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Yvonne Adélaïde Mougany table sur le secteur informel pour résorber le chômage

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Les aimables généralités débitées ce 7 avril 2019 par le ministre Adélaïde Mougany, pour masquer l'échec patent de Dénis Sassou Nguesso sur le flanc du chômage étaient dominées par ce mot d'ordre peu surprenant : il y a interaction entre secteur formel et secteur informel en tout cas pour le gouvernement «efficace» de Clément Mouamba (alors qu'il n'arrive pas à conclure un accord avec le FMI).

L'administration Sassou, après avoir annoncé la création de 40 000 emplois par an, espère se refaire une bonne image dans l'opinion du Congo-Brazzaville par ce moyen simple.

« Au terme du travail effectué dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, la Cuvette, le Niari, la Bouenza et la Sangha, il ressort qu'il y a 40.206 unités économiques dans lesquelles évoluent 73.322 personnes ayant généré 3.073 milliards de francs CFA en 2017. Sur la base des critères utilisés, on peut affirmer sans ambages que le secteur informel est dominé par les promoteurs congolais, majoritairement masculins attestant d'un niveau d'étude supérieur et secondaire technique à prés des deux tiers d'entre eux», a souligné Adélaïde Yvonne Mougany lors de la présentation du rapport sur la cartographie du secteur informel du Congo-Brazzaville (Vox Congo, 8 avril 2019).

Historique

La décennie 80 marque le début de la crise économique et la mise du continent africain ( en proie à des difficultés sans équivalent) sous administration du FMI et de la Banque Mondiale. Implicite bien avant les années 70, le secteur informel a pris de l'ampleur au point de concurrencer, à son avantage, le secteur formel. Déjà sous les menottes coloniales françaises, les agents économiques arrivaient à soustraire leurs productions de l'impôt dit de capitation, vertement dénoncé par les leaders des mouvements de résistance, dont André Grenard Matsoua au Congo-Brazzaville. Que de temps perdu aujourd'hui àélaborer des plans de sauvetage, à réduire des dettes, alors que, entre temps, les populations doivent vivre ou plutôt survivre : d'où la floraison, la prolifération et l'ampleur des activités du secteur informel.

Quelles sont les causes de cette émergence ? A quel type de difficultés se heurte-t-il ? Est-ce un frein ou un facteur de développement ?

Tentative de définition

Il existe plusieurs définitions du concept de secteur informel. Deux nous paraissent pertinentes. Première définition : on désigne par secteur informel les activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la Comptabilité Nationale. C'est l'ensemble des activités qui se soustraient à la politique économique et sociale (et c'est la seconde définition), et donc à toute régulation de l'État.

Dans tous les cas, les deux définitions se recoupent puisqu'elles soulignent implicitement l'idée de fraude. Paradoxalement, ce secteur, censé frauduleux, fonctionne allègrement au nez et à la barbe de tous. Complaisance ? Ambiguïté de l'État ? Des trois secteurs connus ( primaire, secondaire, tertiaire), où classer l'informel dans la mesure où toutes les activités des trois secteurs y sont représentées ? Banques traditionnelles (tontines), ateliers de réparation, cyber-café (téléphone et Internet), immobilier (location logements), hôtellerie (maisons closes), médecine de proximité s'y côtoient. D'où la gêne qu'éprouvent certains économistes d'appliquer la notion de secteur aux activités dites de l'informel. À la trilogie « déterminante » classique, doit-on ajouter un quatrième espace qui serait le secteur informel ayant droit de cité au même titre que ses trois rivaux ?

Les raisons de l'émergence du phénomène

Entre 1950 et 1980, l'Afrique s'est distinguée par un boom démographique inversement proportionnel à la croissance économique. Avec un revenu per capita inférieur à 1000 dollars, ces pays n'ont pas moins franchi le cap de 24% de croissance démographique par an. Preuve s'il en était que pauvreté et forte natalité font bon ménage selon le proverbe « le lit du pauvre est fécond ».

Au cours de la même période, la population urbaine s'élevait au rythme de 6% par an et celle des quartiers périphériques de 10% alors que l'accroissement des emplois offerts dans le secteur formel ou secteur moderne ne représentait que 2%. Très vite, la demande d'emplois est apparue supérieure à l'offre. Le développement du chômage urbain, conséquence logique de la crise économique, s'est accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel. Pour ces populations exclues du système officiel par le secteur formel c'est une question de survie. Le secteur informel joue un rôle d'adoption des migrants et un rôle d'accueil des agents économiques virés du secteur officiel. Il s'agit d'une zone tampon entre le secteur traditionnel rural ( le monde paysan où le troc est roi) et le secteur moderne. La fin du troc a poussé la population rurale vers le secteur informel, faute d'être captée par la fonction publique et les entreprises privées. Le commerce de proximité et la divisibilité des produits, et leur demande évolutive en raison de la faiblesse du pouvoir d'achat, est un facteur qui renforce le couple vendeur/acheteur. Cette relation, au-delà de sa fonction économique, favorise une convivialité absente dans le secteur formel où les prix ne donnent pas lieu à des négociations.

Le progrès de la science et l'utilisation des nouvelles technologies entraînent la baisse de l'emploi due à l'usage des technologies employant peu de main d'œuvre. La baisse, sans cesse croissante, du pouvoir d'achat des salariés exerçant dans le secteur moderne incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux bouts du mois. L'adoption et la mise en œuvre des politiques d'ajustement structurel avec ses effets pervers (réduction des salaires, diminution des effectifs de la Fonction publique, privatisation des entreprises d'État...) ont contribuéà la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du nombre d'agents opérant dans le secteur informel. Bref, il y a un dédoublement du secteur formel en secteur informel où chaque activité dite en règle a une réplique.

Tout se passe comme si l'économie de ces pays affiche deux faces à l'image du Dieu Janus : ambivalence des sentiments. Comme le corps et l'esprit, l'informel et le formel sont donc intimement liés, ne serait-ce que par la monnaie dont ils font un usage commun. En définitive, c'est l'incapacité de l'État de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de l'emploi, de la santé, du logement et de l'éducation qui est à l'origine du foisonnement du secteur informel.

Heurs et malheurs du secteur informel

En Afrique, le secteur informel se caractérise par ses opérations de financement novatrices et l'insuffisance de ses liens avec le secteur moderne. Les entraves d'accès aux crédits des institutions financières se révèlent comme le facteur primordial de limitation des entreprises du secteur informel. En l'absence de prêts bancaires, les chefs d'entreprises du secteur informel ont innové et introduit de nouveaux types de marché financier : associations d'épargne et de crédit par roulement, prêts sur gages. Tontines du Congo-Brazzaville, du Cameroun, du Tchad, de la RDC, du Benin, du Togo, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, permettant d'avoir du crédit par roulement. Ces marchés financiers, non structurés, se sont dotés d'instruments qui répondent aux besoins de leur clientèle : celle qui aimerait épargner et celle qui serait à la quête de fonds pour investir. L'intermédiation financière est indispensable au secteur informel. Les collecteurs d'épargne sont déjà reliés au système bancaire structuré par leurs comptes bancaires. L'accès aux crédits à court terme passe par l'élargissement de ce lien. Les Nations Unies, qui considèrent que le potentiel de croissance du secteur informel est proportionnel à la force des liens entre le formel et l'informel, distinguent cinq catégories de liens : Les liens en aval, quand les produits du secteur informel sont utilisés comme intrants par le secteur structuré ; les liens en amont, quand le secteur structuré approvisionne le secteur informel en matériaux et équipement ; les liens technologiques, par transfert de savoir-faire ou d'équipement ; les liens avec la consommation, ou les liens directs avec les consommateurs finaux en l'occurrence les ménages, exploitations agricoles, entreprises du secteur public, les liens fondés sur le financement de crédits, notamment transferts de fonds du secteur structuréà des fins d'investissement dans le secteur informel ( Marchés Tropicaux, 14 Mars 1997).

