que vous avez osé aborder une situation devant laquelle beaucoup de fils du Pool, en particulier, et des Congolais d'autres départements, en général, se taisent encore ou se font volontairement aveugles, sourds et muets.

Ils croient qu'ils ne sont pas concernés par les problèmes du Pool, alors que leur silence est non seulement coupable, mais aussi complice. Le Congo étant une Nation indivisible.
Cependant, avant que nous ne réagissions et ne proposions une stratégie, permettez que nous vous fassions, deux petites remarques sur le fond et la forme qui ont atténué la force de votre déclaration qui laisse deviner que vous n'avez pas un conseiller à la communication, mais aussi qui fait rater votre sortie politique.

Pourtant, en tant que président d'une formation politique, l'Alliance Social-démocrate du Congo, et membre de l'Alliance Progressiste d'Afrique Centrale (APAC) et
de l'International Socialiste, vous êtes une personnalité qui doit avoir un service communication, pour ne pas dire tout un cabinet.

Les illustrations

Dans le domaine de la communication politique, l'image qui illustre un article est elle-même un message, mais aussi une porte d'entrée dans le texte.
Cependant, les trois photos qui illustrent votre déclaration dénaturent complètement le contenu du message.
La déclaration est soi-disant faite par des fils et filles du Pool, cadres civils et militaires. Malheureusement, sur la première et la troisième photos, nous ne voyons que trois personnes. Les cadres civils et militaires du Pool ne se résument qu'à travers ces trois personnes ? Quelle est leur audience dans le Pool ? Les photos n'ont pas de légendes.

La deuxième photo ne cadre pas, elle aussi, avec le message. Les lecteurs voient quatre Congolais ( ?) assis devant deux blancs dont vous ne parlez même pas dans la déclaration. Qui sont-ils, des fils du Pool ?

Le décor

Dans ce genre de document, les chaises vides livrent un autre message qui peut susciter d'autres faux débats et écarter les lecteurs de l'essentiel.

Pire, vous dites « déclaration des fils et filles du Pool, cadres civils et militaires » mais vous n'êtes que deux à avoir signé cette déclaration : Bonaventure Mbaya, et Mr. Jean Richard Amédée Samba dia Nkoumbi. C'est une grosse erreur grave dans la communication politique , pour ne pas dire une escroquerie intellectuelle.

Le contenu

Le message de votre déclaration est vrai et choque les consciences.
Sauf que nous ne devons plus nous limiter à attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale.

Quel est le Congolais qui ne sait pas qu'à chaque élection, Denis Sassou Nguesso provoque une guerre ? Et, la victime a toujours été le département du Pool. Quelle est cette institution internationale qui n'est pas au courant de la guerre en préparation dans le département du Pool ?

Toutes les grandes institutions internationales : Onu, Union européenne, Union africaine, Banque mondiale, et les pays comme les Etats-Unis, le Vatican, la France, la Chine, la Russie, le Royaume uni… ont des représentations diplomatiques au Congo. Nous pouvons vous rassurer qu'ils sont au courant de la situation et sont parfois mieux informés que les Congolais.

Le meilleur moyen est de leur adresser un courrier officiel personnalisé pour solliciter leurs bons offices.
Car, l'opinion nationale et internationale à laquelle vous faites allusion dans votre déclaration est parfois une notion vide.

Stratégie

Devant le temps qui passe vite et pour éviter cette énième guerre inutile, alors que les troupes armées sont déjà déployées dans le Pool (parait-il tout simplement parce que Sassou Nguesso passerait des nuits à Kinkala. Craignant d'être assassiné par ses propres parents), nous pensons que nous devons aller au-delà des déclarations. A fortiori lorsqu'elles ne font qu'informer sur le déploiement des militaires qui n'est plus un événement ou une information ou encore une actualité.
Ce qu'il faut faire, c'est par exemple demander à un ou plusieurs députés, même s'ils ne sont pas du Pool, puisque les députés ont un mandat national, d'interpeller le ministre de la Défense sur la situation du Pool, notamment le déploiement massif des militaires, la présence des mercenaires étrangers dans les Forces armées congolaises, la caserne privée de Tshombitsho, l'achat des armes chimiques en Chine alors que le pays n'est pas en guerre et traverse une crise multidimensionnelle, et que les pensions des retraités, les salaires des fonctionnaires et les bourses des étudiants ne sont pas régulièrement payés.

Une autre stratégie ! Puisque vous êtes membre de l'Alliance Progressiste d'Afrique Centrale (APAC) et de l'Internationale Socialiste, ce qui suppose que vous avez un carnet d'adresse bien fourni ; c'est le moment de vous servir de toutes vos relations à l'étranger. Il faut créer des lobbies qui peuvent faire pression sur le gouvernement congolais.

Et, cette mission est confiée à tous les Congolais épris de paix qui doivent se servir de leurs relations, mêmes personnelles, pour faire pression sur le pouvoir de Brazzaville.
Par ailleurs, il faudra pousser les fils et filles du Pool : cadres civils et militaires à un sursaut.
D'ailleurs, nous remercions Benjamin Bilombot Bitadys de les avoir répertoriés dans son article.

Nous devons, dès maintenant, dégager leur responsabilité dans cette guerre en préparation. Parce que certains sont au pouvoir.
Le pouvoir étant défini comme étant l'ensemble des institutions républicaines et l'opposition. Elles ont toutes ont des missions qui leur sont confiées par la constitution.
Car, une «dictature est un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire et l'exerce de façon arbitraire.»
Denis Sassou Nguesso n'est donc pas seul à faire tourner la dictature, au Congo. Il a des complices dont certains sont effectivement des fils et des filles du Pool : des cadres civils et militaires qui doivent être sévèrement châtiés pour trahison et complicité au crime.

La déstabilisation morale

Commençons par déstabiliser, même moralement, les filles et fils du Pool qui sont au pouvoir.

C'est le deuxième combat à gagner dans la guerre contre le pouvoir de Brazzaville, après celui de la communication que nous avons déjà gagnée.
N'avez-vous pas encore compris pourquoi Isidore Mvouba, le président de l'Assemblée qui est fils du Pool, veut être enterréà Oyo, dans le cimetière familial de Sassou Nguesso ? Ce n'est pas parce qu'il est nationaliste et veut être membre de la famille des Sassou ou des Nguesso, alors qu'il ne l'est pas de son vivant ; mais parce qu'il est déstabilisé moralement et craint quelque chose qui peut lui arriver même dans la tombe. Le châtiment des Congolais.

Serge Armand Zanzala,journaliste et écrivain

Le chanteur kinois Jeannot BOMBENGA

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Après GANGA Edo, le chanteur kinois Jeannot BOMBENGA est désormais le musicien congolais le plus âgé et à la plus longue carrière.

Né le 25 août 1934 à Wanga dans la région de l'Equateur (RDC), Jeannot BOMBENGA, est ce musicien emblématique de la chanson congolaise qui peut se vanter de la plus longue longévité dans la pratique de la musique congolaise moderne : un talent immense, reconnu unanimement.

A 86 ans d'âge et 65 ans de carrière musicale, Jeannot BOMBENGA a marqué l'histoire de la rumba des soixante dernières années, notamment sa capacitéà s'entourer des jeunes talents. Avec son groupe « Vox Africa », Il a surtout collaboré efficacement avec les plus grands, de la famille African Jazz.

Il était temps de redécouvrir cet admirable vocaliste, qui a mis depuis 65 ans, un talent original, un goût et une compétence rares, au service d'une musique qu'il a aimée avec passion.

Il s'est caractérisé dans le processus de la revalorisation du patrimoine musical national.

La dislocation en 1959 de l'orchestre Jazz Africain du clarinettiste Edo Clary Lutula, dont faisait partie le chanteur Jeannot Bombenga, lui donne l'opportunité de créer son propre orchestre dénommé Vox-Africa ou (« La Voix de l'Afrique »).

Il se fait entourer, naturellement des dissidents de Jazz Africain, parmi lesquels : Casimir Mitshipule « Casino », Franklin Boukaka qui constituaient le noyau dur du groupe.

Au fil des années, Vox Africa qui est devenu un des groupes favoris des kinois, va marquer sa présence par la sortie régulière des chansons à succès. Plein d'ardeur et de motivation Vox Africa remporte au mois d'Août 1967, le 2eme prix du concours national de la chanson dédiée à la Conférence de l'OUA (organisation de l'unité africaine) qui se tenait cette année làà Kinshasa à partir du 14 Septembre 1967.
La composition de Bombenga intitulée « Congo nouveau, Afrique nouvelle » sera l'évènement congolais de cette année 1967. Elle sera, en effet, retenue comme générique du journal télévisé de la RNTC (Radio télévision nationale congolaise) et apportera une note particulière à la réussite des manifestations organisées en marge de la conférence.

