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LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE

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Assises Nationales du Congo - Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris, Récépissé n°W7512246551 du 20 mai 2014
Mail : assises.secretariat@gmail.com

Paris le 15 avril 2017

LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE

Mesdames, Messieurs les candidats,

Nous démocrates (intellectuels, cadres, ouvriers, étudiants, élèves, citoyens Français et Congolais), installés en France, rassemblés autour des Assises Nationales du Congo, venons par cette lettre ouverte, nous adresser à votre conscience profonde pour que vous vous prononciez publiquement sur les implications passées, présentes et futures de la politique africaine du pays des droits de l'homme qu'est la France.
Nous récusons votre silence au stade actuel de la campagne électorale ; silence qui semble entériner les drames politiques, humains et économiques qui se déroulent, au vu et au su de tous, en République du Congo (Brazzaville) ; ce pays que l'histoire a liéà la France, ayant été le sanctuaire de la résistance et de la résilience françaises autour du Général Charles De Gaulle, dans un moment sombre de l'histoire de la France et, qui est considéré par les spécialistes des relations internationales comme l'une des pièces maîtresses du pré-carré français en Afrique.

L'Empereur Hailé Sélassié dans son discours à la tribune des Nations Unies le 4 octobre 1963 avisait avec gravité : «Tout au long de l'histoire, il y a eu l'inaction de ceux qui auraient pu agir ; l'indifférence de ceux qui auraient dû en savoir plus, le silence de la voix de la justice quand il importait le plus qu'on l'entende ; qui a rendu possible que le mal triomphe».

Mesdames, Messieurs les candidats,

Le Congo Brazzaville ploie, depuis plusieurs décennies, sous le joug de la dictature féroce de Monsieur Denis Sassou Nguesso, revenu au pouvoir par un coup d'État sanglant en octobre 1997 avec l'onction de la France. Il poursuit à ce jour, au prix des larmes et du sang des Congolais, son projet de «président à vie » cumulant ainsi plus de 33 ans à la tête du pays.

A titre d'illustration, les populations congolaises subissent, depuis plus d'une année, un véritable état de siège militaire et policier pour avoir rejeté dans les urnes ce régime tyrannique au premier tour de l'élection présidentielle anticipée, organisée à huis clos le 20 mars 2016. C'est particulièrement le cas des populations du département du Pool.
Ces populations sont victimes d'intenses bombardements et d'exactions constitutifs de crimes de masse, crimes contre l'humanité au prétexte de la traque d'une prétendue rébellion, en réalité une frange de la population opposée au règne monarchique. Entre autres effets de ces violences d'une inhumanité inqualifiable, on déplore l'expulsion forcée des habitants de plus de 250 villages, contraints à l'errance dans les forêts, à l'exil intérieur ou simplement à la mort due à la précarité, la maladie, la malnutrition, lorsqu'il ne s'agit pas d'une balle ou d'un éclat d'obus qui met un terme à la vie de ces populations devenues du «bétail humain », sans la moindre assistance humanitaire nationale ou internationale. Et que dire de la fermeture des écoles, la destruction des biens, l'arrêt total des activités paysannes et de toute autre activitééconomique…

Pour les mêmes raisons, des candidats à l'élection présidentielle et leurs proches collaborateurs, des responsables politiques et de la société civile ainsi que plusieurs centaines de jeunes gens, sont arbitrairement et illégalement emprisonnés dans des conditions inhumaines. Les récents rapports de l'Observatoire Congolais des Droits de l'Homme (OCDH), du Secrétariat d'État Américain ainsi que ceux des organisations internationales des droits de l'homme les plus crédibles (FIDH, Amnesty International, IVERIS « Institut de Veille et d'Étude des Relations Internationales et Stratégiques », Médecins sans Frontières, UNHCR ...) en font état.

Mesdames, Messieurs les candidats,

A travers votre engagement, l'ambition qui est la votre de relever les défis multiples posés à la France est de surcroît légitime. Parmi ces défis, on ne peut plus ignorer la relation avec l'Afrique francophone. Mais vous omettez de l'évoquer publiquement.
Aujourd'hui, pour garantir la paix dans le monde, les Nations-Unies et la France sont préoccupées de façon sélective par les situations politiques et sécuritaires de nombreux pays en Afrique et ailleurs dans le monde. Pourquoi donc pratiquement jamais le Congo Brazzaville ?

Comment, en dehors du rôle avéré de la françafrique, comprendre l'indifférence sinon l'inaction et le rôle négatif de la France qui, d'ordinaire, fort de son droit de veto, influence la prise de position du Conseil de Sécurité des Nations Unies lorsque des périls humains s'annoncent et implicitement, de l'organisation de la francophonie et de l'Union africaine comme l'attestent, entre autres, les cas de la Côte d'Ivoire et de la Lybie en 2011, du Mali et de la Centrafrique en 2013.

Faut-il encore continuer à taire les conséquences néfastes de ce statut quo sous le prétexte désormais brandi du respect de la souveraineté, de la non-ingérence qui s'assimile à un vil mépris des peuples opprimés et martyrisés ? Y'aurait-il un lien entre le fait que depuis 1997, la France, notre premier partenaire, dirige le Département des Opérations de Maintien de la Paix (DOMP) de l'ONU, et que depuis lors, l'ONU s'est refusée de prendre une quelconque résolution sur la République du Congo malgré la gravité des drames humains qui s'y déroulent ?

La France a toujours su préserver ses intérêts au Congo. Peut-elle s'exonérer de sa part de responsabilité sur les conséquences multiformes qui en découlent ? Peut-on dissocier les problématiques aujourd'hui préoccupantes de l'immigration, de la moralisation de la vie publique en France et en Afrique avec l'imposture du maintien des dictatures ?

Face à l'histoire, vous avez le devoir moral de relever que le soutien et la perpétuation du règne tyrannique des dictatures est aujourd'hui l'une des causes majeures de l'instabilité politique, des guerres civiles, des crimes humains et économiques.
L'immigration africaine, thème récurrent pendant cette campagne, illustrée par la fuite des cerveaux, l'exode des couches juvéniles, qualifiées ou non, touche près de 45% de médecins formés au Congo. Ces migrants désespérés, fuient l'enfer de la terreur pour retrouver un peu de liberté, d'humanité et de bien-être.

Ces drames qui surviennent aux portes de l'Europe dans une quasi indifférence, le seront encore longtemps, si la France ne s'engage pas, de manière raisonnable, dans le cadre de l'Union Européenne, à y apporter des solutions adéquates. Quand on sait qu'en 2050, un habitant de la planète sur quatre sera un Africain.

Et, tout comme dans le combat contre le terrorisme, ce fléau qui met en péril les nations, la meilleure arme est l'affirmation des principes démocratiques qui, seuls, garantissent le droit des peuples de choisir leurs gouvernants conformément à leurs attentes.

Mesdames, Messieurs les candidats,

Nous vous exprimons, ici et maintenant, nos interrogations sur les choix compromettants de la France, traduits par une diplomatie économique sélective, aux antipodes des valeurs universelles de liberté, de démocratie, des droits des peuples. Ces choix ne ruinent-ils pas le patrimoine historique de la France, cette France éternelle, jadis, promotrice de la civilisation de l'universel, celle des lumières ?
Oui ! Le peuple français a le devoir de solidarité et de fraternité vis à vis du peuple frère congolais, aujourd'hui meurtri par la négation de son humanité.

Oui ! Cette relation singulière entre la France et le Congo, ne trouve-t-elle pas toute sa résonance dès le 27 octobre 1940, à Brazzaville, une date majeure pour notre histoire commune ?

Lorsque « ses frontières, son empire, son indépendance et jusqu'à son âme sont menacés de destruction », dixit le Général de Gaulle, c'est sur le territoire du Moyen Congo que la France résistante lance, le 27 octobre 1940, le Manifeste de Brazzaville, texte fondateur créant le Conseil de Défense de l'Empire, qui fit de Brazzaville la Capitale de la France Libre.

On ne le répétera jamais assez : c'est en terre congolaise que se décida, de manière irréversible, la trajectoire de la libération de la France occupée.

Voilà donc que le mutisme observé sur la République du Congo, est une offense à notre histoire commune et à la mémoire collective.

Mesdames, Messieurs les candidats,

Il ne s'agit pas, pour vous et nous, de nous replier dans le repentir, ni de verser dans les récriminations, mais de revisiter, sans tabous, les trames les plus positifs de notre passé commun et de regarder avec lucidité les défis qui se présentent à nous tous.
La France, en accompagnant d'abord le coup d'État qui ramena Mr Sassou Nguesso au pouvoir en 1997, avait interrompu le processus de démocratisation engagé en 1992 à la suite d'une Conférence Nationale Souveraine (CNS) inspirée pourtant par la position française défendue par le mémorable discours de La Baule du Président François Mitterrand. En tolérant subtilement le sieur d'organiser un référendum anticonstitutionnel, le 25 octobre 2015, les autorités françaises ont ruiné l'espérance et l'alternance démocratiques pourtant proclamés avec éclat aux sommets de la Francophonie de Kinshasa (2012) et de Dakar (2014).

Non ! Les convictions partagées par le Général De Gaulle, dans son combat de résistant, demeurent vives dans nos esprits pour admettre une telle méprise qui dure depuis vingt années. «…Pendant les terribles années, Brazzaville fut le refuge de notre honneur et de notre indépendance, et Brazzaville restera l'exemple du plus méritoire de l'effort français…», affirmait-il déjà le 30 janvier 1943, avant de signaler en août 1958 qu'il «…s'est retrouvéà Brazzaville par une sorte de destin commun, et qu'avec les territoires africains, la France libre s'est levée pour la cause de la liberté».
Ces paroles retentissent au plus profond de nos cœurs comme des ferments pour que les générations franco-congolaises actuelles puissent clore, dans la perspective d'un contrat renouvelé, réadapté aux temps actuels, cette parenthèse sombre et macabre de l'ère Denis Sassou Nguesso à laquelle nos deux peuples ont participé.

Mesdames, Messieurs les candidats,

Nous sommes convaincus que vous répondrez en toute responsabilité aux cruciales questions que vous ne pouvez plus ignorer :

– L'affirmation de la démocratie véritable en Afrique serait-elle un obstacle à une coopération fructueuse et protectrice des intérêts réciproques avec les pays d'Afrique, en l'occurrence avec la République du Congo ?

– La relation de la France avec les pays africains peut-elle demeurer tributaire des intérêts des lobbies et réseaux opaques qui, au fond, sont le creuset de la corruption, de l'affaiblissement des vertus républicaines et du pourrissement moral de la vie publique en France ?

– Les mauvais choix de la France officielle face aux revendications démocratiques des peuples d'Afrique francophone ne sont-ils pas la cause réelle du déclin de la Francophonie aujourd'hui ?

Tant d'autres questions se posent sur la coopération militaire et sécuritaire avec les dictatures, l'indépendance de la justice (biens mal acquis et autres crimes économiques, disparus du beach et autres crimes de sang planifiés)...
En tout état de cause, l'orientation politique actuelle de la France jette une pénombre sur le lumineux engagement de liberté inauguréà Brazzaville pendant et après la seconde guerre mondiale. C'est pourquoi, nous signataires ci-dessous, attendons du prochain président élu, une prise de position ferme sur le rétablissement de l'état de droit et de la démocratie en République du Congo.

Que ce moment phare de la démocratie conforte cette nécessité historique de l'alternance politique dans le monde. Puisse votre élection contribuer au renouvellement régulier et pacifique des dirigeants librement choisis par leurs concitoyens, en Afrique et au Congo.

Veuillez croire, Mesdames, Messieurs les candidats en l'expression de notre engagement au service d'un progrès humain solidaire.

Paris le 15 avril 2017

LES SIGNATAIRES

Jean-Edouard SATHOUD, Enarque, Ancien Vice-Gouverneur de la Banque Centrale (BEAC) ; Mâwa-Kiese MAWAWA, Physicien, Universitaire, Ancien parlementaire ; Marcel ABIGNA, Universitaire ; Alexis Richard MIAYOUKOU, Economiste-Consultant, Ancien parlementaire ; Noël Magloire NDOBA, Économiste, Universitaire, Ancien Doyen de la Faculté de Sciences économiques ; Ferdinand-Justice MOUKALA, Juriste, Conseiller en Gestion du Patrimoine ; Benjamin TOUNGAMANI, Universitaire, Enseignant ; Anthyme BAYIMINA, Ancien cadre de la Banque Africaine de Développement ; Dominique EBIOU, Universitaire, Enseignant ; Jean-Joseph William OTTA, Ancien ministre ; Benoît KOUKEBENE, Ancien Ministre ; Joseph OUABARI MARIOTTI, Ancien Ministre ; Antoine Page KIHOULOU, Conseiller en Insertion professionnelle ; Eric PANTOU, Avocat au Barreau de Paris ; Marc MAPINGOU, Homme politique ; Marcel TOUANGA, Colonel à la Retraite ; Simon Pierre MOUSSOUNDA, Colonel de l'armée ; Djess Maurice KIBANGOU, économiste ; Jean-Claude SANGOU, Electronicien ; Yvonne KIMBEMBE, Juriste ; Grégoire GAYINO, Enseignant retraité ; Justin DANDILA, Juriste ; Justin BALONGA, Juriste ; Clarisse TATY, Enseignante, Ecrivaine et artiste ; Jeanne BOUANGA, Economiste Gestionnaire ; Eugène-Fernand LOUBELO, Universitaire, Enseignant-Chercheur ; Sébastien MATSIONGO, Universitaire, Philosophe ; Anicet MAPA ; Andréa GOMBET MALEWA ; François MISSENGUE ; Jean-Benoit DZABA, Chef d'entreprise ; Donald Pontys NGOUMA De MANGOUBI ; Claudine Laurence MALONGA ; Jean Bruce PAMBOU MALONDA ; Fabrice MAFOUANA ; Prince KITEMO ; Rock BANZOUZI ; Olivier BOUNGUISSA ; Albert SATHOUD ; Pierre MAKANGA ; Pauline TSIDEKELE ; Noël-Emmanuel LONGUY ; Living SIHYAYOS ; Guy-Aurélien MANKESSY (Lettre du Pool) ; Michel NSANGOU ; Moïse SONGUEMAS-MATE ; Guy Sosthène MYAMBALLAT ; MASENGO Ma Mbongolo ; Michel PANDI, Docteur, Pharmacien ; Charles MADEDE ; MINGUA Mia BIANGO (Congo-Liberty) ; Cyriaque BABELLAT, Fonctionnaire ; Benjamin MOUTSILA, Enseignant Retraité ; Roger BABIMBA, Fonctionnaire ; Désiré BITOUMBOU, Juriste ; Prosper MOUANDA MOUSSOKI, Juriste, Enseignant ; François MISSENGUE ; Juste WAMBA, Journaliste, Olivier BIDOUNGA ; Marie-Albert COLELAT, Universitaire à la Retraite.


Lettre ouverte A Sa Sainteté, le PAPE François, pour la libération du Congo-Brazzaville

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Mouvement Humaniste International
Le Parti du Peuple (PA.PE)
«Notre arme de combat, c'est la parole, la persuasion : persuader, c'est agir. »


Jean Joseph William OTTA

Lettre ouverte A Sa Sainteté, le PAPE François,
pour la libération du Congo-Brazzaville

(Saint – Siège : Vatican).
Paris, le 07 avril 2017

Saint-Père,

La Bible déclare : «Au commencement était le verbe, le verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu».

Elle nous enseigne dans le livre de Matthieu 5 : 13-15, que nous sommes « le sel de la terre » et «la lumière du monde».

Dans ce même registre, le livre de Jérémie quant à lui, interpelle la dynamique de la conscience humaine, en général, les intellectuels et les hommes d'Eglise, en particulier, d'avoir confié, par erreur, le sort et l'avenir de leurs peuples à des dirigeants indignes et cruels.

En outre, nous convenons tous que «si la montagne ne vient pas à toi, c'est toi qui va à la montagne».

Nous convoquerons à notre réflexion AMADOU Hampaté Bâ, qui nous révèle dans La parabole du caméléon : « Si tu existes, sache que l'autre existe également ».

Saint-Père,

Depuis l'accession de notre cher et beau pays, la République du Congo, à l'indépendance, en 1960, tout en faisant allusion au passé très présent (esclavagisme, colonialisme, néo-colonialisme, monopartisme et dictature) et en dépit des ressources, tant humaines que naturelles dont il regorge, d'aucuns, sans être spécialistes, reconnaissent à quel point nous sommes toujours à la case départ.

Aussi, nous sommes en droit de reconnaître que la démocratie tant souhaitée par l'Occident aux peuples du monde, en général, et africains, en particulier, comme valeur fondamentale et mode organisationnel des peuples civilisés, par essence, n'est tout simplement qu'une manière de : «réfléchir à la nouvelle citoyenneté».