Secteur informel et développement économique

«L'Afrique subsaharienne connaît sa plus forte croissance depuis trente ans, soit 6 % l'an, et une inflation en baisse à 7,5 % en 2007 », a déclaré, lundi 5 novembre 2007, Sean Nola, représentant du Fonds monétaire international en Afrique. « La croissance devrait s'y accélérer à 6,5 % et l'inflation reculer à 6,5 % en 2008 » ( Le Monde , 6 novembre 2007). En Afrique, malheureusement, la croissance économique tirée essentiellement de l'exploitation des matières premières n'est pas synonyme de progrès social. Les forts taux de croissance ne s'accompagnent guère de la réduction du chômage ni de l'amélioration du pouvoir d'achat. Face à la déconfiture et à la désertion des pouvoirs publics, le secteur informel est venu en quelque sorte à leur rescousse. Le secteur informel, en Afrique, a pris une importance telle que la Banque mondiale et le FMI ont pris la bonne résolution de l'encourager (fait rare de la part de ces institutions qui veulent faire fonctionner les sociétés africaines à l'image de l'Occident) et, dorénavant, d'insérer ses activités dans les stratégies de développement du continent. Au Burkina-Faso et au Mali, par exemple, la Banque Mondiale et le FMI se penchent avec attention sur les projets des paysans regroupés au sein des coopératives. Le but : ramener les activités du secteur informel dans le formel. Ces agents économiques subissent des stages d'initiation aux techniques de gestion, à la concurrence et à l'économie de marché. On suppose que l' État leur facilitera l'accès aux crédits bancaires afin d'améliorer leurs conditions de travail.

Somme toute, les activités du secteur informel jouent un rôle dynamique dans les économies africaines. C'est même le point de vue du Bureau International du Travail (B.I.T) qui, pour la première fois, a mis l'accent sur les aspects positifs de ce secteur qui s'avère rentable, productif et créatif. La contribution du secteur informel au PNB des pays africains est évaluée en moyenne à 20% et hors secteur agricole à 34%. Le commerce représente environ 50% de la production du secteur informel, la production manufacturière 32%, les services 14% et les transports 4%. Selon l'ONU, les pays africains doivent se proposer d'utiliser le secteur informel, source de créativité, d'esprit d'entreprise et terrain fertile d'apparition d'une éthique du travail fondée sur une forme nouvelle d'autonomie qui pourrait, en fin de compte, constituer la base solide de développement durable ( Marchés Tropicaux ,op.cit.). D'où l'idée de repenser le processus évolutif spécifique du secteur informel qui est un facteur de développement de l'Afrique. Le vrai problème qui se pose est celui de l'articulation des deux secteurs. L'idéal serait qu'ils fassent bon ménage. La ministre des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat et du secteur informel Yvonne Adélaïde Mougany a expliqué qu'en lançant cette étude, il ne s'agissait pas de tuer le secteur informel, mais de l'aider d'opérer la mutation vers le secteur moderne organisé. «Souvent les acteurs informels n'ont pas les informations utiles pour les encourager d'aller vers le secteur formel. Notre ambition est de le fortifier, de le moderniser afin de définir son poids et son importance dans le PIB de notre pays », a fait savoir Adélaïde Yvonne Mougany qui, avec assurance, enfonce des portes ouvertes, veut apprendre la nage aux poissons.

Le recensement des acteurs de l'informel avait pour objectif d'élaborer un fichier des statistiques du secteur, selon le genre, le niveau d'instruction des promoteurs, la répartition géographique et par métiers, comprenant aussi des indications sur la présence des migrants et des personnes vivant avec handicap. Il devrait aussi permettre de constituer une base de données devant aider le gouvernement, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement à définir et exécuter des politiques et programmes d'appui pertinents et adaptés au bénéfice du secteur. Cette étude a été réalisée en tenant compte de l'année 2017.

Le secteur informel s'est taillé la part du lion au Congo-Brazzaville en se hissant au premier rang des pourvoyeurs d'emplois. Le développement de ces pays et en particulier celui du Congo-Brazzaville se fera dans ce dualisme ou ne se fera pas.

Benjamin BILOMBOT BITADYS


Vient de paraitre : La France, ni marâtre ni mère-patrie de Serge Armand Zanzala : une nouvelle qui dénote la politique africaine de la France

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Le rôle de mère-patrie que s'attribua la France dans l'entreprise coloniale s'inscrira dans le même registre de « nos ancêtres les Gaulois ». C'est du paternalisme. La mère-patrie vira à la marâtre, c'est-à-dire à la maltraitance. En témoignent les guerres infligées par la France en Afrique, comme celle déclenchée au Congo après le coup d'Etat sangant de 1997.

Ce recueil de nouvelles avait été publié pour la première fois en 2017, à la Fondation littéraire Fleur de Lys, Lévis, Québec , sous le titre de «L'Inforoman, suivi de Quand la rue s'en mêle…»

Nous avons fait une édition en ligne et donné la possibilitéà nos lecteurs de télécharger gratuitement l'ouvrage. Cependant, nous avons été surpris d'apprendre de nos lecteurs que l'édition en ligne leur laisse un gout d'inachevé.
Ils voulaient avoir un ouvrage imprimé. Ils justifiaient leur demande à partir de l'accès difficile à l'internet dans certains pays africains. Devant cette demande pressante et l'argument avancé qui est légitime, nous avons donc décidé de faire cette deuxième édition relue et imprimée sur papier.

Quelques petites modifications ont été apportées sur la forme. Le titre du recueil a complètement changé. Nous avons repris «La France, ni marâtre ni mère-patrie», titre d'une des nouvelles. C'est une technique destinée àêtre plus proche de l'actualité française et africaine.

Une riposte foudroyante à Eric Zemmour

Dans ce recueil, nous faisons ce que nous appelons Inforoman. Mais, il faut aussi dire que nous voulons participer au débat suscité par les déclarations d'Eric Zemmour, polémiste, écrivain, essayiste et journaliste politique français, qui ne sont pas loin d'une injure raciste. Une insulte, non seulement à la chroniqueuse de l'émission Les Terriens, Hapsatou Sy ; mais aussi à tous les Africains ou tous ceux qui ne portent pas les noms français, mais qui vivent dans ce pays. Il est clair qu'à travers sa déclaration, Eric Zemmour a posé le problème de la présence des Africains en France. Pourtant, la réponse est claire et simple. Les Africains sont dans ce pays non seulement parce que les Français sont en Afrique, mais aussi parce que dans ce pays a coulé le sang de leurs ancêtres qui sont venus sauver la France pendant les deux guerres mondiales.

Ensuite, il y a aussi leur bois, leur pétrole, leur or, leur diamant… pillés, et leur argent gardéà la Banque Centrale française. Aussi, s'interroger, en ce XXIe siècle, sur la présence des Africains en France, relève de deux choses : soit on est un «blanc blanc » soit on est un «blanc blanc blanc ».

La signification de ces deux expressions est à découvrir dans la nouvelle La France, ni marâtre ni mère-patrie que nous lui dédions, d'ailleurs.

Un tacle qui cloue Jean-Paul Pigasse au sol

Nous soumettons le même exercice et dédions aussi la même nouvelle à Jean-Paul Pigasse, journaliste français, fondateur et directeur du quotidien congolais, Les Dépêches de Brazzaville, mais aussi grand défenseur du régime dictatorial du Congo, qui s'occupe de la Communication dans l'Opération Mouébara, à travers laquelle Denis Sassou Nguesso a planifié le dépeuplement de la partie australe du Congo.

Une dénotation de la ruse de la politique française en Afrique

Arrivée du Christianisme en France (IIe siècle) ; Adhésion à la Charte de l'impérialisme (1885) ; Dix ports négriers installés sur son territoire, et 1,25 million d'Africains vendus dans ses colonies d'Amérique ; Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1789) ; Liberté, Egalité, Fraternité comme principe républicain (1848) ; Code de l'indigénat (1881) ; Lois jules Ferry introduisant les cours de morale dans les programmes scolaires (1881 et 1882) ; Travail forcé dans les colonies (1887) ; Adhésion à la Charte des Nations unies qui pourtant est un véritable instrument de domination des pays du Tiers-monde par les puissances occidentales (1945) ; Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), Indépendance, Franc Cfa et Impôt colonial (1960) ; Sommet de la Baule et Démocratie (1990) ; Soutien aux putschistes et aux dictateurs. Cas du Congo Brazzaville (1997 et 2015) lorsque la France a soutenu militairement Denis Sassou Nguesso dans ses coups d'Etat à l'issu desquels il a chassé Pascal Lissouba du pouvoir, alors qu'il était élu démocratiquement, et changé la constitution juste pour se maintenir au pouvoir ; et du Gabon, en début de cette année 2019, quand elle a fait échouer l'aventure de quelques jeunes soldats qui voulaient mettre fin à la dynastie Bongo qui est plus que cinquantenaire ; Une France qui déroule aussi son tapis rouge aux dictateurs et génocidaires. Cas des présidents rwandais, Paul Kagamé, et congolais, Denis Sassou Nguesso, dont les mains égouttent encore le sang humain, et les costumes dégagent l'odeur des cadavres pourris.

