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Le Congo-Brazzaville, une dictature à la " Robert Mugabe" qui ne porte pas son nom

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L'ambiance n'est pas à la fête au Congo-Brazzaville. L'atmosphère politique est suffocante. Le pays du khalife d'Oyo est devenu un baril de poudre prêt à consumer. Denis Sassou Nguesso est de sortie. Et, il a sorti les crocs. Sassou Nguesso donne des coups tous azimuts. Un jour, c'est Paulin Makaya. Un autre jour, c'est Jean Marie Michel Mokoko. Le lendemain, c'est Modeste Boukadia. Le surlendemain, c'est André Okombi Salissa. Et, le 17 février 2017 , c'est l'annonce de la mort du colonel Marcel Ntsourou en prison. Les têtes commencent à tomber de nouveau. En bon dictateur, le kalife d'Oyo, Denis Sassou Nguesso n'apprécie pas la concurrence politique.

Purge

Le grand nettoyage entrepris en mars 1977 avec l'assassinat du commandant Marien Ngouabi, du président Alphonse Massamba Débat et du Cardinal Emile Biayanda et à son arrivée au pouvoir en février 1979 avec l'éviction de Joachim Yhombi Opango se poursuit. Il n'est donc pas surprenant de le voir repartir épée à la main sur les traces de ses adversaires politiques en renouant avec le coup de l'empoisonnement et des privations des soins médicaux à l'endroit de ses adversaires politiques. Le dernier à en faire les frais est le colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire adjoint du conseil national de sécurité. Tout cela pour préparer la succession de son fils Christel Sassou.

Traits distinctifs d'un dictateur

Mettre en scène sa grandeur, refuser de se dédire, diviser pour mieux régner, sont des incontournables de tout homme fort qui se respecte. Denis Sassou Nguesso coche toutes les cases. Il y a bien longtemps que le Congo-Brazzaville a cessé d'être une démocratie en construction. La parenthèse démocratique ouverte en 1990 avec la tenus de la Conférence nationale souveraine, la période de transition et l'élection présidentielle de 1992 s'est refermée dans le sang le 5 juin 1997 avec l'arrivée au pouvoir de Denis Sassou Nguesso en octobre 1997. Depuis, le Congo-Brazzaville porte bien son nom : une dictature.

Comment appeler autrement un pays qui ne rend plus la justice équitablement, qui musèle ses journalistes et ses écrivains, et emprisonne ses avocats (Ludovic Désiré Essou en détention, Amedée Bernard Nganga réfugié en France, Hervé Ambroise Malonga un habitué des geôles de Sassou Nguesso) et des fonctionnaires par dizaines ? Comment appeler autrement un pays, le Congo-Brazzaville, où le Président s'arrogerait les pleins pouvoirs et où les militaires seraient à ce point sous pression que certains chercheraient à obtenir l'asile politique dans les pays occidentaux ? Denis Sassou Nguesso s'est emparé de tous les leviers du pouvoir qu'il utilise à sa guise. Le virage pris par l'homme d'Edou-Penda depuis octobre 1997 est si dangereux que la communauté internationale notamment la France devrait se poser la question de l'inscription du Congo Brazzaville dans la liste des dictatures tropicales au même titre que le Zimbabwé de Robert Mugabe. Jusqu'à quand les grands pays de la communauté internationale et notamment la France vont-ils faire semblant de ne rien voir et rien entendre ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS


Eric Pantou : « Le devoir de tout avocat est de se lever chaque fois qu'un droit fondamental ou de la défense est violé»

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Au Congo-Brazzaville, les avocats des barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire ont suspendu leurs activités par solidarité avec leur confrère, maître Ludovic Désiré Essou. Ce dernier a été arrêté et placé en garde à vue, depuis bientôt une semaine, à la gendarmerie de Bacongo, au motif qu'il défendait l'ex colonel Marcel Ntsourou, ancien numéro deux des services de renseignement, mort en détention le vendredi 17 février. Par ailleurs, selon les autorités congolaises, Maître Essou est l'un des derniers à avoir vu vivant Marcel Ntsourou. Lui aurait-il fait quelques révélations susceptibles de gêner le pouvoir de Brazzaville ? En tout état de cause, le barreau de Brazzaville a dénoncé l'arrestation de Maître Essou et l'a jugée « irrégulière ».

A Paris, les avocats originaires du Congo ne sont pas non plus en reste. Dès ce vendredi 24 février, une réunion est prévue en vue de relayer, puis d'amplifier, les actions que mènent les barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire. L'un des initiateurs de cette réunion, Eric Pantou, avocat au barreau de Paris, nous en donne les détails.

Quel est l'objet de cette réunion prévue ce vendredi à Paris ?

Eric Pantou : les objectifs sont doubles. D'abord relayer les actions de nos confrères du Congo, lesquels ont manifesté leur solidaritéà Ludovic Désiré Essou. Ensuite, les amplifier. Ce faisant nous envisageons une action de lobbying auprès des ONG pour sensibiliser la Communauté internationale sur la situation « catastrophique » des droits humains au Congo et la violation des droits de la défense dans ce pays.

N'est-il pas trop tard ?

Eric Pantou : non. Le plus important en toute circonstance, ce n'est pas l'intention mais le résultat. Et le résultat, comme vous le savez, n'est pas facile à obtenir à moins d'être un deus ex machina. Cette initiative constitue du reste l'occasion de réfléchir sur la manière dont s'exerce la Justice au Congo...

Justement, vous diriez que la Justice congolaise se décline en minuscule
?

Eric Pantou : question pertinente. Ce débat-là est immensément opportun et factuel. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les règles élémentaires de procédure, au Congo, ne sont pas respectées. La manière dont sont traitées les affaires dites « sensibles » laissent à désirer. Tout juriste digne de ce nom ne peut pas être fier de cette justice-là. Du moins telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.

Vous portez un regard pessimiste sur la justice congolaise...

Eric Pantou : quand on voit le procureur de la République exhiber un présumé innocent devant les médias, à l'image d'un trophée, il y a de quoi se poser des questions. Manifestement il y a un manquement aux droits élémentaires des justiciables, lesquels manquements sont l'œuvre, je ne vous apprends rien, du procureur de la République.

Pourquoi les avocats congolais ne s'insurgent-ils pas contre cette façon de faire du procureur de la République ?

Eric Pantou : un barreau, quel qu'il soit, n'a pas vocation à engager des actions politiques. Toutefois il est du devoir de tout avocat de se lever chaque fois qu'un droit fondamental ou de la défense est violé.

Propos recueillis par Bedel Baouna

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Inquiétudes autour des conditions de détention des opposants à Brazzaville

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Au Congo-Brazzaville, les opposants s'inquiètent des conditions de détention jugées trop "dures" pour leurs collègues incarcérés depuis des mois sans procès. Si les ONG locales dénoncent des conditions "horribles, le gouvernement assure que les prisonniers ont le minimum liéà leur statut.
Depuis la mort en prison du colonel Marcel Ntsourou, le numéro deux des services de renseignements du Congo, l'opinion s'interroge sur les conditions de détention des acteurs politiques dans les maisons d'arrêt.

Pour l'opposant Paul Marie Mpouélé, incarcéré pendant six mois en 2012 pour ses opinions, ces lieux de détentions sont de véritables mouroirs, "surtout concernant les conditions sanitaires". Le jeune opposant s'est dit ne pas être étonné"quand il y a des cas de décès dans nos prisons".

Le président d'une ONG locale, l'ADHUC, travaillant dans l'univers carcéral, confirme la situation. Loamba Moke décrit les prisons congolaises comme des lieux de punition et non de correction. "A la maison d'arrêt de Brazzaville, on y trouve les conditions les plus horribles. Elle a été construite pour accueillir 250 détenus. Aujourd'hui, ils sont plus de 1.000", indique-t-il.

Ces ONG dénoncent régulièrement la surpopulation carcérale à la maison d'arrêt de Brazzaville, construite en 1943. Les anciens détenus affirment que la vie y côtoie la mort.

Monica Ngalula suit les dossiers judiciaires de certains activistes politiques en détention à Brazzaville pour le compte de son organisation, l'OCDH. Elle met en doute le type d'infractions pour lesquelles sont poursuivis les acteurs politiques. "Très souvent, leurs dossiers sont vides. Et les magistrats trouvent plus facile de créer des infractions qu'ils n'auraient d'ailleurs pas le courage de prouver le jour du procès. Et depuis la campagne référendaire jusqu'à ce jour, beaucoup de prisonniers d'opinion croupissent dans nos prisons", affirme-t-elle.

L'opposant Clément Mierassa explique être "très inquiets par leurs conditions de détention". "Regardez Modeste Boukadia, hospitaliséà la clinique Guénin, ils sont allés lui arracher la perfusion et on l'a ramené de force dans la cellule. On veut de sa mort", dénonce-t-il, appelant les autorités à considérer les droits des détenus politiques.

Pour le ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla, les prisonniers bénéficient du minimum liéà leur statut. "Des organisations internationales qui nous tapent dessus pondent des rapports à des milliers de kilomètres à Dakar, à Paris ou à Londres, mais sans connaître la réalité. L'administration pénitentiaire au Congo est humaine et comprend les problèmes des prisonniers", a déclaré le ministre, en répondant à Amnesty International qui a récemment dénoncé dans un rapport de dures conditions des prisonniers.

Ngouela Ngoussou, correspondant VOA à Brazzaville

Repenser le réseau de représentations diplomatiques du Congo

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Repenser le réseau de représentations diplomatiques du Congo (Article paru sans La Semaine Africaine du 24 février 2017)

La diplomatie est un ensemble de règles et de pratiques, sanctionnées par le droit international, au moyen desquelles les Etats agissent les uns sur les autres afin d'atteindre des objectifs correspondant à l'idée qu'ils se font, individuellement, de leur intérêt national. Ils peuvent aussi agir ensemble ou individuellement pour réaliser un certain ordre international jugé nécessaire à l'instauration d'un « climat sain » des relations internationales. Mais même dans ce cas ce qui est visé, en définitive, c'est l'intérêt bien compris des Etats. Chaque Etat donc définit ce qu'est son intérêt, dans les domaines de sa compétence, et met en œuvre les moyens appropriés pour l'atteindre à court, à moyen ou à long terme.

C'est ici le lieu de rappeler le mot très juste de Charles de Gaulle : «Les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts ». L'expression «Etat frère» ou «Etat ami» relève d'une rhétorique de la sentimentalité dont certains hommes politiques aiment à se parer lorsque les circonstances s'y prêtent. Toutefois, cette rhétorique demeure impropre aux «monstres froids» que sont les Etats dans leur réalité objective, expression que nous empruntons au philosophe F. Nietzche. Du reste, les hommes d'Etat sont loin d'ignorer cette réalité, eux qui mettent leur point d'honneur à dissocier leurs sentiments personnels de l'intérêt bien compris des Etats dont ils ont la charge.

Certes, un Etat a besoin d'avoir des alliés, pour autant que ceux-ci lui facilitent le cheminement vers ses propres objectifs. Mais il convient de ne pas perdre de
vue que les alliances, dictées par une convergence d'intérêts, demeurent liées aux circonstances qui, par définition, sont toujours changeantes.

Point n'est besoin d'une longue réflexion pour comprendre que les mêmes règles d'une bonne gestion de l'Etat s'appliquent mutatis mutandis à celle de la gestion des affaires internationales. Il s'agit d'atteindre l'efficacité optimum avec le minimum de moyens indispensables à cette fin. Apparemment simple dans sa formulation, cette règle ne manque pas de complexité dans sa mise en pratique. Elle oblige à approfondir un certain nombre de questions pertinentes : d'abord quel intérêt, concret et précis, présenterait pour un pays comme le Congo l'entrée en relation diplomatique avec tel autre pays ? Ensuite : cet intérêt justifierait-il l'ouverture d'une ambassade (ou d'un consulat), compte tenu des ressources nécessairement limitées du Congo et de ses priorités de développement ? Question subsidiaire : n'y aurait-il pas d'alternatives crédibles à une représentation diplomatique permanente ?

Les réponses à ces questions doivent soutenir la réflexion de nos responsables à l'heure où très justement ils ressentent la nécessité de repenser notre réseau actuel de représentations diplomatiques afin de lui donner davantage de rationalité, de consistance et de crédibilité, en relevant donc sa note d'efficacité.