Appartenant à«l'école African Jazz», Bombenga fait considérablement évoluer la « Rumba-Rock » classique, d'une part en la prêtant aux différentes variantes du rythme African Jazz élaborées et d'autre part, en ouvrant la porte à la Rumba originale de l'OK Jazz des années 1956/57. Bombenga est considéré en fait comme le premier à faire la symbiose des deux genres de la Rumba. Il est aidé en cela par une pléiade des musiciens qui se sont relayés au fil des années, parmi lesquels : Franklin Boukaka, Samule « Sam » Daniel « Dalias » (chanteur) André Damoiseau, Casimir Mitshipule « Casino », Nedule « Papa Noël »,Jacques Mambau « Jacky » (guitaristes) Jean-Pierre Kurayum (bassiste) Bonseme « Bosmet », Ruben Nsiku (saxophonistes), « Jean Trompette », Jean de la croix Tshibambe, (trompettiste), Antoine Kaya, Makirimbia (percussionnistes), Benjamin Tambu (harmoniste), Michaux (drumiste), Germain « Franco » (marcassite), Sumbukeni , Biolo, Samule « Sam », Sylis Makwamu,, etc.

Vox Africa et Joseph Kabaselle = African Jazz (Nouvelle formule)

Ces musiciens et leur chef Jeannot Bombenga ont apporté beaucoup à Joseph Kabaselle, lorsqu'en 1964, ils volent à son secours, après l'éclatement de l'African Jazz en 1963, pour fusionner Vox-Africa/Joseph Kabaselle et donner à cette fusion l'appellation : African Jazz (nouvelle formule) ; Notons que c'est à cette occasion qu'Antoine Nedule « Papa Noël », Jacques Mambau, Jojo Bukasa, ont claqué la porte des Bantous pour rejoindre Kabaselle. La collaboration Kabaselle et Bombenga n'ira pas très loin, car la séparation des deux amis intervient le 3 Juin 1967 et met fin à l'existence définitive de l'African Jazz. Jeannot Bombenga, qui a toujours la maîtrise de ses musiciens, redonne naissance à son groupe Vox-Africa. Toutefois, en dépit de cette séparation, on peut dire que l'African Jazz (nouvelle formule) avec le duo chant Kabaselle-Bobenga, avait agréablement marqué sa présence par les recherches sonores, et la fabrication des chansons de très bonne qualité accessible au grand public, et où l'accent était mis sur les harmonies vocales des deux ténors. Citons, quelques unes parmi les grands succès : « Nzambe Mungu », « Soki nabanzi Bobenga », « Ilunga Zephe », « Mokolo ba ko visé yo libanda » et « Jolie Nana ». Comme bon nombre de groupes des années 60, Vox Africa n'a pas survécu au-delà des années 70.
Par contre Jeannot Bombenga, qui est encore en vie, peut être considéré comme le véritable héritier de « L'Ecole African Jazz ». Il a accumulé dans le domaine de la chanson des grandes richesses, que la jeunesse de l'heure devrait prendre comme acquis, les entretenir en les enrichissant. Car Jeannot Bombenga, on le sait a décidé de mettre fin à sa carrière.

Jeannot Bombenga a mis un terme à sa carrière

Fatigué par le poids de l'âge et surtout à cause de son mauvais état de santé Jeannot Bombenga a mis depuis l'année dernière, un terme à sa carrière musicale professionnelle, réservant, toutefois l'occasion de se produire occasionnellement, lorsque le besoin l'exige.

Son intervention l'occasion du concert d'adieu, se passe de commentaire :
« J'ai fait mon temps dans la musique. Cet art noble a fait de moi une icône, personnalité dans mon pays. J'ai écrit et chanté des très belles chansons qui sont des références dans le répertoire de la rumba congolaise. Dieu m'a fait grâce de vivre jusqu'à cet âge. L'heure a sonné pour moi de laisser aussi la place aux enfants, aux jeunes de continuer ce travail-là où nous nous sommes arrêtés », a confié l'artiste à la presse.

Une défection inattendue mais bien belle.

« Nkolo azala na yo papa Jeannot, abakisela yo lisusu, mibu ebele»

Clément Ossinondé

De Théo-Blaise KOUNKOU « TBK » ( Eminent musicien et chanteur d'exception )

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Rarement dans la culture musicale congolaise, l'on a attribué le titre de «classiques»à des morceaux de musique d'un auteur. Les classiques, retenons le, désignent les œuvres qui peuvent servir de modèle, dont la valeur est mondialement reconnue.

En effet, figure centrale et personnage truculent de la rumba originale, Théo-Blaise Kounkou a réalisé l'exploit (unique dans la rumba congolaise) d'avoir enregistré des compositions qui pratiquement depuis plusieurs générations, s'invitent dans toutes les manifestations populaires au Congo, en Afrique et dans la diaspora du monde envoûtés par les étourdissantes variations rythmiques et les airs festifs de chœurs langoureux.

Des compositions qui poursuivent dès lors un succès prolifique nullement affectées par les milliers des œuvres qui constituent l'ensemble de la discographie de la musique congolaise des cinquante dernières années. Il faut dire que ces merveilles d'hier et d'aujourd'hui sont depuis quelques années classées au rang des « classiques congolaises» par les meilleurs critiques de la musique congolaise moderne.
Ces chansons d'amour à la portée de tous sont pour l'essentiel :
« EDEN » qui passe pour la chanson idéal des cérémonies de mariage, rappelle l'amour d'Adam et Eve dans le jardin d'Eden.

«Belle Anicha», «Chérie à moi », «Amen Ledy », «Nadia Soleil »«Ca c'est la vie», «Amour colle colle» témoignent toutes de manière très claire de l'attachement de l'artiste au «matériau-rumba» traditionnel et en même temps, de son désir d'explorer dans ses compositions personnelles, cette rumba de manière différente et originale

Enfin, «Mwana Djambala», véritable retour aux sources de l'identité nationale, montre la proximité de l'auteur avec le peuple Téké, qui l'a d'ailleurs élevé au rang de «N'Gantsié» ( propriétaire foncier du territoire Téké) et adulé par tout un peuple pour cette chanson folk.

Auteur-compositeur, et musicien complet, Théo-Blaise Kounkou est à l'aise dans toutes les formes de rumba, de l'expression soliste au grand orchestre d'accompagnement, ici limitéà la «Rumba-Folk ». Chanteur, il s'exprime d'une voix limpide et profonde, pleine de conviction et de jovialité communicative.
L'exemple – type de «L'Enfant de Poto-Poto»

Artiste musicien ayant sillonné plusieurs pays aux ancrages solide, esprit inventif et à la fois attaché aux sources, Théo Blaise Kounkou occupe une place à part dans la paysage musical des deux Congo.

Son originalité sans cesse renouvelée se manifeste tout au long d'une étonnante trajectoire transcontinentale balisée par des traces indélébiles de son génie, où les talents de l'auteur compositeur arrangeur s'allient à l'éclat de sa voix.

Point de hasard que Théo Blaise, né le 24 Avril 1950 à Poto-Poto, quartier emblématique de Brazzaville et d'une urbanisation hétéroclite réunissant les gens venant des quatre coins du continent, se forge à l'école des groupes vocaux des années 60 pour apprendre les harmonies des chorales catholiques, ensuite les chants et frénétiques jeux de pied à Kinshasa de l'autre côté de la rive du fleuve Congo, calqué sur le model sud africain et les petits orchestres de quartier.

Il en hérite la rigueur dans l'expression vocale et le goût pour l'ambiance du week-end qui le propulse parmi les vedettes de célèbres bals dansants des jeunes les après-midi. Au delà de seventies, sur les deux rives du fleuve Congo, la vieille rumba cubaine a retrouvé ses marques africaines et Théo Blaise chante avec les orchestres de renommée, comme «Les AS » de Brazzaville le «Mando Negro Kwala kwa» et «Les Bantous de la Capitale».

Une carrière internationale considérable

Son périple artistique et géographique démarre alors, animé par une recherche esthétique vivant avec constance les effets euphoriques de la mélodie, la souplesse de l'orchestration et les sonorités performance.

Découverte de l'Afrique de l'Ouest

Après avoir enregistré au studio de Bokelo à Kinshasa son premier album en 1974 «Amen Ledy», il part pour le Bénin (Dahomey à l'époque), où, partagé entre formation et études, fini par se faire une place de choix au sein de l'orchestre «Poly-Rythmo » de Cotonou, puis, une autre fameuse formation avec laquelle il participe au Festival Panafricain de Lagos 1977 « Festac 77 » (Orchestre National du Congo). Il réalise avec le Poly-Rythmo plusieurs albums à succès avant de s'envoler pour Abidjan.

Création du groupe « African All Stars

Dans la capitale Ivoirienne excité par la folie disco, Théo Blaise concocte un nouveau son avec l'African All Star qu'il crée avec Sam Mangwana. Ses succès, dont l'immense hit «Zenaba », font le tour de l'Afrique pour atteindre les rives de la seine. Avec l'apport de deux extraordinaires guitaristes, comme Lokassa ya Mbongo, maitre de la rythmique envoutante du tempo africain ondulé, et Dizzy Mandjeku, plus porté aux accords « jazzys »à la sonoritééclatante, qui se joignent aux roulements sourds de la batterie de Ringo MOYA, l'enfant prodige rend à la rumba éternelle la couleur et la pulsation d'une musique internationale Africaine à base Congolaise.
Débarquéà Paris au début de 1980, il développe et élargit son concept par l'emploi de texte en français et en lingala, un beat puissant de la rumba, guitare agiles et voix lumineuses.