Qu'à cela ne tienne, eu égard au fait que l'Eglise Catholique est installée sur les cinq (5) continents, elle est donc confrontée aux réalités spécifiques de chaque région du monde. Ces réalités suscitent une approche rationnelle de la gestion des sensibilités locales.

A cet effet, les multiples difficultés que les chrétiens catholiques de notre pays ne cessent de rencontrer, suscitent un sursaut collectif des hommes et femmes éclairés pour prendre leur destin en mains.

Saint-Père,

La crise, institutionnelle et morale que traverse notre pays, le Congo-Brazzaville, nous oblige de solliciter, très respectueusement, Votre Sainteté, dans la résolution des différends qui opposent le peuple congolais au pouvoir sanguinaire de Brazzaville, qui se veut omniscient et omnipotent, et agit sans la crainte de Dieu.

Depuis 1963, en passant par mars 1977 jusqu'à nos jours, le sang de nos braves concitoyens ne fait que couler innocemment, œuvre cynique du même et éternel assassin protégé par les institutions soumises à ses ordres, notamment la justice, l'armée, la police et ses supplétifs. Entre autres méfaits perpétrés par le dictateur de Brazzaville, nous pouvons citer, à titre purement indicatif :

- les assassinats crapuleux des Présidents Marien NGOUABI et Alphonse MASSAMBA-DEBAT, du Cardinal Emile BIAYENDA, de Monseigneur Benoît GATSONGO…, ceux perpétrés les 17 et 20 octobre 2015, et ceux occasionnés lors du prétendu référendum anticonstitutionnel de la même année et du hold-up électoral du 4 avril 2016 ;
- l'emprisonnement arbitraire des opposants, des journalistes et avocats.

Le pouvoir illégal et illégitime de Brazzaville, établi par la tricherie et maintenu par le canon ainsi que la corruption, a comme marque déposée :
- l'instauration du terrorisme d'Etat (la militarisation des quartiers, contrées et villages, les tirs à balles réelles et l'usage des hélicoptères de guerre contre les populations aux mains nues, la destruction massive des vies humaines, les rafts et arrestations arbitraires, les enlèvements et disparitions forcées des citoyens, … ;
- l'embastillement des dirigeants de l'Opposition ;
- l'attaque contre la démocratie ;
- le viol récurrent et perpétuel des filles et femmes du département du Pool ;
- l'intimidation et le musellement du peuple ;
- la dégradation, sans précédent, du tissu économique et socioculturel, conséquence des mauvais choix économiques (exemple, la construction d'un aéroport international coûteux à OLLOMBO et autres) ;
- le gaspillage de l'argent public à des fins claniques et inavouées, ainsi que le mensonge, qui deviennent un mode de gestion ;
- le contrôle et les coupures des moyens de communication ;
- la médiocrité, le clientélisme et la crapulerie transformés en idéologie,
- le pillage et le gaspillage des ressources naturelles du pays ;
- la manipulation et la fragilisation des populations ;
- la spoliation du patrimoine de l'Etat (dépôt CFCO, les acquis des P.T.T et autres domaines de l'Etat).

Saint-Père,

Le peuple congolais est écrasé et laminé. Il survit.
Le pouvoir du Collectif sur son destin n'existe plus.
Les douleurs du peuple sont trop profondes et atroces.
La résignation devient globale et irrésistible.
Le pays est au bord du gouffre (les retraités, déjàépuisés par l'effet de l'âge, ne perçoivent plus régulièrement leurs pensions, les avancements et promotions des agents de l'Etat sont hypothéqués ; bref, le chômage devient endémique et la misère grandissante).
La jeunesse, désabusée, n'a plus de repères.
T raits caractéristiques de la non-assistance à personne en danger.
L'heure est grave ! Le peuple congolais, peuple de Dieu, a besoin d'être libéré de l'implacable tyrannie et de la médiocrité de son président de fait.
Il y a trop de sang versé dans notre pays.
Notre société n'a plus de projet.
Le futur, devient un abîme.
Notre combat, notre légitime combat, nous oblige de sortir de toutes réserves.

Quand le crime et la destruction des âmes de Dieu deviennent le seul mode de gouvernance, la libération du pays tyrannisé passe nécessairement par la conjugaison de toutes les intelligences positives et l'apport de toutes les personnes éprises de paix.

Saint-Père,

Face à la situation décrite ci-dessus, les Congolais remettent leur sort entre les mains salvatrices de Dieu et de son fils Jésus Christ dont vous êtes le vicaire sur cette terre des hommes.

Nous vous prions, Saint-Père, de bien vouloir agréer, l'expression de nos sentiments déférents et dévoués.

Jean Joseph William OTTA,
Membre du Mouvement Humaniste International,
Président du Parti du Peule, PAPE.
Membre d'honneur des Assises Nationales du Congo
jjwotta@yahoo.fr

Pourquoi Guy Mafimba Motoki a-t-il organisé une conférence de presse ce mardi 18 avril 2017 à Paris ?

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Peu avant la conférence de presse de ce mardi 18 avril 2017, Guy Mafimba Motoki, représentant d'André Okombi Salissa en France nous a accordé une interview au téléphone. Par ailleurs, ont participéà la conférence de presse : Jean-Pierre Moumele de la Coordination Nationale CAAD, Les avocats de l'AOS, Isaac Djoumali Sengha du PCT canal historique, Andréa Ngombet Collectif Sassoufit. L'un des points forts de cet échange avec la presse : la reconnaissance (sous un tonnerre d'applaudissements) du membre du PCT Isaac Djoumali Sengha de la défaite électorale du candidat Sassou à l'élection présidentielle du 20 avril 2016.

Congopage : Quel est l'objet de cette conférence ?

Guy Mafimba : D'abord Interpeller la Communauté Internationale sur le sort des prisonniers politiques dont André Okombi Salissa. Cependant c'est la vie de tous les prisonniers qui est en jeu et l'un des enjeux de la conférence de presse est de le porter à l'opinion internationale.

Deuxièmement, mettre en garde sur le drame qui se produit au Congo-Brazzaville. Sassou veut neutraliser, tuer Okombi Salissa. Nous dénonçons le caractère arbitraire d'une arrestation. Il y a eu un incendie à 50 m de sa cellule à la DGST. Le feu visait André Okombi Salissa. Comme par hasard c'est Jean-Dominique Okermba et Jean-François Ndenguet (de triste mémoire) qui assuraient l'intérim le jour où le feu s'est déclaréà la DGST. Les bâtiments de la DGST sont aussi stratégiques que ceux de la CIA en Amérique ou du Quai d'Orsay en France. La DGSR est mitoyenne à une caserne militaire. C'est le cœur du système de répression du régime de Sassou. C'est se moquer de notre intelligence que de nous dire que le feu peut inopinément prendre dans ce Bunker. Les flammes à la DGST relèvent d'une mise en scène visant à masquer une potentielle scène du crime. Ces gens ont été capable d'assassiner Marien Ngouabi sans, à ce jour, qu'on ne puisse totalement lever le doute sur ce forfait. Le plan était que le feu léche la cellule d'André Okombi Salissa, ensuite on n'aurait vu que du... feu. Dans ce cas on aurait privilégié la thèse de l'accident, ce qui les aurait disculpés comme en 1977 quand ils ont évoqué la thèse d'un commando-suicide venu de l'extérieur abattre Ngouabi. Car ce sont toujours les mêmes, avec les mêmes méthodes, qui n'ont de cesse de terroriser les mœurs politiques au Congo.

Congopage : Quelles sont les perspectives pour le Congo ?

Guy Mafimba : il faut libérer les prisonniers politiques, aller à un dialogue, sinon résister ou déclencher une insurrection. Car l'objectif est de faire partir Sassou.
Le Congo est dans trois impasses : l'insécurité, la légitimité, la crise socioéconomique.

Aujourd'hui on nous a signalé un accrochage dans le Pool. Le bilan est lourd ; 18 personnes sont tombées au sein des FAC. Ca peut aller dans tous les sens.

Sassou crédité de 8% a bénéficié du coup de pouce de François Hollande. Mais cele ne lui confère aucune légitimité, a fortiori celle qui vient du peuple, celle que le peuple a légalement donnéà Jean-Marie Michel Mokoko. Voilà pourquoi ce dernier se retrouve derrière les barreaux et quasiment à l'article de la mort, car sa santé est précaire, tout comme celle des autres prisonniers, notamment Modeste Boukadia, Paulin Makaya. Marcel Ntsourou est mort. Attendrons-nous bêtement la mort des autres prisonniers pour entamer un deuil sans fin ? Nous disons «non».

Le Congo croule sous la dette. Il y a crise du baril de pétrole. Salaires et pensions sont impayés. On entend de plus en plus la grogne sociale. Or l'argent existe. Il est caché dans des paradis fiscaux, dans des caves, dans des maisons de particuliers. cet argent doit être ramené au Trésor Public. Mais nos filous échafaudent des plans pour des blanchiments en se faisant remettre des titres une fois cet argent volé est ramené au Trésor Public.

La clef de voute de cette organisation mafieuse c'est Sassou. Oui, dans tous les cas, notre objectif est de faire partir ce parrain et tous ses hommes de main.

Congopage : Comment ferez-vous pour que Sassou parte ?

Guy Mafimba : Dialoguer, il ne veut pas. Il passe son temps à arrêter les Opposants. Le comble c'est que François Hollande avec l'autorisation qu'il a donnée à Sassou de consulter son peuple est un véritable permis de tuer en toute impunité. Il a comblé Sassou dans son rêve d'être au pouvoir à vie.

Dans ce cas il ne nous reste comme option que l'insurrection populaire. On nous dira sans doute comment allons-nous mener cette insurrection ? Il n'est pas question d'éluder cette question. Mais vous conviendrez que nous ne dévoilerons pas ici, dans une conférence de presse comment nous procèderons.
On parle de la succession de Sassou par son fils Denis Christel Sassou. Ce rejeton traîne beaucoup d'affaires judiciaires. Il est pire que son père. La résistance fera tout pour que cette perspective dynastique n'arrive pas.

Propos recueillis par Dipanda

A l'occasion du quarante-cinquième anniversaire de son départ de cette terre, l'Abbé Fulbert Youlou vivant la conscience des compatriotes crie au courage et au combat pour la Liberté et la Démocratie de la Nation Congolaise (05/05/1972-05/05/2017).

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Pertinence de la pensée de l'Abbé Fulbert Youlou sur le Pool, quarante cinq ans après le départ de cet éminent homme de la terre des hommes.

Mes Chers Compatriotes, Combattants de la Liberté et Amis des Hommes, de la Démocratie et de la Nation Congolaise.

Je m'élève ici contre toutes ces atrocités contre tous ces actes ignominieux exécrables [notamment ceux commis dans le Pool qui indéfiniment souffre le martyre d'un régime totalitaire qui est aux abois] que les traîtres du peuple congolais ont perpétrés, en toute conscience, contre leurs frères.

J'abhorre toutes ces pratiques ignobles dont souffrent continuellement les citoyens congolais qu'on traîne de force dans la boue…. [de l'autorit'OYOïsme]

En tout cas, tout le peuple congolais de Brazzaville vit une situation qu'il n'a jamais connue dans son histoire. C'est pourquoi [en esprit, en âme et conscience] je prendrai mes responsabilités jusqu'au bout.

Le peuple congolais n'est pas dupe des manœuvres des hommes au pouvoir à la remorque des impérialistes…[étrangers] Le peuple connaît maintenant mieux ce régime des tortures, ainsi que ces sinistres dirigeants qui se maintiennent au pouvoir par la terreur. Le peuple congolais tout entier n'ignore pas que les bourreaux de Brazzaville cherchent tout simplement à détourner son attention sur les crimes dont les valets… [Du Parti de l'étranger] se rendent coupables de jour en jour.

Le territoire national abrite des dépôts d'armes destinées à semer le désordre, la mort et la désolation dans les pays voisins notamment au Congo-Léopoldville. La preuve éloquente est cet important dépôt d'armes appartenant aux rebelles, découvert en pleine ville de Brazzaville…Bien sûr, il en existe d'autres plus impressionnants, plus meurtriers dans le Nord du pays.

Ces derniers jours en effet, d'importantes concentrations de spécialistes…[étrangers] de la subversion sont fréquemment signalées à la frontière du Congo-Brazzaville et du Cameroun.

En même temps, de curieuses incursions des [étrangers] sont souvent signalées aux frontières du Congo-Brazzaville avec le Gabon et la République Centre Africaine. Comme on le voit bien, le Congo-Brazzaville, hier pacifique, est devenu en très peu de temps une dangereuse tête de pont…en pleine Afrique centrale, en plein monde bantou dont la mentalité n'a rien à voir avec cette idéologie.

Il n'y a plus de doute et les observateurs les plus avertis s'accordent à admettre que le régime de Brazzaville est un pistolet automatique braqué sur le cœur du continent africain tout entier. C'est pourquoi, ceux qui mènent les destinées des peuples africains doivent prendre conscience de ce grave danger et savoir y faire face. Bien sûr, la première victime de ce régime d'importation est bien le peuple congolais qui, déjà, saigne abondamment.

Cette gangrène [communo-sassouïste] installée à Brazzaville paraît particulièrement contagieuse.

Quant au peuple du Congo-Brazzaville, je suis dès lors à votre disposition [en esprit, en âme et conscience], je répondrai [spirituellement] présent à votre appel.
Mais encore une fois, soyez assurés que de nombreuses sympathies des pays frères d'Afrique et du monde entier vous sont acquises. Vous vaincrez dans cette lutte opiniâtre de libération nationale que vous menez si efficacement. Qu'on ne vous trompe plus. La victoire est de votre côté. Toutes les démonstrations des dirigeants fascistes à la solde de l'étranger sont vaines et sont d'avance vouées à l'échec. C'est pourquoi je vous redis : Courage, confiance et persévérance.

[Eh oui !] Le courage doit caractériser une jeunesse désintéressée et consciente, respectueuse des valeurs fondamentales du pays. A tout moment, elle doit être le moteur déterminant de toutes les décisions capitales et de toutes démarches, comme aussi elle doit en être le ferment. Ce que notre jeunesse n'a pas le droit d'oublier, c'est que ceux qui sont assassinés de jour et de nuit sont nos parents et nos amis.

Peuple congolais, soldats, gendarmes, agents de police, jeunesse, conjuguons tous nos efforts, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver notre pays qui est en train de se perdre, s'il ne l'est déjà.

Abbé Fulbert YOULOU in «J'accuse la Chine » La Table Ronde 1966 P.204-2017

RUDY MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU coordonnateur général du Cercle KI-MBANZA ou des AMIS DE LA NATION CONGOLAISE (A.N.C.)

Message de Jean Joseph William OTTA Franco-Congolais de Brazzaville Citoyen d'honneur de la ville de Châtillon (92320) à Madame Marine Le Pen et à Monsieur Emmanuel Macron

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A Madame Marine Le Pen et à Monsieur Emmanuel Macron,
Candidats validés au 2ème tour de l'élection présidentielle française.

Madame, Monsieur,

Les français vous ont choisi comme candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle, je vous adresse mes félicitations et je me permets de porter à votre haute attention le présent message.
Je me dois de vous dire ma satisfaction d'assister, à travers votre élection, au triomphe de la démocratie dans mon pays d'adoption qu'est la France ; ce pays qui s'est forgé tout au long de l'histoire et qui est une Grande Nation, une Grande République et un Grand État de droit.

Comment donc ! ne pas vous témoigner ici, du fort émoi et du parfum de liberté que la « Marseillaise », notre hymne, encra, très tôt en 1963 sur les bords de la Seine ou du boulevard Saint Michel (affectueusement BoulMich), dans l'esprit du jeune fonctionnaire stagiaire, originaire de Brazzaville, capitale récente de l'Afrique Équatoriale Française que j'étais.

Fruit de l'école française enrichie de mes apprentissages villageoises de Kéllé, du fond de la forêt équatoriale, j'ai apprécié et vécu, année après année, les présidences successives du Général De Gaulle, de Georges Pompidou, de Valérie Giscard d'Estaing, de François Mitterrand, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

J'ai ainsi su apprécier le sens de ce que disent les Américains « one vote, one life », soit pour les français que nous sommes « un vote, une vie ». Telles sont ma fierté et mon ambition, en me référant à votre succès, lequel donne la preuve que « les hommes peuvent naître inégaux, le vote les rend égaux ».
Croyez donc, d'entrée de jeu, en l'expression de mon attachement au suffrage universel. Et, comme le recommande l'éthique républicaine, je réserverai mon choix personnel au secret des urnes le 07 mai 2017 ; mais, en attendant, parce que nous écrivons tous ensemble, aujourd'hui, l'histoire à venir du monde, je me fais le devoir de vous rappeler la responsabilité historique qui sera la vôtre vis à vis des pays africains en général et de mon pays d'origine, le Congo Brazzaville, en particulier., dès les lendemains du 08 mai 2017.