Avons-nous besoin d'avoir de si tant de représentations diplomatiques dans le monde comme cela est le cas actuellement ? Les chiffres correspondants sont bien connus des autorités, et la presse en a fait état récemment. Mais qu'en est-il du coût global de ces missions diplomatiques ? En outre, pouvons-nous évaluer le bénéfice qu'en a tiré le pays jusqu'ici par rapport aux moyens mis en œuvre et aux sacrifices consentis ? Quel est le bon profil d'un personnel diplomatique qualifié ? Nos diplomates passent-ils par un «moule institutionnel commun » qui les prépare à cette fonction ? Et combien faut-il de diplomates pour qu'une ambassade puisse fonctionner ? Leur mobilité d'un poste à un autre fait-il l'objet d'un système de rotation précis et obligatoire pour tous ? Enfin, le système d'inspection des représentations diplomatiques est-il en place et fonctionne-t-il réellement ? Que nous apprend-il sur le «rendement» de nos coûteuses ambassades ?

Nous nous contentons, à ce stade-ci, de rappeler des principes et de poser des questions, si naïves soient-elles pour les non-initiés. Ce qui nous anime, c'est une intention contraire à l'esprit de critique qui, on le sait, est bien autre chose que l'esprit critique. Nous, le parti du centre UNIRR (Union pour la Refondation
Républicaine) avons seulement voulu apporter notre modeste contribution à une réflexion citoyenne sur une question aussi importante, et épineuse, que celle de la représentation du Congo à l'étranger.

Roger Ndokolo
Président du parti du centre UNIRR
(Union pour la Refondation Républicaine)

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Marcel Ntsourou privé d'obsèques dues à son rang

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La célérité avec laquelle les restes mortuaires d'une célébrité comme Marcel Ntsourou ont été mis en terre en dit long sur la mauvaise conscience qui travaille ceux qui sont présumés avoir expédié le colonel Batéké dans l'autre monde.

Sassou n'a pas voulu prendre des risques inutiles en laissant les Téké organiser de longues obsèques selon leurs rites traditionnels. En effet, par les temps qui courent, une veillée, pourrait être le berceau d'idées peu orthodoxes quant à la paix civile. Ce n'était vraiment pas le moment de tenter le diable en laissant les parents de Marcel Ntsourou observer librement des us et coutumes de Lékana susceptibles d'accoucher d'actes séditieux sur fond de loi du Talion.

Certes Sassou peut dormir du sommeil du juste car jamais de mémoire de dictateur il n'a jamais remarqué le peuple téké se soulever comme le feraient les kongo/lari de Ntoumi.

Maquis téké

Les Téké des agneaux ? Pas si vite, car tant va la cruche à l'eau, elle finit par se briser ; et le coup du 17 février pourrait être la goutte qui fera déborder le vase. Ensuite, ajoutéà la grogne des douaniers et des étudiants, grogne cumulée avec la crise du Pool, un maquis qui prendrait naissance dans les Plateaux Téké n'arrangerait rien. Au contraire l'incendie insurrectionnel ajouterait à une situation déjà ingérable du point de vue intra-clanique où les pro et les anti Kiki le pétrolier se battent à fleuret moucheté pour succéder au père-fondateur, papa 8%.

D'où la méthode expéditive de Sassou de mettre, illico presto , sous terre, le cadavre encore chaud de son ennemi juré, Marcel Ntsourou.

Comme un chien

Mort le 17 février 2017, le colonel frondeur est expédié manu militari à Lagué pour y être enseveli le 28 du même mois. Du jamais vu dans les représentations téké des funérailles. Les Téké, ces Egyptiens des temps modernes, mettent d'ordinaire un temps fou avant d'inhumer une dépouille, a fortiori celle d'un chef. Ils y vont mollo, le temps de faire le deuil. Ce n'est pas l'historien Théophile Obenga qui dira le contraire. Et le tempo de la mort est lent et long en société téké. Ce fut le cas des notables comme Marcel Ibalico, Prosper Nganzon, David-Charles Ganao, enterrés comme des pharaons. Ce sera le cas de Florent Ntsiba. Or l'illustre colonel Ntsourou a été mis au tombeau sans le cortège de rites ad' hoc. En effet l'infrastructure institutionnelle des Téké intègre l'embaumement comme dans la société antique des bords du Nil avant le placement dans le caveau funéraire. Le mort passe également par la momification comme sous l'antiquitéégyptienne. Il peut se passer six mois à un an entre les pompes funèbres et le placement dans la sépulture. Les Makoko bénéficient de ce mode de production rituel post-mortem hérité de la Haute Egypte. Or Marcel Ntsourou fut un roi dont la légitimité a reposé sur le baptême du feu. Sassou l'a enterré comme un chien.

Circulez il n'y a rien à voir

Pour parer toute déconvenue, le Khalife d'Oyo a commencé par écarter les parents téké de la dépouille du malheureux dès l'arrêt respiratoire dans sa cellule de la maison d'arrêt. Aux fouineurs de tout bord, Sassou a dit «circulez il n'y a rien à voir. » Pour joindre le geste à la parole, le bonhomme a mis la morgue municipale sous haute surveillance militaire. Le bougre a juste fait circuler sur les réseaux sociaux le buste gisant de l'ancien directeur adjoint du Conseil National de Sécurité. «Il n'y aura pas d'autopsie sauf si la famille l'exige» a feint d'être compatissant Sassou. «Précisément nous la réclamons» ont osé s'insurger les parents. Peine perdue.

Silence de mort

Le corps de Ntsourou ne parlera pas. Corpus motus. Celui de Marien Ngouabi eut droit à son autopsie alors qu'on se doutait des conditions de la mort (par arme à feu et par arme blanche) du supplicié du 18 mars 1977. Le mystère qui a entouré la mort de Ntsourou n'a pas excité la curiosité de Sassou au point de vouloir éclaircir les choses. Quand on ne veut pas savoir, dit un vieux proverbe mbochi, c'est qu'on sait.

Sassouléon

A un militaire que Napoléon s'apprêtait à fusiller, l'empereur dit «ne t'inquiète, ta veuve et ton fils auront droit à une pension. »
Généreux comme jamais, Sassou aurait pris en charge les coûteux frais d'enterrement de feu son adversaire Ntsourou. Ne voyez pas du cynisme napoléonien dans ce geste. Au Congo, la paix sociale est aussi à ce prix. Elle est au prix d'espèce sonnantes et trébuchantes. Jusqu'au jour où le corrupteur trébuche.

Thierry Oko

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Funérailles téké

Congo-Justice : La leçon de Me Bouncounta Diallo à Oko Ngakala et Thierry Moungalla

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Congo-Justice : La leçon de Me Bouncounta Diallo à Oko Ngakala et Thierry Moungalla.

L'homme est connu pour son sens aigu de la formule. Ce vendredi 03 mars à Paris Gare du Nord, dans une Conférence de presse animée par Guy Mafimba sur le cas de l'ancien candidat à l'élection présidentielle André Okombi Salissa, Me Boucounta Diallo, celui-là même qui avait défié le procureur Oko Ngakala, le jour ou ce dernier avait déféré André Okombi Salissa non pas devant la Justice mais devant la presse, a manié la périphrase et la métaphore à souhait. «Deuil du droit ; ilot d'injustice, etc.» a-t-il dit à propos du fonctionnement de la Justice.

Mais ça n'est pas tout. Après que Guy Mafimba, le représentant en Europe d'AOS, lui a accordé la parole, Me Boucounta Diallo a dressé un tableau quasi apocalyptique du Congo, avant de s'en prendre à Oko Ngakala, lequel «a plus l'air d'un shérif que d'un procureur» (sic). Et de rappeler la vacuité complète qui entoure le dossier d'inculpation de son client, André Okombi Salissa. «On nous dit que mon client a été incarcéré pour délit de flagrance. Mais alors pourquoi ouvrir une information judiciaire à l'encontre de mon client ? En matière de flagrant délit, on est directement déféré devant le tribunal et non devant le parquet ; en matière de flagrant délit, le juge d'instruction n'intervient plus» , a-t-il affirmé.

Par ailleurs, l'ordonnance du juge d'instruction du 15 février dernier constitue un aveu d'impuissance, a poursuivi Maître Bouncouta Diallo, puisque le juge d'instruction lui-même avoue qu'en "l'état actuel du dossier, le modus operandi n'est pas connu" (resic). En fait, la Justice au Congo lui paraît déroutante. «Comment le ministre de la Communication, juriste de formation, peut-il affirmer que dès l'instant où quelqu'un a été condamné, il n'a plus besoin d'avocat ? C'est une situation inédite dans l'histoire de la Justice universelle», déplore l'avocat sénégalais.

Pour lui, il est évident qu'au Congo «le Droit n'a pas droit de cité». L'illustration en est donnée par le reniement de la Haute Cour de Justice : dans une loi organique de 1999, tout membre du gouvernement et tout élu jouissent du privilège de cette haute juridiction. Par conséquent, le cas d'André Okombi Salissa relève de la Haute Cour de Justice, dans la mesure où il était encore député au moment de sa capture. Et que l'acte d'accusation ne pouvait venir que de l'Assemblée nationale. « Au lieu de ça, les autorités judicaires congolaises ont procédé autrement » a soupiré l'avocat Sénégalais.

A n'en point douter, le Congo souffre «d'une carence intellectuelle» (repic). «Et que si l'on veut sauver la face de la Justice, donc du Droit, il est nécessaire de convoquer le symbole et la libération immédiate d'André Okombi Salissa sera un symbole fort pour cette Justice», a-t-il conclu.

BB

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Patrick Mounzéo : "Le MCCD n'ira pas aux élections législatives"

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Patrick Mounzéo : "Le MCCD n'ira pas aux élections législatives"

Secrétaire général du MCCD (Mouvement congolais contre la dictature), Patrick Mounzéo estime que les conditions d'une élection transparente ne sont toujours pas réunies au Congo-Brazzaville. Interview.

Votre parti n'ira pas aux élections législatives à venir. Pour quelles raisons ?

Patrick Mounzéo : ces élections seront organisées par un pouvoir de fait que nous ne reconnaissons pas. Donc, nous n'irons pas à ces élections. En revanche, nous sommes pour la tenue d'un dialogue inclusif sans Sassou, car il constitue l'éternel problème du Congo.

Que dites-vous de ceux des opposants qui effectueront le déplacement de Ouesso, où se tient une concertation nationale ?

PM : ce sont des opposants "godillots" au service de Mrs Sassou. Ils sont plus dans la quête des circonscriptions que dans une réelle lutte politique. Par ailleurs, c'est faire preuve d'aveuglement que de participer à une concertation dont on sait d'avance qu'elle ne décrispera pas la crise congolaise.

Comment donc désamorcer la crise congolaise ?

PM : le combat que nous menons consiste à instaurer enfin, je dis bien "enfin", la démocratie au Congo. Pour ce faire, il faut commencer par arracher la racine du mal, je veux dire que Mrs Sassou ne doit plus se mêler de près ou de loin de la politique au Congo. Nous militons aussi pour l'abrogation de la Constitution de 2015, un texte que Mrs Sassou va une fois plus torpiller. Nous souhaitons enfin une transition politique qui aura pour seule mission de préparer de nouvelles élections.

Propos recueillis par Julienne Oboura-Mbouala

"La saga de Mazembé" ou le match de la vie d'Edouard Etsio

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Edouard Etsio a publié un ouvrage ; une saga. De quoi s'agit-il ? «Par saga il faut entendre l'histoire d'un homme et de sa famille racontée sur plusieurs générations et dont les différents acteurs acquièrent au final le statut d'êtres mythiques » avertit l'auteur en avant-propos.

La réflexion soutenue dans ce livre est la suivante : l'une des caractéristiques des stigmates sociaux dont sont porteurs les individus à la naissance c'est d'être gérés soit comme un boulet soit comme un moteur de leur histoire. Mazembé (rien de commun avec la mythique équipe de foot du Katanga - RDC) , enfant de Ouenzé né en milieu rural joue le match de la vie en usant de stratégies que lui offre le terrain urbain brazzavillois en tant que «fonction intégratrice ou destructrice» .