Cette ambigüité pousse à déduire que la France n'est ni une marâtre ni une mère-patrie. Parait-il que cette ambigüité est due au fait que la France n'émet pas la chaleur comme une mère poule qui couve ses poussins. Elle ne produit que le froid et fait descendre les températures au dessous de zéro. Voilà pourquoi, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, le Principe républicain «liberté, égalité, fraternité», l'Indépendance des pays africains francophones et la Démocratie qu'elle avait, jadis, pondus dans ses maternités, n'ont toujours pas éclos. Peut-être que les Africains doivent, eux aussi, porter des gilets jaunes, descendre dans les rues du monde pour casser la coquille qui empêche la démocratie d'éclore dans leurs pays.

Soutien des dictatures africaines

Pour preuve, en 1997, son président, Jacques Chirac, apporte ouvertement son soutien au putschiste Denis Sassou Nguesso, pour chasser au pouvoir un Président élu, Pascal Lissouba. Il fait entrer l'Angola et des éléments de l'armée française dans la guerre congolo-congolaise. Bilan : 400.000 morts et d'importants dégâts matériels qui ne sont toujours pas évalués.

Le 25 octobre 2015, alors que toute la communauté internationale attend qu'elle impose le respect de la constitution et départage les Congolais sur le débat concernant le référendum constitutionnel qui déchire le tissu social, la France, à son plus haut niveau, jette l'huile au feu. François Hollande autorise Denis Sassou Nguesso à organiser un référendum constitutionnel, afin de briguer un troisième mandat. Mais, la France ne soutient pas seulement les dictatures, elle déroule aussi son tapis rouge devant les génocidaires dont le sang humain dégouline des mains.

Un morceau choisi

«Toute la politique africaine de la France n'est qu'un émail opaque avec lequel on recouvre et protège une ruse pour lui donner de l'éclat qui éblouit. C'est pourquoi je crains d'avance que la Macronie, le concept à travers lequel on désigne la gouvernance du nouveau Président français, Emmanuel Macron, dont les Africains attendent déjà les conséquences dans leurs pays, ne soit qu'un diminutif ou une mauvaise prononciation du mot macaroni. Macaroni compris dans son sens populaire qui est pourtant injurieux et à travers lequel on désigne un italien ; mais aussi comme une variété de pâte alimentaire en forme de cylindre et qui est creux (…) A cause de sa cupidité, son manque de génie et de vision, la France a raté de créer un grand et puissant empire francophone et d'être une grande puissance économique. Elle restera toujours pauvre c'est-à-diremputu. Comme le signifie ce nom avec lequel les Kongo la désignent. Ainsi se confirmera la prophétie et la malédiction prononcée contre ce pays par leurs ancêtres. Lorsqu'ils étaient vendus comme esclaves, croqués par les vagues de l'Océan Atlantique, ou brulaient sous les soleils de la période coloniale.»

Un recueil de sept nouvelles

«La France, ni marâtre ni mère-patrie» se déroule sur sept nouvelles : Le premier épisode savoureux d'une nouvelle, « La France, ni marâtre ni mère-patrie »,« On se verra à Rome ! » ; « Sel piment, »« Ba fwabissalu » ; « Les têtards noyés dans un verre d'eau et La centième version d'une histoire à mille têtes et cent queues. »

«La France, ni marâtre ni mère-patrie», 398 pages, Edilivre, 2019, 27 Euros

Serge Armand Zanzala, journaliste indépendant

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#Ouverture de la 16 ème Edition du Festival International du Film Panafricain de Cannes

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Le Festival International du Film Panafricain de Cannes a ouvert sa 16ème édition mercredi 17 avril 2019. La cérémonie a eu lieu à l'espace Miramar. Les cinéphiles étaient nombreux au rendez-vous annuel qui se tient peu avant le grand Festival de Cannes et qui, de plus en plus, s'intègre dans les mœurs culturelles de la ville balnéaire.

Toute modestie mise à part, (cela va sans dire, mais c'est mieux de le dire)
le lever de rideau du Festival a été fait par S M (votre serviteur) au chant et à la guitare, et Michel Ethé, au chant et à la basse, au grand plaisir du public submergé par la nouvelle vague de la rumba et du makossa avec, en arrière-fond, une pensée pour feu le grand poète Lutumba Simaro, cinéaste méconnu. JPEG

Dilemme de la délibération

Cette année, plus de quarante films sont en compétition. Si le niveau des réalisations est le même que celui du film camerounais projetéà l'ouverture (A good time to divorce - Maintenant tu peux divorcer - 2018) alors distinguer le gagnant ne sera pas une sinécure.

Le Cameroun (petite parenthèse) est un pays dont on a encore du mal à mesurer l'ambiguïté culturelle. Ce film tourné dans la partie anglophone a eu plus d'écho au Ghana que dans la partie francophone du Cameroun. Moins pour la langue (sous-titrage en français) que pour la fracture politique.
«Le film s'est voulu le plus neutre possible. Même s'il y est fait allusion à Boko haram, nous avons évité cette piste qui allait nous éloigner du sujet principal : le divorce» confie Lami Lum-Manfor (Rita dans le film)
On ne peut ne pas penser (et ce n'est pas du cinéma) qu'il existe une profonde rupture géopolitique au pays de Paul Biya entre une partie Est, anglophone, tournée culturellement vers le Nigeria, le Ghana, l'Afrique du Sud et une partie Ouest, francophone, incapable de se départir du paradigme autoritaire antidémocratique typique de l'Afrique Centrale, mouvance CEMAC.
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Le jury de la 16 ème édition est composé de Jehpté Bastien, Jeanne Romane, Nolda Di Massamba, Cynthia Saint Fleur, Blaise Pascal Tanguy, Marie-Anne Sorba, Dorothée Audibart-Chapenois. «Mesdames, Messieurs, vous avez du pain sur la planche » aurait dit le pâtissier de la rue d'Antibes.
De toute manière ce conclave devra trancher sur une cinquantaine de films à raison de sept projections par jour. Pour ses membres, autant dire que ce sont des nuits blanches en perspective sur « l'écran noir de leurs sommeils. »

L'entreprenariat plébiscité

Le Festival ne met pas exclusivement le paquet sur le cinéma. Ecrivains, artisans y sont de la partie. En témoigne la présence des expositions dans le hall de Miramar.
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Sur la rengaine «où sont les compatriotes ?», signalons la présence à Cannes de l'éditrice et écrivaine congolaise Virginie Mouanda ainsi que Véronique Diarra, écrivaine congolo-burkinabée. Auteure du roman Non je ne me tairai plus (voire notre article) Véronique Diarra vient de publier «Agnonlètè l'Amazone fon» roman historique où s'établit une interaction entre les royaumes d'Afrique de l'Ouest et ceux d'Afrique Centrale du 16ème siècle. JPEG

Samedi 20 avril, un dîner de gala se déroulera àl'Hôtel Martinez grand palace au bord du grand bleu. Prince Kestamg animera la soirée et présentera son dernier clip réalisé sur La Croisette, projection symbolique de son concept-clef Code KP déclinéLally Show.

Participation au diner 150 euros.
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Le trophée (le Dikalo d'or ) sera remis dimanche 21 avril 2019, à l'espace Miramar dans une atmosphère forte.

Simon Mavoula

« You are mum ! You are dad ! » de Serge Armand Zanzala : une histoire d'amour des princes et ducs Harry et Meghan du Royaume Uni

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«You are mum ! You are dad !» de Serge Armand Zanzala : Une histoire d'amour des princes et ducs Harry et Meghan du Royaume uni, huitième ouvrage de Serge Armand Zanzala.

Une histoire qui en cache d'autres

« You are mum ! You are dad !», est un roman qui raconte l'histoire d'amour d'Harry, prince et duc de Sussex au Royaume uni, avec Meghan, actrice du cinéma et mannequin américain. Nous la racontons en l'agrémentant de faits inventés pour un roman, afin d'atténuer la révolte qu'elle peut susciter.

Le seul objectif visé dans ce livre, est de rendre à ce jeune couple un grand hommage et le soutenir dans la dure épreuve qu'il vit depuis ses fiançailles et son mariage, et qui l'oppose au père de Meghan, Thomas Wayne Markle, son demi-frère, Thomas Markle, sa demi-sœur Samantha Grant, et peut-être aussi bien d'autres anonymes.