« Mwana Djambala », la chanson mythique

Il publie pour son label TBK et les éditions Edison l'Album « Belle Amicha » où l'on retrouve la chanson «Mwana Djambala», une extraordinaire histoire d'amour avec un hommage à la tradition et des rois tékés.
Epaulé par des musiciens comme Bopol Matsiamina et Ignace Nkounkou « Master Mwana Congo », des retrouvailles parisiennes d'une grande richesse, il est à la tête une fois de plus d'une véritable mouvance musicale qui fait explorer à Paname le tempo torride d'Afrique Centrale.

L'histoire se poursuit avec l'opus et éternel chanson « EDEN », symbole de bonheur pour des milliers de couples et mélomanes, touche à ce jour plusieurs générations comme la plupart des chansons de Théo Blaise Kounkou dit TBK pour ses Fans.
Notons, que Théo Blaise Kounkou est l'un des rares musiciens congolais à avoir fait le Conservatoire de Paris et est spécialisé dans les techniques d'arrangements et de productions phonographiques. Tâches qui l'occupent quotidiennement dans un grand studio parisien.

«MwanaDjambala » (Théo Blaise Kounkou) – L'Hymne pour les Plateaux et pour la municipalité accélérée.

La fête le 15 Août 2013 à Djambala a été programmée dans le cadre de la Municipalisation accélérée du département des Plateaux. Un évènement attendu des congolais où toutes les familles du département des Plateaux ont été les bienvenues.
Dans la ville nouvelle de Djambala, une chanson se fête aussi…

Jamais dans l'histoire de la musique congolaise, une chanson en l'honneur d'une tribu congolaise, avait connu autant de succès au Congo, sur le continent africain et dans le monde : «Mwana Djambala» de Théo Blaise Kounkou dédiée aux «Tékés» avait battu tous les records de vente en Afrique Centrale, et placé en tête des Hits parade de divers médias Afro-Antillais dans les années 80/90.

La chanson qui a rang de classique, a continuéà faire des ravages sur les pistes de danse, chaque fois qu'elle était jouée. Récemment, les Tékés de la diaspora à Paris, ont élevé Théo Blaise Kounkou au rang honorifique du premier «Ngatsié» de la diaspora, au cours d'une manifestation qui a donné naissance à une Association «Mwana Djambala» de France.

2017 - Une fin d'année en musique : Le grand retour du chanteur congolais Théo Blaise Kounkou

En hiver 2017, de nombreux mélomanes se sont mis au chaud au Salon Fougajazz (dans la région parisienne) pour profiter du grand show spectaculaire de fin d'année avec Théo Blaise Kounkou.
La beauté des chansons, les rythmes congolais, africains et afro-caribéens ont été au rendez-vous pour des captivants moments de danse, avec des musiciens rompus aux show et qui ont partagé un agréable moment musical des plus variés. C'était , la mélodie du bonheur.

2018 -Théo Blaise kounkou : retour aux constitutifs de la rumba chantée en lingala et dans la langue de molière.

Le 28 avril 2018 dans l'établissement artistique et culturel innovant le “104 Paris” archi complet, et ou l'on a notamment aperçu plusieurs acteurs du show-biz et des grands artistes internationaux, Théo Blaise Kounkou a dévoilé un hommage vibrant et vivant à la mère Rumba dans le genre qui a fait la renommée du chanteur dans les années 80.

Théo Blaise Kounkou, un des derniers géants de la musique congolaise, et chanteur de charme, a livré un concert vibrant. Un tour de chant impeccable. Derrière lui, un large ensemble de musiciens qui a déployé des arrangements assez amples, notamment à la section rythmique.

Théo Blaise Kounkou fait partie de cette espèce discrète des chanteurs congolais qui passent leur vie et leur art à raconter leur Congo dans divers albums à grand succès. Dans des styles différents, il sait toucher un public qui dépasse largement le cadre de la rumba. Des standards traditionnels qui lui font chanter ses grands espaces de la rumba à«l'Afro-soul » en passant par la musique mandingue, «le Mbalax » au folklore en témoigne son chef d'œuvre «Mwana Djambala».

Théo Blaise Kounkou est avant tout un poète qui est parvenu à atteindre le succès qu'il mérite. Il est sans doute l'un des rares artistes-musiciens ayant transporté outre atlantique et ce, avec fierté la musique congolaise. Son entrée fut fracassante chez «Les Grands As»,- l'orchestre de ses débuts- en lançant son premier tube fétiche dénommé«Amen Ledy». Il dédie cette merveilleuse chanson à son amour de lycée. Un cœur de jeunesse.

Longtemps sur les antennes de Radio Congo, l'artiste-né devient la coqueluche du moment. Au milieu des années 80, il sort contre toute attente un bijou musical : «Mwana Djambala». Une chanson hors pair qui va chambouler le monde musical. Une originale mélodie qui va accélérer sa carrière. Avec cette chanson TBK devient le musicien de l'unité et de la paix. Nos frères de Djambala singulièrement les Batékés sont propulsés sur le devant de la scène nationale. C'est la reconnaissance de la puissance et de la splendeur de notre célèbre royaume TEKE qui est soudain portée haut par l'écho unissant de ce sublime chant d'amour.

Mais cet étonnant musicien Congolais a une autre facette musicale. Un auteur qui écrit et chante en français. Cette nouvelle casquette va faire de lui l'un des premiers chanteurs Congolais à composer des chansons en langue de Molière. Des véritables poèmes d'amour qui font de lui le «Rimbaud» Congolais.

Avec sa musique qui s'exporte, il va sillonner les quatre coins du continent avec le groupe «Africa All stars », composé de Sam Mangwana, Lokasa ya Bongo, Mandjeku… et va s'installer plus tard en terre française. Pendant plusieurs années, ce chanteur de charme a fait les beaux jours dans le groupe «Kekele» avec ses frères musiciens de chemin tels que : Nyboma, Bumba Massa, Ringo Star, Locko Massengo, etc. Dans ses morceaux choisis de grande qualité, citons : «Belle Amicha», «Nzila ya ndolo», « Mouni », « Lina essie », « Bibelo », « Pepe Jolie », « Kidiba », « Liteya choc », « Zenaba », « Mbana », « Celi », «Ça c'est la vie », « Sabina », « Davi na nga »i, « Nadia soleil », « Chérie à moi », « Freedom Spirit », etc. Mais l'auteur atteint le summum de la gloire avec «Eden»….une chanson écrite en langue française… C'est l'amorce d'un tournant musical remarquable, qui vient illustrer ce talent indéniable musical, mais aussi sa grande culture, ses connaissances bibliques appréciables.

Enfin, à moins d'un an de son 70ème anniversaire, Théo Blaise Kounkou a bien -l'intention de franchir cette nouvelle décennie en musique : elle travaille actuellement sur un nouvel album, qui abordera plusieurs thèmes, avec des chansons romantiques au premier plan et au rythme de la Mère RUMBA.

Clément OSSINONDE

Une pensée pour le chanteur mémorable Victor LONGOMBA "Vicky"

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Ce fut l'une des meilleures voix de l'Ok Jazz. Son départ du groupe diminua sa visibilité. Une pensée pour le chanteur mémorable Victor LONGOMBA "Vicky"

1971 - CRÉATION DE L'ORCHESTRE "LOVY DU ZAIRE "

En 1971, Victor LONGOMBA "Vicky" coupe court avec son collègue et ami LUAMBO "Franco", par son départ de l'OK Jazz. Il forme son propre orchestre "LOVY DU ZAIRE" (Longomba Vicky du Zaïre).

Si le groupe attire à ses débuts de nombreux fans, de l'OK jazz divisés pratiquement en deux, pour savourer le nouveau cru, l'expérience quant à elle n'ira pas loin.

Néanmoins en 1972 quelques disques voient le jour sur la marque "Vicklong".

On retient dans cette excellente production, une musique agréable devenue classique, dont tout l'attrait reposait sur des arrangements subtils et la belle voix de LONGOMBA. Pourtant les chansons n'ont pas gardé quelque chose de familier par rapport à son ancien groupe L'Ok jazz.

On peut citer les compositions ci-après écrites dans la bonne forme tradition de la Rumba, mais quelque peu différente de "Odemba", dont pourtant LONGOMBA est issu. (La tribu "Mongo" de la région de L'équateur) : "Conseil d'ami ", "Celi à démissionner ", "Nalingi nde mobali", "Eulalie"... et surtout, le best-seller "Nakotuna" dédié aux précurseurs de la musique congolaise moderne, sur les deux rives du fleuve Congo.

Victor LONGOMBA "Vicky", on le sait, a tiré sa révérence depuis le 12 mars 1988 à Kinshasa.

Clément Ossinondé
Vicky & Lovy du " Nakotuna " Zaire 1971 1973
youtube.com

WAIT AND SEE : 2021 l'ombre d'un report !

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Quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse, le temps ne suspendra pas son envol, 2021 c' est déjà demain et demain c'est l'élection présidentielle qui pointe à l' horizon selon la «fameuse» constitution, une énième constitution de Sassou taillée sur mesure adoptée suite au référendum de 2015.

La loi fondamentale ainsi adoptée, fixe le cadre dans lequel doit s'inscrire l'ossature des textes de lois et règlements, pour l'intérêt du plus grand nombre qui devrait s'y conformer.

Subséquent à ce cadre adopté, aucune difficulté ne pourrait ternir les préparatifs de la grande messe !

L'homme du 5 février, depuis lors, affublé d'une appellation hors paire Mr.8%, entouré d'une équipe qui organise les élections pour ne jamais les perdre, pourtant rompu à un tel exercice depuis tant d'années, ne se presse guerre de dévoiler au peuple ce calendrier tant attendu. Ca bloque quelque part, wait and see !