A noter que le héros narre sa saga sans le pathos qui domine en général les trajectoires fondées sur une position sociale affectée par l'indigence matérielle. Au contraire, il joue sur la dérision. Né en milieu rural, ayant par la suite grandi à Brazzaville, puis vivant in fine en France, Mazembé illustre ce que les épistémologues appellent dans leur jargon L'école de Chicago ; une approche que l'anthropologue Georges Balandier a appliquée dans ses Brazzavilles Noires en relevant la dualité ville/campagne, Etat/lignage, un découpage dichotomique qui postule qu'en Afrique le néo-citadin est ambigu parce que pauvreté matérielle et richesse symbolique sont intimement liés en lui. En clair, le milieu urbain transforme l'être humain, l'être humain transforme le milieu urbain. Côme Manckasa, sociologue congolais, disciple de G. Balandier, reprend pour sa part la problématique de l'ambiguïté africaine où dans nos sociétés lignagères aînés et cadets se dédoublent dans le contrôle du pouvoir parental, notamment quand le neveu veut accéder à une épouse. C Manckasa parle également d'ambiguïté des faits sociaux lorsque dans sa première thèse sur les religions africaines, il montre que l'interaction magie ancestrale et christianisme accouche de mouvement syncrétique avec un messianisme porté par des figures emblématiques de la carrure de Simon Kimbangu, André Matsoua, ou, plus tard, Ntoumi, Mwanda Nsémi... Oui l'Afrique de Mazembé est très ambiguë.

Le sujet dans l'objet

On l'aura compris, la saga d'Edouard Etsio est une (auto) biographie romancée ou si on veut, l'ouvrage est un emploi fictif du sujet social dont la ressemblance avec des personnes existantes n'est pas fortuite. Par conséquent il y a une ambiguïté entre le sujet et l'objet. Pour reprendre Alain Mabanckou, il y a l'autre lui-même chez Etsio et Mazembé.

Dans le match de Mazembé, on pense lire le parcours de vie du narrateur, en fait c'est l'histoire des mutations urbaines qui nous est restituée. C'est que la littérature est le ventriloque des tragédies qui traversent la société. Avec cette différence que l'intrigue de Mazembé s'est joué des fondamentaux socio-politiques qui dominent la littérature congolaise pré ou postérieure aux guerres civiles. Exact : les guerres successives au Congo-Brazzaville ont déterminé la thématique romanesque des dix dernières années.

Or dans la Saga, aucun tir d'obus le long de la narration, aucun bruit de bottes, aucun cliquetis d'armes maniées par quelque milice, aucune rivière de sang alimentée par la guerre civile soit entre Sassou et Lissouba, soit entre Sassou et Bernard Kolélas. Rien de tout ça. Mais davantage un combat pour la vie, un match de l'existence gagnéà force de détermination et de renversement des handicaps.

Le match de la vie

La guerre, Mazembé, la mène contre les maladies infantiles qui menacent en général l'enfant africain quand le taux de mortalité est considérable en milieu rural. Pour filer la métaphore sportive, le moins qu'on puisse dire c'est que Mazembé marque des buts au village, là-bas dans les Plateaux Téké. Il en encaisse aussi. L'enfant Mazembé transforme en ville des essais initiés au village. Et à la précaritéà la campagne s'ajoute la cruauté en ville africaine, terrain où tradition et modernité jouent une compétition dialectique, à la fois brutale et tendre, violente et aimable. Là-dessus, Mazembé joue le match scolaire. Il le gagne. La compétition se solde par une victoire pour Mazembé sur le marché du travail congolais ensuite, last but not least le derby s'achève par un sacre : le départ pour la France ; non sans que le héros n'ait marqué un point sur le champ matrimonial en épousant «Mwana Djambala», sa tendre moitié. Il vainc alors le célibat, ce moyen de contrôle des cadets par les aînés dans nos systèmes de parenté.

Tout puissant Mazembé enchaîne les succès en France, retournant les stigmates négatifs en stigmates positifs, donnant naissance à des héritiers sur deux générations. Bien sûr le parcours du héros en France n'est pas comme la Garonne, un long fleuve tranquille mais parfois une mer agitée avec souvent des avis de tempête, comme souvent la vie en général.

La saga de Mazembé, un élixir qui se boit avec délectation ; à conserver absolument dans sa bibliothèque. L'ouvrage est préfacé par G. Bimbou.

L'auteur, Edouard Etsio, Congolais, vit à Bordeaux où il est formateur en sociologie des organisations. Il a étéélève de Côme Manckasa dans la grille d'analyse duquel il situe, entre autres approches, son métier de sociologue.

Loubaki

Edouard Etsio, La saga de Mazembé 245 p. L'Harmattan, Collection Encres noires 2016 - ; 21,50€


Me Philippe Youlou donne son sentiment sur le procès de David Bikouma

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Un fait juridique a failli passer inaperçu hier mardi 7 mars 2017 au Tribunal Correctionnel de Rouen à 13 h30. Un Congolais, David Bikouma, est passé en audience pour une affaire l'opposant à Mme Valls, épouse de l'ancien Premier ministre de François Hollande. Radio Normandie en a parlé dans son édition du soir. Verdict attendu le 25 avril 2017.

Le jeune Congolais s'est retrouvé au Tribunal pour avoir menacé Anne Gravoin épouse de Manuel Valls au téléphone.

Me Philippe Youlou, avocat au Barreau de Nice, sans être le conseil de David Bikouma, s'est intéresséà l'affaire par solidarité patriotique. «Je me suis entretenu avec ce compatriote dès que j'ai été informé de son cas.» s'est confié l'avocat à Congopage. Son avocat attitré Me Sylvie Glinel Morteuil du Barreau de Rouen a dû entendre les conseils que Me Youlou n'a pas manqué prodiguer au jeune congolais. «Dans la mesure où le numéro de téléphone de David Bikouma n'était pas masqué (ce qui est une bonne chose), le caractère délictueux du coup de fil n'est alors pas avéré» a estimé Me Youlou. «La personne a appelé Mme Valls deux fois. La première fois, ce compatriote a eu un entretien de 15 secondes ; la deuxième fois le coup de fil a duré 16 secondes. Comment peut-on menacer quelqu'un de mort en 15 ou 16 secondes ?» s'est demandé l'avocat congolais. Le caractère de l'infraction de mort n'est pas fondé. Selon Me Youlou il n'y a pas délit. L'élément « vouloir donner la mort» est totalement absent. Soyons clair, David Bikouma n'avait aucune intention de menacer Mme Valls de mort.
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Crise du Pool

Pour quelles raisons Mme Valls s'est-elle permis de porter plainte alors que David Bikouma voulait parler de la situation du Pool à une personne (en l'occurrence Mme Valls) qui dit «aimer les Africains ». Pire ; ce compatriote a perdu ses deux parents dans la crise qui sévit dans cette région au sud de Brazzaville. Amie du Congo qui donne des concerts pour «diffuser un message de paix » (sic) Mme Valls peut influer auprès de Sassou-Nguesso afin que notre tyran national retienne son bras armé au moment de frapper les pauvres populations du Pool.
Voilà l'objet des deux brefs appels de David Bikouma. Pas de quoi en faire un foin.

Séance de nuit

A force d'avoir attendu, en vain, Mme Valls et son avocat, la séance au tribunal s'est déroulée de nuit (jusqu'à 20 h). Pourquoi porter plainte sans se constituer partie civile, ne serait-ce que pour demander des dommages et intérêts ne serait- ce que à titre symbolique 1 euro ! Peut-être que l'artiste ayant joué avec Johny Halliday était en tournée quelque part en Afrique avec son orchestre philarmonique dont elle est…premier violon.

Verdict

En définitive, le ministère public a requis 3 mois de Travail d'Intérêt Général. L'avocat de David Bikouma a demandé la relaxe. Autrement dit, le ministère public a minimisé la plainte en la ramenant à un travail d'intérêt général. Une manière de désavouer Mme Valls dont la partition qu'elle a voulu jouer est sillonnée de fausses notes. Cette musicienne ne doit pas avoir la conscience tranquille. Elle a pour mécène Denis Sassou-Nguesso qu'on ne pouvait pas pourtant soupçonner avoir du béguin pour la musique classique. Comme quoi on n'a pas fini de découvrir notre Khalife d'Oyo qu'on confinerait naturellement dans l'amour du ndombolo.

Terrorisme

Une question a été posée au prévenu : «faisait-il partie d'une association terroriste visant à déstabiliser le pouvoir de Sassou ?» La perquisition au domicile du Congolais n'a pas donné grand-chose. Rien n'a été trouvé si ce n'est un article qu'était en train de rédiger le supposé terroriste. Comme nombre de Congolais anti-Sassou, Davis Bikouma est un intellectuel qui se livre à des réflexions littéraires, poétiques, parfois teintées de remarques politiques. Est-ce là un crime ?

Soutiens

Les Indignés du 242étaient présents ce mardi 7 mars à l'audience. David Bikouma a étéégalement soutenu par l'association citoyenne de solidarité du Congo-Brazzaville (ACSCB). Il a été défendu par Me Sylvie Glinel-Morteuil du Barreau de Rouen et soutenu de loin par Me Philippe Youlou qui s'est dit prêt à le défendre sans honoraires. C'est cela aussi la contribution à la lutte de libération du Congo-Brazzaville.

Qui est Anne Gravoin ? Voici ce qu'en disent Davis Le Bailly et Caroline Michel : «L'épouse du Premier ministre rêvait de jouer avec les plus grands musiciens. Un jour, un homme d'affaires providentiel lui a proposé de créer un orchestre classique dont elle aurait la direction artistique : l'Alma Chamber Orchestra. La violoniste n'a pas hésité et s'est retrouvée au cœur des réseaux de la Françafrique.» (Obs Publié le 30 mars 2016 )

Thierry Oko

Déclaration des Assises Nationales du Congo, Sur la situation politique, dans le contexte du pseudo-dialogue de Ouesso, organisé par le pouvoir de fait de Brazzaville

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Déclaration des Assises Nationales du Congo,
Sur la situation politique, dans le contexte du pseudo-dialogue de Ouesso, organisé par le pouvoir de fait de Brazzaville

Réuni en session ordinaire le 05 mars 2017 à Paris (France), le Conseil Représentatif des Assises Nationales du Congo a procédéà un constat et a fait des recommandations sur l'organisation de ce que le pouvoir de fait, en place à Brazzaville, appelle «la concertation de Ouesso », c'est-à-dire un énième pseudo-dialogue organisé par ce pouvoir de fait aux abois, devenu illégal depuis août 2016, date de la fin du dernier mandat présidentiel du Général Tyran Denis Sassou Nguesso.

I- Constat

A la lumière de sa «Charte révisée» adoptée le 10 septembre 2016 et qui fixe sa ligne politique suite au coup d'État institutionnel opéré par Monsieur Denis Sassou Nguesso avec le référendum du 25 octobre 2015 puis avec la promulgation de la Constitution du 6 novembre 2015 qu'elle rejette, la plateforme «Assises Nationales du Congo » constate que :

1- Monsieur Denis Sassou Nguesso est déterminéà vouloir régner sur le Congo avec des méthodes de tyran dont les ressorts psychologiques essentiels ont été mis en relief dans la récente et courageuse publication d'un humaniste et digne républicain, Monsieur William Otta, membre d'honneur des Assises Nationales du Congo, ancien ministre, ancien député. L'un de ces ressorts psychologiques réside dans la règle formulée et répétée par Monsieur Denis Sassou Nguesso lui-même dans les termes suivants : «… il y a eu la guerre, je l'ai gagnée ; donc il faut passer sur moi pour que je parte…» (in http://congo-liberty.com/?p=17700 ; «Déclaration sur l'état de la Nation», William Otta, le 28/02/2017).

2- Avec une expérience de 34 années de règne au cours desquelles il a savamment institué un système politico - militaire tyrannique dont il est le seul maître, Monsieur Denis Sassou Nguesso croit, aujourd'hui, pouvoir préparer sa succession dynastique en corrompant systématiquement une partie de la classe politique et de la société civile, suivant une stratégie de type «Diviser pour régner », et ceci s'appliquant à travers des alliances plus ou moins secrètes, dont la dernière performance est le pseudo-dialogue ouvert à Ouesso le 4 mars 2017. Le but d'un tel événement est officiellement présenté par le pouvoir de fait et ses alliés subordonnés, comme l'étape préparatoire des élections législatives, sénatoriales et locales prévues pour l'année en cours.

3- Dans son écrasante majorité, le peuple congolais sait que Monsieur Denis Sassou Nguesso organise une fuite en avant en l'appelant à participer à ces élections dont on sait d'avance que les gagnants ne seront que des gens nommés par lui-même, le putschiste de juillet 1968, de mars 1977, de février 1979, d'octobre 1997, d'octobre 2015 et de mars 2016.

Il s'agit bel et bien d'une fuite en avant face à la guerre d'extermination ethnique qu'il continue de perpétrer dans le département du Pool et face à la majorité de la population qui ne le reconnaît pas comme Président de la République, depuis le holdup électoral d'avril 2016.

Une fuite en avant face à la crise économique et financière qui ne fait que commencer, et malgré laquelle l'oligarchie continue d'exhiber son opulence, alors que le peuple profond lutte pour survivre, y compris en organisant des grèves.