Madame, Monsieur,

Je ne saurais le dire autrement pour vous sensibiliser et espérer vous mobiliser sur la cause du peuple congolais en proie à la misère, à la pauvreté et aux violations caractérisées de leurs droits fondamentaux.
Comme le rappelle notre mémoire commune, la France et l'Afrique ont une longue histoire qui va de l'esclavage, de la colonisation, de la résistance contre l'occupant Nazi, de la néo colonisation aux impostures symbolisées par ce qui est «la Françafrique ».

De toute évidence, on ne peut contester que le Congo et la France sont historiquement interdépendants comme le témoignent la langue française, les échanges économiques et sociaux, la civilisation des technologies et des techniques et encore plus... C'est à juste titre que les scientifiques, géographes, écologistes et autres spécialistes du climat, de l'environnement, des migrations disent que nous serons, nous, occupants de la planète terre, toujours dépendants les uns des autres.
Mais quand on voit comment se comportent souvent les grandes puissances, notamment la France, vis à vis des pays africains, sous le joug de dictatures inacceptables, on est en droit de se poser la question de savoir si toute cette dimension historique, culturelle, technique ou technologique est réellement prise en compte.

Aujourd'hui, si la France est une Nation, une Démocratie affirmée, le Congo par contre est une dictature. C'est pourquoi, en ma qualité de citoyen d'honneur d'une grande ville de France, décoré deux fois à ce titre, je me permets d'appeler votre très haute attention sur le point suivant.
Les pays africains, notamment le Congo Brazzaville, ont des prétentions, voire même des revendications, de devenir des Nations à part entière et de se développer économiquement.

Madame, Monsieur,

Au Congo Brazzaville non seulement la nation n'existe pas, il n'y a pas d'état de droit, il n'y a donc pas de démocratie ; l'être humain est le moindre souci des dépositaires du pouvoir. Dans ce pays, on tue l'être humain. Le fait politique tue l'être humain. L'homme politique pour asseoir son pouvoir fait couler du sang humain. Des vieux, des jeunes, des femmes sont tués, sacrifiés pour se maintenir au pouvoir. Leurs maisons sont saccagées, leurs biens pillés et l'avenir de leurs enfants ou de la jeunesse hypothéqué. Cela est insupportable pour tout humain. On ne tue pas seulement physiquement, même si ça finit par arriver, on tue aussi par l'injustice, dans la répartition inégale des ressources nationales. Cela engendre une douleur devenue une souffrance pour ces peuples. L'exemple pris aujourd'hui est la tragédie que vit un département voisin de la capitale congolaise, celui du Pool.

Mais, contrairement à ce que l'on sous-estime souvent, les mentalités des africains évoluent par une prise de conscience, notamment par les jeunes générations. Il ne fait nul doute qu'il arrivera un moment où il leur sera insupportable de continuer à subir cette dictature.

En effet, et c'est ainsi que les africains le vivent, la Françafrique démontre bien, parfois, la collusion de la France avec les intérêts des chefs d'États qui se sont constitués, à l'échelle du continent, en un syndicat de présidents souvent mal élus. Ainsi, certains chefs d'État, à l'exemple de Monsieur Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, sont devenus des symboles du fait de leur durée illimitée au pouvoir sans légitimité et par l'exercice de la violence d'État ; ceux-ci servant de modèles aux nouveaux venus.
C'est ce système dont les tentacules se sont répandues dans le monde que je vous inviterais à récuser.

Je voudrais aussi vous prévenir que le combat pour le droit à une digne humanité de l'Afrique, y compris du Congo, risque d'aller au delà des pays et des États actuels, qui d'ailleurs n'en sont pas, compte tenu de leur morcellement depuis 1885 par la Conférence de Berlin. Si, nous Français, n'y prenions garde, des conséquences dramatiques pourront se produire avec notre complicité, à l'exemple du Rwanda, du Burundi et j'en passe...

Pourtant, la force de la voix de la France peut aujourd'hui aider à vaincre le pessimisme ambiant et à résoudre par anticipation les graves crises qui s'annoncent et qui restent liées à la permanence des dictatures.
A défaut, des solutions extrêmes germeront au sein de ces États, nourries par la désespérance des populations. En effet, faute de mesures et d'initiatives salvatrices pour l'Afrique, notre silence, ou notre inaction, nous condamnera.

Madame, Monsieur,

Plus que ma modeste personne, simple citoyen que je suis, vous porterez la responsabilité directe ou indirecte des catastrophes qui, je ne l'espère pas, rappelleront de toute évidence, le syndrome « Rwandais » ou la tragédie Libyenne, etc.
Il est temps d'agir dans l'intérêt supérieur du monde entier. Agissez, une fois président.
Ce message est ma contribution à l'analyse et à la compréhension de la situation des pays africains sous dictature.

Mes meilleures salutations et bonne chance à chacun de vous.

Châtillon, le 01 mai 2017

Jean Joseph William OTTA
jjwotta@yahoo.fr

* Copie à Monsieur Jean-Pierre SCHOSTECK , Maire de Châtillon.

Lettre des « Assises Nationales du Congo »à Monsieur Emmanuel Macron Candidat au 2ème tour de l'élection présidentielle française

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Monsieur Emmanuel Macron,
Bonjour,

Nous, Citoyens franco-congolais, Congolaises et Congolais rassemblés au sein des Assises Nationales du Congo, venons à vous, candidat porté au second tour de l'élection présidentielle par le peuple français, et susceptible, de présider aux destinées de la République Française.

Conscients du caractère décisif de ce rendez-vous historique, nous restons attentifs aux orientations politiques et stratégiques que vous formulez concernant les relations extérieures de la France avec l'Afrique. Et, parce que nous sommes dubitatifs au sujet des rémanences et de l'inéluctabilité des ruptures qu'impliquent vos engagements, nous venons vous faire part des attentes du peuple de la République du Congo qui vit et survit sous une tyrannie dont le chef de file est le principal pilier de la Françafrique, avec 33 ans d'exercice du pouvoir au sommet de l'Etat.

En considération de votre discours qui appelle à l'aggiornamento de la politique africaine de la France, l'histoire vous appelle à prendre des engagements sur le Congo compte tenu de ce que relève le premier rapport d'évaluation stratégique pour la sous-région Afrique Centrale du PNUD de mars 2017 ; «En République du Congo, une dynamique de changement hautement organisée s'est formée sous le cri de ralliement #SassouFit (…) Néanmoins, elle s'est finalement sentie trahie par des partenaires internationaux clés, notamment la France qui fournit un appui continu et sans équivoque à Sassou Nguesso…».

Monsieur Emmanuel Macron,

Vous dites : «Je veux écrire une nouvelle page dans notre relation avec l'Afrique… Je tiens à agir dans la transparence, loin des réseaux de connivence franco-africains. » (Marwane Ben Yahmed, Jeune Afrique, 24/04/17). Vos prédécesseurs ont solennellement dit autant, pour un agir à l'opposé des promesses. Et, pour cause ! Cette «nouvelle page» ne s'écrira pas sans transformation des principes structurels appelés «accords de coopération», qui lient depuis son accession à la Souveraineté Internationale le Congo et la France. Lesquels produisent les rémanences synthétisées sous le vocable emblématique de la Françafrique. L'illustration en est donnée par le soutien à Sassou Nguesso des autorités françaises depuis le coup d'Etat du 24 octobre 1997. Et ce, au mépris des dispositifs constitutionnels issus de la Conférence Nationale Souveraine de 1992 et des règles de l'Organisation Internationale de la Francophonie, pourtant inspirés par le mémorable discours de La Baule, du Président François Mitterrand le 20 juin 1990, en matière de démocratie et de bonne gouvernance.

Monsieur Emmanuel Macron,

Les défis de la politique française à l'égard du continent africain, que vous portez, ne pourraient ouvrir une perspective de réconciliation avec les peuples d'Afrique, que s'ils répondent à certaines exigences éthiques. Les priorités que vous retiendriez dans votre agenda de Président ne cesseront de nous préoccuper au-delà du 07 mai 2017. C'est pourquoi, nous croyons fermement que votre action inscrira positivement votre nom dans l'histoire contemporaine de l'Afrique, et rehaussera le rôle et la place de la France dans le monde actuel. Pour ce faire, nous vous proposons les trois axes majeurs suivants, cadre principiel de nos doléances pour votre présidence.

1- Sur les libertés, la sécurité et les droits humains :

La publication intitulée L'Année Stratégique 2017 de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), montre que le Congo a le niveau le plus élevé de «Budget de la Défense par Habitant » dans toute la Zone Franc. Avec 147,21 $ par habitant contre 106,21 $ par habitant en Chine, le Congo est un cas d'autant plus étonnant que même la Corée du Nord ne compte que 92,06 $ par habitant à ce titre.
Dans la mesure où l'accumulation injustifiée d'un tel armement n'a pour principal objectif que la privation des libertés et des droits humains des populations, nous souhaitons vivement que vous agissiez pour :

1-1 Obtenir un embargo dans le cadre de l'ONU concernant la vente d'armes à l'État congolais jusqu'à nouvel ordre, et suspendre la coopération militaire avec le Congo ;

1-2 Obtenir la fin de la campagne militaire d'épuration ethnique planifiée, menée depuis le hold-up électoral de mars 2016 dans le département du Pool, et obtenir des Organisations humanitaires internationales (Médecins Sans Frontières, Croix Rouge, PAM, Amnesty International, Unicef,…) qu'elles puissent se déployer sans entraves au Congo, en envoyant leurs représentants sur le terrain ;

1-3 Obtenir qu'une Enquête Internationale soit diligentée pour crime contre l'humanité, dans le département du Pool, dans le cadre de l'article 7 du Statut de Rome ;

1-4 Obtenir la libération sans condition, des prisonniers politiques au Congo. Il s'agit, des leaders politiques et d'opinions, des journalistes et autres acteurs de la société civile, arrêtés, emprisonnés et torturés depuis le hold-up électoral de mars 2016, qui ne reconnaissent pas Monsieur Sassou Nguesso comme Président de la République, et qui ne reconnaissent pas non plus la légalité du référendum anti constitutionnel d'octobre 2015.

1-5 Assurer la protection de tous les activistes et promoteurs de la liberté au Congo (Franco-Congolais, Congolais, réfugiés politiques, Étudiants et autres…), résidant en France.

2- Sur la responsabilité politique et l'Etat de Droit
Pour que vous preniez vos responsabilités politiques devant l'histoire, nous sommes convaincus, comme vous-mêmes d'ailleurs, qu'il est nécessaire de mettre fin «aux réseaux de connivence franco-africains», qui constituent la Françafrique. Pour ce faire, il s'agit :

2.1 De dévisser l'écrou des mécanismes qui assujettissent l'Afrique depuis les années 1960 dans le cadre des «accords de coopération » ;

2-2 De ne point mettre des entraves «politiques »à la poursuite des procédures en cours, au niveau des tribunaux français, sur les affaires dites des «Disparus du Beach » et des «Biens Mal Acquis » ;

2-3 D'imposer un principe de conditionnalité, pour que l'aide financière publique, de la France et des institutions internationales au profit de la République du Congo (en particulier le FMI, Banque Mondiale) soit liée aux actes posés dans le sens de la restauration des libertés et de la démocratie dans le cadre d'un État de droit.

3- Pour une initiative concernant l'implication de l'ONU dans le règlement de la crise congolaise

Pour dégager la responsabilité de votre futur gouvernement dans les crimes de masse en cours dans le département du Pool notamment, la France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, devrait initier une résolution condamnant le régime de Monsieur Sassou Nguesso, au même titre que les résolutions concernant le Burundi et la République Démocratique du Congo par exemple. Cette résolution devrait par ailleurs préconiser, d'une part l'envoi d'une force militaire de maintien de la paix, en vue d'assurer la sécurité des populations, et d'autre part le lancement d'un processus politique de restauration de la démocratie.

Monsieur Emmanuel Macron,

Nous, Citoyens franco-congolais, Congolaises et Congolais, avons la conviction que le règlement de la crise congolaise sera la véritable preuve de la rupture avec la Françafrique, cette rupture que vous prônez à juste titre dans votre programme. Le nouveau contexte qui s'ouvrira ainsi, permettra un processus de coopération gagnant-gagnant à travers la bonne gouvernance, loin des scandales actuels, et garantissant les intérêts économiques de la France au Congo.

A une période où la Chine devient le premier partenaire commercial et financier du Congo et d'autres pays africains, il vous appartient de panser les blessures qui rongent la mémoire collective des populations africaines francophones, au moment où les Etats anglophones d'Afrique avancent remarquablement dans la voie de l'implantation de la démocratie durable. Vous pouvez, en faisant du cas de la République du Congo une priorité, apporter les innovations politiques qu'attendent les Africains, jeunes et vieux, dans la voie enrichissante de la liberté, de la démocratie, et du respect des droits humains au service des intérêts bien compris de tous et de chacun.

Monsieur Emmanuel Macron,

Le Général De Gaulle, qui a été abondamment invoqué durant la campagne électorale, avait fait de Brazzaville la capitale de la France Libre en 1940, et avec la Conférence de Brazzaville de 1944, il avait pris en compte l'idéal de liberté des peuples colonisés.
Cette année 2017, face à la tyrannie et à la mauvaise gouvernance dont est victime le Congo dans le cadre de la Françafrique, les patriotes et démocrates congolais demanderont au nouveau Président de la République Française et au peuple français, de les soutenir dans leur lutte pour la liberté. Les signataires de la présente lettre agissent dans ce sens, en étant conscients que le Congo doit retrouver, sur tout son territoire, cette liberté qu'avait incarnée Brazzaville, cette «…ville pour toujours illustre dans le monde des peuples libres, hier haut lieu de la France combattante...» (Extrait du message du Général De Gaulle à l'occasion de la proclamation de l'indépendance nominale de la République du Congo, le 15 août 1960).

Nous sommes des Résistants. Votre temps est précieux dans cette quête présidentielle. Un vis-à-vis avec vous-même ou votre Conseiller aux affaires internationales, Monsieur Aurélien Lechevallier par exemple, nous permettrait de passer en revue diverses préoccupations politiques légitimes. Nous vous proposons donc de prendre date pour ce rendez-vous que nous désirons, le plus tôt possible, après votre installation à l'Élysée.

Tout en vous souhaitant des pleins succès au scrutin du 7 mai prochain, nous vous prions de croire, Monsieur Emmanuel Macron, en l'expression de notre très haute considération.

Fait à Paris, le 1er mai 2017

Pour les Assises Nationales du Congo

Le Délégué Général Mawawa Mâwa-Kiese

Le Délégué Secrétaire Permanent Ferdinand Justice Moukala

Le Président d'Honneur Jean-Édouard Sathoud

Assises Nationales du Congo
83, rue de Reuilly,
ACDE Impasse du Mousset
75012 Paris (France) Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris,
Récépissé n°W7512246551
du 20 mai 2014
Mail : assises.secretariat@gmail.com
Paris le 1er mai 2017

Ndalla Graille serait-il la cible d'un complot ?

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Pour avoir donné dans une série de vidéos son sentiment sur la fraude électorale ayant permis au tyran congolais de se succéder, Ndalla Graille, déjà malade, verrait désormais ses jours comptés. Du moins selon les sbires de Sassou. On savait que toute critique n'est jamais bonne, mais quand elle vient des gens de son propre camp et notamment lorsque ceux-ci ont la rancune tenace, ça fait «traître». En séjour à Paris, celui qu'on appelle «Trompe-la mort» serait la cible d'un «contrat de type sicilien » de ses amis du pouvoir, comme dans les films noirs de Chicago.

«Ndalla Graille a mordu la main qui le nourrit» se seraient offusqués ses compères du Chemin d'Avenir, eux dont le principe «Mange et tais-toi » est recommandémordicus comme modus vivendi du collaborateur avisé. Or en raison de s es nombreuses interviews, Ndalla aurait parlé la bouche pleine. Ndalla aurait transgressé le tabou du silence-radio. Voici comment.

Dans une vidéo (sur les trois qu'il a faites à l'occasion du quarantième anniversaire de la tragédie du 18 mars 1977), Ndalla Graille, avec un franc-parler inouï, aurait donné son avis accusateur sur les carnages du mois de mars de l'année où Marien Ngouabi, Alphonse Massamba-Débat, le Cardinal Emile Biayenda et une foule d'autres Congolais furent massacrés.

Poussant le bouchon encore plus loin, il place Sassou en queue de peloton aux dernières élections présidentielles, loin derrière Mokoko et Guy Brice Parfait Kolélas, confirmant les 8% dont ses adversaires ne cessent de l'affubler.

Vous ne pensez pas que Sassou a bondi de joie à face à cette façon de penser de son conseiller spécial Ndalla Graille. Son sang n'a fait qu'un tour ; et la réaction de Mpila ne s'est pas fait attendre.