L'homme de paix, l'homme des actions concrètes, très « consensuel », aurait dû faire prendre dans le respect des textes en vigueur et ceci depuis 2017, aux sortir des élections de 2016, des dispositions pour un nouveau rendez-vous aux urnes. Car diriger c'est prévoir. Triste est de constater que des dispositions tardent à sortir du chapeau magique. Pourtant ce qui se conçoit aisément, s'annonce clairement. Et les mots, arrivent aisément. Dixit Nicolas Boileau.

N'est-ce pas pour tirer profil du maintien au pouvoir de Mr.Sassou que le Porte Parole Thiérry Moungala- la voix de son maître-, a tant clamé haut et fort -par subterfuge- L'AMELIORATION des INSTITUTIONS de la REPUBLIQUE rien que par DSN l'homme au savoir faire hors-pair ? Il avait pourtant épuisé ses 14 ans, de règne sans partage, fixés par sa constitution du 20 janvier 2002 ; par un tour de passe-passe, rebelote, s'y suis, j'y reste ad vata aeternam ; et en «attendant Godot », une pièce de théâtre de Becket : le peuple congolais -attend à ne pas en finir- cette visibilité institutionnelle en tout point de vue promise et qui tarde à se mettre en place.

A quoi ont servi tant de dialogues : OUESSO, EWO, SIBITI, un chronogramme des réunions qui n'a profité qu'à une caste des maffieux au bec prompt, dilapidant ainsi les miettes qui arrivent au Trésor Public, mais si et seulement si, au finish, on pouvait appliquer les recommandations exactes de ces instances ?

La Démocratie en perte de vitesse au Congo, voit la résurgence des pratiques d' un autre monde, par le Pct , -Parti-Etat- qui revient au galop ; le mono est de retour ! Des « lois, tout pour le Pct et rien que pour le Pct » des slogans pourtant bannis lors de la Conférence Nationale Souveraine tenue le 10 juin 1990.

Tenez la loi électorale qui concerne l 'ensemble des partis enregistrés au Ministère de l'Intérieur, et qui doit régir tous ceux qui veulent concourir en 2021, devrait être publiée comme telle pour tous.

Triste est de constater que le Parti congolais du travail, qui marche en solo, surplante tout le reste des Partis, par la mise en place de sa commission de stratégie électorale, par une note de service composée de 21 noms tels que : J. Jacques. B, Christel S.N , Arlette Soudan. N, … des noms connus sur la place publique et qui nous révèlent tant de choses cachées ; la note est datée du 07 mai 2020 ; mais où est donc passé le coordonnateur en chef de l'opposition Tsaty Mabiala face à une telle provocation ? Voilà comment des comportements provocateurs engendrent la violence et au bout, on ne peut escompter des élections apaisées.

De toutes façon, nous aurons notre farce surgelée enrobée de catastrophes habituelles qui surgiront au temps fixé par lui et personne ne pourra l'en empêcher. Surtout pas une opposition accompagnatrice dormante connue de tout temps du genre Kignoumbi Kia Mboungou, Koléla, Bowao, Munari, Tsatsi Mabiala et autres nouveaux venus à la mangeoire dans «la cour du roi Pétaud, où règne le principe de fais ce que voudra». Le règne du désordre !

Un des fais ce que voudra, en la personne de Tsatsy Mabiala, dont le modus operandi ne m' est guerre étranger ; ce fameux secrétaire de l'Upads spécialiste en comportements sordides, manœuvrant en eaux troubles, a jeté depuis lors, un pavé dans les eaux électorales déjà brouillées de par sa déclaration sur le «report des élections». Voulant accorder à son mentor Sassou Nguesso, trois ans de plus ajouté aux cinq ans déjà effectués, ce qui lui donnerait un total de huit ans, chose non prévue par leur propre constitution constamment violée, et il n' a consulté personne pour le dire ! Son «boukoutage de onze millions par mois» suffisent pour le faire taire !

Que Mr.Tsaty demeure sans inquiétudes ; leur dieu maçonnique par l 'entremise du journaliste Marc Perlman de France 24, en date du 07 05 2020, n'a pas manqué de voler à leur secours. Cette fois-ci, ne te voile pas la face et dis au peuple congolais que le « REPORT SE FERA SUR LA BASE DU COVID-19 » dont la « pandémie galopante » nous a extrêmement gêné dans les préparatifs de ce rendez-vous qui a lieu tous les cinq ou sept ans selon l'humeur du grand chef au moment de la confection de son habit constitutionnel. Sic ! Merci Covid-19, nouvelle trouvaille de farce politicienne qui surplante un quelconque dialogue en préparation par maître Mbéri Martin

Pour nous, le seul leader ayant quitté son habit de confort pour épouser celui du peuple et vivre avec le peuple rien que pour le peuple, celui qui ne renie pas ses convictions, le Général MOKOKO, non confiné, aurait pu résolument secourir le peuple fortement précarisé pendant ce temps de Covid-19 où l'opposition est restée invisible et n'a pas fait mieux que le «bâtisseur, grand maître».

Oui par ces faibles mots de gratitude, louons le courage d' un homme qui renonce à lui-même pour se priver du mieux vivre que lui offre le tyran du peuple.

Que l'isolement dans lequel tu es placé pour un temps ne te soit pas défavorable. Le MOÏSE de la Bible dont tu tiens le symbole, est passé par le désert et l'élève ne peut en être exempté. Le temps jouera en ta faveur puisses-tu seulement être en conformité avec les lois divines du Dieu de Moïse qui a fait de toi vainqueur du premier tour aux élections de 2016.

Au demeurant, si le maître tient bon, que feraient donc les activistes de l'ACB-J3M, la Diaspora non compromise au pouvoir de Brazzaville, ainsi que l'ensemble des amis du Général Mokoko ? Ils tiendront fermement bon comme le maître que nous déclarons unanimement pour 2021 « CANDIDAT A SA PROPRE SUCCESSION » si les élections, venaient à se tenir hormis les ruses se profilant à l'horizon.

Et d'aucuns diront : « ALLEZ AUX ELECTIONS AVEC SASSOU, C 'EST LEGITIMER EN AMONT COMME EN AVAL TOUT CE QU'IL A ACCOMPLI DEPUIS 2016 ! » A ceux- là, nous répondrons qu'une jurisprudence constante établie qu'en droit, tout ce qui est déclaré illégitime en amont, demeure illégitime en tout temps en dépit de ce que peut déclarer la Cour Constitutionnelle, sachant ce qu'elle est, une Cour aux ordres !

Par conséquent, tous ceux qui jusqu'ici ont prétendu être aux côtés du Général Mokoko et qui veulent se présenter aux élections de 2021, vont donc concourir contre leur leader, n'est-ce pas là un non sens ! Indubitablement que les masques tombent alors ! Afin que les traites au Général soient identifiés, dépouillés et moqués.

Madame MACOSSO Emilie. P. C
Vice-Présidente ACB-J3M
(2017 -2019), Membre du Conseil d'administration

M F U M U FYLLA : Il s'en est allé lui aussi sur le chemin qui n'a pas de retour

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Mfumu Fylla avait écrit sur Paul Kamba que sa mort, brutale, tétanisa Poto-Poto. On peut dire autant de sa propre mort. A l'annonce de son décès, les enfants de Poto-Poto, quartier dont il était natif, sont restés sans voix, tant la surprise de son décès est totale.

MFUMU FYLLA ; véritable pluridisciplinaire

Chef d'entreprise de société , directeur éditorial du mensuel «Vision pour Demain», titre édité au Congo, MFUMU FYLLA est décédéà 67 ans dans la nuit du 24 au 25 Juin 2020, des suites des complications respiratoires. Il a été inhumé le jeudi 25 Juin au cimetière du Centre-ville de Brazzaville.

Journaliste, producteur-réalisateur radio et télévision, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la musique congolaise, il est l'un des écrivains congolais les plus lus.
Docteur en sciences de l'information et de la communication, ancien administrateur des services de l'information au Congo, ancien expert Culture et Communication, à la Direction générale et communication de l'Acct (Agence de coopération culturelle et technique), actuellement Oif (Organisation internationale culturelle et technique), ancien chargé de cours à L'Université Marien Ngouabi de Brazzaville, MFUMU est un professionnel chevronné dans les médias, il était également musicographe et producteur de musiques et de spectateurs vivants.

Depuis 2019 MFUMU a été désignéà la tête de la Commission scientifique de la République du Congo, laquelle avec celle de la République Démocratique du Congo se sont retrouvées récemment à Kinshasa pour élaborer un dossier commun sur la reconnaissance de la Rumba au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les productions littéraires de MFUMU FYLLA

En 2006, il publie, chez Beau'D Pro, «La musique congolaise du XXème siècle» qui obtient le Prix «Pool Malebo » du trophée d'Excellence «Mwana Mboka», le 2 mai 2008, à Kinshasa. L'opuscule « Oeuvres intemporelles de la chanson congolaise 1949-1959», paru en 2009 et qui a bénéficié d'un accueil enthousiaste du public.
En 2012, MFUMU écrit : «Indépendance cha, cha», son troisième ouvrage consacréà la musique congolaise moderne.