Ce conflit qui pourtant ne devait rester que familial a été malheureusement médiatisé. La presse britannique et internationale en a fait un large écho. Portant ainsi atteinte à l'honneur non seulement de Meghan et de toute la famille royale ; mais aussi de tous ceux qui les aiment. Car, il a fini par être dégouttant et révoltant.

Néanmoins, la vraie raison d'être de cet ouvrage est de mettre à côté des articles de presse et des livres d'histoire écrits ou qui seront écrits sur cet amour, la version d'un écrivain littéraire.

Mais aussi et surtout de saluer la grandeur de Sa Majesté Elizabeth II, reine du Royaume uni et monarque du Commonwealth, qui a autorisé le mariage d'Harry et Meghan. Cependant, ce mariage n'allait être qu'un événement ordinaire si et seulement si les filigranes de cette histoire d'amour n'accouchent pas d'autres histoires.

En l'occurrence celles de Cheddar Man, le plus vieil ancêtre des Britanniques. Du roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande, Edouard III, et ancêtre de Thomas Wayne Markle, le père de Meghan, qui fait de Meghan un rejeton de la monarchie anglaise. Histoire révélée par l'auteur généalogiste, Luc Antonini, sur le blog de Généalogie-Magazine. Du duc John Montagu avec deux fils d'esclaves noirs, Ignatius Sancho et Francis Williams, qui est une autre histoire d'amour vécue et enfouie dans la terre, comme une graine, au XVIIIe siècle, et qui a germé, au cours de ce XXIe siècle avec le mariage d'Harry et Meghan. De Sarah Forbes Bonetta Davies, une princesse yoruba au sud-ouest du Nigeria, et sa fille Victoria, qui avaient été adoptées par la reine Victoria. De Diana, la mère des princes William et Harry dont l'ombre plane encore au palais de Buckingham. De la rencontre de trois continents l'Europe, l'Amérique et l'Afrique puisque Harry est européen et Meghan, une «noire recyclée » c'est-à-dire une afro-américaine. De Martin Luther King que le Révérend Pasteur Curry a citéà deux reprises dans son sermon lors de la cérémonie religieuse en l'église Saint Georges. De la rencontre d'une famille riche avec une famille ordinaire puisque Harry est membre de la famille royale, et Meghan, fille d'une famille sans histoire. Doria Ragland, la mère de Meghan, est descendante d'esclaves des plantations de coton en Géorgie du Sud. D'une «rose noire » qui poussera désormais dans le jardin de Buckingham et dont le parfum devra dissiper tous les préjugés ou toutes les affaires liées à la couleur de la peau dans lesquelles est plongée la couronne britannique, puisque la duchesse de Sussex a des origines africaines du côté de sa mère. Mais, il y a aussi l'attitude peu raisonnable du père de Meghan, Thomas Wayne Markle, et son demi-frère, Thomas Markle. Ainsi que les déclarations, dans la presse, de sa demi-sœur, Samantha Grant, qui encombrent le jeune couple.

Une dominance de la tradition kongo

Mais ce roman, s'il ramène l'auteur au Congo et l'oblige à puiser dans la tradition kongo d'où il remonte certaines chansons et des noms qu'il attribue aux personnages est révélateur de l'universalité des choses. Aux membres de la famille royale qui paraissent dans cet ouvrage, l'auteur a donné, à dessein, des noms kongo aux personnages. Il fait aussi découvrir aux lecteurs ce que cache l'onomastique kongo. A savoir : la culture, les espérances, les projets, les messages, les histoires, les concepts, les maquettes, les projets des sociétés...
Sa Majesté la Reine Elisabeth II est désignée sous le nom de Ntinu Mufuma. Ntinu qui signifie le roi, la reine ou l'empereur. Et, Mufuma, le fromager, un très grand arbre des régions tropicales, parfois plus que millénaire.
Cet arbre est reconnu pour être la demeure de l'aigle qui fait son nid grossier sur la cime. Dans les traditions et les cultures kongo, l'aigle est un oiseau très rare et exceptionnel. L'oiseau a donné lieu à un savoir proverbial. «Mbemba ma yakamba, ntululu mufuma.» (Quel que soit l'envol de l'aigle royal, il revient sur la cime du fromager). Aussi appelé arbre à palabres, le fromager symbolise le patriarche qui est entouré d'une nombreuse descendance. Car, sur ses branchages jacassent les oiseaux de toute sorte. Le prince Harry s'appelle Nsanga Vuka. Nsanga qui signifie prince en Kongo, et Vuka qui vient de l'expression Vuka ma kanda c'est-à-dire unir, rassembler, les familles, les peuples et les nations. Et, Meghan, Ma Nkula qui veut dire « sauve-moi » ou « délivre-moi ». Car, elle devra dissiper tous les préjugés ou toutes les affaires liées à la couleur de la peau dans lesquelles est plongée la couronne britannique.

Un roman politique

C'est dans les dédicaces que «You are mum ! You are dad !» annonce les couleurs : «Durcir les conditions de vie dans les pays africains, en soutenant les dictatures qui doivent contraindre les jeunes à prendre le chemin de l'exil ou de l'immigration ou encore celui du suicide dans la Méditerranéen, telle est la nouvelle forme de la guerre que l'Occident mène contre l'Afrique.

Une guerre dont les Africains n'ont pas encore découvert les enjeux. Néanmoins, il faudra déjà craindre que les jeunes Africains ripostent par des actes terroristes lorsqu'ils découvriront cette combine. Parce qu'ils auront tout perdu de ce qu'ils ont de cher : leurs pays, leurs vies et leurs honneurs. Les Africains doivent-ils, eux-aussi, porter des gilets jaunes pour faire entendre leur voix ? »

Et, d'ajouter, dans celle qu'il fait au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker : « Nous nous demandons aussi si l'Afrique a-t-elle vraiment besoin de l'aide financière de l'Union européenne, ou encore si est-elle réellement pauvre ?
Prenons les cas de la République du Congo où tous les proches du Président de la République et ceux qui sont nommés ministres ou directeurs généraux des plus grandes sociétés étatiques ou paraétatiques, deviennent tous milliardaires en quelque deux années seulement.
Le total de leurs avoirs en espèces et en nature (biens meubles et immeubles) fait plusieurs budgets annuels du gouvernement et des collectivités locales. Même si leurs capitaux sont dans des paradis fiscaux et à l'étranger ; de la République démocratique du Congo dont les minerais stratégiques permettent, aujourd'hui, le développement spectaculaire de la science et la technologie dans toutes les grandes puissances mondiales ; de la République de la Guinée équatoriale où un fils du Président de la République se fait saisir 16 millions de Dollars en espèces et en bijoux dans un aéroport brésilien. Comme aussi ceux d'autres pays africains qui, avant même les indépendances, exportent leurs matières premières.
De quoi l'Afrique souffre-t-elle ou de quoi a-t-elle réellement besoin et que les institutions internationales comme l'Union européenne n'ont jusque-là diagnostiqué, plus d'un demi-siècle, après les indépendances ?
C'est la question fondamentale que se posent d'aucuns depuis toujours et à laquelle ils ne trouvent pas la bonne réponse. »

Morceaux choisis

S.A. Zanzala humoriste

«On n'aime pas avec le cœur qui n'est qu'un organe de la circulation du sang. Aucun sentiment ne vient du cœur. Sinon tous ceux qui souffrent des maladies cardiaques auraient aussi des problèmes d'amour.
Comme aussi tous ceux qui ont des problèmes d'amour souffriraient des maladies cardiaques.
»

« L'amour est un mystère parce qu'il est immatérielle et reste inaccessible à la raison humaine. Ne devient-il pas, à la fois, incompréhensible, ambigu, absurde, intolérable et mensonger lorsque Jésus recommande d'aimer ses ennemis ou de mourir pour ceux que l'on aime, et que le sacrement du mariage fait des deux époux une seule chair ?
C'est l'artiste congolais, Lutumba Simaro, dans sa chanson Trahison, chantée par Pépé Kallé, qui ironise sur le caractère mensonger de l'amour. »

« Nous sommes unis pour le meilleur et pour le pire. Nous (ne) sommes devenus qu'une seule chair. Pourtant, lorsque décède l'un des époux, le menuisier ne fait qu'un cercueil. Même lorsque l'autre époux pleure comme une Madeleine. Jamais, il n'acceptera qu'on l'enferme dans le cercueil et qu'on l'enterre avec son partenaire. N'y a-t-il pas là une trahison ?»