Par-dessus-tout, la fuite en avant de Monsieur Denis Sassou Nguesso s'accélère face au bilan du pouvoir en matière des droits humains en cette année du 40ème anniversaire des assassinats du Cardinal Emile Biayenda, du Président Alphonse Massamba-Débat, du Capitaine Kimbouala Nkaya et de tous les massacres ayant suivi l'assassinat du Président Marien Ngouabi.

C'est la fuite en avant face à la question des otages, improprement appelés prisonniers politiques, surtout au lendemain de la mort de l'un de ceux-ci en la personne du colonel Marcel Ntsourou, une des personnalités très au courant de l' «Affaire des 353 Disparus du Beach » et de l' «Affaire des Explosions du 4 mars 2012 ».

Accélérer sa fuite en avant, Monsieur Denis Sassou Nguesso et ses serviteurs le font avec d'autant plus de zèle qu'ils sont conscients de ce que le monde entier connaît aujourd'hui la régression totale et continue des droits humains au Congo, récemment révélée par le dernier rapport annuel 2016 de l'Organisation Congolaise des Droits l'Homme (OCDH).

II- Recommandations

Les Assises Nationales du Congo recommandent au peuple congolais et à la communauté internationale :
- De ne reconnaître ni Denis Sassou Nguesso comme Président de la République élu, ni les institutions relevant de la Constitution de 2015 qui consacre son impunité et celle de son clan ;
- D'accentuer la dénonciation des organisations financières internationales, notamment le FMI, qui, sous la couverture d'accords de complaisance, renforce les capacités financières d'un régime tyrannique, en guise :
o De prime à la mauvaise gouvernance, en faveur d'une oligarchie qui a détournéà son seul profit, les colossaux revenus pétroliers des années antérieures, d'une part ;
o De caution solidaire à la guerre d'extermination ethnique qui depuis 12 mois a fait disparaître, dans plus de 100 villages, toute forme de vie humaine, dans le département du Pool, d'autre part.

Les Assises Nationales du Congo recommandent en particulier au peuple congolais :
- De poursuivre, dans l'unité d'action, la lutte de « la Résistance » par tous les moyens politiques et diplomatiques possibles, afin de restaurer la démocratie et la République au Congo Brazzaville.

Paris le 5 mars 2017
Pour le Conseil Représentatif
Le Délégué Général
Mawawa Mâwa-Kiese

En mémoire du cardinal Biayenda

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Commémoration Dimanche 19 mars 2017, à la Basilique Saint-Denys d'Argenteuil, une messe présidée par Mgr Stanislas Lalanne commémorera le 40ème anniversaire de la mort du cardinal Emile Biayenda, grande figure de l'Eglise au Congo.

Le 22 mars 2017, l'Eglise catholique et les hommes de bonne volonté au Congo vont commémorer la mort du premier cardinal congolais, Emile Biayenda, archevêque de Brazzaville, assassiné le 22 mars 1977. Son procès en béatification est en cours.

Chrétiens congolais résidant en Ile-de-France et ailleurs, hommes et femmes de bonne volonté, amis du Congo, vous êtes invités à vous associer à cette commémoration, au cours de la messe qui sera présidée par Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, le dimanche 19 mars 2017 à 15h, en la Basilique Saint-Denys d'Argenteuil1
Que le Seigneur Jésus, par le sacrifice du cardinal Emile Biayenda, nous accorde les grâces que nous lui demandons avec confiance pour chacun de nous et pour le Congo.


(1) La Basilique Saint-Denys d'Argenteuil, connue pour abriter la Sainte Tunique du Christ, est à 8 mn à pied de gare d'Argenteuil ; des personnes se tiendront à la gare pour vous en indiquer le chemin. En voiture, se garer entre 92 et 84 boulevard Héloïse, 95100 Argenteuil.

Prière pour la béatification du cardinal Emile Biayenda :

Seigneur Dieu, notre Père, qui as révélé aux hommes, par ton Fils Jésus-Christ, les voies du Royaume des cieux et de l'éternité bienheureuse, accorde à ton serviteur, le cardinal Emile Biayenda, la grâce d'être glorifié parmi les élus du ciel, lui qui, par ses vertus et le sacrifice de sa vie, a témoigné sur terre du véritable amour de Dieu et du prochain, par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

Abbé Olivier MASSAMBA-LOUBELO
prêtre fidei donum dans le diocèse de Pontoise
Mars 2017

En savoir plus sur le cardinal Emile Biayenda.

Bref aperçu de la vie du Cardinal Emile Biayenda

Emile BIAYENDA, fils de Semo dia NGOMA et de Maa BIYELA, est né en 1927, à Malela Bombé, à l'époque dans le district de Kindamba Après des études primaires dans les écoles catholiques de ce district puis à Boundji, il entre au petit séminaire Saint-Paul de Mbamou. De 1950 à 1958, il fait ses études de philosophie et de théologie au grand séminaire Libermann de Brazzaville. Ordonné prêtre le 26 octobre1958 par Mgr Michel Bernard, il exerce son ministère d'abord à la paroisse de Sainte-Marie de Ouenzé, à Brazzaville, de 1959 à 1962, puis à la paroisse Saint-Jean-Marie Vianney, toujours à Brazzaville, de 1962 à juillet 1965.

Responsable diocésain de la Légion de Marie, cette forme d'apostolat lui valut l'inimitié de certains hommes politiques. Il est arrêté par la police le 8 février 1965 ; accusé d'être au cœur d'un complot de déstabilisation du pouvoir politique en place, il va subir pendant presque deux mois les pires sévices pour lui faire avouer les contours du soi-disant complot et dénoncer ses complices. Pour la première fois, il subit dans sa chair le contrecoup des luttes politiques auxquelles il était pourtant totalement étranger.

A sa sortie de prison, en il part en France pour se faire soigner et 1965 à 1969, Emile Biayenda poursuit ses études dans les facultés catholiques de Lyon en France où il obtient une licence de Théologie et un Doctorat en Sociologie.

Rentréà Brazzaville en mai 1969, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Esprit de Moungali. Le 18 février 1970, il devient vicaire épiscopal chargé de la coordination entre les diverses œuvres d'apostolat et les commissions diocésaines. Le 7 mars 1970, l'abbé Emile Biayenda est nommé Archevêque coadjuteur de Brazzaville avec droit de succession et est consacréà Rome, le 17 mai de la même année. Il succède à Monseigneur Théophile Mbemba, décédé le 14 juin 1971 à Brazzaville. Le 2 février 1973, il est créé cardinal par le Pape Paul VI.

Mais la situation politique du pays est toujours sous l'emprise marxiste-léniniste. Le gouvernement congolais de l'époque, fortement marqué par cette idéologie, connaît une instabilité du fait de rivalités internes dans le parti unique. Cela aboutit, le 18 mars 1977, à l'assassinat du Président de la République, Marien Ngouabi. (Il convient de rappeler que le 18 mars 1977, le Cardinal Emile Biayenda s'était entretenu en début d'après-midi avec le Président Marien Ngouabi sur des questions relatives à l'Eglise au Congo. Après l'entretien, le Cardinal était retournéà son domicile. Et quelques heures après, le président Marien Ngouabi fut assassiné).

Le soir du 22 mars vers 17h, un véhicule Land Rover s'arrête devant la résidence du Cardinal. Deux hommes en descendent et annoncent au Cardinal Emile Biayenda que les autorités militaires veulent l'entendre au sujet de sa dernière rencontre avec le Président. Le Cardinal monte à bord de leur véhicule, qui prend la direction de l'Etat-Major de l'armée... L'abbé Louis Badila, le Vicaire général, tente de les poursuivre en voiture. Mais l'embouteillage de la circulation leur donne de l'avance sur lui et il les perd de vue…" Plus tard dans la nuit, les autorités militaires annoncent au Vicaire général l'assassinat du Cardinal Biayenda par ceux qui l'avaient enlevé.

Il nous laisse un message adresséà ses compatriotes peu avant sa mort, message de paix, en quelque sorte son testament et la conclusion de sa mission évangélique parmi nous : « A tous nos frères croyants du Nord, du Centre et du Sud, nous demandons beaucoup de calme, de fraternité et de confiance en Dieu, Père de toutes races et de toutes tribus ; afin qu'aucun geste déraisonnable ne puisse compromettre un climat de paix que nous souhaitons tous ». Le procès de béatification du cardinal Emile Biayenda est en cours.

Des effets de la mise en examen : cas de Willy Nguesso

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Dans la seule journée de mardi 14 mars 2017, deux mises en examen ont défrayé la chronique judiciaire : deux personnes plus ou moins célèbres ont été mises en examen : François Fillon, Willfrid Nguesso. Respectivement pour vol. La nouvelle a ému plus d'un profane.

Tout ça, dirait Shakespeare, n'est-ce pas, au bout du compte, «beaucoup de bruit pour rien» ?

Examen de la mise en examen

Faisons un peu du Droit critique. Pierre Bourdieu disait du Droit qu'il est du droit de l'intellectuel de l'examiner et d'en déceler les mécanismes à la fois de son arbitraire, de son pouvoir et de ses limites. C'est tout juste si le sociologue Bourdieu ne parle pas de terrorisme du droit dont les attentats contre la vie civile distinguent nantis et misérables démunis. Examinons alors la notion de «Mise en examen», catégorie juridique qui suscite des émois ces temps-ci. «Une personne mise en examen est une personne mise en cause dans une enquête dirigée par un juge d'instruction. Elle possède certains droits et peut demander tout acte d'enquête au juge. » peut-on lire sur un site de vulgarisation. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat de gouttière (ou un shah de Mpila).

Mettre en cause une personne c'est aussi tenir en compte de la position de cette personne dans le champ du pouvoir. Bien que misérable, François Fillon n'est pas n'importe qui c'est-à-dire quelqu'un que n'importe qui peut atteindre et à qui il peut faire mal, n'importe où, n'importe quand... Bien que misérable au sens pénal, Fillon n'est pas un misérable au sens hugolien.

La langue de bois des juristes a le chic de noyer le poisson dans l'eau avec sa terminologie à connotation spectaculaire. L'examen de la notion de «mise en examen» est entouré d'un flou artistique. La mise en examen t'octroie souvent un casier judiciaire, mais ce n'est pas la prison. Ca fait du bruit. Ca fait désordre, mais ce n'est pas un ordre d'être déféréà la maison d'arrêt et d'y être écroué. Bref, c'est une tempête dans un verre d'eau. Pas de risque de naufrage. Il est en effet stupéfiant de voir François Fillon, naviguer serein, sortir souriant du bureau du juge d'instruction alors qu'on avait annoncé sa mise en examen comme désastreuse pour ses ambitions politiques. Ô combien de malfrats, combien de capitaines d'industries ont vu leur bateaux coulés pour une mise en examen ? Pas foule. Bernard Tapie est bien placé pour parler de la météo judiciaire.

Jubilations

Les Congolais ont jubiléà juste titre à la lecture de l'article du Monde qui a annoncé en gros titre la mise en examen de Wilfrid Nguesso alias Willy, neveu de Denis Sassou-Nguesso, chef d'Etat Congolais qui est dans le pétrin (jusqu'au coup) dans l'affaire dite des «biens mal acquis».

Pas si vite car il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a loin de la mise en examen à la mise au trou.

En tout cas, le clan de Mpila continue de vaquer à ses occupations sans se donner (même pour la forme) la peine de pousser des cris d'indignation du genre «Le Congo est un état souverain qui n'a besoin de leçon de personne etc. etc.» - Exemple : alors que le cousin de Christel Sassou est mis en examen en France, l'iconoclaste André Oko Ngakala continue son cinéma judiciaire en organisant une reconstitution au domicile d'Okombi Salissa alors que chacun sait que les armes retrouvées audit domicile y étaient placées par la police de Sassou. L'attitude de Mpila prouve une chose : la France ne fait pas peur à Sassou. «Pour Willy, ça sera comme pour Ndenguet» doit se dire Sassou.

En effet, les Congolais ont un mauvais souvenir de la séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir politique en France. Ils se rappellent l'épisode Jean-François Ndenguet pris dans les nasses de la justice française dans l'affaire des Disparus du Beach. Enferméà la prison de La Santé, Jean-François Ndenguet en fut nuitamment extrait par Jacques Chirac avec la complicité de deux juges français. Même s'ils rêvent de voir Willy Nguesso croupir à Fresnes, les Congolais craignent que François Hollande (le toutou de tonton Sassou) n'accorde à son égard la faveur que Jacques Chirac fit jadis à Jean-François Ndenguet.