En 2013, outre « Rétro-Histoire et Mémoire », revue à dominante musicale, MFUMU publie «Brazzaville ville de musique », dans le cadre de sa nouvelle maison d'édition Atélier Beaudley. Enfin «Les 8 pauvres Bantous», un livre dédié aux pères fondateurs de l'orchestre Les Bantous de la capitale.

Notons que MFUMU FYLLA produisait régulièrement au journal ADIAC-CONGO, une rubrique culturelle nommée «Brin de l'histoire » . L'une d'elles écrite par l'auteur était dédiée le 07/01/ 2016, à son aîné Clément OSSINONDE. Ils s'échangeaient régulièrement dans le domaine de la musique congolaise. (pièce jointe)

Après la mort foudroyante de MFUMU FYLLA , ce sont plusieurs mélomanes et lecteurs qui racontent leur deuil, empreint de souffrance et d'incrédulité. Ils essaieront de se résoudre à cette disparition difficile.

Clément OSSINONDE

Wait and see : 2021 l'ombre d'un report !

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Quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse, le temps ne suspendra pas son envol, 2021 c' est déjà demain et demain c'est l'élection présidentielle qui pointe à l' horizon selon la «fameuse» constitution, une énième constitution de Sassou taillée sur mesure adoptée suite au référendum de 2015.

La loi fondamentale ainsi adoptée, fixe le cadre dans lequel doit s'inscrire l'ossature des textes de lois et règlements, pour l'intérêt du plus grand nombre qui devrait s'y conformer.

Subséquent à ce cadre adopté, aucune difficulté ne pourrait ternir les préparatifs de la grande messe !

L'homme du 5 février, depuis lors, affublé d'une appellation hors paire Mr.8%, entouré d'une équipe qui organise les élections pour ne jamais les perdre, pourtant rompu à un tel exercice depuis tant d'années, ne se presse guerre de dévoiler au peuple ce calendrier tant attendu. Ca bloque quelque part, wait and see !

L'homme de paix, l'homme des actions concrètes, très « consensuel », aurait dû faire prendre dans le respect des textes en vigueur et ceci depuis 2017, aux sortir des élections de 2016, des dispositions pour un nouveau rendez-vous aux urnes. Car diriger c'est prévoir. Triste est de constater que des dispositions tardent à sortir du chapeau magique. Pourtant ce qui se conçoit aisément, s'annonce clairement. Et les mots, arrivent aisément. Dixit Nicolas Boileau.

N'est-ce pas pour tirer profil du maintien au pouvoir de Mr.Sassou que le Porte Parole Thiérry Moungala- la voix de son maître-, a tant clamé haut et fort -par subterfuge- L'amélioration des Institutions de la République rien que par DSN l'homme au savoir faire hors-pair ? Il avait pourtant épuisé ses 14 ans, de règne sans partage, fixés par sa constitution du 20 janvier 2002 ; par un tour de passe-passe, rebelote, s'y suis, j'y reste ad vata aeternam ; et en «attendant Godot », une pièce de théâtre de Becket : le peuple congolais -attend à ne pas en finir- cette visibilité institutionnelle en tout point de vue promise et qui tarde à se mettre en place.

A quoi ont servi tant de dialogues : OUESSO, EWO, SIBITI, un chronogramme des réunions qui n'a profité qu'à une caste des maffieux au bec prompt, dilapidant ainsi les miettes qui arrivent au Trésor Public, mais si et seulement si, au finish, on pouvait appliquer les recommandations exactes de ces instances ?

La Démocratie en perte de vitesse au Congo, voit la résurgence des pratiques d' un autre monde, par le Pct , -Parti-Etat- qui revient au galop ; le mono est de retour ! Des « lois, tout pour le Pct et rien que pour le Pct » des slogans pourtant bannis lors de la Conférence Nationale Souveraine tenue le 10 juin 1990.

Tenez la loi électorale qui concerne l 'ensemble des partis enregistrés au Ministère de l'Intérieur, et qui doit régir tous ceux qui veulent concourir en 2021, devrait être publiée comme telle pour tous.

Triste est de constater que le Parti congolais du travail, qui marche en solo, surplante tout le reste des Partis, par la mise en place de sa commission de stratégie électorale, par une note de service composée de 21 noms tels que : J. Jacques. B, Christel S.N , Arlette Soudan. N, … des noms connus sur la place publique et qui nous révèlent tant de choses cachées ; la note est datée du 07 mai 2020 ; mais où est donc passé le coordonnateur en chef de l'opposition Tsaty Mabiala face à une telle provocation ? Voilà comment des comportements provocateurs engendrent la violence et au bout, on ne peut escompter des élections apaisées.

De toutes façon, nous aurons notre farce surgelée enrobée de catastrophes habituelles qui surgiront au temps fixé par lui et personne ne pourra l'en empêcher. Surtout pas une opposition accompagnatrice dormante connue de tout temps du genre Kignoumbi Kia Mboungou, Koléla, Bowao, Munari, Tsatsi Mabiala et autres nouveaux venus à la mangeoire dans «la cour du roi Pétaud, où règne le principe de fais ce que voudra». Le règne du désordre !

Un des fais ce que voudra, en la personne de Tsatsy Mabiala, dont le modus operandi ne m' est guerre étranger ; ce fameux secrétaire de l'Upads spécialiste en comportements sordides, manœuvrant en eaux troubles, a jeté depuis lors, un pavé dans les eaux électorales déjà brouillées de par sa déclaration sur le «report des élections». Voulant accorder à son mentor Sassou Nguesso, trois ans de plus ajouté aux cinq ans déjà effectués, ce qui lui donnerait un total de huit ans, chose non prévue par leur propre constitution constamment violée, et il n' a consulté personne pour le dire ! Son «boukoutage de onze millions par mois» suffisent pour le faire taire !

Que Mr.Tsaty demeure sans inquiétudes ; leur dieu maçonnique par l 'entremise du journaliste Marc Perlman de France 24, en date du 07 05 2020, n'a pas manqué de voler à leur secours. Cette fois-ci, ne te voile pas la face et dis au peuple congolais que le « REPORT SE FERA SUR LA BASE DU COVID-19 » dont la « pandémie galopante » nous a extrêmement gêné dans les préparatifs de ce rendez-vous qui a lieu tous les cinq ou sept ans selon l'humeur du grand chef au moment de la confection de son habit constitutionnel. Sic ! Merci Covid-19, nouvelle trouvaille de farce politicienne qui surplante un quelconque dialogue en préparation par maître Mbéri Martin

Pour nous, le seul leader ayant quitté son habit de confort pour épouser celui du peuple et vivre avec le peuple rien que pour le peuple, celui qui ne renie pas ses convictions, le Général MOKOKO, non confiné, aurait pu résolument secourir le peuple fortement précarisé pendant ce temps de Covid-19 où l'opposition est restée invisible et n'a pas fait mieux que le «bâtisseur, grand maître».

Oui par ces faibles mots de gratitude, louons le courage d' un homme qui renonce à lui-même pour se priver du mieux vivre que lui offre le tyran du peuple.

Que l'isolement dans lequel tu es placé pour un temps ne te soit pas défavorable. Le MOÏSE de la Bible dont tu tiens le symbole, est passé par le désert et l'élève ne peut en être exempté. Le temps jouera en ta faveur puisses-tu seulement être en conformité avec les lois divines du Dieu de Moïse qui a fait de toi vainqueur du premier tour aux élections de 2016.

Au demeurant, si le maître tient bon, que feraient donc les activistes de l'ACB-J3M, la Diaspora non compromise au pouvoir de Brazzaville, ainsi que l'ensemble des amis du Général Mokoko ? Ils tiendront fermement bon comme le maître que nous déclarons unanimement pour 2021 « CANDIDAT A SA PROPRE SUCCESSION » si les élections, venaient à se tenir hormis les ruses se profilant à l'horizon.

Et d'aucuns diront : « ALLEZ AUX ELECTIONS AVEC SASSOU, C 'EST LEGITIMER EN AMONT COMME EN AVAL TOUT CE QU'IL A ACCOMPLI DEPUIS 2016 ! » A ceux- là, nous répondrons qu'une jurisprudence constante établie qu'en droit, tout ce qui est déclaré illégitime en amont, demeure illégitime en tout temps en dépit de ce que peut déclarer la Cour Constitutionnelle, sachant ce qu'elle est, une Cour aux ordres !

Par conséquent, tous ceux qui jusqu'ici ont prétendu être aux côtés du Général Mokoko et qui veulent se présenter aux élections de 2021, vont donc concourir contre leur leader, n'est-ce pas là un non sens ! Indubitablement que les masques tombent alors ! Afin que les traites au Général soient identifiés, dépouillés et moqués.

Madame MACOSSO Emilie. P. C
Vice-Présidente ACB-J3M
(2017 -2019), Membre du Conseil d'administration


Mfumu Fylla : Il s'en est allé lui aussi sur le chemin qui n'a pas de retour

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Mfumu Fylla avait écrit sur Paul Kamba que sa mort, brutale, tétanisa Poto-Poto. On peut dire autant de sa propre mort. A l'annonce de son décès, les enfants de Poto-Poto, quartier dont il était natif, sont restés sans voix, tant la surprise de son décès est totale.