Un auteur provocateur

«Néanmoins, ces mariages entre les humains et les animaux, les homosexuels seraient une source de bénédiction, et le scandale ou la contre-nature n'y seraient pas si et seulement si les mariés vivaient la chasteté dans leur union ou se comportaient tout simplement comme des eunuques ou encore n'adoptaient pas les enfants.»

«Si, avant d'arriver dans le continent africain, le christianisme n'était pas passé par l'Europe où il a, comme les eaux d'une rivière qui prennent la couleur des sols des régions qu'elles traversent, pris la culture européenne, il n'y aurait pas eu de problème. Et, l'inculturation n'allait être qu'une affaire de conversion des valeurs de la même manière que l'on convertit les devises étrangères. Malheureusement, ce sont ces eaux colorées que l'on fait boire à tous les peuples riverains qui sont situés en aval.» Il leur est interdit formellement de les filtrer. « N'ajoutez rien, ne retranchez rien !»

Un auteur moralisateur

«Cependant, si l'on n'y prend garde, la grande guerre qui fait peur et qui va faire disparaitre l'humanité tout entière ne sera pas celle du nucléaire ; mais celle de la morale. Parce que tous les hommes, même s'ils continueront à vivre, cesseront d'être des humains. Ils seront tout simplement déshumanisés par cette culture deshumanisante ou le modernisme et les traditions, les religions et les Etats ainsi que les gouvernements se font non seulement des tacles ; mais taclent aussi les valeurs humaines, au nom de la liberté. »

L'auteur du livre (Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain)

« You are mum ! You are dad !», 380 pages, vendu à 26 Euros, est le huitième ouvrage de Serge Armand Zanzala. Editions Edilivre,

Bibliographie

-«Trente ans d'un dépendant, c'est…» nouvelle, 1991
-«Les Blancs ne sont beaux que quand ils sourient », roman, 2002
-«Congo Brazza, une nation et un peuple tués par ses politiciens», chronique, 2002
-«Les « démons crachés » de l'autre République», roman, 2007
-«50 cheveux sur une tête nue», nouvelle, 2012
-« l'Inforoman, suivi de Quand la rue s'en mêle…, nouvelle», 2017
-«La France, ni marâtre ni mère-patrie», nouvelle, 2019

Cuba : que sont les étudiants congolais devenus ?

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Sassou Nguesso – Michel Diaz Canel, où se trouvent les étudiants congolais vivant à Cuba ? Où se trouvent les enfants disparus à Cuba ? La société civile africaine dénonce les autorités cubaines et congolaises pour la disparition forcée des étudiants congolais à Cuba : violation de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Une affaire digne de La Baie des Cochons (17 avril 1961) quand des miliciens formés par les USA voulurent renverser Fidel Castro. Ici, dans le rôle des porcs, deux émissaires de Sassou, deux miliciens, Bruno Itoua et Jean-Claude Gakosso, deux ministres réactionnaires, à la tête d'une forte délégation venue exécuter un bout du plan « mouébara » (extermination des opposants) sous couvert de présentation d'excuses (très plates excuses) aux autorités cubaines choquées, semble-t-il, par un mouvement social jamais vu sur leur territoire depuis plus de cinquante ans de révolution castriste. Si ce Ngakosso avait de la jugeotte, c'est aux étudiants congolais qu'il aurait dû présenter ses excuses pour les avoir affamés durant deux ans. Mais allez donc demander à un ongulé d'avoir de l'éducation !
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En réalité

Des étudiants congolais avaient manifesté pacifiquement pour revendiquer leurs droits à la bourse. C'est un droit légitime et légal. Suite à une féroce répression, Cuba et le Congo se sont placés dans une posture de pays voyous violateurs des droits de l'homme. Depuis les disparitions du « Beach » en 1999, le Congo de l'Oyocrate Sassou est bien connu pour sa totale dérive dictatoriale.

Cuba, comme le Congo, a signé la Convention Internationale pour la protection de toutes personnes contre les disparitions forcées.

«Les étudiants en échec scolaire à Cuba seront rapatriés au Congo» tranche, perfide, Ngakosso au cours d'un discours minable et pathétique. il y a une stratégie machiavélique : «On s'en occupera sur place, on a l'habitude de ce type de récalcitrants». Il faut hélas croire Ngakosso sur parole. On a vu de quoi Sassou est capable. Regardez le sort des jeunes de Talangaï massacrés au commissariat de Chacona en 2018 ; voyez le cas des 300 congolais exécutés au Beach de Brazzaville en 1999 ; souvenons-nous des kongo-laris du Pool assassinés par les cobras de 2016 à nos jours.

Le camarade Gakosso, médecin après la mort, est incapable de faire le lien entre les conditions de vie et les condition d'étude. Peut-on réussir ses études sans moyen de les financer ? Or le gouvernement kleptomane de Sassou ne verse plus de bourses à tous les étudiants vivant à l'étranger.

«Vous êtes les futurs dirigeants du Congo» dit-il, d'une voix mielleuse, feignant d'ignorer que dans le cadre de l'avenir des Mbochis, seul un Nguesso doit occuper le fauteuil présidentiel, sauf si un pronunciamiento, à la manière des Soudanais envers le kleptocrate Omar El Béchir, siffle la fin de la récréation.

«Toutes nos excuses. Cela ne se reproduira plus» a promis ce hijo de puta à ses homologues cubains en cachant à peine le sort cruel qu'il compte réserver aux grévistes une fois qu'ils auront foulé le sol natal. Pour des peccadilles, Sassou casse des œufs ; pour son pouvoir il n'hésite jamais d'abattre un troupeau de bœufs.

A luta continua

La responsabilité de Cuba est engagée dès l'instant où ce pays à ratifier le traité international le 16 février 2012. On comprend que l'Etat voyou de l'oyocrate Sassou n'a pas encore ratifié cette convention parce que se conformant à son plan Mouébara que nous venons de rendre public et que vous trouverez dans ses articulations dans l'ouvrage «Sassou N'Guesso : Accusé répondez de vos crimes de génocide et bien d'autres ».

Extraits
«Malgré un environnement caractérisé par un tintamarre médiatique contre notre régime, vous avez su appliquer le célèbre précepte de Mao Tsé Toung : Le pouvoir est au bout du fusil… Interdire strictement la délivrance du passeport national à tout ressortissant du Sud et aux nordistes qui refusent de se rallier afin d'empêcher leur sortie à l'étranger où ils se transforment en témoin à charge contre nous auprès des organisations de défense des droits de l'homme et des tribunaux. Renforcer les réseaux de l'étranger afin de mieux traquer les opposants et de déstabiliser efficacement les organisations hostiles à notre pouvoir. Organiser l'exécution des détenus politiques se trouvant encore dans nos geôles et en faire porter le chapeau aux éléments incontrôlés» ( Signé Sassou Nguesso).

Est-ce que les Cubains ont été piégés par le rusé Sassou Nguesso le plus grand planificateur des crimes au Congo ?

Ou alors reprennent-ils du service comme en mars 1977 où ils ont été complice de Sassou dans l'exécution de Marien Ngouabi ? Nous demandons aux autorités cubaines de faire reparaitre ces étudiants portés disparus et d'assurer leur sécurité.
Les congolais vont tous se mobiliser pour exiger la liberté de ces compatriotes séquestrés quelque part sur l'île.
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Sassou semble méconnaître l'histoire de la présence congolaise sur l'île cubaine. Elle date. Elle est faite de révoltes et de rebellions. Les Cubains sont des Kongo déportés sous l'esclavage. L'esprit des nègres marrons plane sur l'île. Sassou a eu tort de réveiller cet esprit. Il soufflera bientôt à Brazzaville.

Alerte générale : solidarité Internationale pour sauver la vie des étudiants portés disparus.

Rappels juridiques :

Conscients de l'extrême gravité de la disparition forcée, qui constitue un crime et, dans certaines circonstances définies par le droit international, un crime contre l'humanité,
Déterminés à prévenir les disparitions forcées et à lutter contre l'impunité du crime de disparition forcée
Ayant présents à l'esprit le droit de toute personne de ne pas être soumise à une disparition forcée et le droit des victimes à la justice et à réparation,

Affirmant le droit de toute victime de savoir la vérité sur les circonstances d'une disparition forcée et de connaître le sort de la personne disparue, ainsi que le droit à la liberté de recueillir, de recevoir et de diffuser des informations à cette fin,
Affirmant le droit de toute victime de savoir la vérité sur les circonstances d'une disparition forcée et de connaître le sort de la personne disparue, ainsi que le droit à la liberté de recueillir, de recevoir et de diffuser des informations à cette fin,

1. Nul ne sera soumis à une disparition forcée. 2. Aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu'elle soit, qu'il s'agisse de l'état de guerre ou de menace de guerre, d'instabilité politique intérieure ou de tout autre état d'exception, ne peut être invoquée pour justifier la disparition forcée.