Châtiment

Le premier acte a été de lui ôter le pain de la bouche. «Qu'il continue de faire ses vidéos à Paris» a cyniquement ironisé l'agent-payeur chargé, par procuration, de verser ses vivres au neveu de Ndalla Graille. Féroce, Sassou a frappé oùça fait très mal chez Ndalla : le ventre.

Réputé intelligent, (ses petites phrases sont bues comme des versets bibliques ) Ndalla Graille s'attendait-il à ce coup bas de Sassou ? Il semble que « oui ». Bien qu'il ait toujours donné des gages de fidélitéà Sassou, Ndalla Graille qui n'a pas la langue dans sa poche se croyait intouchable. Eh ben bon. La patience d'un homme, surtout un dictateur, a ses limites.

En vérité on n'a jamais su sur quelle base Sassou et Graille avaient tissé leur amitié, l'un étant militaire de La Cuvette, l'autre civil du Pool, région aujourd'hui copieusement bombardée par le premier. Mais la politique à ses raisons que la raison ignore. Ou disons, la raison politique a sa logique que la raison ignore.

Alliance contre-nature

On peut parler, en effet, d'alliance contre-nature parce que d'ennemis que Sassou et Ndalla étaient depuis la création du PCT en 1969 et avant la Conférence Nationale, ils devinrent amis en 1997, unis, juste, par leur haine viscérale envers Pascal Lissouba. Ca s'appelle mariage de la carpe et du lapin. D'ailleurs la première scène de ménage du nouveau couple antinomique survint d'entrée de jeu, après le coup d'état. Car figurez-vous qu'une fois Monsieur Pipe chassé, le très gourmand Sassou enfuma Ndalla, fit avaler la première couleuvre à son allié. Il lui concéda le modeste poste de Ministre des Sports, un lieu où en général il n'y a aucun enjeu financier, où il n'y a rien à se mettre sous la dent, rien à bouffer, rien àboukouter. Il n'y avait pas meilleur moyen de frustrer Ndalla Graille, un homme à qui on attribue la mythique formule de la semoule, en clair un homme qui n'aime pas mourir de faim.

C'était également se moquer du stratège politique dont les répliques au cours d'un célèbre procès dans les années 1980 sont devenues des morceaux d'anthologie ayant laissé des traces indélébiles dans l'imaginaire culturel congolais. Lui à qui on n'apprenait plus à faire des grimaces, voilà qu'on le récompensait en monnaie de singe. Ndalla rumina sa colère.

Pour l'avoir avec lui, pour ne pas l'avoir contre lui, Sassou l'assigna au poste flou et inamovible de « conseiller spécial du Président. »

Contenu d'une des trois vidéos

Gros plan sur Ndalla, les questions sont en voix off.

Le journaliste : « Quel regard portez-vous sur le général Mokoko, sur sa candidature politique ? »

Ndalla : «Cela montre que le lien national existe parce que la candidature de Jean-Marie Michel Mokoko a été suscitée par les gens de Pointe-Noire. JMMM est venu parce que les gens de Pointe-Noire ont pensé que pour atténuer les tensions et inhiber les passions…il fallait opposer à Sassou un homme du Nord et, de surcroit, militaire comme lui. Les gens de Pointe-Noire ont fait le choix de JMMM. Et JMMM est arrivé. Mais l'ennui c'est que MM est venu sans appareil politique. Le problème de mobilisation a été résolu, en partie, parce que les gens en avaient marre du régime de Sassou. Et ils ont porté Mokoko à bout de bras. Sassou a dépensé des milliards pour mobiliser les gens. Mais malgré les milliards, les gens ont appuyéà fond JMMM. Mokoko et Guy Parfait Kolélas ont battu Sassou de loin. Le fait que les gens de Pointe-Noire mettent Mokoko (un homme du Nord) contre Sassou, un militaire comme lui, s'il gagne, cela va abaisser un peu les passions et lier davantage les Congolais entre eux. Parce que là on va détruire le système Sassou et ses prédateurs. Donc cela veut dire que l'élan national existe.»

Question : « Aujourd'hui le général Jean-Marie Michel Mokoko est en prison ; est-ce que vous croyez qu'il a encore un avenir politique ? »

Réponse : «Je ne suis pas sorcier pour deviner ce qui adviendra demain. Ce qui est sûr, le général Mokoko qui avait une trouille bleue de Sassou en est guéri. Aujourd'hui il s'est endurci considérablement. Aujourd'hui, John est un combattant qui s'est aguerri. Ce n'est pas la mauviette qui jouait au coup d'état dans les beaux quartiers. Non. Aujourd'hui c'est qui est vraiment trempé dans la lutte. Et il a le soutien de toute la population. Son avenir est là. Il ne faudra pas que le système le broie. Mais je ne pense pas que le système (ne pourra pas ?) le broyer. Lui il connaît moins de choses que Ntsourou. Mais il a plus de capacité de mobilisation sur son nom. Même si, pour l'heure, il n'a pas d'appareil politique. Mais dans la lutte, tout s'apprend. Lui, il est en train d'apprendre la politique tout en la faisant.»

Levée de boucliers de la presse proche du pouvoir. «Claude Ernest Ndalla est aujourd'hui pris dans le piège de sa fourberie, de son ingratitude et de l'esprit partisan»écrit Le Troubadour dans son numéro 177 du mois de mai 2017

Une ténébreuse affaire

Cette série de vidéos interview très critique et de «mauvaise qualité»était, «destinée àêtre publiée à titre posthume» dixit Bedel Baouna, journaliste parisien, chroniqueur chez Ziana-TV.

Quelle ne fut pas la stupéfaction de chacun de les voir publiées en ligne par les soins d'un certain Éric Laffite. Dieu seul sait dans quel but. Traité de serpent dans les rédactions parisiennes, Éric Laffite serait, en vérité, à l'origine de cette ténébreuse affaire ayant éclaboussé tout son monde.

Mémoires

La vérité est que se sentant fatigué, Ndalla Graille aurait commencéà rédiger ses mémoires avec l'aide d'un journaliste français, Christophe d'Antonio. Pour étoffer ses écrits, Christophe d'Antonio proposa une interview audiovisuelle de Ndalla Graille. Rendez-vous fut pris dans un restaurant bio parisien où d'Antonio débarqua en compagnie d'un confrère, Eric Lafitte. Pendant l'entretien qui se déroula en présence de Bedel Baouna, Eric Laffite fut muet comme une carpe. «Il n'a été question que de l'ouvrage au cours de cet entretien» dit Bedel Baouna dans un entretien du Troubadour. Deux autres interviews auxquelles Bedel Baouna n'assiste pas seront faites. «C'est celles-là qui seront diffusées sur les réseaux sociaux» dit, amer, B. Baouna à François Bikindou dans le bihebdomadaire Le Troubadour. Car à la surprise générale, Éric Lafitte négocia le lendemain les rushes de toutes les interviews et les mit en ligne, moins celle du restaurant bio.

Éric Laffite serait actuellement en procès avec son confrère Christophe d'Antonio. On dit qu'avant même que les Tribunaux ne leur disent le Droit, les deux confrères en sont venus aux mains.

Analyses

A partir d'ici, les analyses divergent. A vrai dire, Claude Ernest Ndalla s'était librement prêté au jeu de l'interview puisqu'il fréquentait de longue date Christophe d'Antonio. «Il l'a connu à Brazzaville » précise Bedel Baouna. Dans cette hypothèse l'accusation du piège saute d'elle-même ! Cela n'empêchera pas la femme de Ndalla Graille d'épouser la thèse du complot et, surtout de répandre le bruit que 100.000 euros auraient été perçus par le journaliste Baouna et Natacha Ndalla la fille de Graille, après qu'ils aient négocié ces cassettes à Brazzaville. Ce que nie évidemment B. Baouna. «Pour des raisons de mœurs que je ne dévoilerais pas ici, cette dame m'a accusé de tous les maux » s'insurge-t-il et en précisant que jamais Natacha Ndalla n'a été mêlée à cette affaire, ni de près ni de loin.

Pour Ndalla Graille, il s'agit d'une manipulation. N'étant pas né de la dernière pluie, il pensait à la postérité car, pour lui, selon lui, la fin approchait. Connaissant la susceptibilité de Mpila, il ne souhaitait pas les bandes de ses interviews circulent en ligne de son vivant.
C'était sans compter avec la cupidité des hommes en général.

«A quatre-vingt balais, on m'a eu comme un gamin» s'est lamenté Claude Ernest Ndalla.

On peut lui faire la remarque qu'il manque de philosophie. Le cas Ntsourou aurait dû lui servir de leçon de chose. Pourquoi attendre d'être mort pour parler ? Marcel Ntsourou est parti dans la tombe avec des chefs d'accusation dont avaient besoin les parents des Disparus du Beach. A quoi ont servi ses aveux posthumes si ce n'est faire pouffer de rire ceux qui l'ont envoyé dans l'au-delà ! Ndalla doit prendre le risque d'être contredit alors qu'il est encore en vie. Alors, qu'il assume !

Contrat

Destinées d'être diffusées post-mortem ou non, les analyses de Ndalla n'ont certes pas laissé le PCT de marbre. Il se murmure que le clan Sassou serait divisé quant au sort à réserver à Ndalla Graille. Une partie juge qu'il faut passer l'éponge ; une autre pense qu'il faut appliquer la méthode sicilienne, entendez : l'élimination physique. Après la coupure de la bourse, la coupure de la langue.

Les partisans de la peine de mort, seraient en train d'étudier un plan pour attirer Ndalla Graille à Brazzaville.

Mis au parfum du «contrat qui court sur lui», le réseau d' amis de Ndalla a remué ciel et terre pour le prévenir. Or Ndalla Graille est le genre de personne avisée dont seul un petit cercle très restreint d'amis possède le téléphone. Chercher l'homme qui connaissait l'homme qui connaissait l'homme qui avait le téléphone de Ndalla ne fut pas une sinécure.

Bref, Ndalla Graille sera finalement mis au courant de ce qui se trame contre lui.

Bien avant, une voix féminine, familière, sous numéro téléphonique masqué, lui fait la mise en garde suivante, en lari : «Que diable as-tu encore fait ! A ton âge on pensait que tu avais mûri ! Tant pis. Tu auras été prévenu. » La menace se rapporte évidemment aux vidéos. La voix serait celle d'Adelaïde Moundélé-Ngolo Mouhani. Elle laisse Ndalla Graille sans voix.

Vérification faite, Graille ne se souvient pas avoir reçu un appel de cette dame.
Comme la ténébreuse affaire de Balzac, l'affaire des interviewes de Ndalla est riche en fantasmagories et en mises en abymes.

A supposer que la Mouhani ait appelé Ndalla Graille pour le tancer, on peut dire que cette dame devrait participer au concours d'hypocrisie et remporter le prix d'excellence, car on ne l'a jamais entendu se préoccuper des ses frères du Pool que Sassou est en train de bombarder quotidiennement.

La santé de Graille

A la question de François Bikindou du Troubadour (177) («Dans quel état se trouve Ndallla Graille ?» ) Bedel Baouna répond : «il est malade. Il ne peut pas allez mieux. On imagine la double contrainte morale suite aux vidéos.»

Pour l'heure Ndalla se trouve en France où il attend (c'est le cas de chacun) l'heure où Dieu-le-Père le rappellera à Lui. A quatre-vingt berges, il dit ne pas craindre de rejoindre l'autre rive de l'existence. Mais, Dieu merci, il n'y est pas encore.

Ceux qui ont posé un contrat sur sa tête ne se posent sûrement jamais ce genre de questions métaphysiques sur celui qui est à la tête de ce pays. Ils sont convaincus de cogner car, selon eux, ils auront la main du bon côté de la cognée, à vie. Vanité, tout est vanité. Le syllogisme de la mortalité guette tout le monde. C'est Socrate qui le dit. Oko est un homme, or tout homme est mortel, donc Oko est mortel. La Bible aussi a fait de l'homme un nuage de terre. Poussière tu es né, poussière tu deviendras.

Même malade, si notre Graille national veut mieux se porter, il n'a pas intérêt de se rendre à Brazzaville où il était attendu depuis le 14 avril dernier. Un piège mortel l'y attend. Même s'il se surnomme Trompe-la mort ; il se tromperait de stratégie s'il se jette dans la gueule du loup.

Loubaki

La logique de génocide dans le Pool ou le syndrome rwandais

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«Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie » Gaël FAYE

Quoiqu'on dise et quelque argument qu'on puisse étaler, la banalisation de la barbarie dans notre pays est à l'image d'une marée noire qui n'inquiète personne ; à plus forte raison le pollueur en titre Denis Sassou-Nguesso et sa rente pétrolière. Toutes proportions gardées, nous sommes entrés dans une catastrophe politique qui rappelle étrangement les cent jours de l'année 1994 quand le Rwanda, devenu bateau ivre, faillit à jamais chavirer. Le Hutu chassait le Tsuti. Dans les tréfonds du Pool, chaque jour qui passe, le Mbochi (Sassou) massacre impunément du Moukongo. Depuis 1997 ceux qui ont survécu à la guerre civile ont l'esprit tellement mazouté que certains en arrivent à mettre leurs malheurs sur le dos de Ntoumi, épargnant le capitaine fou, Sassou. Ca rappelle le syndrome de Stockholm quand le bourreau séduit la victime. Il est vrai que lorsque la catastrophe laisse le monde indifférent et les survivants abandonnés de tous, y compris de leurs leaders régionaux, on comprend le naufrage de la pensée.

Deux ingrédients : haine du Pool et corruptibilité de certains cadres originaires de ce département.

La logique de génocide qui se déploie dans le Pool laissera des traces indélébiles dans l'histoire de notre pays. Plus de 200 villages rasés et définitivement rayés de la carte par la folie d'un seul homme, des vieilles femmes violées, des paisibles paysans brûlés dans leur habitation, des bombardements aveugles. L'assassinat odieux d'une petite fille de 3 ans à Mouyondzi la semaine dernière, témoigne s'il en est encore besoin du mépris absolu du capitaine fou de l'Alima à l'égard des kongos ( La Bouenza faisait partie du Pool jusqu'en… 1956).

Nul conducator avant Sassou n'est allé aussi loin dans l'ignominie en maintenant fermé le couvercle bouillant des malheurs de nos compatriotes.

C'est un truisme de le dire, pendant que l'oligarchie ayant à sa tête les criminels économiques KIKI NGuesso, Edgard Nguesso, Bouya ou JDO jette à la mer les milliards de Fcfa du contribuable congolais. Sassou se délecte d'empoisonner l'esprit des enfants des autres pour aller massacrer leurs propres compatriotes. A la haine viscérale de Sassou à l'égard des Bakongos de ce département vient s'agglutiner la cupidité de ses cadres qui ferment délibérément les yeux devant le ras de marée de Sassou.

Ces deux ingrédients se touillent dans le chaudron du diable pour produire des massacres qui relèvent d'une logique de génocide, en bonne et due forme, loin des caméras, dans un black out total. Aucune image, donc pas d'incidence dans l'opinion. Les révélations rétrospectives, n'ont que peu de valeur pratique. Le choc émotionnel, l'indignation, l'horreur causés par une atrocité ne seront jamais les mêmes selon qu'on apprend les évènements à chaud et «en direct », ou après coup et « en différé».

Certains cadres originaires du Pool, qui auraient pu se constituer en bouclier contre les instincts criminels de Sassou qui n'attendait qu'une occasion pour faire ce qu'il sait faire le mieux : tuer, tuer et tuer ; ces cadres disais-je sont soit sous les fourches caudines du boutefeu d'Oyo, soit englués dans une corruption nocive au point d'occulter les souffrances de leurs frères et sœurs.

Etre patriote, c'est savoir où placer l'axe moral d'un choix. Au lieu de cela, les complices du criminel d'Oyo contribuent à percer le tanker de manière à aggraver la marée noire et surtout noyer dans le néant l'histoire glorieuse de ce département qui donna à notre pays des vaillants corsaires comme Mabiala Ma Nganga ou André Matsoua.

On m'objectera probablement que la véhémence de notre colère paraît disproportionnée, intempestive, mais se taire serait se faire complice de l'acceptabilité molle de cette idée erronée selon laquelle le Pasteur Ntoumi serait à l'origine des massacres de ses propres parents, celui qui verse le pétrole sur les flammes. Disons-le sans circonlocutions : le Pasteur Ntoumi est aujourd'hui un authentique capitaine de vaisseau, un résistant, certes à sa manière, critiquable à maints égards, mais il n'est assurément pas un collabo, ceteris paribus. Ntoumi maintient le cap des opérations. Les officines d'Oyo sont passés maîtres dans l'art de l'intox et de la manipulationn dans l'art de torpiller l'histoire.