Mfumu Fylla ; véritable pluridisciplinaire

Chef d'entreprise de société , directeur éditorial du mensuel «Vision pour Demain», titre édité au Congo, Mfumu Fylla est décédéà 67 ans dans la nuit du 24 au 25 Juin 2020, des suites des complications respiratoires. Il a été inhumé le jeudi 25 Juin au cimetière du Centre-ville de Brazzaville.

Journaliste, producteur-réalisateur radio et télévision, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la musique congolaise, il est l'un des écrivains congolais les plus lus.
Docteur en sciences de l'information et de la communication, ancien administrateur des services de l'information au Congo, ancien expert Culture et Communication, à la Direction générale et communication de l'Acct (Agence de coopération culturelle et technique), actuellement Oif (Organisation internationale culturelle et technique), ancien chargé de cours à L'Université Marien Ngouabi de Brazzaville, Mfumu est un professionnel chevronné dans les médias, il était également musicographe et producteur de musiques et de spectateurs vivants.

Depuis 2019 MFUMU a été désignéà la tête de la Commission scientifique de la République du Congo, laquelle avec celle de la République Démocratique du Congo se sont retrouvées récemment à Kinshasa pour élaborer un dossier commun sur la reconnaissance de la Rumba au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les productions littéraires de Mfumu Fylla

En 2006, il publie, chez Beau'D Pro, «La musique congolaise du XXème siècle» qui obtient le Prix «Pool Malebo » du trophée d'Excellence «Mwana Mboka», le 2 mai 2008, à Kinshasa. L'opuscule « Oeuvres intemporelles de la chanson congolaise 1949-1959», paru en 2009 et qui a bénéficié d'un accueil enthousiaste du public.
En 2012, MFUMU écrit : «Indépendance cha, cha», son troisième ouvrage consacréà la musique congolaise moderne.

En 2013, outre « Rétro-Histoire et Mémoire », revue à dominante musicale, MFUMU publie «Brazzaville ville de musique », dans le cadre de sa nouvelle maison d'édition Atélier Beaudley. Enfin «Les 8 pauvres Bantous», un livre dédié aux pères fondateurs de l'orchestre Les Bantous de la capitale.

Notons que MFUMU FYLLA produisait régulièrement au journal ADIAC-CONGO, une rubrique culturelle nommée «Brin de l'histoire » . L'une d'elles écrite par l'auteur était dédiée le 07/01/ 2016, à son aîné Clément OSSINONDE. Ils s'échangeaient régulièrement dans le domaine de la musique congolaise. (pièce jointe)

Après la mort foudroyante de MFUMU FYLLA , ce sont plusieurs mélomanes et lecteurs qui racontent leur deuil, empreint de souffrance et d'incrédulité. Ils essaieront de se résoudre à cette disparition difficile.

Clément OSSINONDE

Mfumu Fylla : Il s'en est allé lui aussi sur le chemin qui n'a pas de retour

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Mfumu Fylla avait écrit sur Paul Kamba que sa mort, brutale, tétanisa Poto-Poto. On peut dire autant de sa propre mort. A l'annonce de son décès, les enfants de Poto-Poto, quartier dont il était natif, sont restés sans voix, tant la surprise de son décès est totale.

Mfumu Fylla ; véritable pluridisciplinaire

Chef d'entreprise de société , directeur éditorial du mensuel «Vision pour Demain», titre édité au Congo, Mfumu Fylla est décédéà 67 ans dans la nuit du 24 au 25 Juin 2020, des suites des complications respiratoires. Il a été inhumé le jeudi 25 Juin au cimetière du Centre-ville de Brazzaville.

Journaliste, producteur-réalisateur radio et télévision, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la musique congolaise, il est l'un des écrivains congolais les plus lus.
Docteur en sciences de l'information et de la communication, ancien administrateur des services de l'information au Congo, ancien expert Culture et Communication, à la Direction générale et communication de l'Acct (Agence de coopération culturelle et technique), actuellement Oif (Organisation internationale culturelle et technique), ancien chargé de cours à L'Université Marien Ngouabi de Brazzaville, Mfumu est un professionnel chevronné dans les médias, il était également musicographe et producteur de musiques et de spectateurs vivants.

Depuis 2019 MFUMU a été désignéà la tête de la Commission scientifique de la République du Congo, laquelle avec celle de la République Démocratique du Congo se sont retrouvées récemment à Kinshasa pour élaborer un dossier commun sur la reconnaissance de la Rumba au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les productions littéraires de Mfumu Fylla

En 2006, il publie, chez Beau'D Pro, «La musique congolaise du XXème siècle» qui obtient le Prix «Pool Malebo » du trophée d'Excellence «Mwana Mboka», le 2 mai 2008, à Kinshasa. L'opuscule « Oeuvres intemporelles de la chanson congolaise 1949-1959», paru en 2009 et qui a bénéficié d'un accueil enthousiaste du public.
En 2012, MFUMU écrit : «Indépendance cha, cha», son troisième ouvrage consacréà la musique congolaise moderne.

En 2013, outre « Rétro-Histoire et Mémoire », revue à dominante musicale, MFUMU publie «Brazzaville ville de musique », dans le cadre de sa nouvelle maison d'édition Atélier Beaudley. Enfin «Les 8 pauvres Bantous», un livre dédié aux pères fondateurs de l'orchestre Les Bantous de la capitale.

Notons que MFUMU FYLLA produisait régulièrement au journal ADIAC-CONGO, une rubrique culturelle nommée «Brin de l'histoire » . L'une d'elles écrite par l'auteur était dédiée le 07/01/ 2016, à son aîné Clément OSSINONDE. Ils s'échangeaient régulièrement dans le domaine de la musique congolaise. (pièce jointe)

Après la mort foudroyante de MFUMU FYLLA , ce sont plusieurs mélomanes et lecteurs qui racontent leur deuil, empreint de souffrance et d'incrédulité. Ils essaieront de se résoudre à cette disparition difficile.

Clément OSSINONDE

Adrien Houabaloukou : La Constitution de Sassou n'en est pas une ; c'est un Testament

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Adrien Houabaloukou, président de la CDI (Convention des Démocrates Indépendants) fait chaque fois mouche quand il s'exprime. Notre site se fait le devoir de rapporter sa parole. Bientôt les Présidentielles de 2021, les garants constitutionnels de ce scrutin ne sont pas réunis. C'est ce qui préoccupe A. Houabaloukou.

Un rite politique doit être observé : le dialogue. Or jusque-là, on tergiverse. Sassou en a fait un mythe et une utopie. « J'y suis, j'y reste». Mais pour A. Houabaloukou, on ne va pas en rester là. Habitué au jeu démocratique dans sa ville de Creil dans Le Département de L'Oise, les gens, selon lui, doivent admettre le changement.

Adrien Houabaloukou, sort désabusé d'un combat politique dans sa ville de Creil. A l'issue de cette compétition, il se dit «candidat mal et heureux ». Il a perdu. Fair-play, ce logisticien a remercié les jeunes creillois d'avoir joué le jeu.

Il change de fusil d'épaule - «Maintenant je vais aller au Congo» promet ce binational dans la langue de Matsoua «Mbizi yi bolélé, ba nianzi ba kotélé».
La locution kongo n'est pas au goût de tout le monde. D'aucuns estiment que ça fait de lui un adepte du replis ethnique.

Que personne ne jette la pierre à Houabaloukou en raison de ses attaches kongo. Français, Charles Aznavour ne se privait pas de parler de son Arménie natale où ses compatriotes ont du mal à faire reconnaître aux Turcs le génocide. A titre comparatif, les patriotes comme Maître Nkounkou ont également un mal fou à faire reconnaître celui du Pool.

«Le lion, le tigre ne mangent pas une viande pourrie. Les charognes c'est le plat des mouches, des insectes qui adorent la viande infectée». En clair pas de violence même le climat est délétère en cette veille d'un scrutin à l'issue incertaine. C'est le scrutin de trop d'un monarque à la tête d'un système socioéconomique pourri.

Pour Houabaloukou, après les municipales en France, désormais le terrain de prédilection c'est la Constitution de Sassou, une arme grâce à laquelle ce prédateur-né a fait du Congo sa chasse gardée.

Les juristes congolais

L'exaspération est de taille quand, Mabanckou, maître en Droit, le « jeune frère Madédé, auteur d'un bel ouvrage » passe pour des juristes qui demeurent silencieux dans le débat constitutionaliste. Au lieu de partir à la chasse entre Floride et Paris, le gibier du prix Renaudot devrait être la loi organique de Sassou, notamment l'article 96. «Monsieur Vivien Manangou voulait contester mes compétences» dit l'interdisciplinaire Houabaloukou.

Le président de la CDI possède en effet plusieurs cordes à son arc. Professeur en logistique, économiste, informaticien, il fait du « droit pratique ». « Pour la gouverne (de Manangou NDLR), je suis juriste moi aussi». Les avocats de Carrefour qui pensaient le contraire s'en sont mordus les doigt à la 22ème Chambre de la Cour d'Appel de Paris. «Je les ai battus en appel » rappelle-t-il.

C'est à se demander si «c'est nous qui ne sommes pas à la hauteur de la tâche, donc Sassou est bon. » Or ce type a écrit non pas une Constitution mais un Testament. Il est de notoriété publique que le Congo est un héritage qu'il compte léguer à son rejeton Kiki. «C'est un régime qui fonctionne par défaut ». C'est se jeter dans la gueule du loup que s'appuyer sur cette Loi en 2021. Signé par Monsieur Iloki, dans la solitude de son bureau le Texte sur lequel s'appuie Sassou part d'une arrière-pensée : «on n'organise pas les élections pour les perdre».