Au bout du compte la maison d'arrêt d'Oko Ngakala à Brazzaville est plus sûre que toutes les prisons réunies de France. Là-bas on ne s'évade pas, on n'y sort que les pieds devant.

Pour la petite histoire, Oko Ngakala a été conspué par le public des quartiers nord lors de sa mascarade de reconstitution dans l'affaire des armes supposées détenues par André Okombi Salissa. Va-t-il mettre en examen tout le peuple de Talangaï pour atteinte à la sûreté de l'Etat ?

Fillon

L'impact psychologique du statut de mise en examen est si redoutable que François Fillon prévint l'opinion qui attendait qu'il jette l'éponge dans la course aux présidentielles qu'il ne le ferait que s'il était mis en examen. C'est dire à quel point la mise en examen est une étape décisive dans la vie d'un citoyen.
Maintenant que la chose est devenue réalité, Fillon continue son chemin comme si de rien n'était. «Je suis mis en examen : et alors ?» a ricané monsieur François Fillon en regardant les journalistes droit dans les yeux.

Se plaignant du calendrier judiciaire qu'il a trouvé«rapide», François Fillon s'est entendu répondre par les juges que si jamais il est élu , il va alors leur échapper en raison de son immunité présidentielle.«Il faudra même attendre 2027 pour le coincer si jamais il est réélu» a envisagé le juge Serge Tournaire âgé d'une cinquantaine d'années.

Par ailleurs si Fillon est battu, en 2017, il bénéficiera de son immunité parlementaire et échappera à la contrainte de croupir en prison durant son procès. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Dans tous les cas, mis en examen ce 14 mars 2017, François Fillon n' a rien changéà son programme de campagne. L'examen de ses meetings à venir n'indique aucune modification de programme.

Cannibale financier

Et pourtant à propos de Willy Nguesso, on ne parle pas d'un menu fretin. Non. On parle ici d'un parent proche du tyran congolais Denis Sassou-Nguesso, c'est-à-dire d'un gros poisson, un cannibale de la finance congolaise et internationale. La procédure ira-t-elle jusqu'au bout ? Me William Bourdon veut y croire. «Cette mise en examen et celles qui vont suivre préfigurent le grand procès du clan Sassou à Paris pour pillage des ressources publiques à leur profit personnel» dit ce membre influent de Transparency International, qui est aussi le président de l'ONG de défense des victimes de crimes économiques, Sherpa, à l'origine de la plainte ayant déclenché l'ouverture de cette procédure.

Ca préfigure mais ça ne le fait pas forcément figurer dans le prochain calendrier car, entre temps, beaucoup d'eau aura coulé sous le pont.

L'oncle Sassou

Pour sa part Willy Nguesso peut dormir du sommeil du juste lui dont le tonton flambeur, Denis Sassou-Nguesso, a obtenu du démocrate François Hollande de le laisser falsifier sa propre Constitution et de se maintenir au pouvoir jusqu'à la fin du monde. Sassou, cela va sans dire, est un corrupteur hors pair. Tous les dirigeants que compte la planète ne l'impressionnent pas. Il a réussi même à acheter des Prix Nobel, des anciens et actuels chefs d'Etats de pays occidentaux. Ce n'est pas un juge qui lui résisterait, fut-il surnommé«rouleau compresseur» par ceux qui ont eu à faire à lui (dont le caïd Bernard Tapie). De toute façon Sassou n'a-t-il pas bloqué depuis dix sept ans le dossier des «biens mal acquis» ?

Selon qu'on est puissant ou faible...

Inutile de rappeler ici un lieu-commun, à savoir que la Justice est un rapport de force qui inquiète rarement ceux qui ont le pouvoir. Or Fillon est à la tête d'un réseau politique qui lui a permis de tricher avec «l'institué» depuis des lustres au point de faire gagner près de 1 million d'euros à son épouse et ses enfants sans travailler. Quant à Sassou, il a démontré aux yeux du monde que le très socialiste François Hollande était corruptible comme n'importe quel voyou.

Le Pasteur défroqué Willy Nguesso peut continuer de jouir de ses biens mal acquis, en tout cas de son fric amasséà Socotram et dans le pétrole ; qui plus est avec probablement la bénédiction du FMI de Christine Lagarde. En dépit de sa mise en examen, le ciel ne lui tombera pas sur la tête.

Thierry Oko

Guerre des vidéos dans le milieu combattant congolais

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La guerre des vidéos ou plutôt la guerre dans les vidéos, fait rage au sein de la diaspora congolaise, précisément dans le milieu Combattant. Bon, trêve d'hyperboles. Ce sont davantage des joutes oratoires que des corps à corps, des diatribes que des batailles rangées, des coups de colère que des coups de feu. Le champ de lutte reste la toile tandis que la suspicion de corruption demeure la pomme de discorde.

Les deux derniers coup de gueule connus et mis en scène en milieu Combattant datent de cette semaine du 18 mars 2017. Ils sont poussés ( vidéo d'une demi-heure) par Herold et Pouabou d'une part et par Georges M'Passy d'autre part (vidéo de près d'une heure). Comme il n'y a jamais deux sans trois, ajoutons le cri de colère de ce 19 mars poussé par Jax Okouya, ancien militaire congolais désormais entré en résistance ou plutôt en dissidence et qui, à l'en croire, vient de jeter l'éponge...définitivement. Un feu de paille.

Signalons que tous ces protagonistes sont rompus à la résistance anti-Sassou alors que les rapports qui les unissent résistent difficilement à l'acide de la division. L'histoire des luttes nous a montré que la démarche unitaire n'a jamais été une qualité des Résistants. C'est que l'adversaire ne reste pas inactif. Il cherche à diviser pour mieux régner. Passons.

Dans l'une des trois vidéo-selfie, on voit en action le médiatique et sympathique Herold dit Jeune Maître, combattant qui compte à son actif une opération physique d'envergure ayant récemment ému la Chancellerie. Les Tribunaux s'en étaient saisi et, la presse avait longuement parlé de l'action ( une attaque à la voiture piégée). Aux côtés de Jeune Maître dans la vidéo, on voit Pouabou, un combattant moins médiatisé mais tout aussi radical.

Nguiri

Dans ce document audiovisuel, Jeune Maitre et Pouabou envoient une volée de bois vert à une célèbre résistante congolaise de la première heure, très active dans le mouvement social en France. Il est reprochéà cette combattante infatigable d'avoir approché Guy Brice Parfait Kolélas à son passage incognito à Paris. Or, aux yeux de la diaspora radicale, Guy Brice Parfait Kolélas ne serait plus fiable pour être passé dans le camp de l'ennemi historique Sassou. «Si jamais on la voit dans une manif, fut-elle une femme, elle prendra des coups, à ce moment-là elle n'aura qu'à s'en prendre à elle-même» ont menacé Jeune Maître et Pouabou. Les deux auteurs de la vidéo ont traité leur ex camarade de «Traitresse, nguirisée» ; le pire des anathèmes qu'on peut recevoir dans la gueule dans le milieu de la résistance.
Et dire que par le passé la dame n'a jamais eu de mots assez durs envers Sadio Kanté Morel en matière de nguirisation. Petites parenthèses : Sadio Kanté Morel est aussi une grande figure de la Résistance sur La place de Paris.

Pacte avec l'ennemi

Tête d'affiche du combat anti-Sassou, G. M. se serait affichée en compagnie de Kolélas/fils appelé aussi fils adoptif de Sassou. De passage à Paris en ce mois de mars 2017, Guy Brice Parfait Kolélas aurait jouéà cache-cache avec la diaspora. Il a fait «koukoulou élombé, mwana niaou élombé». Personne ne l'a vu officiellement ou il n'a vu personne officiellement. Ensuite l'oiseau se serait envolé pour Brazzaville le mardi 15 mars 2017 . C'est là où le bât a blessé la sensibilité de ceux qui l'avaient soutenu aux présidentielles de 2016 et pensaient trouver en lui un contrepoids efficace contre Sassou «On s'est battu pour lui, il a plié genoux devant celui qu'il a battu» ont ragé les sympathisants de YUKI après que Sassou se soit autoproclamé Président avec 8% de voix seulement.

«Gertrude M. a démérité, on ne veut plus d'elle» ont martelé Jeune Maître et Pouabou dans leur vidéo.

Jamais menaces à l'encontre d'un (e) camarade de lutte n'ont été aussi claires dans une affaire on ne peut plus ténébreuse, en l'occurrence le flagrant délit de corruption.

Question : qui a vu les nguiri passer de la main de Kolélas dans celles de Gertrude Malalu ? Certes, il n'y a de corruption que dans un cabinet noir. En somme, personne ne voit ni la somme ni la personne qui donne, encore moins celle qui reçoit. «Cabinet molili, moto a kabéla yo o yéba té» chanta Simaro Massiya.

Désillusion d'un combattant très actif

Le deuxième cri furieux a été lancé par Georges M'passy, radical combattant 242 à la solidarité sans failles puisque endossant aussi bien la bannière de la RDC 243 que du Gabon quand il s'agit de combattre la France et les dictateurs africains. Pour M'passy, quelle que soit la nationalité des résistants, c'est «bisso na bisso». Quand Sassou tombera, il entrainera dans sa chute Kabila, Biya, Déby et Bongo. Georges M'Passy incarne structurellement le concept d'Inguéta et pour être militant, i)l avoue avoir été militaire dans l'armée...française. Ce qui le stimule encore plus durant les face à face avec les CRS.

Pourtant dans sa vidéo, il en veut à tous ses camarades de lutte qui l'auraient «piégé» et «instrumentalisé» dans les films tournés dans le métro parisien. Mieux : M'Passy tient de Jax Okouya que des Combattants auraient été arrosés par le pouvoir (45.000 € ) à l'occasion d'une manif , par conséquent, il y a de l'hypocrisie dans l'air et que ceux qui se disent durs ne sont pas purs. Ne parlons même pas des lapins qu'une figure de proue de la Résistance lui aurait posés.

Sa bête noire serait Donald L'Empérator, le nec plus ultra de la Résistance 242.

Traquenard

G. M'Passy explique le piège qu'on lui a tendu par ceux qu'il croyait ses amis de lutte. Une policière des renseignements généraux français ( répondant au prénom de Sandra) aurait infiltré la résistance congolaise en prenant un amant parmi les combattants. Le traquenard aurait consistéà garder en prison Georges M'Passy après qu'on l'ait arrêté avec d'autres camarades jouant le rôle de plastrons (faux prisonniers). Pourquoi lui ? Parce que, s'indigne-t-il, c'est le plus dangereusement efficace de la troupe des combattants de la diaspora congolaise. En somme, il est à la résistance congolaise 242 ce que Jean Moulin était à la résistance française sous l'Occupation : un organisateur hors pair.

Une fois arrêté, ça n'allait pas s'arrêter là. Destination : Brazzaville où le colis serait cueilli par la canaille sassouiste pour subir sans doute un sort plus cruel que celui de Modeste Boukadia. Ce n'est qu'un pronostic.
Dieu merci, il a échappé au piège. Georges M'Passy a promis faire la peau à ses anciens camarades car ils ne l'auront pas aussi «facilement qu'ils avaient eu Pascal Lissouba. »

« A mbochi atso baro'obé»

Le troisième coup de colère a été exprimé par Jax Okouya. L'ancien militaire a proclamé avoir désormais arrêté le combat. Fini, terminé ; qu'on ne lui parle plus de combattants, de Sassou et de je ne sais plus qui. Il ne parlera plus de Sassou, ni de Kiki, ni d'Edgar (le seul qui a son admiration).

Puis, passant sans transition du français au mbochi, Okouya dédouane Sassou. «Bino aso baro obé. Sassou adi morobé ka. » Traduction : le chef n'est pas mauvais, c'est son entourage qui l'est. «Azalaka kaka moto DG, entourage ésala ka mabé» chanta Franco Lwambo Makiadi.

Jax s'offusque d'ailleurs que la langue mbochi ne soit pas utilisée dans la Résistance. Alors lui s'exprimera à volonté dans cet idiome. En passant, dans un coq à l'âne, Okouya blanchit Gertrude Malalu qui est libre de s'afficher avec qui elle veut, y compris avec Brice Parfait Kolélas.

Jax Okouya est catégorique : qu'on change tous les mbochi qui l'entourent, mais que Sassou demeure à jamais.

«A mbochi anso baro'obé, sauf Otchombé» martèle l'ex-militaire en grillant nerveusement une cigarette.

«Les combattants ? Du grand n'importe quoi ! Ca suffit. Oubliez-moi. Ne me mêlez plus à vos histoires de merde. Je retourne dans l'ombre» lâche avec une rare véhémence celui qui, voici deux à trois mois, passait pour le mbochi le plus anti-Sassou de l'histoire.