Article 2
Aux fins de la présente Convention, on entend par « disparition forcée » l'arrestation, la détention, l'enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l'État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l'autorisation, l'appui ou l'acquiescement de l'État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservéà la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi.
Article 3 Tout État partie prend les mesures appropriées pour enquêter sur les agissements définis à l'article 2, qui sont l'œuvre de personnes ou de groupes de personnes agissant sans l'autorisation, l'appui ou l'acquiescement de l'État, et pour traduire les responsables en justice.

Péril en la demeure

Au moins deux centaines d'étudiants congolais à Cuba ont été kidnappés par les services secrets cubains et congolais le 18 avril 2019. Nous rappelons que toute expulsion vers le Congo constituerait une violation grave de leurs droits fondamentaux, des conventions et traités signés et ratifiés par les deux Etats.

Le précédent « Mulélé»

Mobutu piégea Ngouabi dans l'affaire Mulélé ( années 70). Malgré la parole donnée de garantir sa vie, Mobutu tua Mulélé une fois que Marien Ngouabi remit le malheureux opposant à l'émissaire du général Mobutu venu le récupérer à Brazzaville où le résistant avait trouvé refuge. Les dictateurs n'ont pas de parole.
Piège des autorités cubaines et congolaises pour se saisir des meneurs de grève. C'est intolérables et inadmissible : 202 étudiants dont voici la liste, portés disparus

Il s'agit de :

Franck Romaric NGANMY
Ghislain Dieuveiller MASSAMBA
Addhas Marveil KOULOUMBI
Berfel EFOUNGUI MBOUNDOU
Jovinal ELENGA AYA
Ridel Merveil AKAMBO NGAKALA
Vianney Dominique OSSEBI
Prince Chaely ELENGA
Maurice Jordy KONO BOUKOULOU
Merite NGAWA NGAWEZ
Sebastien Claudel LENDZINGOUD
Stanilas Paulca GNAMBI
François de Sales POH MBERE
Nick ATSANGO OKANGUE
Gracia Zeverol NKOUNKOU MPENA
Anthonoly Vianey DONGAULT
Johan Armani BOUDZANGA
Tesla Urey OLANZOBO
Juvédé Gerdel LOKO
Marcel Mauricio OBAMBO
Prince Matt MOKONO
Nea ELENGA AMBENDE
Providenc Encendi DIKATSOU PHAMA
Tite Cedrique NDONGA
Martial OLEBET ENGAMBE
Destin MVOUMA
Claude Jauviel OKONGO OKEMBA
Gael BOPOUNZA OKO
Grace Romeu NGONGUI OSSINABEA
John Devel TSAMBOU OTOKA
Dominique Dom GUETET NDOMBO
Harvey Christopher OUAMBA
Dany OUAMBA
Christ Anael ANGA
Christ Klaus NDOUDY BASSISSILA
Roger BOMANDOU MAMBOFI
Dieuda OKAMBA ANDZA
Gerly ONIANGUE
Grace LEYO
Guderian DIMI
Jacques NGATSANGO PEA
Jeabert TANDET BIABAROU
Bhely NDONGO
Ben Mad Chamceli KIBI MOUNTALI
Rondin OKO PEA
Galyna Chancia BOPONDZO MONANGA
Jojo Destie BANTSIMBA
Lupcia Vacille Merveline MBILA
Romyl Leuphou MASSA LENDZAMBA
Aime Yohann Daira BACKA
Claise Francy EBATA
Georly NGAMPIO
Josguy Dieuviel Pouki MPASSI
Sylvain Audace Sevyn SOW
Calev Eauce MAVOUNGOU
Christ OKOUNDOU NGAMBONI...

Comment a fonctionné le piège ?

De nombreux autres étudiants congolais se sont rendus à l'ambassade du Congo à Cuba pour percevoir le rattrapage de plus de 2 ans de bourse impayée par l'Etat congolais. En réalité, il s'agissait d'un piège des autorités cubaines et congolaise pour se saisir des meneurs de grèves. Aussitôt arrivés, les étudiants ont été séparés en plusieurs groupes et plus de 200 ont été priés de monter dans des bus supervisés par des agents congolais et cubains pour une destination inconnue. Les autres étudiants ont attendu plus de 6 heures leurs camarades sans succès. Les téléphones des concernés sont désormais hors service.

Une rumeur de déportation vers le Congo circule dans le milieu étudiant. Une autre parle d'un transfert dans les camps de rééducation à la Havane pour avoir porté atteinte à l'image de la révolution cubaine.

Nous craignons qu'après les disparus du Beach, le massacre de Chacona et de nombreuses exactions que nous révélons dans notre ouvrage à paraître, il est à craindre pour la vie des 202 étudiants congolais de Cuba. Cette rafle massive fait suite aux agressions racistes des policiers cubains accompagnés de chiens dressés pour mordre les noirs. La dictature cubaine révèle son véritable visage pour son allié congolais Sassou Nguesso. On se souvient la complicité des cubains dans la mort de Marien Ngouabi dont le corps a été déplacé de son lieu d'inhumation.

Nous devons briser ce silence et nous adresser au Conseil des droits de l'homme. Signalons que le mandat de Cuba au sein de cet organe des Nations Unies prendra fin en décembre 2019. Et nous devrions tout faire pour ne plus assurer sa présence dans cet organe intergouvernemental principal des Nations unies sur toutes les questions relatives aux droits de l'homme.

Comme le souligne Parfait Bihani : «Tous les médias du monde font état des malheurs des étudiants congolais livrés en pâture par leur gouvernement. Manque de bourses, titres de séjour non renouvelés, manque de logements et mendicité etc... Un état de délabrement social généralisé avec un pouvoir inique qui marche sans cœur et conscience. Les pays signataires des accords de coopération universitaires s'étonnent du comportement du premier magistrat de la Cité Sassou Nguesso de son désintérêt d'une trahison à l'étranger de son pays. La coopération universitaire vient de s'essouffler et disparaît. Le Congo refuse d'obéir aux règles du droit international d'échanges du Savoir entre peuples et du circuit de formation des Élites. La honte pour le peuple congolais de voir que les fils et filles du pays sont à l'abandon à l'étranger et exposés à tous les risques de la vie. Oui les risques déjà moraux de perdre le contrôle intellectuel de soi et de se conduire en un Être dévalorisé et aussi d'entamer sa propre déchéance. Et de n'être plus rien auprès des autres nationalités en compétition. Et perdre la Civilité dans le cercle des Nations modernes qui concourent à la connaissance de toutes les sciences de notre humanité. Aucune stratégie du savoir et des connaissances, pas de structures universitaires de qualité. Et l'intérieur est démuni de tout enseignement perfectionné d'où le recours constamment des pays étrangers qui ont résolus le problème de formation de leur cadre.»

Camarade Ngakosso : au Beach et à Chacona, vous n'avez pas fait de quartier. Ce coup-ci, il n'y aura pas de coups bas à Cuba !

Me Maurice Massengo-Tiassé
Docteur d'Etat en droit
Spécialiste en droit international des droits de l'homme

Congo-Brazzaville : scandale macabre à une gare de péage

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Sassou a instauré les péages sur les routes nationales. Objectif : entretien du réseau routier. Faux, archifaux ! Depuis leur mise en service, les routes ne cessent de se dégrader. Où va alors l'argent extorqué aux péages ?

Une vidéo devenue virale circule sur les réseaux sociaux. Elle montre un cercueil, sans catafalque, trainant sur la chaussée pendant que les parents du défunt, désargentés, négocient le passage du péage face à des hommes en arme, intraitables.
Car au Congo de Sassou, les Congolais, morts ou vifs, doivent s'acquitter d'un impôt avant d'emprunter une route nationale. Racket est le terme exact.