Ce n'est nullement de l'acharnement en affirmant sans ambages que Guy Brice Parfait Kolelas, qui a toutes les cartes entre ses mains pour plier son criminel de père adoptif, n'est préoccupé que par sa carrière politique et l'enrichissement inhérent à cette honteuse collusion. Tant d'espérance dans l'évanescence.

Par ailleurs, on suppute ça et là que certains députés du Pool, pas sûrs d'être une fois de plus «nommés» aux législatives qui se profilent - par le chef de la mafia El Sass himself - ne ménageraient aucun effort pour la perpétuation du chaos. De fait, tout député représentant une circonscription en zone de conflit serait tacitement reconduit pour la prochaine législature. Que demander de plus à ces députés d'un parlement–croupion, incapables d'initier une seule loi susceptible d'atténuer les souffrances de leurs parents ? Comble de cynisme.

Le syndrome de Procuste

Le syndrome de Procuste tire son nom de ce célèbre aubergiste de la mythologie grecque qui allongeait de force ceux parmi ses hôtes qui ne rentraient pas dans le lit qu'il leur proposait, et qui coupait les membres de ceux qui en dépassaient la longueur. Ce mythe illustre parfaitement l'état d'esprit de Sassou qui explique cette propension à déformer les faits pour faire croire à une concordance avec l'orthodoxie rationnelle.
La tyrannie avec laquelle Sassou exerce le pouvoir trouve son explication dans ce mal très répandu et mal connu qui frappe la plupart des monarques. L'atrophie de l'imagination et de la créativité induite par ce syndrome, obère toute capacitéà penser de manière analogique. La tendance à vouloir tout « formater » selon ses propres critères, explique l'obsession avec laquelle Sassou s'est atteléà abroger la constitution de janvier 2002, pourtant taillée sur mesure.

De même, le hold up électoral du 20 mars 2016 procède de ce syndrome qui met en exergue la mauvaise foi, devenue sa seconde nature et la tendance qu'ont ceux qui en souffrent, à vouloir jouer aux « petits-chefs » au mépris de toute règle de bienséance. La gloutonnerie du pouvoir qui les habite, les aveugle.

Seul un cerveau fêlé peut concevoir un plan machiavélique, visant à publier des résultats totalement faux d'une élection perdue avec un minable score de 8%, sur fond d'un climat de terreur sans précédent, dans le but de tétaniser les magistrats et les autres concurrents !

Sa dernière interview accordée à un journaliste de France24 depuis Oyo, met en exergue la mégalomanie qui habite cet homme. Il est englué dans un dogmatisme qui le rend de plus en plus dangereux pour ses proches et pour le pays entier. Tout en voulant déformer la réalitéà coup de mensonges, il nie l'existence de la crise au Pool, balaie d'un revers de main la liste des prisonniers politiques, mais surtout il a l'outrecuidance de se targuer d'avoir reçu un mandat du peuple congolais à chaque élection. En réalité, Il croit posséder une logique à toute épreuve, même quand les faits lui donnent tort.

Depuis la nuit du 4 au 5 avril 2016, l'entendue des affres de la guerre dans le Pool nous laisse pantois. La raison, la décence et la vérité sont pris en otage par la rigidité psychologique d'un seul homme. Un homme ayant perdu tout discernement, allergique au débat. Tous ceux qui osent s'opposer à« sa» vérité, courent le risque d'être tout bonnement persécutés et/ou assassinés. Nous n'avons pas le droit de nous taire ni de sombrer dans la résignation, car comme nous le rappelle si bien la Résistante Elsa TRIOLET : « Le silence est comme le vent : il attise les grands malentendus et n'éteint que les petits».

J'ai l'immodestie de penser que notre peuple saura se débarrasser du manteau épais du silence qui recouvre l'ensemble de notre pays et notamment le département du Pool, livréà une cruauté sans précédent. Toute vérité sur ce qui s'y passe est placée sur le lit de Procuste. On ne le dira jamais assez : un syndrome peut en cacher un autre. De ce fait, tout patriote épris de paix devra œuvrer sans réserve, pour sonner le glas de l'œuvre destructrice de Sassou, au risque de voir arriver un autre syndrome plus nocif. Rwandais, celui-là.

Djess dia Moungouansi


Législatives congolaises : Parfait-Landry Mambou, candidat à Les Saras (Mvouti 1)

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Les élections législatives congolaises, fixées au 16 juillet 2017, ne laissent pas indifférentes les Congolais de l'étranger. Beaucoup se sont déclarés candidats, sans la moindre chance d'être élus. Mais y participer constitue déjà une victoire, comme le souligne Parfait-Landry Mambou, Congolais vivant en France et candidat déclaré dans la première circonscription de Mvouti, dans le Mayombe.

A vos marques… Prêt ? Partez ! La majorité des partis politiques congolais sont dans les starting-blocks des élections législatives du 16 juillet. Le parti congolais du travail, le parti au pouvoir, a quasiment bouclé ses investitures. Parmi elles, celle de Parfait-Landry Kibinda Mambou, un jeune congolais déterminéà s'investir dans la bataille à venir. «Je ne suis pas candidat par plaisir, mais par devoir », assure celui qui était élu municipal dans sa ville d'adoption, Vezin Le coquet. Et de poursuivre : «Je suis candidat pour vraiment, une fois élu à l'Assemblée nationale de mon pays, représenter les miens, de retranscrire leurs aspirations et d'en être le porte-parole. C'est ensemble que nous pourrions faire un chemin. »

Consultant- manager-industriel en France, Parfait-Landry Mambou effectue régulièrement des voyages sur sa terre natale. Mvouti, c'est tout simplement sa vie. Il y est né ; il y a grandi ; il y a connu ses plus beaux moments de sa vie. «Aujourd'hui, je veux rendre aux miens ce que j'ai reçu d'eux, à savoir l'amour du prochain et du travail bien fait, la volonté inébranlable d'aller de l'avant en dépit des obstacles», ajoute-t-il.

La quarantaine révolue, Parfait-Landry Mambou souhaite implanter àLes Saras, terre d'immigration et d'émigration s'il en est, une Coopérative bananière. Le projet est presque bouclé : il ne reste plus qu'à finaliser quelques détails avant de passer à l'étape supérieure. A terme, Parfait-Landry Mambou envisage d'étendre le projet dans les départements voisins, aussi commencera-t-il par mettre en place une société de transport, comme pour relier Mvouti et Dolisie, voire jusqu'à Sibiti. «Oui, je veux absolument que Mvouti rayonne de mille feux dans les cinq, dix ans à venir. Même avec des petits moyens, nous pouvons réaliser de beaux rêves », conclut-il.

Julienne Oboura-Mbouala

Message d'exhortation de son Excellence Monseigneur Louis PORTELLA BUYU Evêque du diocèse de Kinkala, aux Congolais pour la paix dans le Département du Pool

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JE LANCE UN CRI !

Message d'exhortation de son Excellence Monseigneur Louis PORTELLA MBUYU, Evêque du diocèse de Kinkala, aux Congolais pour la paix dans le Département du Pool.

«Crie, hurle, Fils d'homme, l'épée sévit parmi mon peuple»
(Ez 21, 17).

Depuis particulièrement le mois de septembre 2016, la partie sud du département du Pool est le théâtre d'une véritable tragédie humanitaire.

Voilà une population qui est ballottée, malmenée, déstabilisée, humiliée, déshonorée, ne sachant «à quel saint se vouer».

Beaucoup ont été chassés de leurs villages respectifs, pour se retrouver dans des lieux d'accueil, souvent de fortune, dans l'impossibilité de subvenir à leurs propres besoins et donc réduits à la mendicité (interdiction d'aller aux plantations et difficulté de vendre les produits de leur travail antérieur), avec des cas de malnutrition déjà déclarés. Et pendant ce temps, les villages délaissés sont «proprement » pillés.

Beaucoup de jeunes sont souvent appréhendés par les forces de l'ordre, parce que facilement assimilés à des ninjas, certains sont simplement éliminés, d'autres croupissent dans des prisons, avec quelque chance de libération moyennant une rançon.

Beaucoup de militaires, au grand désespoir de leurs familles, sont en train de tomber sous les attaques-surprises des ninjas-nsiloulou, qui donnent l'impression de disposer d'un arsenal étonnant.
Bref, on pourrait continuer à présenter d'autres aspects de ce sombre tableau. Mais, là n'est pas l'urgence.

Oui, je lance un cri ! Ce que vivent, en effet, les populations de la partie sud du département du Pool est difficile à supporter : c'est cruel ! C'est inhumain ! C'est intolérable !

 Au nom de Dieu, dont nous tenons tous «la vie, le mouvement et l'être» (Ac 17, 28), qui nous aime tous sans exception, qui est «riche en miséricorde» (Ep 2, 4), qui «dit la paix pour son peuple et ses fidèles » (Ps 85, 9) ;

 Au nom de son Fils Jésus qui «a donné sa vie en rançon pour la multitude» (Mt 20, 28), qui nous a laissé et donné sa paix (Jn 14, 27) ;

 Au nom de nos ancêtres qui, dans toutes les situations de tension ou de dissension, ont toujours su les surmonter grâce à une démarche communautaire de « l'otwere» ou du «mbongui » ;

 En vertu de notre cœur humain qui, normalement ne peut rester insensible à la souffrance humaine ;

 En vertu de la fraternité qui nous lie tous, fils et filles du Congo, «du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest » et qui nous fait proclamer notre devise : «Unité, Travail, Progrès » ;
Je lance un crià l'adresse de nous tous :
Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, nous n'avons pas le droit de laisser se perpétrer un tel drame si inhumain.
Aucun humain digne de ce nom ne peut se permettre de se tenir à distance par rapport à une telle tragédie.
Je m'adresse donc :
À tous les croyants : mobilisons-nous dans la prière. Que partout, des supplications incessantes montent vers le Seigneur, pour que la paix revienne et que la réconciliation prévale.
À nos chers responsables politiques, administratifs et militaires à quelque niveau que ce soit, à nos chers parlementaires et ministres, de quelque origine régionale ou ethnique que ce soit : je vous prie et vous supplie de manifester plus fortement votre préoccupation solidaire, dans la recherche efficace d'une solution de paix définitive mettant fin à la souffrance d'une population.
À nos vénérés sages, vous êtes les porteurs de nos belles traditions de paix, de réconciliation, de consensus : nous comptons sur votre mobilisation générale, dans tous les départements, pour apporter votre précieuse et indispensable contribution dans la recherche d'une paix définitive.
À Monsieur Frédéric BINTSAMOU : certains vous considèrent comme un envoyé de Dieu ou de l'un de ses anges. Comme nous l'a dit le Pape François : « Tuer au nom de Dieu est satanique…La violence au nom de Dieu est un blasphème ». Il est difficile de comprendre que vous laissiez un peuple que vous défendez, être cruellement malmené par ses propres enfants et être exposéà des traitements inhumains. C'est pourquoi, si vraiment vous aimez ce peuple, j'en appelle à votre conscience humaine : il ne tient, en partie, qu'à vous pour que ce drame prenne fin. Pour l'amour de Dieu et de votre peuple, osez donc sortir ; osez expliquer, de manière transparente, la cause que vous défendez.

 Aux Ninjas-nsiloulou : je prie pour que vous preniez conscience de la tragique impasse dans laquelle vous vous trouvez. Ce sont vos propres parents qui souffrent et qui meurent, en partie, à cause de la manière dont vous les traitez. Quelle est donc la cause exacte pour laquelle vous combattez ? Et vos propres vies, que deviennent-elles, dans un tel cycle interminable de violences et de cruautés ?? Non ! Sortez et tournez la page en cherchant à reprendre une vie normale où vous pouvez vous rendre utiles aux autres.

 Quant à vous, mamans, papas, grands-parents, jeunes, qui vous trouvez profondément meurtris par cette situation, le message, le voici :
pas de désespoir, pas de haine, pas de rancœur, mais l'amour, le pardon. En effet, le mal n'est jamais vaincu par le mal. Au contraire, comme le dit l'Apôtre Paul, «sois vainqueur du mal par le bien » (Rm 12, 21).

Que cette conviction soit forte en vous : c'est Dieu qui a le dernier mot de notre histoire. Gardons donc ferme notre espérance en notre Dieu, source de la paix ; gardons inébranlable notre assurance d'être capables de relever ce département en souffrance.

Pour conclure, je relis avec vous cette exhortation de l'Apôtre Paul :
«Au reste frères, tout ce qu'il y a de vrai, tout ce qui est noble, juste, pur, digne d'être aimé, d'être honoré, ce qui s'appelle vertu, ce qui mérite l'éloge, tout cela, portez-le à votre actif (…). Et le Dieu de la paix sera avec vous » (Ph 4, 8-9).

Donnéà Kinkala, le 25 mai 2017
En la solennité de l'Ascension du Seigneur
† Mgr Louis PORTELLA MBUYU
Evêque de Kinkala

Congo : Littérature – Michel Innocent PEYA signe un nouveau livre sur la vision verte de Denis Sassou Nguesso

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Congo : Littérature – Michel Innocent PEYA signe un nouveau livre sur la vision verte de Denis Sassou Nguesso

Le coup de tonnerre annoncé a bien eu lieu. A l'heure où le monde est secoué et en alerte, la planète menacée, les dirigeants des grands pays pollueurs du monde rejettent l'avenir en se retirant de l'accord de Paris sur le climat (COP21), le Président congolais, Denis Sassou N'Guesso réaffirme une vision verte irréversible pour un monde meilleur. Cette thématique est abordée avec maestria par le célébrissime écrivain et chercheur congolais, Michel Innocent PEYA dans sa nouvelle publication intitulée : «La Vision Verte de Denis Sassou N'Guesso pour un monde en danger et aveugle, évangile du ménagement de l'environnement et du développement durable». Un véritable instrument de marketing de la pensée écologique ou environnementale défendue par le président congolais.

Avec l'institution d'une journée nationale de l'arbre et d'une école un champs il y a plus de 30 ans, alors que les problèmes de l'écologie ou du réchauffement climatique n'étaient pas encore à l'ordre du jour auprès des scientifiques et autres écologistes, le numéro un congolais, Denis Sassou N'Guesso a été l'un des précurseurs dans la lutte contre le réchauffement climatique et notamment la déforestation qui touche de nombreux pays africains, notamment sahelo-sahelien.

«La Vision Verte de Denis Sassou N'Guesso pour un monde en danger et aveugle, évangile du ménagement de l'environnement et du développement durable », ouvrage de plus de 260 pages, publié depuis fin Mai 2017 en Français, sera édité en cinq autres langues (Anglais, Russe, Chinois, Espagnol et Allemand), est subdivisé en trois parties, comportant chacune trois chapitres.

Dans la première partie, Michel Innocent Peya présente la vision de Denis Sassou N'Guesso, comme un évangile pour le management de l'environnement et du développement durable. A cet effet, il parle avec luxe et détails de l'expérience personnelle du chef de l'Etat Congolais selon laquelle la nature est liée à l'homme et vice versa. Malheureusement, le Président Sassou constate que l'homme cherche à tout moment à tirer profit de la nature sans songer à la protéger pour le bien de la génération future. Ce constat l'amène à s'engager dans la recherche des solutions aussi bien préventives que curatives pour la protection de l'environnement.

Michel Innocent Peya, en tant que chercheur, fait la promotion, dans cette partie de son ouvrage, des propositions de solutions, des engagements politiques et actions légales du Président Sassou, tel que lui-même les a présentés et défendus lors des différents sommets stratégiques internationaux. Il s'agit d'un véritable marketing de la vision du Chef de l'Etat sur son plaidoyer en faveur de la planète terre menacée par son utilisation abusive et le déficit d'intelligence stratégique humaine dans la recherche effrénée d'enrichissement disproportionnel.

Dans la seconde partie par contre, l'auteur analyse la géostratégie et la géopolitique du développement durable en Afrique : Entre renaissance et mondialisation écologique.

Tout au long de ce chapitre, Michel Innocent Peya démontre que le Président Sassou, en sa qualité de leader écolo-visionnaire, constate qu'il existe un ordre mondial reparti en deux blocs : Les pays pollueurs détenteurs de la technologie de pointe et les pays pollués, conservateurs des espaces vertes. Dans cette division internationale du monde sur la gestion de l'avenir de la terre, le Président Sassou constate que l'Afrique est confrontée au dilemme de la protection de l'environnement et de la mondialisation de l'économie. C'est pourquoi, ses efforts consistant à plaider pour une industrialisation de l'économie verte en Afrique tout en exigeant que les industriels grands pollueurs de la planète versent les compensations équivalentes aux restrictions imposées aux pays du sud, ont retenu une attention soutenue de l'auteur.

Enfin, dans la troisième partie, Michel Innocent Peya révèle au monde les alertes et les sonnettes d'alarmes du Président Sassou sur les conséquences désastreuses qui risquent de détruire notre planète ou désarticuler les rapports mondiaux en général et en Afrique en particulier si l'on ne prend pas garde.