Bigre ! Toutes ses résolutions parties en fumée ! Qui l'eut cru. Lui qui voulut manger Sassou cru voilà qu'il estime qu'il s'était trompé de combat.« Désormais personne ne pourra me tromper» assure-t-il. Diantre ! Jax serait-il une montagne qui accouche d'une souris ?

La main noire de Mpila

Toutes ces vidéo-selfie prouvent une chose : le corrupteur suprême est à l'œuvre. Il sait qu'il n'y a que les nguiri pour venir à bout de ces empêcheurs de tourner en rond. Sassou va tous les réduire en cendres. Et ça semble marcher. Les vidéos parlent d'elles-mêmes.

Thierry Oko

Pamela Shekola, kinoise et insoumise

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Une journaliste Kinoise, Paméla Shékola de la chaîne numérique ICNEW 243, est sur le point de tourner un direct dans une rue de la capitale rdécéenne (Il s'agit d'une prise de vue nocturne), lorsque, soudain, ça tourne mal. La vidéo qui suit a été mise en ligne le 21 mars 2017. Yoka aventure !

Tout s'enclenche au moment des dédicaces. Les condés surgissent dans le champ de la caméra. Chemin faisant, Paméla pense que les forces de l'ordre passent leur chemin.
Brusquement, sans la moindre salutation, les deux cognes en patrouille (l'expression de cogne est de Victor Hugo, romancier anti-injustice) demandent à la jeune dame de les suivre au commissariat au motif que les caméras les ont filmés (eux les flics).

Dans une ville comme Kinshasa où les télévisions privées son légion, le tournage en plein air, somme toute banal, bascule dans l'inédit, zone de toutes les incertitudes. Likambo ya ko kamwa.

Dans les Républiques bananières, on ne compte plus les cellules de prison qui regorgent de journalistes impudents ayant osé filmer. C'est le cas, à Brazzaville, de Christ Dengui, arrêté depuis le 19 janvier 2017 pour avoir eu l'idée de prendre en photo la séance de l'Assemblée où les parlementaires inféodés à Mpila levaient l'immunité parlementaire du député André Okombi Salissa.

Pour ceux dont le lingala kinois c'est du chinois, voici une transcription libre du dialogue Cognes/Paméla et son équipe technique.

Echange

Paméla à l'attention du policier : Bonsoir Papa. S'il vous plaît, je suis à l'antenne.
Le policier : Pourquoi filmez-vous ?
Paméla : Je fais une émission.
Flic : Je ne dis pas « non ». Pourquoi filmer dans la rue ? Pourquoi filmer les flics en uniforme ?
Paméla : A quel moment, papa, vous-ai-je filmé ?
Policier : D'abord montrez les documents. Quelle chaîne représentez-vous ?
Paméla : Je bosse. Je n'ai pas de problème avec vous.
Premier flic : Soit. Mais je veux voir vos documents.
Deuxième flic : Coupez !
Paméla : Hors de question de couper.
Premier flic : Mais vous n'avez aucune autorisation.
Paméla : On vous a fait quelque chose ?
Collaborateur de Paméla : Nous tournons une émission. A quel moment a-t-on troublé l'ordre public ?
Pamélaà Eugène (caméra) : Tu ne coupes rien.
Flic : Dans tous les pays du monde existent des règles...
Deuxième flic : Qu'on lui mette des menottes.
Paméla : C'est une histoire de fous !
Kiki (confrère de Paméla) : Paméla, arrête (tu vas te faire arrêter) !
Le flic : Maman journaliste, vous avez-vu votre ton ? On est des flics.
Paméla : Je sais que c'est la police. J'ai du respect.
Le flic : Alors montrez vos documents !
Paméla : Je fais mon boulot. Je n'ai rien fait. Pourquoi ces tracasseries ?

Le deuxième policier arrache le micro. Kiki le confrère s'interpose.

Kiki le confrère : Autorité, écoutez. Toi Paméla, du calme. T'es toujours tête de mule. Ecoutez, autorités, nous sommes vos enfants, on vous explique...
Paméla : Eugène tu n'arrêtes aucune caméra. Personne ne va me menotter. Kiki, pourquoi tu t'écrases devant eux ? Francine, passe-moi mon téléphone.
Le premier flic : vous avez filmé la police.
Kiki : Eugène, tu arrêtes la caméra. Paméla, tu es trop grande gueule.

Coupure d'image. Kin makambo ! On nous dira : « c'est une femme. Honte aux hommes qui subissent sans se battre. »

On l'a compris, Kiki fait semblant de prendre le parti de la police pour tirer sa consœur de ses griffes.

Pour certains, il s'agit d'un Fake (un faux). Pour faire le buzz.
Commentaire d'internaute sur YouTube ; «Rodelphe averti samba : C'est montage ,une réalité, ou bien leur moyen de gagner l'argent ? parce que avec les kinois on s'attend a tout. »

Comédie ? Qu'à cela ne tienne. Mais souvent la réalité dépasse la fiction.

Qu'est-il advenu à la journaliste ?
Un internaute sur Facebook (Franck Tadi Dia Semo ) tente une réponse :
« imagine toi même la suite : coup de patte, gifle, déshabillage, palpage des parties intimes, humiliation de la femme congolaise, tabassage du jeune cameraman, intimidation.. etc. Il faut soutenir cette petite sœur Pamela Shekola. J'ai aimé son courage de kinoise ! »

Mise en scène ou non, l'important c'est la riposte opposable à l'arbitraire policier. Cette vidéo enseigne une méthodologie de la résistance. Pour reprendre le nom d'un puissant mouvement social français (La France insoumise) , un Congo insoumis doit se mettre en place. Les cris «Libérez Okombi» entendus à Talangaï pendant la reconstitution au domicile de l'opposant doivent s'entendre partout où s'entendent des bruits de bottes. La presse soumise de Télé-Congo a ici un contre-exemple. Quand la science politique dit qu'un micro est une arme plus redoutable qu'une kalachnikov, on ne le voit que trop dans le monde où le nombre de journalistes arrêtés, torturés, tués ne se compte plus.

Deux journalistes italiens, Luca Chianca et Paolo Palermo, venus enquêter à Pointe-Noire sur les liens entre le pétrole de Sassou et la corruption en Italie en ont fait l'amère expérience. Arrêtés par la police de Jean-Dominique Okémba, lesdits journalistes d'investigation ont été brutalement reconduits à la frontière non sans avoir goûté les prisons nauséeuses ponténégrines.

Le précédent de Ngatsé le mbochi

Bien avant l'insoumission de Paméla Shékola, Adonis Ngatsé, fils d'un général de Denis Sassou-Nguesso, tomba sur un os, quand il tenta d'intimider un citoyen lamba avec un pistolet magnum parce que ce dernier s'était garé avant lui sur le parking qu'il avait visé. La scène se passe dans une artère à Brazzaville. Il s'agit d'une scène fondatrice de l'insoumission dans un univers politique où même des leaders comme Guy Parfait Kolélas, réputés charismatiques, s'aplatissent. Quand tous les Congolais auront le courage de la désaliénation comme Paméla, comme le «Katangais» de la vidéo ci-après, les Kabila et autres Sassou seraient de l'histoire passée.

Une dictature n'est jamais colossale que parce que le peuple est couché. Qu'il se lève seulement, se lève automatiquement toute illusion de grandeur et d'invincibilité de ces tigres de papiers. Et, du plus profond de la poubelle de l'histoire, Sassou pourra crier à sa guise : «je suis Mbochi et je n'ai plus le pouvoir. »

Paméla , ouméla !

http://www.congopage.com/Adonis-Ngatse-je-suis-Mbochi-nous-avons-le-pouvoir?var_mode=calcul

Thierry Oko

Avis de messe et Table Ronde en mémoire de : Emile Biayenda, Marien Ngouabi, Alphonse Massamba-Débat

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AVIS DE MESSE ET TABLE RONDE EN MEMOIRE DE :
EMILE BIAYENDA, MARIEN NGOUABI, MASSAMBA-DEBAT

L'Association « ONSEPARLE CONGO » vous invite à prendre part à la messe suivie d'une Table Ronde, qu'elle organise ce Dimanche 26 Mars 2017 à 15h00 à la paroisse Saint-Bernard de la Chapelle (6, Rue Saint Luc, 75018 Paris – Metro Barbès), en mémoire du Card. Emile BIAYENDA et des présidents Marien NGOUABI et Massamba-Débat.

Cette célébration s'inscrit dans le cadre de la Semaine en Hommage à nos Martyrs, organisée par l'Association « ONSEPARLE » qui publie, en partenariat avec Ziana TV, Congopage et Afrokairós, depuis le 18 Mars 2017, des reportages et interviews disponibles sur le site : www.onseparle.org et dans les réseaux sociaux de l'Association.

En effet, en 1977, le Congo vivait l'un des moments le plus tragique de son histoire. En l'espace d'une semaine (du 18 mars au 25 mars 1977), le Président de la République, Marien NGOUABI, l'Évêque de Brazzaville, le Cardinal EMILE BIAYENDA, et MASSAMBA DEBAT, ancien président de la République, étaient assassinés. Cette période éprouvante a profondément marqué l'histoire du Congo, et même l'être congolais.

40 ans après ces évènements, un diagnostic mérite d'être fait, non pour aller chercher le comment, puisque la lumière n'avait jamais été faite sur ces évènements, mais pour regarder l'histoire avec sérénité et objectivité. Il s'agit de sortir de l'émotion qui a souvent entouré cette histoire, et de ce fait pollue la réalité. Il est question ici, de réinterroger l'histoire pour investir l'avenir autrement et corriger la partialité qui marque les commémorations de cette période et qui sort les faits de leur contexte.

Après la messe célébrée en collaboration avec la Communauté RDC de Paris, s'en suivra une Table Ronde avec l'intervention de Jean Luc Malekat, Tall Boukambou, Alain Kounzilat, Didier Mouegni, Bedel Baouna et Armel Ndoudi.

A la fin, les assistants pourront profiter de l'occasion pour suivre en direct la projection du documentaire « Révolutionnaires » de notre compatriote M. Tall Boukambou, pendant qu'ils dégusteront la petite collation qui y sera servie.

Plus d'informations : www.onseparle.org

Le Secrétariat
contact@onseparle.org


Les pudeurs de gazelle de Guy Brice Parfait Kolélas

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Attendu de pied ferme à Paris par les congolais de la diaspora, c'est à Brazzaville qu'il a fait son apparition en guest star devant une foule des militants et des sympathisans énamourés. Guy Brice Parfait Kolelas a fait salle comble. Beaucoup plus de monde et beaucoup moins de violence verbale . La journée du 19 mars 2017 qui marquait la création officielle de L'UDH Youki a été l'occasion pour Guy Brice Parfait Kolelas de dérouler un discours dont les mots étaient subtilement choisis.

Le discours était équilibré, parlant haut et martelant des formules. Histoire de ne fâcher personne. Chacun a eu pour son ego. Chez Guy Brice Parfait Kolelas, il apparait un flou volontaire destinéà rassurer des soutiens disparates. Il a caressé la classe politique du Congo-Brazzaville dans le sens du poil tout en décochant quelques flêches. Guy Brice Parfait Kolelas a tendu la main à l'autre frange de l'opposition qu'il avait quittée avec fracas et appelle désormais à sa refondation. Il martele l'ancrage de l'UDH Youki à l'oppositionIl plaide pour la libération des prisonniers politiquesAussi, appelle-t-il à une nouvelle gouvernance électorale.L'UDH Youki de Guy Brice Parfait Kolelas prendra-t-il part aux prochaines échéances électorales ? Un discours convenu sans saillies. Les expressions « guerre du Pool, bombardements des populations du Pool, camps des réfugiés, miliciens Nsiloulou, miliciens cobra, mercenaires étrangers…» ont été expurgées du texte de Guy Brice Parfait Kolelas. Le nom de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntoumi n'a pas été prononcé par le leader de l'UDH Youki. Est-ce la fin de la lune de liel de ces deux enfants terriles du Pool ? Ceux qui ont vu dans la démission de Vivien Manangou comme porte-parole du leader de Youki un signe du divorce entre les militants du UDH et Guy Brice Parfait Kolelas commettent une erreur majeure d'appréciation.