Péage de Mengo

«Vous sortez de Pointe-Noire, vous casquez, vous rentrez à Pointe-Noire vous claquez» s'indigne un membre du cortège funéraire qui, comme nombre d'usagers de la route, estime que les péages sont une occasion en or de la famille régnante du Congo de se remplir les poches. «On a perdu un oncle à Pointe-Noire, nous partons l'enterrer au village» explique le neveu franchement en colère. Sauf que, au regard du Papa d'Edith Bongo le mot du poète est pris à la lettre : «vivants sont les morts». Alors comme les vivants, les morts doivent morfler. C'est ce qui s'est passéà la gare de péage de Mengo dans le Kouilou. Ô si les morts pouvaient se venger ! Mais, c'est connu, les vivants sont plus cruels que les macchabées.

Respect aux morts

Etant donné l'anthropologie du sacrée dans nos sociétés bantoues, les parents endeuillés comptaient sans doute sur les sentiments humains des policiers pour ne pas s'acquitter du péage. «Du fait du respect dû aux morts, les cortèges mortuaires font exception aux règles imposées aux vivants» plaide un membre de la famille.

Peine perdue. «Ou vous payez ou vous n'irez nulle part » ont menacé les mafieux postés au barrage routier.

«Pourquoi doit-on payer pour circuler sur le territoire de la République ?» s'indignent les parents hagards à la gare de péage. C'est la même politique que celle des seigneurs féodaux qui pratiquaient l'impôt à chaque pont.

«On est tous des Congolais !» rappelle un neveu qui se doute que les parents de Sassou qui vont chaque week-end en villégiature à l'Alima Palace ( Oyo), Mombo Beach (Owando) passent le péage sans le payer. Deux poids deux mesures.
Laissez les morts enterrer les morts. Autrement dit, qu'on leur fiche la paix (enseigna Jésus Ressuscité). Mais Jean-Jacques Bouya ne l'entend pas de cette oreille. Mort ou vif le Congolais n'échappera pas à la Nouvelle Espérance programmée par Sassou.

Chemins d'avenir, chemin de croix

Depuis que le bâtisseur infatigable a décrété son projet de société dit «chemin d'avenir», le réseau routier compte à peine six routes nationales (agressées par des érosions), aucune ligne de chemin de fer, aucune compagnie aérienne ( Ecair s'est envolé vers la banqueroute), zéro autoroute. 3.000 kms de routes bitumées, toutes soumises à des péages bien que n'en valant ni le coup ni le coût. Sur ces autoroutes made in Bouya, aucune aire de repos, aune station d'essence. Pas de quoi pavaner. Autant emprunter le chemin de croix puisque ces routes sont des «tombeaux ouverts» des Via Dolores, théâtres de nombreux accidents de circulation dus à la mauvaise qualité des voies. Des dangers mortels, mais des poules aux œufs d'or pour des voyous comme Bouya des Grands Travaux qui, bien entendu, ne paient pas, eux, les péages.

Où va le pognon récolté aux nombreux péages dont les nationales 1 et 2 sont truffées ?

Alors, où va l'argent volé aux vivants et aux morts, alors que les routes sont de piètre qualité, notamment dans la zone de Gamboma, peu avant Oyo ?
A quoi sert le fric ? Sûrement pas à l'entretien du réseau. Les sections aux alentours de Gamboma ressemblent à du gruyère en raison des nombreux nids de poule.

De leur propre aveu :
«Le Fonds routier disposait de beaucoup de ressources prévues dans les textes… cependant ...cet argent n'arrive pas au fonds pour pouvoir financer l'entretien des routes» soupire Elenga Bat-Nzenguet, patron de la perception du fric récolté aux péages.

Mieux. Ces lieux d'extorsion de sous de pauvres usagers ont une double fonction : enrichir Mpila et contribuer à terroriser les populations comme en témoignent les escadrons postés à chaque point de passage. Ces barrages routiers, bien sûr, tiennent également lieu de succursales des Renseignements Généraux. Lieu de vol et agence de traque des opposants. Les péages font d'une pierre, deux coups. Notamment la barrière payante de Ngangalingolo, zone où la hantise des Ninjas bat son plein et où Dominique Okemba espère mettre la main sur les ennemis du régime en fuite.

Privatisation

Pour réussir leur coup, ces sinistres checkpoint ont été confiés à une société privée chinoise.
«Adjudicataire du marché au terme d'un appel d'offre international ; les société China State Construction Overseas Congo et Egis Road Opération Congo vont assurer respectivement d'entretien et d'exploitation des tronçons concédés durant une période de trente ans, à travers l'entreprise La Congolaise des routes tous les barrages payants du Congo» lit-on dans un papier progouvernemental.

Les Chinois, comme chacun sait, sont des enfants de chœur.

Coût du racket

A combien s'élève l'arnaque sur chaque automobile ? Les tarifs vont de 1500 à 40.000 FCFA selon le gabarit du véhicule. L'avenir des Mbochi nous coûtera sincèrement cher. Magnanimes, les autorités ont concédé un tarif d'abonnement aux riverains. Ce système qui entend soulager les villageois est encore à l'étude.

Comme en Europe

Ceux qui oseraient nous avancer l'argument que «même en France, les péages existent», à ceux-là on rétorquerait qu'en Allemagne ce vol qualifié n'existe pas et qu'en France il se commet exclusivement sur les autoroutes. Mieux : l'argent des péages sert réellement à l'entretien et à la construction de nouvelles voies.

En France, les routes nationales, les départementales, les cantonales, les municipales sont gratuites. A quelques exceptions près, toutes les autoroutes en Île de France ne sont pas payantes. Quand elles sont payantes, les autoroutes qui couvrent le territoire français disposent de voies chaque fois entretenues, d'aires de repos et de détente, de stations services, une signalisation impeccable, des remorqueurs en cas de panne d'automobile ; autant d'infrastructures dont les routes de Jean-Jacques Bouya sont à des années-lumière de se doter. Il n'y a pas photo entre les pistes que vante le chemin d'avenir et le très dense réseau routier hexagonal qui a failli couter la peau à Macron.

En effet, si dense soit-il, le tissu routier français ne satisfait pas les Français. Et ils n'ont pas tort d'être sévèrement critiques. Emmanuel Macron est en train de se faire écraser politiquement pour avoir voulu passer la vitesse supérieure fiscale. Pensez que les contribuables n'ont pas apprécier d'être traités comme des vaches à lait.

Gilets jaunes

Excédés précisément par les péages, les Gilets jaunes sont en train de polluer la vie du locataire de l'Elysée, chaque samedi. Au mois de novembre dernier les péages ont été prix d'assaut par les hommes en jaune parce que les Français ont compris que taxes sur le carburants et limitation de vitesse sur les routes nationales étaient une technique imaginée par l'administration Macron pour traire davantage la France d'en bas.

Copier-coller

Les sassouites aiment copier ce qui ne marche pas en Occident alors qu'ils évitent soigneusement de reproduire dans leur pays ce qui y marche ! Si Jean-Jacques Bouya disposait de cette technologie, gageons qu'il aurait semé de radars ses routes-bidon pour mieux ensevelir ses compatriotes sous des impôts d'un autre âge.

A quand les gilets jaunes congolais ? Au train où vont les tracasseries sous le règne de Sassou, le syndrome des étudiants congolais de Cuba et le celui anti-macroniste des hommes en débardeurs amariles ne tarderont pas de voir le jour en Sassouland. un de ces pays de merde dont parle Donald Trump. Les étudiants de l'Université Marien Ngouabi ont d'ailleurs immédiatement emboité le pas de leurs homologues « cubains. » Inguéta !

Il faut être zombi comme Sassou (un zombi est un mort qui ne sait pas qu'il est mort) pour imposer des péages sur des routes nationales alors qu'un pays où les voies de communication sont soumises à des lois sauvages n'aura aucune chance d'émerger.

Première mesure à la chute de Sassou : démolition de tous les péages !

Thierry Oko

Cannes : Le 16ème festival international du film panafricain a fermé ses portes

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Depuis Jean-Luc Godard, théoricien des «Cahiers du Cinéma», Cannes passe pour un lieu d'expression politique qui ne dit pas son nom. Le Festival International du Film Panafricain, représentation noire de cet art dont la ville balnéaire de Cannes est l'un des modèles universels, participe de cet acte de dénonciation. Et ce n'est pas notre site Congopage qui l'en blâmera.

Lancée le 17 avril 2019, la 16ème édition du Festival International du Film Panafricain (FIFP) a pris fin le 21 avril 2019 ; dimanche de pâques à l'Espace Miramar à Cannes.