Il démontre par exemple que, selon l'alerte du chef de l'Etat Congolais, si les hommes ne rationalisent pas l'exploitation de la planète terre, les prochains conflits qui vont ravager les nations opposeront les peuples sur les denrées primaires : L'eau, l'air, l'arbre et l'animal. Dans la même perspective, le Président Sassou avait prévenu que la poursuite de la désertification, de la sécheresse, va entrainer au monde et en Afrique en particulier, des mouvements massifs de type nouveau que les spécialistes qualifient de migration climatique. Celle-ci étant difficile à contenir, elle provoquera des guerres meurtrières qui risqueront de décimer l'espèce humaine plus que certaines endémies du siècle.

A travers plusieurs sommets internationaux stratégiques, Denis Sassou N'Guesso à toujours plaidé pour un management des écosystèmes responsables. Il est engagé dans un marketing écologique pour une croissance verte, résultant d'une gouvernance verte et inclusive qu'il souhaite ardemment à l'échelle mondiale et sous régionale.

Denis Sassou N'Guesso, est selon Michel Innocent Peya, un de défenseur de la transition écologique pour un monde où l'intégration du management de la protection de l'environnement dans le vécu politique et socio-économique quotidien de chaque peuple du monde, sauvera l'humanité tout entière.

L'équité, dans la distribution des charges et des bénéfices résultant de l'exploitation de la planète, constitue la bataille diplomatique pour laquelle Denis Sassou N'Guesso a consacrée sa vie et que l'écrivain Congolais, Michel Innocent Peya, assure la promotion.

Une façon de démontrer que le monde ne doit pas oublier qu'il a un homme d'Etat, au cœur de l'Afrique, qui ne cesse d'alerter, à chaque rencontre nationale et internationale, sur les menaces, les dangers et les risques que court la terre si son exploitation n'est pas rationaliser et si le cout de sa protection n'est pas équitablement supporté.

Laissez-vous séduire par ce livre lumineux et étonnant.

On rappelle que Michel Innocent Peya est également l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment «L'efficacité de l'unité de commandement dans les organisations modernes au Congo», «La théorie de l'unité de sens », « Entre le bon sens et l'alternance absolue, l'Afrique à la croisée des chemins » et «La Démocratie à l'africaine Osambé ou Kinzonzi ». Il est docteur en Sciences de gestion, option Management financier avec toute une ribambelle de distinctions et récompenses à travers le Congo, l'Afrique et le monde.

Caroline DUPUIS

Appel à la mobilisation générale pour la chute du tyran Sassou Nguesso et contre le terrorisme d'Etat dans le Pool et dans tout le Congo

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Paris le 05 juin 2017

APPEL A LA MOBILISATION GÉNÉRALE,
pour la chute du tyran Sassou Nguesso
et contre le terrorisme d'Etat dans le Pool et dans tout le Congo

Peuple congolais,

La situation politique, économique, sociale et humanitaire du pays est extrêmement grave et n'est plus supportable. Latente depuis deux décennies, la crise s'est aggravée en deux années avec :
• le référendum illégal du 25 octobre 2015 ;
• le hold-up électoral consécutif à la pseudo élection présidentielle de mars 2016 ;
• l'emprisonnement de centaines de dirigeants politiques, et de citoyens innocents, ainsi que des poursuites judiciaires et menaces diverses à l'encontre de certains autres ;
• les massacres de civils et les incendies des villages dans le Pool, qui sont autant de faits de génocide à huis clos, depuis le 04 avril 2016 ;
• les multiples autres crimes de sang et des crimes économiques sans précédent.

Malgré l'horreur impitoyable et accablante qui affecte tant d'enfants, de jeunes, de femmes et de personnes âgées déboussolés, humiliés, déshonorés.
C'est l'œil aiguisé, le visage endurci, que certains jeunes patriotes du Pool ont pris leur courage à deux mains, pour crier leur indignation et se sont organisés au sein d'un mouvement de résistance au péril de leurs vies. Cette résistance doit être le point de départ d'une désobéissance civile et militaire généralisée qui doit mettre un terme à la loi du mensonge triomphant en vue de libérer tout le Congo de la tyrannie et de l'oligarchie constituées par Sassou Nguesso, son clan du Parti Congolais du Travail, et ses fantoches issus d'autres partis ou de la société civile aux ordres.

En effet, lors de sa dernière interview sur France 24, le tyran Sassou Nguesso a nié l'existence des faits de guerre d'extermination dans le Pool. Ces allégations mensongères ont été balayées par les reportages de Madame Florence Morice de Radio France Internationale, les 17 et 25 mai 2017, et par les nombreuses obsèques officielles en hommage aux miliciens du pouvoir décédés au front.

Chers compatriotes, l'heure est extrêmement grave !
Contre l'épée qui sévit, qui tue, qui chasse au loin des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes démunis, nous disons tous :
• non à Sassou Nguesso qui n'est plus le président du Congo depuis juillet 2016, date de la fin de son second et dernier mandat, d'après sa Constitution de 2002 ;
• non à toutes ses institutions illégitimes, illégales et indignes découlant de la Constitution promulguée en novembre 2015, ou issues de la dictature depuis le coup d'Etat d'octobre 1997 ;
• non à l'organisation et à la participation aux différentes élections, à commencer par les législatives imaginées pour le 16 juillet 2017 !!! Tous ceux qui y participent sont complices de Sassou Nguesso et ennemis de la République ;
• stop aux opérations génocidaires dans le Pool et dans tout le Congo.
Pour rétablir la République et restaurer l'Etat de droit démocratique, la chute définitive de Sassou Nguesso et de son système sont un impératif.

Debout soldats du Congo !
Officiers, Sous-officiers, hommes de rang, armes à la main, refusez d'être les bourreaux de vos frères congolais !
Le Pool n'est pas un territoire ennemi, le Pool c'est le Congo !
Désobéissez aux ordres d'assassinat de vos frères et sœurs, et rejoignez le mouvement de la Résistance à la Tyrannie !
Retournez vos armes contre les bourreaux du peuple !

Aux hommes politiques,
Dans la voie ouverte par la Conférence Nationale Souveraine en 1991, la défense du principe de République, y compris par le sacrifice de soi, voilà la plus grande preuve de l'amour du peuple. La course aux nominations, par le tyran Sassou Nguesso constitue un acte flagrant de traitrise à l'égard du peuple.
Soyons tous artisans du mouvement pour la liberté, le mouvement contre un régime qui déshonore les valeurs humanistes de la civilisation bantoue. Amplifions ce mouvement dans tous les départements du Congo.

Congolaises, Congolais,
Où que vous soyez dans le pays, dans les quartiers, dans les villages, en ville, dans la diaspora congolaise des différents pays, constituez-vous en Comité de Résistance à la Tyrannie et à l'oligarchie.
Soyons 5, 10, 20, 50, 100, 1000 à traquer et à neutraliser, de jour comme de nuit, sans relâche et sans répit, les moyens de l'oppresseur !

Peuple congolais,
Le mal du Congo, c'est Sassou Nguesso, ce militaire putschiste-récidiviste, de plus de 75 ans qui a été chef de l'Etat du Congo pendant 33 ans au total, pour sa gloire personnelle et pour l'intérêt de son clan.
Aucun arrangement n'est possible entre le système de Sassou Nguesso, et l'impératif de liberté et de dignité, qui mobilise notre peuple.
En conséquence, les Assises Nationales du Congo vous exhortent à développer la mobilisation jusqu'à la victoire finale.

Honneur à tous nos martyrs qui ont versé leur sang pour le Congo !
Vive la République, incarnée par l'élan de la Conférence Nationale Souveraine de 1991 !

Vive la résistance pour la liberté réelle au Congo !
Que Dieu bénisse le Congo !

Fait à Paris le 05 juin 2017

Les Assises Nationales du Congo
Le Délégué Général
Docteur Mawawa Mâwa-Kiese, Physicien, Enseignant-Chercheur.

Assises Nationales
du Congo
83, rue de Reuilly,
ACDE Impasse du Mousset
75012 Paris (France)

Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris,
Récépissé n°W7512246551
du 20 mai 2014

Mail : assises.secretariat@gmail.com

Le combat des coqs de Jean-Dominique Okemba et Nianga Ngatsé Mbouala

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La galaxie Sassou qui s'est accaparée le pouvoir au Congo-Brazzaville depuis 1997 après le renversement de Pascal Lissouba défraie la chronique. D'un côté, les combats se poursuivent dans la région du Pool et, de l'autre les rivalités font rage entre les hommes lige qui se sentent poussés des ailes. Des plumes volent, les coups de bec fusent. Vraie adversité entre ces deux officiers généraux ou réelle diversion des populations du Congo-Brazzaville ?

D'ordinaire les différends qui opposent les éléments du clan sont réglés à Oyo autour du kani (selon la tradition mbochi), comment expliquer que le duel des deux faux rivaux soit porté sur la place publique ?

A droite, Jean-Dominique Okémba, Mora Nzambé, secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS), à gauche Nianga Ngatsé Mbouala, Djo Bill, commandant de la Garde Républicaine (GR). Mora Nzambé signifie «L'élu de Dieu». Rien que ça. Mais, pour l'heure, il se caquette que Sassou, le Dieu d'Edou, a sa petite idée de son successeur : le fils, pas le neveu. Kiki, non Okémba, fut-il élu de Jéhovah (en réalité franc-maçon notoire)

En tout cas les deux oiseaux de la basse-cour d'Oyo s'affrontent sans toutefois franchir la ligne rouge sous le regard narquois du khalife d'Oyo, Denis Sassou Nguesso, haut perché sur ses ergots. Mora Nzambé et Djo Bill appartiennent tous les deux au cercle restreint du pouvoir. Ils se réclament de la majorité présidentielle et sont originaires de l'axe Oyo-Boundji-Ollombo (OBO).

Conseil National de Sécurité (CNS) contre Garde Républicaine (GR) par général interposé. Résumé ainsi, le film qui se joue actuellement au Congo-Brazzaville dans le giron de Denis Sassou Nguesso a tout du western spaghetti. Qui l'emportera ? Djo Bill ? Qui niquera l'autre ? Dominique ? L'élu de Dieu et Barbe Blanche oseront-ils manier le poignard contre leur mentor Denis Sassou Nguesso ? Pourtant il le faudra bien puisqu'on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs.

Khalife à la place du khalife

Les deux militaires, l'un de l'armée de mer, Jean-Dominique Okemba et l'autre de l'armée de terre, Nianga Ngatsé Mbouala, revendiquent leur proximité avec Denis Sassou Nguesso mais ne rêvent pas moins d'être khalife à la place du khalife. Lui-même, Denis Sassou Nguesso, n'avait-il pas organisé l'assassinat du commandant Marien Ngouabi le 18 mars 1977 après que ce dernier l'ait longtemps couvé sous ses ailes ? Dieu et Djo doivent leur carrière militaire au Dieu de l'Alima. Il les a gavés comme des oies. Sauf que Jean-Dominique Okemba et Nianga Ngatsé Mbouala s'accusent mutuellement de mensonge, de traîtrise, d'intelligence avec l'ennemi et d'entretenir la confusion dans l'esprit de Denis Sassou Nguesso pour mieux se faire voir. Pour moins que ça, des congolais ont été emprisonnés comme des rats (Mokoko, Modeste Boukadia, Paulin Makaya, André Okombi Salissa) ou abattus comme de la volaille (Ntsourou). Comment expliquer donc l'impunité dont jouissent Jean-Dominique Okemba et Nianga Ngatsé Mbouala accusés mutuellement de nourrir des velléités putschistes contre le pouvoir de Sassou Nguesso sachant que rien n'échappe au premier poulet du Congo-Brazzaville ?

Alors que ça sent le caca-poule, alors que Jean-Dominique Okemba et Nianga Ngatsé Mbouala sont soupçonnés de préparer un coup d'Etat, ils ne sont ni arrêtés ni demis de leur fonction respective. Bizarre, bizarre ! Entre Jean-Dominique Okemba qui glousse à la seule évocation du nom de l'oncle et Nianga Ngatsé Mbouala qui picore dans la main de Sassou son géniteur, c'est «ôte-toi de là que je m'y mette». Pour l'instant, coq ayant (toujours ) le droit de chanter seul, l'homme d'Edou-Penda s'abstient d'émettre des signaux en faveur de l'un ou l'autre. Mais il n'a pas moins l'œil sur les deux oiseaux de proie doublés de charognards.

Deux loups qui se battent entre eux ? A quel louveteau peut-on faire croire ça ? Ce qui divise les deux coqs fous est inférieur à ce qui les unit : le pouvoir clanique chairement acquis. Rien que pour ça, nos fiers oiseaux sont obligés de rabattre leur caquet, d'avaler des couleuvres.

Le Pool humilie les coqs

Chose remarquable, les rivalités supposées de ces deux faucons du régime s'estompent lorsqu'il s'agit de « casser » du Moukongo dans la région martyr du Pool. Le combat de coqs des deux généraux n'est qu'une vaste plaisanterie visant à masquer les échecs répétés et les pertes en vies humaines des forces armées congolaises face aux ninjas du Pasteur Ntoumi dont le fief, le Pool, rime avec Waterloo.

Comme le coq de Claude Nougaro qui aimait une pendule, il est temps qu'on arrête cette farce sanglante et non moins ridicule.


Benjamin BILOMBOT BITADYS

Rostel Bakoua, Maître Hamidou, Happo-Chac Attaque : petite esquisse marxiste de la sapologie congolaise

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Lumpenprolétariat :
«Terme marxiste désignant la partie du prolétariat constituée par ceux qui ne disposent d'aucune ressource et caractérisée par l'absence de conscience de classe.»

Fringant prolétariat

Karl Marx avait parlé de prolétaires en haillons, (lumpenprolétariat). Le philosophe de la lutte des classes n'avait pas songé aux prolétaires en cravate ; une classe que le professeur Firmin Kinzounza a appelée «lumpenbourgeoisie» parce que ses agents sont vêtus de costumes des riches tout en étant porteurs de coutumes de prolos. Je les appellerai «prolétaires fringants» parce que rodés dans la parade, l'apparat, un infra-prolétariat qui appartient à une figure méconnue de la philosophie de la misère. Les sapologues congolais font partie d'un sous-prolétariat ayant eu pour infrastructure la propagande populiste dans laquelle s'est confiné leur pays dès l'avènement de Marien Ngouabi dans les années 1960. A titre d'exemple, les nommés Hamed Yala, Fuluzioni Daluzioni, Ben Moukacha Monama (auteur des Dix Commandements du bon sapeur) Le P. Bréziani sont des agents de cette misère que les costumes de la bourgeoisie (disons les coutumes de l'être et du paraître) maquillent avec soin, tandis que la prise de conscience politique ne les touche absolument pas.

Rostel Bakoua, Maître Hamidou, Happo- Chac Attaque

Et si ce sous-prolétariat, en plus d'être sapé comme Rastignac de Balzac, possède des muscles comme Goliath de La Bible, ça donne des typologies du genre Rostel Bakoua (barbe radicalisée), Maître Hamidou (biscotos marqués), Happo- Chac Attaque (gros bras), trois armoires à glace que le pouvoir de Brazzaville a recrutées pour déstabiliser la diaspora congolaise, sa bête noire. Que ceux qui ont le pouvoir dressent une armée de gueux, corvéables à merci, c'est-à-dire fassent de la sous-traitance pour réprimer des opposants, c'est ce que l'histoire ne nous a cessé de montrer notamment dans le cas des Chemises Brunes chargées d'éliminer les Résistants sous la France vichyste. On a vu récemment circuler à Paris des «contrats» lancés sur un certain nombre d'opposants au régime de Sassou.

Association de malfaiteurs

Ces trois masses musculaires ( Rostel Bakoua, Maître Hamidou, Happo- Chac Attaque) se sont associées avec le duo Hugues Ngoulondélé / Hyldevert Mouhani, respectivement maire de Brazzaville et député de Moungali, deux agents du «Chemin d'avenir» dont la réputation de canaille politique n'est plus à démontrer. Il suffit de voir l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve la ville de Brazzaville pour comprendre que Hugues Ngoulondélé est d'une incompétence notoire et qu'il appartient à cette franc-maçonnerie noire à laquelle les Congolais doivent leurs malheurs. Il suffit également d'avoir observé la nuisance morbide des escadrons de la mort durant l'élection présidentielle contestée de Sassou en 2016 pour se rendre compte que l'honorable Hyldevert Mouhani ( honorableégalement au sens sicilien du terme) est le fer de lance de la tristement célèbre opération «Mouébara» dont on mesure l'impact destructeur dans le Pool, espace culturel que Sassou a juré faire plier comme Hitler les Juifs avec son macabre projet de la Solution finale.