Tout est parfait

Depuis qu'il est à la tête du parti, le MCDDI d'abord et l'UDH Youki ensuite, Guy Brice Parfait Kolelas a appris à encaisser les critiques. As de la « synthèse » , manager «hésitant» , peu pédagogue de son action, voire «traître » au discours belliqueux ambiant, selon une partie des populations du Congo-Brazzaville qui souhaitent en finir très vite avec Denis Sassou Nguesso mais attendent que l'estocade soit portée par d'autres. La presse est dure, ses amis sont assassins, mais Guy Brice Parfait Kolelas continue. L'air de n'être jamais atteint de rien. Il n'est pas compris, mais, les résultats politiques viendront, veut-il croire. Il continue donc, à sa façon un peu obscure, mais à sa façon quand même, avec pour boussole cette connaissance aiguë qu'il a du khalife d'Oyo, Denis Sassou Nguesso. C'est même parce qu'il connaît trop bien les archaïsmes du pouvoir de l'homme d'Edou-Penda que Guy Brice Parfait Kolelas a fréquenté pendant de longues années au gouvernement qu'il espère le faire chuter. Si Guy Brice Parfait Kolelas heurte jusque-là les populations du Congo-Brazzaville, c'était en connaissance de cause, pour les amener à entrer de gré ou de force dans une culture de dialogue. Guy Brice Parfait Kolelas a proposé, au Président de fait, Denis Sassou Nguesso, la mise en place d'une commission «vérité, justice et paix » qui a prévalu en Afrique du Sud au lendemain de l'abolition du régime de l'apartheid. C'est jeter l'or aux cochons ! Guy Brice Parfait Kolelas invite les populations du Pool de sortir des forêts comme si, lui, leader de l'UDH Youki pouvait garantir leur sécurité. Les populations du Pool se sont-elles retrouvées dans les forêts de leur propre gré ? L'affaire des disparus du Beach ne trouve-t-elle pas sa genèse à l'appel au retour des réfugiés de la RDC voisine lancé par Denis Sassou Nguesso ?
Guy Brice Parfait Kolelas s'est adressé directement à Denis Sassou Nguesso en paraphrasant François Hollande : « Monsieurle Président, vous êtes le garant de la cohésion nationale, il vous revient l'autorité d'écouter, d'apaiser et de rassembler» .

La réunion des contraires

Les généralités ont leur vertu. Mais elles peuvent aussi servir d'édredon pour éviter de déplaire. Tout comme ce dosage d'apothicaire entre incriminations de la majorité présidentielle et admonestations de l'opposition, pesées au trébuchet en portions rigoureusement égales. Au Congo-Brazzaville où il existe une majorité et une opposition, des victimes et des coupables, la médication servie par le discours de Guy Brices Parfait Kolelas risque d'être nulle par la réunion des contraires. Quand on souffle le chaud et le froid, on devient vite tiède. Guy Brice Parfait Kolelas a cherchéà contenter tout le monde. Au risque de ne satisfaire personne. Au finish, tout le monde peut lui tomber dessus. Par pudeur de gazelle, Guy Brice Parfait Kolelas ne nomme pas les choses. Il n'appelle pas un chat, un chat ; un rat un rat.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Les Amis de La République Centrafricaine : à Paris ce samedi 01/04, un débat sur l'approvisionnement en produits pétroliers de la RCA

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Paris ce samedi 01/04, débat sur l'approvisionnement en produits
pétroliers de la RCA


L'association Les amis de la République centrafricaine (ARC), présidée par l'avocat Michel Langa, organise à Paris ce samedi 01/04/2017 une Conférence-Débat sur le thème de l'approvisionnement en produits pétroliers. Jacques Médard Mboliaedas, ancien ministre centrafricain des Hydrocarbures, répondra aux questions du public à l'issue de son exposé.

Info pratique
Maison des Associations
15 Passage Ramey 75018
Métro Marcadet (Ligne 4)
Contact : 06 17 83 18 84

Et si Kolélas prenait ses électeurs pour des cruches !

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Yuki (terme kongo/lari pour cruche)
Une cruche est un récipient, généralement en terre cuite.
Cruche : Personne stupide, idiote.
Kolélas (ça ne s'invente pas) a dénommé son nouveau parti YUKI. Jacques Lacan dit que l'inconscient est structuré comme un langage. Le docteur es Economie, Parfait Kolélas, n'a pas pu faire l'économie d'un lapsus. Son inconscient a parlé. L'inconscient, dit Freud, est fort. Plus tu le refoules, plus fort il remonte à la surface. Souvent sous forme de calembour ou jeu de mot. Un calembour a des effets comiques. Mais le YUKI n'a pas fait rire les Congolais tant l'heure est grave. Les Congolais sont dans une colère noire. Kolélas aurait choisi YEZA comme titre de son nouveau parti, personne n'aurait rien dit, puisque tout ce que dit Kolélas est toujours passé comme une lettre à la poste dans l'inconscient collectif des populations du Pool. Hier c'était NTANGOU. Depuis, le soleil a décliné dans les eaux nauséeuses du PCT. Diable, jusqu'où poussera-t-il cette fantasmagorie onomastique !

Seulement, pour une fois, les Congolais épris de justice et de liberté ont toutes les raisons d'être en colère contre Kolélas. Freud parle de refoulement ou de phénomène de rejet. Nous y sommes. Les déçus du MCDDI ont envoyé Kolélas aux milles diables. On ne compte plus les défections. C'est une hémorragie humaine.

Nom d'un chien ! Les Congolais ont été trompés sur la marchandise. La montagne a accouché d'une souris ; le fils de Moïse a pris l'identité de Judas Iscariote, figure biblique de la fourberie. Anathème !

Et pourtant le rapport que près de cinquante pour cent de Congolais ont établi avec les Kolélas Père & Fils était quasi mystique, carrément religieux. Mais ça, c'était avant les élections et c'était déjà sous le règne du père, surnommé Moïse par ses fans auxquels il avait fait la promesse de les amener sur le site de La Terre Promise, là-bas à Canaan.

«Les Dieux ont tant aimé les Congolais qu'ils leur ont donné leur fils unique Guy Brice Parfait Kolélas afin que quiconque croit en lui ne périsse point. »

Et ça c'était avant le culte du veau d'or, la nguirisation blasphématoire .

Malheureusement les Congolais n'en finissent pas de périr. Tout ça, à cause de la morgue et de la veulerie d'un homme, autoproclamé leader d'une région. Gageons que pour se passer enfin de Sassou, les Congolais vont finalement se passer du fils prodigue, Guy Brice Parfait Kolélas.

Cruche

Pourquoi le printemps congolais se passera sans leader ? Pour la simple raison que Guy Brice Parfait Kolélas, Président de UDH-YUKI, prend ses compatriotes pour des gogos (yuki). Un coup il est fils adoptif de Sassou, un coup il est Brutus. Parfois il a un pied dedans, tantôt il est dehors. Fort de ses 27% (loin devant Sassou, 8%) il reconnaît l'avis du Conseil Constitutionnel qui valide la fraude, tandis que dans le même temps il murmure son insatisfaction. Bref, dirait P. Bourdieu, il a le chic de mettre «l'Est à l'Ouest» dans la tête des électeurs. Oui, il fait perdre le Nord à ses amis. On ne sait plus où mettre la tête. Et dire que son parti est bourré de têtes. Et il les a toutes faites tête de linotte. En fait l'expression «mettre l'Est en Ouest» est maghrébine. Et il est vrai que Kolélas rend ses électeurs «amaboul» (ou maboul , « fou » en arabe). Une folie qui, paradoxalement, tourne à l'obsession chez certains d'entre eux. Obsession compulsive qui se matérialise par un soutien inconditionnel. Pour ceux-là, tout ce que fait Kolélas est...parfait.

Gertrude Bienvenue Malalou-Koumba

Reçue incognito par Kolélas Parfait à son passage (tout aussi incognito à Paris) en mars 2017, c'est Gertrude Malalou qui rapporte le nouveau crédo koléliste (déjà entendu par ailleurs) au micro du lanceur d'alerte Aristide Mobébissi alias «Vérité polélé-polélé». Dans son huis-clos parisien avec la Combattante Malalou, l'actuel leader de UDH-Yuki s'est répandu en explications sur ses prises de positions post-présidentielles qui ont occasionné prises de têtes et maux de têtes au sein de l'Opposition. reste qu'en disant ses quatre vérités, Parfait Kolélas s'est davantage enfoncé dans la veulerie et dans le mensonge.

«Mon père jeta le peuple dans la rue, il y eut carnage. Je ne ferai pas la même bêtise» a promis et juré Kolélas/fils sur qui tout le monde jurait afin que Sassou ne puisse pas se succéder à lui-même à partir de 2016, notamment en trichant. Or 92 % d'électeurs congolais ont senti le Coup de Jarnac assené par Otchombéalias Tata 8%.

Pour l'enfant prodigue Kolélas : ras le bol de voir toujours le Pool prendre la tête des révolutions alors que les autres régions (pourtant victimes du clan Nguesso) ne prennent jamais des risques !
Tant qu'àêtre Leader de la rupture avec le sassouisme (estime l'ex-Tangou) autant le faire dans une coalition. « Oui » pour un combat solidaire. « Non », pour une démarche solitaire.

«Je n'ai pas vu le fameux plan B du général Mokoko, » a ironisé Guy Brice Parfait Kolélas ex-président du MCDDI.

Ainsi aurait parlé Guy Brice Parfait Kolélas, leader politique dont parlaient tous les Congolais avant le référendum et avant les présidentielles, comme étant le seul (en dehors du militaire Mokoko) capable de tenir tête à Sassou. Quelle désillusion !

Guy Brice Parfait Kolélas n'a vraiment pas du tout digéré la promesse de gascon qu'aurait faite le général Jean-Marie Michel Mokoko de mettre ses militaires dans la rue afin de soutenir les militants de Kolélas pour une insurrection populaire des quartiers sud de Brazzaville. «On ne peut jamais compter que sur soi-même» a-t-il conclu.

En revanche, le fils de Bernard Kolélas est resté muet comme une tombe quand Gertrude Bienvenue Malalou a noté que lui seul pouvait voyager à sa guise (en France) et pas les autres. Deux poids, deux mesures ? Quant à la question de sa chance de ne pas se retrouver en prison alors que la plupart de ses camarades de l'Opposition y croupissent, Parfait Guy Brice Kolélas dira qu'il joue actuellement d'une extrême prudence, conscient du destin d'orphelin qui guette le peuple si jamais, lui aussi, se faisait embastiller comme Jean-Marie Michel Mokoko, Paulin Makaya, Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa !

Législatives

«Va-t-il participer aux législatives ? » Indigné par la question, Guy Brice Parfait Kolélas demande que Dieu le maudisse si jamais il cédait à la sirène de la députation alors que le Pool dont il détient une circonscription ( Kinkala) est jonché de cadavres dus aux bombardements de Sassou. Non ; il n'ira pas parlement godillot de Sassou alors qu'à chaque élection les dés sont pipés à mort.

UDH-YUKI

«Pourquoi avoir créé un nouveau parti ? » Réponse du leader charismatique : «c'est pour une meilleure implantation nationale car les formations politiques classiques sont trop ethno-régionalistes. »

«Je suis venu en France pour des raisons privées, alors je n'ai pas jugé opportun de rencontrer la diaspora car un incident est vite arrivé face à un public très remonté contre ceux qui comme moi privilégient le dialogue à la solution armée » répond-il en substance à la critique de son invisibilité lors de son séjour à Paris au mois de mars dernier.

Kolélas Président ?

Vérité polélé, : l'hypothèse d'un Parfait Kolélas Président de la République est une fiction à laquelle lui-même n'a jamais cru. Tout bien réfléchi, dans son subconscient, Kolélas n'a jamais voulu pas se battre. Somme toute, il est bien content que ni Okombi Salissa ni JMM Mokoko n'aient démarré au quart de tour après les 60 % du PCT aux présidentielles. Il semble que dans son inconscient résonne encore la menace du goût du sang et des larmes que Sassou procurerait à quiconque oserait s'attaquer à son pouvoir chairement acquis. Lâcheté quand tu nous tiens !

Et en fait, lui que le chroniqueur Bedel Baouna de Ziana TV taxe de passer son temps à chanter dans ses meetings n'est qu'un Scapin, symbole de la farce chez Molière. La fameuse rengaine «waya kwa ba wéyi, ba honda kwaou» qu'il entonne à chaque rassemblement populaire au marché Total n'est que pure démagogie doublée de cynisme puisque, à en croire ses fans, Parfait Kolélas exècre la vue du sang. Enfin, le contenu de ce refrain connote une abdication, forme suprême de la fourberie ! Kolélas, vil usurpateur politique ? On commence à le croire quand on note qu'il adore se complaire dans les seconds rôles. Les Kolélas seconds couteaux de Sassou ? La question n'est pas fallacieuse.