«J'en ai parlé avec une grande dame juriste Mme Emilienne Macosso après sa publication dans Congopage.» : histoire de dire que le principal enjeu en 2021 est juridique et non essentialiste, c'est-à-dire porté sur des individus. Me Nkoukou auquel des annotations ont été demandées en marge de cette Constitution n'en pense pas moins.
Les élections de 2021 reposent sur le principe de «qui perd, gagne ». A ce jeu, personne ne sera gagnant, à terme. Comme en 2016. Tout est verrouillé. Quelle que soit l'issue des votes, la démocratie sera sans issue. Pour reprendre la métaphore bactérique : «c'est de la viande faisandée que Sassou va servir. » (mbizi ya bola).

Nous sommes dans un système de traque sans pardon. Une fois Sassou réélu, va s'ouvrir une chasse à courre dont on voit déjà les pièges dans la région du Pool. Sassou était clair devant les sages de sa tribu : le pouvoir est un gibier attrapé dans les filets. Il a peu de chances de s'échapper.

Le vainqueur du 5 juin 1997 peut bénéficier de l'immunité, mais il aura le même lot que François Fillon qui a pris 2 ans ferme car personne ne peut être au-dessus de la loi. C'est là où le bât blesse. Otchombééchaudé par la Conférence Nationale de 1991 ne s'en fera pas compter deux fois. Quand on a été piqué par une vipère, on a peur d'un ver de terre. Alors le revenant de 1997 multiplie les subterfuges pour ne plus revivre la douche écossaise de La Transition milosienne d'il y a deux décennies.

Dialogue introductif

«Sassou, on ne sait par quelle loi organique a créé un secrétaire permanent au Congo pour le dialogue, Monsieur Mbéri Martin» Un rabatteur. Ca fait partie des subterfuges.

«Moi je fais attention aux mots, je ne parle pas de diaspora je parle des congolais de l'étranger» nuance Houabaloukou qui poursuit : «Je demande un dialogue introductif ici pour aller (ensuite) faire le dialogue au Congo. C'est dans le cahier des charges du Congo »- Le fameux article 96, norme de toutes les duplicités.

La sémantique à laquelle fait allusion Houabaloukou sur la notion de diaspora n'est pas seulement stylistique car, manifestement, le mot «dialogue» ne semble pas avoir la même connotation dans la bouche de Sassou et de ses opposants. L'inénarrable Martin Mbéri, souvenons-nous, mena son monde en bateau avec ses dialogues de Sibiti, Dolisie et autres coins perdus du Congo rural total. Sans effet.

«Je demande à tous ces gens qui n'ont rien à faire dans la politique de quitter le terrain. Que Monsieur Boukadia prenne ses responsabilités»
On peut comprendre les civilités de Houabaloukou. Modeste Boukadia semble avoir battu en retraite. On ne l'a jamais vu dans l'arène depuis sa sortie des geôles de Sassou. Aurait-il retourné la veste ?

Adrien Houabaloukou ne suit pas deux lièvres à la fois. Qu'on se rassure : «Je ne suis pas candidat au Congo, je suis candidat ici à Creil » Pour les départementales. «Elections tout ce qu'il y a de plus territorial»

«Les Congolais ont besoin de dialogue. C'est écrit dans la Constitution de Sassou » martèle le franco-congolais de Creil qui a bien lu le Texte fondateur mais qui n'est pas naïf au point de croire que Sassou croit en sa propre Constitution.

Houabaloukou scrute les relations internationales où les paradigmes ne manquent pas. «On nous parlera de souveraineté si on fait le dialogue ici en France macroniste, on a pourtant vu au palais de l'Elysée se dérouler la conférence internationale sur la Lybie». Et de lâcher : «Ce qui est bon pour la Lybie l'est aussi pour le Congo »

Je suis pour la politique de salon comme l'ont fait Arafat et le Premier Ministre Rabin, après quand ils sont sortis on a vu Oslo (la Conférence)
«Alain Mabanckou, Mes Nganga, Nkounkou, Oko, venez débroussailler la Constitution. L'article 96 de la Constitution Testament de Sassou parle de dialogue».
«C'est ce que nous voulons » Ca ne sert à rien de tirer en long. «Ka tu sandi mboma, twa sa kua mpidi »

Il y a le feu au lac.

«Vaut mieux un mauvais arrangement qu'un procès dont on ne connaît pas l'issue.» coupe Houabaloukou.

D'autant plus qu'un accord est bon quand aucun signataire n'est satisfait.

Simon Mavoula

Prestation du 30 juin 2020

Cours de musique congolaise destiné aux Lycées, aux écoles spéciales et aux universités

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Par Mampouya Mam'sy - Préface de Guy Menga – Thème : Arts et spectacle.

Quand on parle d'études musicales congolaises on pense d'abord aux conservatoires. Mais les Lycées, les écoles spéciales et les universités s'intéressent, elles aussi, à d'autres musiques du monde, ou même au jazz et à la création contemporaine ! À l'occasion de plusieurs manifestations de la musique congolaise, découverte de la musicologie, une filière discrète nichée dans les facs d'arts et de sciences humaines.
Ceci dit ; publiez un livre sur la musique, pourquoi ce livre ? Que véhicule-t-il comme message ?

Quel pourrait être le contenu d'un cours de musique congolaise destiné aux lycées, aux écoles spéciales et aux universités ? C'est à cette délicate question que tente de répondre l'ouvrage de Mampouya Mam'sy.

Dans la première partie du livre, l'auteur a regroupé une foule de connaissances nécessaires à la compréhension de l'art musical : le son, la voix et le chant, les caractéristiques de la musique traditionnelle, les instruments de musique.
Dans la seconde partie, il lève le voile sur les aspects techniques inédits de la musique congolaise moderne : formes mélodiques, structures, entrées et fins des pièces musicales des orchestres congolais.

Types d'accompagnement et de solo de guitare, évolution des sous-genres, rythmes de base, en poussant l'audace jusqu'à la transformation d'une mélodie en une série statistique. Une manière pour l'auteur d'édifier un pont entre sa profession et sa passion.

Enfin, le livre de Mampouya Mams'sy est Cours de musique congolaise. Il est comme un cours de géographie, de biologie, de physique ou de mathématique. Son but est de donner un minimum d'informations relatives à la culture musicale, le strict savoir qu'un élève congolais de fin de lycée ou un étudiant congolais de niveau licence doit avoir dans son bagage de culture générale.

Mais, qui est Mampouya Mam'Sy ?

mai 1950. Il fait ses études secondaires à Brazzaville et ses études supérieures en Roumanie, en économie, option statistique.
En 1973, il monte un groupe musical composé de Congolais, qui se produit au Music Hall de Bucarest pendant trois mois avec succès. Il est promu chef de l'orchestre de l'Union des associations des étudiants africains en Roumanie.

En 1976, il prend des cours de chant et de solfège à l'école populaire Cuza Voda. Rentré au pays en 1978, il exerce au sein de plusieurs ministères. En 1991, il publie J'apprends seul la sanza, une méthode pour s'initier au jeu de la sanza traditionnelle, puis il crée le CIREM (Centre d'initiation de recherches et d'études musicales). Il est conférencier au FESPAM (Festival panafricain de la musique) à sa première édition (1996) et sa neuvième (2013).

Pratique : livre disponible à clients@edilivre.com et chez tous les éditeurs en France.
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Clément OSSINONDE

Lutte contre la dictature du Congo : Nos frères et sœurs du nord ne seraient-ils tous que des sournois ?

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« Sournois »« personne qui cache ses pensées, ses sentiments véritables, agit hypocritement et souvent de façon malveillante avec autrui. » Les synonymes de ce mot sont entre autres : double-jeu et cafard. (Larousse)

Vous remarquerez qu'entre ce papier et le dernier que nous avons publié, il s'est passé beaucoup de temps. Le temps des cerises.

Certes, nous sommes en plein chantier d'un roman qui nous occupe beaucoup ; mais, nous avouons avoir été vaincu par la déception devant certaines informations que nous avons recueillies dans certains grands milieux, et qui, malheureusement, riment bien avec le comportement politique de certains frères et sœurs originaires de la partie septentrionale du Congo, dans la lutte contre le pouvoir de Brazzaville en dépit de ses crimes de sang, de démocratie et économiques.

Dans cet article, nous voulons engager un débat national sur cette question. Voulons-nous deux Etats Congo ou non ? Nos frères du Nord sont-ils sournois ?

Si les politiques ne s'engagent pas dans ce débat, pour étouffer les projets macabres de Denis Sassou Nguesso : guerre du Pool, Opération Mouébara, création et renforcement de l'Axe Nord Congo-Gabon-Cameroun-Centrafrique pour isoler et appauvrir les départements de la partie australe du pays, nous changerons complètement notre discours politique, qui jusque-là est fondé sur le principe «une seule Nation congolaise, et un seul Peuple congolais.»

D'ailleurs, vous connaissez notre projet Kongo Ya Sika ! Mais, nous pourrons, à cause de la sournoiserie de nos frères et sœurs du nord, soutenir le projet de création de l'Etat Sud Congo, malgré la peine que cela nous fait déjà dans notre for intérieur.