Le trio Rostel Bakoua ( ancien combattant parisien ayant tourné casaque), Happo-Chac Attaque (déserteur cobras doublé de boxeur ), Hamidou (karatéka) symbolise des forces de la nature qui feraient pâlir une tribu de Titans, tant sa carrure « en impose. » Nos trois Macistes illustrent avec désolation le slogan «tout dans les muscles, rien dans la tête» ainsi qu'indique la menace de mort que le nommé« Happo-Chac Attaque » adresse à un transfuge cobra devenu «combattant»à Paris ; un certain Wagué. Chez ces rabatteurs qui veulent rassembler, force est de constater que les « biceps » priment sur les « concepts d'amour ». Sur le ring de la ruse, ce ne sont rien moins que trois loups déguisés en agneaux. D'ailleurs le P. Bréziani, petit chaperon rouge, vient d'être attrapé par les loups (voir vidéo). A noter aussi pour le cas de Rostel Bakoua, la trajectoire en zigzag d'un certain Commandant Bakoua, son père, ex koléliste, qui rejoint Sassou après la guerre civile de 1997. Tel père, tel fils.

Congo-Uni

Anciens ennemis devenus amis, les trois chasseurs de têtes de Hugues Ngouolondélé et Hyldevert Mouhani ont créé un groupe de pression et de répression appelé«Congo Uni » . Le but de cette association ? Canaliser les ressentiments des Congolais. Selon ses agents recruteurs, il est temps d'arrêter la guerre afin de construire le Congo. Dans les représentations de nos attrape-gogo, le nouveau mandat de Sassou est injustement attaqué ; il y a trop de violence , l'heure est venue de s'assembler. Il est temps que les différentes factions de la Diaspora enterrent la hache de guerre, se tiennent la main, cultivent l'amour, etc. etc. C'est ce que clame Congo-Uni.

Balivernes ! En vérité, il s'agit d'appât pour attraper au sein de la diaspora les meneurs du mouvement de la résistance anti-Sassou. En d'autres termes «Congo Uni» n'est rien moins qu'un appareil d'infiltration comme il en existe à foison en dictature. Et si jamais, les nouvelles recrues goûtent à l'assiette roumaine une fois à Brazzaville, seuls les naïfs pourront s'en étonner. Pour l'heure le fils du commandant Bakoua est positionné par ses nouveaux amis pour être candidat à la députation, comme jadis feu Willy Matsanga.

« Congo Uni » est donc un piège infernal dans lequel les clients vont tomber comme des mouches. Un caméraman des Combattants connu des réseaux sociaux, répondant au nom de Le P. Bréziani compte y sauter à pieds joints puisqu'il a annoncé publiquement ses intentions de se rendre à Brazzaville (lire vidéo du 23 juin 2017 sur YouTube) malgré la bordée d'injures faites à Monsieur 8% dans ses publications. Comme nombre de repentis avant lui, Le P. Bréziani vient d'être retourné par probablement le tandem Ngoulondélé/Mouhani moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.

Retournement

L'argent est le nerf du retournement des agents hostiles au dictateur. Détourné de sa mission régalienne, l'argent du Congo de Sassou sert à corrompre. Cet argent circule à flot dans la diaspora et fait tomber des citadelles politiques que Tata 8% estime nuisibles à son pouvoir. Sassou est agacé par ces procès pour génocides (Disparus du Beach) ou pour biens mal acquis. Alors il sort le seul argument à sa disposition : les nguiris.

Une vidéo sur le net montre une scène de corruption où l'un deux (l'inénarrable transfuge Rostel Bakoua) se fait remettre des sous par l'incontournable député, Hyldevet Mounhani, dans un restaurant parisien.

En vérité, bien que composé de Congolais (un ex-combattant, un cobra et un ancien garde du corps de Marcel Ibala) il s'agit d'un trio dont le niveau du discours est aux antipodes de la prise de conscience politique et de la conscience de classe. La vidéo réalisée par Le P. Bréziani, postée le 27 avril 2017 est visible sur Youtube. On les entend faire passer Sassou pour la pauvre victime de l'entêtement des Laris et Ntoumi passe pour l'empêcheur de tourner en rond. Les FALC sont taxées de saboteurs qui empêchent le Pool d'être en paix, les Cobras pour des loyalistes à la poursuite de terroristes ayant «pris en otage tout une région». L'agresseur est métamorphosé en agressé. L'agressé est hissé au statut d'agresseur. Le monde à l'envers. Si Sassou recherche Ntoumi (comme une paille dans une botte de foin) c'est que Sassou incarne les forces du bien, Ntoumi celles du mal. La rhétorique du retournement s'appuie généralement sur l'inversion stigmatique pour se donner bonne conscience. Des Laris chargent avec véhémence d'autres Laris ; des Laris acquis à la cause Sassou. « Happo-Chac Attaque », comme jadis un certains Willy Matsanga, semble le plus véhément. Il multiplie des vidéos où il menace de faire le coup de poing à quiconque oserait manquer de respect à Denis Sassou-Nguesso, son Président-chéri.

Pire. Ne ménageant aucun mot d'amour pour qualifier Sassou, les trois membres du bureau de «Congo Uni» n'ont évidemment aucun terme de compassion pour la région du Pool alors que deux parmi eux y ont des attaches culturo-ethniques.

Me Castor

Il reste qu'un Combattant répondant au nom de Castor, karatéka, a répondu aux menaces de Happo le boxeur de Congo-Uni. Il lui a lancé un défi. «Mbo ni kou twa» a promis Castor. Gageons que tigre de papier, le gros bras au teint jaune papaye, va se dégonfler. En attendant le duel Castor/Happo, la guerre des vidéos bat son plein.

Tribu-classe

Marx parlait de l'armée de prolétaires en haillons dont les bras sont utilisés par le pouvoir qui les opprime pour brimer leurs camarades de classe. Cette couche sociale qui sert de réserve de bras armés au pouvoir qui les opprime n'a pas de conscience de classe, victimes fascinées par celui qui les prive de leur liberté. Prenons les gueux des quartiers Nord de Brazzaville. On les a vus dans les crises politiques préélectorales au Congo-Brazzaville prendre le parti de leurs propres oppresseurs.

Moyennant des coupures de billets, ce sous-prolétariat issu de Talangaï a rempli les meetings du PCT, le principal responsable de sa misérable condition sociale. Le pouvoir puise dans cette armée de sans-dents. Les razzias dans le Pool sont commis par cet infra-prolétariat qui, il était temps, commence à avoir une conscience de classe dans la mesure où il a compris que seuls les misérables des quartiers nord sont envoyés au front, jamais les Kiki et autres Edgard Nguesso. Dans ce qui tient lieu d'une désaliénation, les gueux de Makabandilou commencent à comprendre qu'ils sont « exploités ». C'est le cas du plus représentatif d'entre eux, Jax Okouya, sujet nordiste qui ne se laisse plus abuser par le clan pétrolier d'Oyo et la tribu-classe Mbochi. Les marxistes l'ont dit : où il y a oppression, il y a révolte.

Le cas de l'ex-Ninja «Castor» montre qu'il y a une prise de conscience politique. Il est vrai qu'en sapologie il y a du boulot à faire en la matière.

Les sapologues

Un lieu d'apolitisme déconcertant est celui de la sapologie ainsi que vient de l'illustrer le P. Bréziani. Le Congo sur Seine connaît des « prolos » en costumes chics, des sapologues (Fashon-prolétaires) qui font chaque fois le voyage de Brazzaville rejoindre les sapeurs locaux afin de parader devant ceux qui taillent des coupes sombres dans notre économie. Rares sont ceux qui, comme le décomplexé« Norbat de Paris » et Djo Ballard, Roi de la sape, ont une conscience de classe et une capacité de désaliénation. Nombre d'entre eux ont été récupérés par la classe dirigeante de Mpila par le biais de leurs plus efficaces démarcheurs, Alain Akouala Atipault et Hammed Yala.

Terrains

A vrai dire les prolétaires musclés bien que sapés comme jamais ( Rostel Bakoua, Maître Hamidou, Happo- Chac Attaque) ne sont pas des sapeurs stricto sensu. En tout cas pas comme ceux de la visibilité absolue façon Milos de Mouangassa, Mbila Mikiliste, Stany de Paris, Pipo, Huguette La Moussodiat.

Certes, on prendrait nos armoires à glace pour des sapeurs s'ils ne développaient pas un discours réactionnaire qui fait la part belle au régime dictatorial de Sassou. Les sapologues, les vrais, se fichent royalement du débat politique. On pourrait les appeler comme Gramsci, des prolétaires «sans attaches». Bière, brochettes, polémiques sont leurs seules mamelles.

Avec l'arrivée des beaux jours, ils passent leur week-end « au terrain » de Sevran Beaudottes. Ils appellent « terrain » des substituts ouverts des espaces clos que sont les «Nganda».

Norbat de Paris, Djo Ballard

Quand les « Indignés du 242 » ou les « Combattants » battent le pavé sur les Bd parisiens pour dénoncer Monsieur 8% (entendez Sassou), les sapologues se la coulent douce sur les «terrains. » comme jadis, au 19è siècle, les « Misérables » dans les tavernes des faubourgs de la capitale.

Norbat de Paris est une exception culturelle dans l'aliénation sapéologique car lui, dénonce. Norbat sape et il a une idéologie critique, un logos. Djo Ballard, autre exception culturelle, est si ancré dans la désaliénation critique que sa tête a été mise à prix par le pouvoir de Brazzaville (le fameux contrat).

Quant aux autres prolétaires fringants, « sapologues sans logos », on peut les situer dans la lignée réactionnaire du lumpenprolétariat, se donnant corps et âmes dans les invectives (les «polémiques») et, au besoin, faisant la haie d'honneur au Bourget quand Sassou est reçu par le locataire de l'Elysée.

Il semble que Sassou soit devenu, aux yeux de l'Elysée, macron-compatible puisque le jeune Président de la France qui a l'âge de son petit-fils l'a invitéà son investiture. Les sapeurs feront sans doute le pied de grue sous l'œil protecteur de Happo « la frappe ». Mais il leur faudra compter avec la présence, bien entendu, des Combattants, les vrais, qui vont s'y inviter.

Thierry Oko

Claude Alphonse Nsilou et Bernard Tchibambéléla à couteaux tirés à Mbanza Ndounga

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Le spectacle qui se déroule sous nos yeux à Mbanza Ndounga dans la région du Pool au Congo-Brazzaville sur fond de rivalités politiques ressemble, à bien des égards, au film «A couteaux tirés» réalisé en 1997 par Lee TAMAHORI avec Anthony HOPKIN, Alec BALDWIN, Harold PERRINEAU, Elle MAcPHERSON. Le richissime Charles Morse est fort jaloux de sa somptueuse épouse top model. D'autant plus qu'il est persuadé que Mickey, le séduisant photographe de sa femme, entretient une relation amoureuse avec elle. L'occasion de se débarrasser de l'amant gênant se présente au cours d'une expédition dans le grand Nord ou le photographe doit réaliser une série de photos exotiques. C'est le crash ! Le clash !

Dans le cas d'espèce, la pomme de discorde entre les deux canailles c'est la circonscription de Mbanza Ndounga dans le Pool, région en proie à un film d'horreur avec Sassou dans le rôle de metteur en scène. Alphonse Nsilou et Bernard Tchibambéléla c'est l'histoire de deux coqs dans une même basse cour. L'objet qui suscite la jalousie pour l'un et la curiosité pour l'autre est le poste de député de la circonscription de Mbanza Ndounga. Les législatives du 16 juillet 2017 sont passées par là. L'un dit «pousse-toi que je m'y mette. » L'autre rétorque «j'y suis, j'y reste. »
Scénario classique dans un système politique où la raison du plus filou est la meilleure.

Mbanza à Mbanza

Claude Alphonse Nsilou souhaite que la circonscription de Mbanza Ndounga tombe dans l'escarcelle politique du Rassemblement Citoyen (RC) dont il est le chef. Pour ce faire, Claude Alphonse Nsilou n'a pas fait dans la dentelle. Il a sorti un gros gibier de sa gibecière, un poulain qui connaît bien le personnel politique du Congo-Brazzaville et entretient parfois avec celui-ci des relations dangereuses : Joachim Mbanza. Car c'est lui. Pour savonner la planche parlementaire de Bernard Thcibambeléla à Mbanza Ndounga, Claude Alphonse Nsilou qui se vante de murmurer à l'oreille de Denis Sassou Nguesso y a donc positionné son conseiller à la communication et journaliste de «La Semaine Africaine », journal catholique versé désormais dans le « pharisianisme. »

Match matambé

Fureur de Bernard Tchibambeléla dont la cote d'amour auprès de Denis Sassou Nguesso serait en baisse depuis l'épisode des scores catastrophiques de ce dernier dans la région du Pool lors de l'élection présidentielle. On ne se sépare pas facilement d'un si juteux « job ». Un froid s'est installé entre Denis Sassou Nguesso et Bernard Tchibambeléla qui aurait gardé pour lui les «Guiris» remplis à rebord, destinés à corrompre les populations de la région du Pool. Entre les deux crapules, Claude Alphonse Nsilou et Bernard Tchibambeléla, c'est la guerre. Match matambé ! Bernard Tchibambeléla et Claude Alphonse Nsilou ne se font pas de cadeaux. Les coups fusent. Et tous les coups sont permis. Jugez-en par la tonalité du communiqué du Rassemblement Citoyen (RC) de Claude Alphonse Nsilou publiéà Brazzaville le 1er juillet 2017.

«Depuis le 30 juin, un groupe ninjas sème la terreur dans les villages du district, comme il vient de le faire à Louyakou, Moukouono, Matsoula, Mbonza 2 et Kimpanzou 1, ravissant téléphones portables, argent, vivres et objet divers, et incendiant les maisons des chefs et secrétaires de villages. Ces bandits armés ont demandé aux populations de rentrer à Brazzaville, pour qu'il n'y ait pas élection à Mbandza-Ndounga. Dans la peur et la désolation, les populations passent actuellement les nuits dans la forêt. Le comité RC de Mbandza-Ndounga condamne, avec la dernière énergie, ces actes barbares des temps révolus. Il demande au gouvernement de tout mettre en œuvre, pour combattre ce banditisme armé, manipulé depuis Brazzaville aux fins d'obtenir l'annulation des élections» ( Les dépêches de Brazzaville, 1er juillet 2017).

Mpouassa

Sans le nommer, le commanditaire des actes de banditisme et de vandalisme à Mbanza Ndounga est clairement désigné. Obtenir l'annulation des élections législatives à Mbanza Ndounga aux fins de la reconduction automatique du député sortant, voilà le manège concocté par Bernard Tchibambeléla et révélé par Claude Alphonse Nsilou.

Tel est pris qui croyait prendre. Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces. Qui a dit : «on ne doit pas instrumentaliser la guerre du Pool et en faire un fond de commerce politicien ? » Pascal Tsaty Mabiala pour justifier sa participation aux législatives gagnées d'avance par le clan Sassou.

Claude Alphonse «Nsilou a bimissi Bernard Tchibambeléla na mpouassa. »

Les couteaux sont tirés. Qui portera le premier le coup de Jarnac ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS


Vidéo des Assises

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Vidéo des Assises
Appel du 5 juin 2017. Les Assises Nationales de la République du Congo. Pour la chute de la tyrannie au Congo-Brazzaville.
Quand le Droit n'est pas respecté, le Peuple a le droit de ne pas respecter l'ordre tyrannique imposé par la dictature.

- Politique /

Charles Zacharie Bowao éclabousse Guy Brice Parfait Kolélas et Pascal Tsaty Mabiala

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L'unité de l'opposition du Congo-Brazzaville avait volé en éclats au lendemain de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle du 20 mars 2016 par la Cour constitutionnelle. C'est un secret de polichinelle. La mort dans l'âme, une frange de l'Opposition a vite fait de reconnaître la victoire de Denis Sassou Nguesso. L'autre frange continue de dénoncer le hold-up électoral du khalife D'Oyo. Au lendemain de la présidentielle du 20 mars 2016 remportée frauduleusement par Denis Sassou Nguesso, des peaux de banane, des chausse-trappes et des petits cailloux ont été semés sur le chemin «D'avenir» des uns et des autres, provoquant l'inertie de l'alliance.

Autant dire que l'appel à la mobilisation du 10 juillet 2017 lancé par Claudine Munari Mabondzo, Clément Miérassa et Charles Zacharie Bowao vaut valeur de test. C'est aussi un dilemme pour Sassou. Osera-t-il tirer sur la foule sans s'exposer au risque de gâcher ses législatives six jours plus tard ?

Cela dit, le moins qu'on puisse dire c'est qu'aucune action d'envergure n'a pu être menée depuis le mois d'avril 2015. Face au Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) et ses alliés, l'Opposition congolaise peine depuis plusieurs mois à adopter une stratégie commune de combat. Adieu le bloc formé autour de ses cinq candidats à la présidentielle de mars 2016 ! Pour le premier tour des législatives prévu le 16 juillet 2017, c'est désormais le «chacun pour soi », chacun sa position.