A quoi sert Guy Brice Parfait Kolélas ?

Nombre de Congolais se posent la question. Ceux qui lui sont restés fidèles, les APAKO, jurent que c'est le seul véritable leader que le Congo ait jamais portéà la tête de l'Opposition et, par conséquent, ceux qui lui tiennent tête au sein de l'Opposition sont des inconscients car ils ne mesurent pas le nombre de vies que PAKO a pu sauver en refusant le bras de fer avec Sassou et en ayant vu clair très tôt dans le jeu des leaders issus des quartiers Nord dont l'incapacité de mettre leurs militant dans la rue était on ne peut plus suspecte. Il eut fallu qu'André Okombi Salissa jette également les siens dans la bataille pour que lui aussi Kolélas se jeta dans la bataille insurrectionnelle. Or au moment décisif, Talangaï, Ouenzé, Poto-Poto, Moungali accusèrent une panne au démarrage.

C'est la question métaphysique : «qui est premier entre l'œuf et la poule ?» ; qui devrait le premier mettre ses militants à la rue : Okombi ou Kolélas ?

Mais qu'est-ce qu'un leader politique sinon celui qui vise le pouvoir ? A quoi sert un leader politique qui, avant de commencer, attend que les autres commencent ?
Pancho Villa parle de ce tyran à qui l'on demanda de résoudre une énigme. Le tyran dit «donnez-moi d'abord le mot de l'énigme et je la résoudrai . » Le petit malin !

Un leader politique c'est celui qui sait trouver la bonne réponse à l'énigme avant tout le monde. Après la triche de Sassou, alors que tous ont les yeux sur Kolélas, Kolélas regarde ailleurs.
Et si, au bout du compte, un leader ça ne compte pas ? Quelque exemple.

En Tunisie, au début du printemps du Maghreb, Ben Ali a vu le commencement de sa descente aux enfers non pas à cause d'un Bernard Kolélas local mais à cause d'un bout de pain pour lequel un sans-dent tunisien s'était immolé. L'incendie social partit de cette étincelle. Ben Ali serait encore au pouvoir (comme aujourd'hui Denis Sassou-Nguesso) si le peuple n'avait pas lui-même pris les choses en main. Il n'y a rien de pire qu'une dynamique révolutionnaire manipulée par un leader politique lui-même manipulé par le tyran.

«Mais je n'ai pas d'armes pour faire face au brutal Denis Sassou-Nguesso» geint Guy Parfait Brice Kolélas. Ses partisans disent qu'il a eu raison de ne pas reproduire l'erreur de son père qui jeta le peuple dans la rue en 1997 et récolta la tempête. Le fils Parfait tient au peuple de Bacongo et du Pool comme à la prunelle de ses yeux. Les partisans s'appuient sur des paraboles. Par exemple, «la jeune fille qui porte un panier d'œufs sur la tête évite les disputes. » Regardez la casse récoltée à Pointe-Noire au cours d'une marche pacifique. En vérité, le rapport de force n'est pas en faveur de la population. Vaut mieux exploiter la voie du dialogue, signer un pacte germano-soviétique qu'aller stupidement à l'affrontement face à un adversaire surarmé.

Ho Chi Min, Churchill

La formule est connue, il n'existe aucune kalachnikov aussi offensive qu'un peuple habité par la soif de se libérer d'un cruel tyran.

Regardez les Vietnamiens face à la puissante armée américaine en 1967. La soif de liberté alimenta leur volonté de vaincre. Les USA, l'une des armées les plus puissantes du monde mordirent la poussière comme Goliath devant David. Il est vrai que Guy Brice Parfait Kolélas n'est pas Ho Chi Min.

Les Anglais avaient à leur tête le Premier Ministre Winston Churchill qui tint tête à Hitler, à l'inverse de Neville Chamberlain qui voulut composer avec le chef du IIIème Reich. Le «pacifiste» Chamberlain signa les accords de Munich croyant avoir mis le Royume Uni à l'abri des foudres de l'auteur de Mein Kampf. Prônant une autre stratégie, Churchill eut ce mot génial à l'attention de ses compatriotes : «Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur».
Chamberlain voulait être ami avec Hitler pour avoir la paix. Non seulement Hitler ne fut jamais pas son ami mais le premier Ministre subit la guerre.
«Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. »
Idem Staline qui signa son pacte avec les Nazis fut néanmoins agressé par ces derniers. Le maréchal Philippe Pétain collabora avec les Allemands, et son pays fut occupé et soumis par les Nazis.
Guy Brice Parfait Kolélas avait à choisir entre la désobéissance civile et la paix dans le Pool. Il a choisi l'obéissance et n'a pas obtenu la paix . Il ne voulait casser aucun œuf et le Pool est aujourd'hui à feu et sang. Il croit vivre dans un Congo apaisé parce qu'aucun coup de feu ne tonne à Brazzaville mais les Congolais vivent une guerre économique que leur impose le clan Nguesso avec ses détournements financiers abyssaux. Ne parlons pas des enlèvement extra-judiciaires des civils dont Okemba et Ndenguet sont les auteurs.

Mais malgré cette attitude de Munichois de Parfait Kolélas, la colère est palpable au Congo de Sassou. Le lanceur d'alerte, Rigobert Ossébi, le décrit bien ici : «Ils ne laissent rien apparaître de leur colère ni de leurs souffrances et ils encaissent tous les coups !
»
Rigobert Ossébi poursuit dans Congo-Liberty (31 mars 2017) :
«Depuis deux générations, ils ont été privés de tout par un petit gang mafieux. Ils ne sont plus payés, rares sont ceux qui ont des revenus, et malgré tout ils continuent à vivre plus mal que bien. Chapeau aux chers parents ! »

Voici ce qu'il dit des leaders :
«Il est vrai que leurs représentants sont soit emprisonnés soit muets et qu'aucun d'eux ne les poussent à la révolte !»
Or la patience a des limites :
«Demain ne sera pas meilleur et en cela, peut-être, résiderait l'espoir d'un changement. Un beau matin, il se pourrait qu'ils en aient vraiment assez, des uns et des autres, et alors il en sera fini de toutes ces injustices et mauvais traitements.»

Les conditions de l'insurrections sont remplies

« En effet tous savent fort bien que leurs misères ne sont pas une fatalité mais la conséquence des vols sans limite et d'une prédation permanente depuis 40 années. Oui, Sassou Nguesso a tout volé ! – Pas toujours tout seul !- Et plus encore, il a incroyablement endetté le pays auprès d'autres Etats, institutions publiques et partenaires privés ; tous pour la plupart complices ! »

Avec ou sans Guy Brice Parfait Kolélas, d'ici peu, les Congolais feront sans Sassou.

Simon Mavoula

Congo-Politique : Pour Guy Mafimba l'incendie dans les locaux de la DGST de Brazzaville visait André Okombi Salissa

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Le représentant personnel en Europe d'André Okombi Salissa, ancien candidat à l'élection présidentielle du 20 mars 2016, Guy Mafimba, est catégorique : « l'incendie dans les locaux de la DGST de Brazzaville visait André Okombi Salissa»

Le représentant personnel en Europe d'André Okombi Salissa, ancien candidat à l'élection présidentielle du 20 mars 2016, Guy Mafimba, est catégorique : l'incendie qui a ravagé un local abritant l'informatique de la DGST, ce mercredi 12 avril 2017 à 4h30 du matin, n'avait pour finalité que l'assassinat de celui que l'on surnomme Tout-Bouge. Et pour cause : ce local jouxte la cellule dans laquelle se trouve enfermé André Okombi Salisa. «Dans un premier temps, on nous a fait croire qu'il s'agissait d'un court-circuit. En réalité, il s'agit d'une opération criminelle. Peut-on imaginer un seul instant qu'une salle informatique de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire prenne feu ?» se demande-t-il. Et d'estimer que si un bureau destinéà la surveillance du territoire prenne feu, c'est que le pays n'est pas bien surveillé.

Pour rappel, André Okombi Salissa est détenu depuis trois mois pour détention illégale d'armes et atteinte à la Sureté d'Etat, non pas à la Maison d'arrêt de Brazzaville mais à la DGST. «Cela constitue une incongruité gravissime et on ignore les raisons de cette délocalisation carcérale», ajoute Guy Mafimba.

Afin d'interpeller la Communauté internationale sur le sort des prisonniers politiques en général et sur celui d'André Okombi Salissa en particulier, une Conférence de presse est prévue la semaine prochaine à Paris, animée par Guy Mafimba. D'ores et déjà, il exige une enquête administrative afin de faire la lumière sur cet incendie. «D'autant que, toujours selon mes informations, le ministre de l'intérieur lui-même Zéphyrin Mboulou, s'est rendu sur les lieux, où il a reconnu, à demi-mots, le mystère qui entoure cet incendie», conclut-il.

Florence Banzouzi

Source : Entrecongolais.com

Brèves parisiennes

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Le Premier Ministre Clément Mouamba, de passage à Paris ce 11 avril 2017, a raté son vol pour Cuba. Etonnant voyageur. Ces gens-là ratent tout, sauf le vol des deniers publics. «Vous faites quoi Excellence, vous annuler le voyage ? » - Non - Allons seulement. En attendant d'aller profiter du soleil de La Havane, le chef du gouvernement est logé au Georges V, cossu hôtel parisien prisé du gotha politique congolais.

Sassou le parisien

Quant à son patron, son Excellence Denis Sassou-Nguesso, lui n'a pas raté le voyage tant prisé de Paris pour se rendre au chevet de sa chère et tendre épouse Marie-Antoinette. Oui, cette semaine où Christ est mort, Monsieur 8%, ni vu, ni connu, était à Paris. On ne l'appelle pas pour rien « l'homme des actions secrètes ».

La Grande Faucheuse a raté de peu la Première Dame. Antoinette Tchibota passe une convalescence dans sa résidence parisienne où son époux a dépêché deux de ses meilleurs gardes du corps dont un certain Guy Péla. Antoinette Tchibota revient de très loin. Les intenses prières de toutes les Eglises du Congo pour son rétablissement ont été entendues par Dieu. Aujourd'hui, en compagnie de dames de... compagnie dont mme Gomez de Makanda née Ovounda, la Première Dame se repose dans l'une des résidences parisiennes qui comptent parmi les tristement célèbres «biens mal acquis».

Interdiction formelle a été faite à Guy Péla et Cie de montrer leur bobine en gare du Nord, en gare de L'Est, à Château Rouge, bref tous les lieux parisiens où ont lieu des passages importants de Congolais de la diaspora, bêtes noires de Monsieur 8%.

L'incognito est une règle à laquelle tient scrupuleusement le régime d'Oyo. L'homme des masses n'aime pas la masse parisienne. Un accident politique est si vite arrivé !

Depuis le deal avec Hollande sur le changement de la Constitution Sassou n'a jamais changé ses habitudes de pigeon voyageur qui adore les bords de la Seine.
Jamais les passages de Sassou n'ont été aussi nombreux à Paris que depuis cette haine que les Congolais lui vouent. Après avoir réconforté sa tendre et chère épouse, l'oiseau d'Oyo est rentréà Brazzaville.

Honte aux indignés 242 dont la vigilance n'a pas été alerte ce coup-ci. Conspué, hué, c'est ce à quoi Tâta 8% a échappé.

L'opposant Kolélas

Guy Brice Parfait Kolélas n'a pas le monopole de l'incognito à Paris. A ceux qui lui ont rendu visite lors de son discret séjour à Paris, Kolélas/fils aurait confié qu'en vérité il y a beaucoup de bruit pour rien au sujet de l'association APAKO. Ce « machin » n'était pas une invention de son cru. Lui c'est YUKI (cruche). APAKO est une créations de fans.

Au moment où j'écris ces lignes, vendredi 14 avril, on a de nouveau signalé la présence de Guy Brice Parfait Kolélas à Paris où il est en transit pour Rome. Il va dans la ville éternelle célébrer la Passion du Christ pendant que les Congolais vivent les douleurs de la Crucifixion avec sa vague de pénuries et de délestages. L'époux d'Antoinette Sassou leur enfonce les clous avec une hargne indescriptible.

Premier Ministre

Après Rome, Guy Brice Parfait Kolélas songera aux législatives où il compte remporter quatre à cinq circonscriptions. Après le remaniement consécutif à la nouvelle Assemblée, il y a de fortes chances que Guy Brice Parfait Kolélas soit nommé Premier Ministre par son père adoptif, Sassou, en remplacement de l'ineffable et insignifiant Clément Mouamba.

Dipanda

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