En effet, après la publication de nos articles sur la guerre qui est en préparation dans le département du Pool, nous avons infiltré beaucoup de milieux de la grande politique internationale et nationale, et ceux de nos frères et sœurs originaires de la partie septentrionale du pays, y compris ceux qui sont proches du clan au pouvoir, pour voir s'il est possible de faire une révolution et de chasser, ensemble, Denis Sassou Nguesso et son clan qui sont au pouvoir, depuis bientôt quatre décennies, et qui ont complètement ruiné le pays.

Aussi, avons-nous voulu comprendre la passivité qui anime nos frères et sœurs du nord, même en ces moments où tous les Congolais payent un lourd tribut de la politique de Denis Sassou Nguesso quand les Forces armées congolaises n'existent plus. Elles ont été remplacées par une milice tribale composée de mercenaires et d'officiers généraux et subalternes ainsi que des soldats qui ne sont tous originaires que du nord du pays. Bref, ce sont eux qui ont, aujourd'hui, les armes. Et, dans toutes les révolutions, il faut avoir la complicité de la Force publique. Mais, pourquoi les Congolais n'obtiennent-ils pas cette complicité de la Force publique ?

Dans notre conquête de l'information, nous avons été noyé par les hallucinations, les phantasmes, les rumeurs... à tel point qu'il nous a été très difficile de nous en sortir et d'extirper ce qui peut être pris pour une information ou être considéré comme étant vrai.

Pourtant, le comportement politique de nos frères et sœurs de la partie nord du pays pousse à croire à ces hallucinations, phantasmes et rumeurs que nous voulons
convertir ici en information vraie pour lancer le débat.

Faites votre révolution, ne comptez pas sur les gens du nord

Ce discours que nous avons entendu dans les milieux des originaires du nord a deux volets : un volet religieux et un volet moral.

Volet religieux

Dans sa stratégie de conquérir et de garder le pouvoir dans son clan (pas au nord sinon il aurait accepté l'élection de Jean-Marie Michel Mokoko), Sassou Nguesso a enrôlé, dans la secte dont il est le gourou, tous les cadres militaires et civils originaires du nord. Pour ceux du Sud du pays, certains y ont soit adhéré aveuglement soit dans le seul espoir d'avoir des promotions ou de plaire à Denis Sassou Nguesso et être pris pour des amis fidèles.

Or, il s'avère que dans cette secte la trahison est sévèrement punie. Le verdict des dieux mbochi est sans appel. Et, la peine de mort est écopée non pas seulement par la personne qui a commis l'acte, mais aussi par toute sa famille et sa descendance.
En clair, qui tue Denis Sassou Nguesso, mourra et exposera aussi à la mort tous ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières-petits fils enfants. Selon les enseignements de la secte tirés dans l'Evangile selon Jean Dominique Okemba.

Cela semble être vrai, puisque dans la fiche d'adhésion, les nouveaux membres doivent donner les noms, prénoms, dates et lieux de naissance de leurs progénitures. Or, dans les sciences occultes, parait-il, tout cela suffit pour contrôler un homme et le tuer facilement.

Malheureusement, c'est ce discours traumatisant qui cache à peine des menaces contre les membres de la secte de Sassou Nguesso que tiennent les grands prêtres de cette secte aussi appelés Pères ou parrains spirituels.

Néanmoins, seul Sassou Nguesso peut, lui, tuer pour les causes du pouvoir, « qui et quand il le veut ». Mais, lui, il ne doit pas être tué de peur d'attraper la malédiction et de faire périr toute sa famille.

Même lorsque le général Norbert Dabira projetait d'abattre en plein vol l'avion de Denis Sassou Nguesso, le tireur ne devait être qu'un ressortissant du sud, pour éviter le châtiment des dieux mbochi sur les auteurs de cette explosion et tous les membres de leurs familles.

Volet moral

Les cadres civils et militaires du nord doivent beaucoup à Denis Sassou Nguesso et veulent lui témoigner leur gratitude jusqu'à sa mort. Denis Sassou Nguesso doit, malgré sa mauvaise gestion, mourir au pouvoir. C'est un pacte moral que les cadres civils et militaires ont avec lui.

Ils disent ouvertement que c'est Denis Sassou Nguesso qui leur a donné la dignité devant les peuples du sud qui les appelaient, autrefois, Bakulangue, mot péjoratif conçu à partir d'un autre mot Bakulangouee qui, lui-même, est façonné sur l'expression Kulangwe ou Kulango qui, pourtant, veut tout simplement dire «chez la panthère» ; mais que les peuples du sud, notamment les Laris, définissent comme étant des «personnes sans valeur».

Denis Sassou Nguesso est donc le personnage politique qui a donné la valeur à l'homme du nord, et il aurait donné les moyens à tous les cadres du nord pour changer les visages de leurs villages, vivre comme des bourgeois d'où l'expression Ledza, lenoua, lebina tsatsa qui signifie faire bombance, afin de donner la dignitéà tout originaire du nord. Une dette morale que nos frères et sœurs du nord ne peuvent payer qu'en lui restant fidèles jusqu'à sa mort, malgré sa mauvaise gestion.
Mais, il y a aussi le projet de création de l'Axe Nord Congo-Gabon-Cameroun-Centrafrique qui refait, petit à petit, l'unité autour de Sassou Nguesso.

L'Axe nord Congo –Gabon-Cameroun-Centrafrique

Denis Sassou Nguesso veut créer et développer un espace de vie pour son clan qui est en danger et sous les menaces judiciaires. Il a donc projeté de développer l'Axe Nord Congo-Gabon-Cameroun-Centrafrique. Nous avons appris que le projet a séduit beaucoup de nos compatriotes originaires du nord, notamment ses cadres civils et militaires qui veulent se passer des autres populations et départements du Congo qu'ils jugent révolutionnaires.

Pour cela, il a constitué un grand fonds financier avec les fonds volés au Trésor Public, et créé un grand lobbying pour faire passer le plan en Occident.
Dans ce plan, il y a l'élection, au Gabon, d'Omar Denis Junior Bongo Ondimba, fils d'Omar et d'Edith Bongo Ondimba, son petit-fils. D'après le plan, ce dernier doit à tout prix succéder à son demi-frère Ali Bongo, l'actuel président du Gabon. Avec la complicité du pouvoir gabonais, des bureaux de vote seront ouverts dans le département de la Cuvette Ouest du Congo où les Congolais voteront en masse. Nous avons aussi appris que dans le Niari, le ministre Pierre Mabiala pourra faire le jeu. Est-ce pour cela que des militaires sont déjà postés dans ce département frontalier du Gabon ? Mais, il y a aussi le soutien politique au parti de Paul Biya au Cameroun, et celui que le pouvoir de Brazzaville apporte à la rébellion en Centrafrique à qui il vend des armes et des munitions.

Sur le plan interne, Sassou-Nguesso a fait une copie collée de la stratégie du général Charles de Gaulle au Cameroun, entre 1954 et 1970, lorsqu'il a massacré les peuples Bamiléké et Bassa qui ne voulaient pas se soumettre à l'administration coloniale. Il pense qu'en maintenant les violences et les massacres des populations dans leur département, les fils du Pool qu'il prend pour une entrave à son plan, renonceront à leur lutte et conquête du pouvoir politique.

Affaire du Pool, Affaire d'Etat

Des individus, notamment Jack Okouya et l'adjudant Mvouama démentent, dans des vidéos mises sur les réseaux sociaux, la guerre que le pouvoir prépare dans le département du Pool. Alors que les militaires y sont encore déversés et Sassou continue à acheter des hélicoptères de combat.

A l'adjudant Mvouama, nous disons qu'il ne relève pas d'un soldat, même lorsqu'il est le chef dans une opération militaire, de venir s'exhiber et de se défendre dans les médias. Dans l'armée comme dans la police ou la gendarmerie, il y a des personnes qui sont chargées de la communication. C'est une faute grave qui est punissable.
A Jack Okouya, au moment où une partie de l'opinion nationale (leaders politiques, medias, citoyens…) soulève ou parle d'une situation ou encore ouvre un débat sur une question qui concerne un département ou tout le pays, il appartient à l'assemblée nationale d'inscrire le sujet à l'ordre du jour et d'interpeller les animateurs des ou du secteur concerné.

L'Affaire du Pool est une Affaire d'Etat. Ce n'est pas votre réaction à vous, mon frère Jack Okouya, qui va convaincre les Congolais. Nous attendons le passage, devant l'assemblée nationale, du ministre de la défense.

En attendant, la campagne sur la guerre du Pool continue. Et, nous avons déjà des victoires : la non programmation du voyage d'Emmanuel Macron au Congo après la célébration de l'Appel de Londres par le général Charles de Gaulle, alors que la France et le Congo devaient commémorer le refuge du général Charles de Gaulle à Brazzaville ainsi que le rôle de Brazzaville comme capitale de la France libre ; le refus de la société pétrolière Total de financer les élections présidentielles de 2021, l'ouverture de quelques procès contre les Sassou ou les Nguesso par-ci par-là.

Mais, c'est tout de même décevant et malheureux d'apprendre que nos frères et sœurs du nord croient encore à la politique de Denis Sassou Nguesso. Comme s'ils n'en sont pas déjà victimes. Soit ils sont sourds soit ils noient le poisson dans la mer.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

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