De l'eau a coulé sous le pont. L'époque est révolue où, l'oiseau de Minerve (l'autre nom du philosophe chez les grecs), Charles Zacharie Bowao déclarait : « La
position de leadership de Parfait Kolélas est un atout qu'il faut savoir
conserver
». Place désormais à des philippiques.

Dans un entretien avec la presse, Charles Zacharie Bowao se lance : « Je ne parle pas de l'Opposition collaborationniste ou «constitutionnelle » qui s'est inclinée, par dépit ou par hypocrisie, devant le coup d'Etat anticonstitutionnel et le holdup présidentiel. Cette Opposition-là se dit prête à participer à la mascarade électorale annoncée. En vérité, il s'agit d'une Opposition du pouvoir. Devant l'insalubrité publique ambiante, le refus de mettre en place une Commission électorale véritablement indépendante et la guerre du Pool, la Fédération FROCAD-IDC-CJ3M, refuse l'organisation d'une élection qui ne sera ni libre, ni transparente, ni régulière. Dans la logique du coup de force permanent et du clientélisme clanique, celle qu'affectionne M. Denis Sassou Nguesso, nous assistons à une atteinte en règle à la cohésion républicaine et à un recul du sentiment de solidarité nationale. C'est un acte obligé, un de plus, dans le spectacle affligeant du Coup d'Etat anticonstitutionnel. Un pas qui nous éloigne de l'apaisement politique et social. Si tant est que nous avons besoin d'un tout petit peu d'éthique en politique, alors nous refusons de cautionner ce retour vicieux à ce que la Conférence Nationale Souveraine de 1991 avait refoulé en proclamant solennellement : «Plus jamais ça !». C'est pourquoi à travers la Déclaration N°005 du 26 mai 2017, le Conseil Fédéral FROCAD-IDC-CJ3M dénonce la convocation des élections législatives et locales comme atteinte à la solidarité nationale et à la cohésion républicaine et exige la tenue d'un dialogue inclusif sous l'égide de la communauté internationale en vue de sortir le pays de la crise actuelle » (Entrecongolais, 6 juillet 2017).

Charles Zacharie Bowao, qui connaît le sens des mots, n'y va pas par quatre chemins. Il tape fort. Charles Zacharie Bowao regrette la «mésintelligence historique» des opposants qui ont choisi de participer aux élections à venir.
Dans le viseur de l'ancien ministre de la Défense : Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala.

Guy-Brice Parfait Kolélas est le député de Kinkala, dans le Pool. Arrivé deuxième lors de la présidentielle de mars 2016, le fils de l'ancien Premier ministre Bernard Kolélas et leader du mouvement Union des démocrates humanistes Yuki ne compte pas pratiquer la politique de la chaise vide, quand bien-même il soit habitué de poser son cul entre deux chaises.

«C'est ce que lui a conseillé le représentant du secrétaire général de l'ONU [le Guinéen François Louncény Fall] lors de sa dernière visite au pays » souffle le député Médard Moussodia, très proche de Guy-Brice Parfait Kolélas, qui va lui-même tenter de conserver son siège dans la 1ère circonscription de Moungali, à Brazzaville, une circonscription que visait également le candidat indépendant André Bénamio dit Ya Pif.

Moussodia s'est fendu d'un oxymore : participer aux élections vous donne la crédibilité de contester les résultats.
Pour Moussodia, le débat sur le «hold-up électoral » de 2016 est aujourd'hui «révolu ». «Sur le plan international, c'est Denis Sassou Nguesso qui est reconnu comme le Président du Congo-Brazzaville», justifie-t-il, dénonçant l'incohérence de ceux qui estiment que le chef de l'État est « illégitime » mais qui «n'hésitent à pas demander de dialoguer avec la même personne». Justement, rusé comme un serpent, Sassou sait qu'accepter le dialogue c'est signer son arrêt de mort politique.

«Nous, nous avons décidé de participer aux élections parce que cela nous donnera demain la légitimité de contester les résultats, si nous nous estimons lésés », renchérit le député.

Bel euphémisme !

Mais, qu'est devenue la plainte déposée auprès de la Cour Constitutionnelle africaine par Guy Brice Parfait Kolélas après la victoire controversée de Denis Sassou Nguesso ?

Même son de cloche ou presque du côté de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). Autrefois l'une de principales forces politiques du Frocad, le parti conduit par Pascal Tsaty Mabiala bat campagne pour les législatives du 16 juillet 2017. «Nous sommes un parti de gouvernement, nous ne sommes pas pour une opposition de rue, parce que nous avons un projet alternatif pour le Congo à défendre », explique son porte-parole, Honoré Sayi (Jeune Afrique, 5 juillet 2017).

Le Leader de l'UDH Youki joue gros. Guy Brice Parfait Kolelas doit à la fois guerroyer contre son frère de lait Euloge Landry Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala.

D'abord, contre Pascal Tsaty Mabiala à l'occasion des législatives et des locales du 16 juillet 2017. Entre les deux, une course à l'échalote est engagée pour le leadership de l'Opposition. A qui va échoir le statut du chef de l'opposition et les avantages y afférant ? Ensuite, contre Euloge Landry Kolelas du MCDDI. Un match, arbitré par Denis Sassou Nguesso, se joue dans l'hémicycle entre les deux frères. Qui obtiendra le plus grand nombre de députés ? Denis Sassou Nguesso saura-t-il récompenser ses serviteurs les plus zélés ?

Les deux camps de l'opposition ont des arguments à faire valoir. Denis Sassou Nguesso n'a fait aucune concession et déroule son calendrier. Devrait-on participer à des élections dont les dés sont pipés et les résultats connus d'avance ? Devrait-on faire fonctionner un parti politique sans élus et donc sans argent ? Des formations politiques privées de représentants dans les différentes structures politiques et administratives peuvent-elles être considérées comme des coquilles vides ?

Sassou aura-t-il la magnanimité de nommer un nombre suffisant de députés Youki pour former un groupe parlementaire ? On craint que non. Dans ce cas s'il y va ce serait pour un plat de lentilles.

Même privés d'élus et de fonds, l'UDH Youki et l'UPADS resteront les plus grands pourvoyeurs de militants et sympathisants. Ces deux formations politiques brillent par leur capacité de mobilisation et de nuisance aussi. La politique de la chaise vide peut se révéler comme un couteau à double tranchant. La stratégie du béni oui oui devrait être utilisée à bon escient avec cette crainte que Sassou ne prenne toute l'Opposition pour du pain bénit.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

In memoriam Professeur Côme Mankassa

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(Article paru dansLa Semaine Africaine)

Voilà deux ans, jour pour jour ou presque, que le professeur Côme Mankassa, né en 1936, nous a quittés. Sa dernière apparition publique fut, en quelque sorte, son adieu à son cher pays, le Congo. En effet, il revint à Brazzaville du 26 Mai au 06 Juillet 2015 d'un séjour prolongé en France, dans le cadre du «Dialogue national » initié par le Président de la République en vue de la récente révision constitutionnelle.

Moi Roger Ndokolo témoin oculaire, Je puis témoigner que le Président de l'UCR eut alors avec le Chef de l'Etat son excellence Denis Sassou Nguesso des entretiens en profondeur et dans une atmosphère bien cordiale. Mais il était déjà affaibli par l'âge et les suites d'une maladie, il savait sa fin prochaine et ne manqua du reste pas de confier l'étonnante prémonition de sa mort à son interlocuteur.

Le professeur Côme Mankassa a eu une vie bien remplie. Après des débuts prometteurs dans l'enseignement primaire, il embrassa le journalisme, métier qu'il exerça non seulement avec talent, mais aussi passionnément. On lui doit, par exemple, une mémorable interview de Patrice Lumumba, le premier ministre du tout premier gouvernement du Congo d'en face. On mesure le courage du journaliste quand on se rappelle le climat d'animosité qui prévalait alors entre le gaulliste Président F. Youlou et l'intransigeant nationaliste panafricain P. Lumumba, deux personnalités si contrastées. La vocation journalistique de Mankassa s'affirmera à nouveau en 1970 lorsqu'il fondera « L'Effort», un journal qu'il dédia surtout aux questions d'ordre économique.

Cependant Mankassa n'eut pas le loisir de s'installer durablement dans le journalisme, dans les turbulences politiques au lendemain des «Trois glorieuses» qui, en 1963, signèrent la fin politique de l'Abbé Président F. Youlou. Son incursion dans la diplomatie, à l'ambassade du Congo en Israël, fut de courte durée. Il en revint pour se consacrer à ses chères études supérieures en France qu'il mena jusqu'au bout on ne peut plus brillamment puisqu'il fut reçu Docteur de l'université. Il ne tardera pas à renouer avec sa vocation première : la formation intellectuelle de jeunes esprits. Mais cette fois-ci , il allait l'exercer dans la sphère de l'enseignement supérieur. Le nouveau professeur s'en acquitta plus qu'honorablement. Non seulement il fonda le Département de sociologie de l'Université Marien Ngouabi, mais il montra un talent exceptionnel, et un zèle notoire, dans la formation d'une génération de sociologues congolais. Sans doute beaucoup de ceux-ci se souviennent-ils encore aujourd'hui de leur ancien maître avec émotion et reconnaissance.

Le professeur s'était engagé aussi dans la vie politique de son pays. Il fit une intervention remarquée à la Conférence Nationale Souveraine et fonda ensuite un parti, l'Union Congolaise des Républicains (UCR), dont je fus le Secrétaire aux Affaires Extérieures, qu'il présida jusqu'à sa mort. Il entra ensuite au gouvernement de Pascal Lissouba en qualité de Ministre de la Culture, mais n'y fit qu'un bref passage. Il eut aussi l'honneur de représenter son pays au Sénégal en qualité d'Ambassadeur. Enfin il ne se fit pas faute de présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2002. Peut-être faut-il voir dans ce parcours atypique la difficulté pour un intellectuel de sa trempe, imbu de principes, de s'adapter aux sinuosités, aux aléas et même aux compromissions de la vie politique. Le professeur n'était certes pas un animal politique, mais il ne reculait pas devant son devoir civique qui, à juste titre, n'excluait pas une participation aux responsabilités politiques.

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Outre le souvenir d'un homme chaleureux et d'un enseignant hors pair, il reste de Côme Mankassa des ouvrages où son esprit souffle encore. Parmi ses livres les moins inaccessibles au public moyen, nous mentionnerons en passant : « le sociologue et le politique », «Le chevalier de Soyo » et «France : grandeur perdue » aux éditions L'Harmattan pour ce dernier. Il nous reste aussi de ce brillant intellectuel, qui n'était assurément pas conformiste, quelques mémorables paroles. Prenons le temps de méditer celles-ci :
« Je suis un subversif et l'erreur me convient puisque je subviens à mes besoins. C'est par la subversion, la rébellion, la désobéissance que je suis parvenu à la connaissance. La légalité n'assurait que l'innocence de ma naïveté. Puis, j'ai rencontré le «serpent atypique» et je suis devenu l'homme de la modernité permissive. Alors quelle éthique, alors quel Dieu sacré ou laïcisé comme sanction sociale ? Dieu, c'est-à-dire l'infinitude de l'univers à travers l'intelligence infernale, est-il limite de l'homme ou est-il accomplissement de l'homme ? Est-il quiétude ou est-il angoisse de l'homme ? Pourquoi est-il présent dans sa création alors qu'il aurait pu la rendre indépendante ? Pourquoi, de tout temps, la hante-t-il ? » .

Roger Ndokolo
Président du parti du centre UNIRR
(Union pour la Refondation Républicaine
)

Communiqué de presse des Assises Nationales du Congo sur la détérioration des Droits Humains au Congo-Brazzaville

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COMMUNIQUE DE PRESSE

La Plateforme associative Assises Nationales du Congo, alerte l'opinion internationale de la détérioration continue du climat politique et des droits humains en République du Congo. A cet égard, quatre séries de faits nouveaux méritent d'être largement connus et que des conséquences en soient tirées.

Premièrement, les élections législatives et locales prévues pour ce 16 juillet 2017 ne sont ni légitimes, ni crédibles, ni transparentes. Il s'agit d'un alibi du tyran Sassou Nguesso pour tromper l'opinion mondiale au seul profit de l'oligarchie criminogène à son service. Ces élections conduisent inéluctablement le pays au chaos.

Deuxièmement, terrorisme d'État pratiqué dans tout le pays, et plus particulièrement dans le département du Pool, depuis le 4 avril 2016, la situation des prisonniers politiques et les violations répétées des droits humains constituent une préoccupation légitime pour l'opinion internationale et avant tout pour le peuple congolais. Aujourd'hui, les Nations Unies et la presse internationale dénoncent les graves faits constitutifs de « génocide » qui s'y déroulent sous l'instigation de Sassou Nguesso et du Général de Police François Ndenguet, planificateur, ordonnateur et exécutant. Ce dernier, fait toujours l'objet de poursuites judiciaires en France pour crimes de masse dans l'affaire des 352 disparus du Beach...

Troisièmement, de nombreuses preuves accablantes de disparitions forcées s'accumulent contre Messieurs Sassou Nguesso et Jean François Ndenguet. Les Assises Nationales du Congo saisissent désormais les instances judiciaires en charge des dossiers en cours. C'est le cas des faits survenus le 1er juin 2017 à NGanga Lingolo au sud de Brazzaville, ou encore de l'échange téléphonique enregistré, qui établit la réalité des menaces constantes et avérés le 13 juillet 2017, sur l'intégrité physique du syndicaliste étudiant, notamment la menace directe de disparition.

Quatrièmement, la mauvaise gouvernance, la gabegie et la spoliation par un clan des richesses nationales ont engendré une crise économique et sociale aiguë. De nombreuses catégories socioprofessionnelles des secteurs public et privé s'insurgent chaque jour davantage contre la détérioration généralisée des conditions de vie. Le soulèvement des travailleurs s'est durci et le pouvoir prédateur du tyran Sassou Nguesso se lance dans une répression barbare des travailleurs en révolte.
Considérant le ras-le-bol des populations congolaises ainsi que leur légitimitéà boycotter les législatives et locales de ce 16 juillet 2017, les Assises Nationales du Congo :
 - récusent de ce fait toute aide financière internationale nouvelle à ce régime à bout de souffle.
 - soutiennent avec la dernière énergie le mouvement de grève des travailleurs congolais.
 - se réfèrent à la Constitution du 15 mars 1992, et proclament : «Le droit et l'obligation de tout citoyen de résister par la désobéissance civile, à défaut d'autre recours, à quiconque entreprendrait de renverser le régime constitutionnel, de prendre le pouvoir par un coup d'état ou de l'exercer de manière tyrannique.»

Vive le Congo libre !
Paris, le 16 juillet 2017
Le Secrétariat permanent

Assises Nationales du Congo 83, rue de Reuilly,
ACDE Impasse du Mousset 75012 Paris (France) Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris, Récépissé n°W7512246551
du 20 mai 2014 Mail : assises.secretariat@gmail.com

Les Amis de la République Centrafricaine : Vendredi 21 juillet 2017 ; conférence/débat sur deux thèmes : la Cour Pénale Spéciale et l'accord de Rome

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Le Président Faustin-Archange Touadéra doit gérer une problématique. Si le Chef de l'Etat fait voter (suivant l'accord de Rome) la loi d'amnistie en faveur des chefs de guerre il risque de s'aliéner toute la population. S'il envoie à la Cour Pénale Spéciale les chefs rebelles qui contrôlent 14 préfectures sur 16, il court le risque de jeter l'huile sur le feu de la guerre civile. Un vrai choix cornélien qui l'expose au suicide politique s'il est mal fait.

Le Président des « AMIS DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE » (A.R.C) vous convie à la Conférence-débat énoncée ci-dessus qui se tiendra à la Maison des Associations (MdA18) sise 15, Passage Ramey 75018 PARIS, salles Le Poirier Sans-Pareil et La Barrière Blanche. Vendredi 21 Juillet 2017
de 14H00 à 18H00

CONFÉRENCE-DÉBAT SUR LA VULGARISATION DES THÈMES SUIVANTS :
 LA COUR PENALE SPECIALE (C.P.S.)
 L'ACCORD DE ROME DU 19 JUIN 2017 sous l'égide de la Communauté Sant Egidio :
Accès : Métro Ligne 4 ou bus RATP 31 et 60 : Station ou arrêt : Marcadet-Poissonniers

VENEZ NOMBREUX VOUS APPROPRIER CES TEXTES QUI DÉTERMINENT L'AVENIR DE NOTRE RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE !
INSCRIVEZ-VOUS À CET ÉVÉNEMENT, LES PLACES SONT LIMITÉES !

Contacts : Le Président : 06 17 83 18 84, Le Secrétaire : 06.12.92.81.13.

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