Huit Dikalo d'or (prix du festival) ont été décernés.
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Avant la remise des trophées, le Festival a eu son lot de critiques des violations des droits de l'homme dans le monde, particulièrement en Afrique.
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Le président du jury a fait observer une minute de silence pour tout ce sang versé sur la terre des hommes, a priori en Afrique et au Moyen-Orient. «On en a beaucoup parlé durant les délibérations » ( Nolda Di Massamba). La cinéaste franco-congolaise a déploré, du haut de la scène du FIFP, le silence des médias sur les millions de morts en RDC. Les espaces publics ne vaudraient pas la peine d'être fréquentés si on ne peut pas les politiser. Nolda Di Massamba est une cinéaste engagée qui ne cache pas son mépris de la forfaiture de Félix Tshisékédi et Joseph Kabila en RDC, pays sans lequel la technologie des téléphones portables serait lettre morte. On l'oublie souvent. Et les élans de solidarité pour Notre-Dame de Paris devrait rallumer notre feu pour l'homme inséré dans la panafricanisme en cette période pascale.

Le choix du jury

Refuser de choisir, c'est choisir de ne pas choisir. Choisir c'est aussi laisser choir. Il n'a pas étéévidemment facile au jury de choisir parmi les films en compétition : une cinquantaine au total. Le président du jury, Jehpté Bastien, a eu le mot juste pour illustrer l'embarras. «Il est aussi difficile de faire un bon film qu'un mauvais film. En vérité il n'y a pas de mauvais films.» - Une formule de jésuite donnée en guise de prologue pour justifier les dégâts ou les joies qu'il allait occasionner dans l'esprits des cinéastes et des cinéphiles, tout ouïe, dans la grande salle du Miramar.

Rappelons que le jury a visionné sept projections par jour. Ce qui n'est pas une mince affaire.

«Si comme à l'élection Miss France on pouvait désigner des dauphines, on l'aurait fait pour les œuvres en compétition » a avoué un membre du jury en qui, manifestement, le cynisme des juges en général n'a pas encore fait son œuvre. Souris qui souffle sur la morsure, c'était, bien sûr, une façon de calmer la douleur des recalés au FIFP. C'était aussi une manière d'encourager les talents oubliés. Cas d'Eric Sabe réalisateur de «Yembi », (je t'aime en langue sango) dont le film a plu à l'actrice camerounaise Lami Lum-Manfor (The good time to divorce). Elle a promis faire une apparition dans le prochain film en RCA. JPEG Eric Sabe, était en compagnie de Thierry W. Ouambeti-Liporo, promoteur culturel, Centrafricain, congolais de cœur, (il a passé son enfance à Brazzaville). Signalons que non récompensés au FIFP, certains films ont été distingués dans d'autres festivals. C'est le cas justement de «The good time to divorce» qui a croulé sous des récompenses depuis sa sortie en 2018.
Le festival a brillé par la jeunesse des réalisateurs. Le cinéma africain émerge petit à petit. Et le professionnalisme est au rendez-vous. Les sujets de société sont largement abordés, notamment l'institution du mariage : «The good time to divorce » ; « ko kanga» (du congolais David Kabale).

Les dimensions du Festival

Le festival a étéégalement une occasion de mettre la lumière sur les artistes, les artisans, les éditeurs et les écrivains, porte-étendard du panafricanisme. Rose Tenkeu, interface du chanteur Prince Kestamg avec le label PK, a mis en exergue le concept de Lally Show avec le label PK. La fermeture du festival a été l'occasion pour Prince Kestamg d'organiser la sortie officielle de son clip tourné sur la Côte d'Azur. Au cours du diner de gala donnéà l'Hôtel Le Martinez, samedi 20 avril, Prince a donné un concert live à la hauteur de sa maitrise du showbiz.

Ecriture, défilé de mode, bien-être, musique chorale

Basile Ngangue Ebelle président du FIFP a fait feu de tout bois pour donner à l'évènement sa dimension multiculturelle. Champ faisant la part belle à la diversité, le FILP est, somme toute une plate-forme qui donne la chance aux artistes, aux artisans, aux littéraires de s'exprimer sur leur savoir-faire.

C'est le cas de Virginie Mouanda, écrivaine et éditrice congolaise, engagée dans l'écriture. Bourrée d'énergie et de talent elle sera au salon du Livre de Genève au mois de mai 2019. Véronique Diarra écrivaine congolaise et burkinabée, enseignante en région parisienne, publie aux éditions Wawa dirigée par Virginie Mouanda. Véronique Diarra vient de sortir une saga dont l'action se situe dans l'Afrique de l'Ouest précoloniale, au 17ème siècle : «Agnonlètè l'Amazone fon» V. Diarra (fille du ministre Paul Kaya) est l'auteur de «Non je ne me tairai plus» magnifique roman paru chez Wa'Wa . Notre site a consacré un article à cet excellent ouvrage traitant du harcèlement en milieu scolaire en banlieue parisienne. JPEG

Cas également de Sam Lyons, life coach, psychologue des profondeurs, sinologue. Sam étudie les capacités en chacun de nous de réveiller le génie en lui. Du pur Socrate, car c'est de la maïeutique, l'art d'accoucher les belles idées contenues en nous. Idéal pour un metteur en scène.

Mama Bijoux, malienne de Paris, militante de la tradition, a exposé un échantillon d'objets d'art représentatif, justement, de la diaspora panafricaine.
Le Festival a mis l'accent sur le bien-être.
Ashana B. répond à notre besoin de bien-être par une cosmétique de luxe
Maya fortifie le bien-être avec ses produits à base de plantes naturelles, dynamisantes.

Un défilé de mode a agrémenté le festival de ses couleurs chaudes. La créatrice, une africaine de Nice, est significative de ce sud de la France baignée par une méditerranée qui, hélas, apporte parfois de l'Afrique des tragédies.

Enfin, nec plus ultra, la présence de la chorale Douala, Ngomb'a Mulema , venue de Paris qui, au cours d'un rituel sans convention, a consacré le président Basile Ngangue Ebelle. Ce dernier a eu raison de dire que ce festival n'aurait jamais été performant n'eut été le concours des bénévoles qu'il a d'ailleurs sincèrement remerciés avec la rhétorique poétique qui est la sienne. Remerciements également à la ville de Cannes, accompagnatrice du FIFP dès le début. JPEG

Les lauréats de cette 16ème édition du FIFP

Dikalo de la paix, Prix de l'association Nord Sud Développement, Marie Sandrine Bacoul « Les pépites du fleuve»
Meilleur long métrage fiction «Bad luck» de Joe de Ramesh , Jai Gulabraj
Meilleur long métrage documentaire «On the frontlines » de Carla Rebrai
Meilleur court-métrage fiction «Fligt » de Kia Moses et Adrian Mcdonald
Meilleur court métrage documentaire «Runafrica Project » de Lucas Feltain
Meilleure interprétation féminine Maame Adjei dans «Before the Vows»
Meilleure interprétation masculine Alene Menget dans «A good time to divorce »
Mention spéciale jury long métrage fiction «Before the vow » de Nicole Amarteifio
Mention spéciale du jury long métrage documentaire « Bigger than african» de Toyininrahim Adekeye
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Rendez-vous à la 17ème édition en 2020

Simon Mavoula

Congo-Brazzaville : l'enquête virale d'Environmental Investigation Agency (EIA) sur les forêts du Bassin du Congo

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Le bassin du Congo est un buisson ardent où il est difficile de faire la part entre les appels d'offres et les dessous de table. Il faut un bon guide pour explorer cette forêt judiciaire où il est facile de faire feu de tout bois.

On aurait titré«Enquête bâclée de l'EIA sur les forets du Bassin du Congo» que l'on ne se serait pas trompé ! Tant, subsistent plusieurs zones d'ombres et le contenu donne l'impression d'une enquête qui aurait été menée à charge à l'instigation d'une « main invisible ? »

Une ONG répondant au nom d'Environmental Investigation Agency en sigle EIA a mené pendant quatre (4) ans une enquête dont les conclusions sont loin de faire l'unanimité. «Commerce Toxique : Criminalité forestière au Gabon et en République du Congo qui contamine le marché des Etats-Unis », est le titre de cette enquête.

Dès l'entame de l'enquête, les auteurs relèvent qu' : «En quelques années seulement, la Chine est devenue le plus grand débouché pour les bois de la région, soit 46% de la valeur des exportations (en 2016). Cette évolution remodèle (d'après eux), un secteur historiquement dominé par les sociétés européennes depuis la colonisation du continent africain au 19ème siècle.» Et, d'ajouter que «rien qu'en 2018, des sociétés asiatiques, principalement venues de la chine continentale, auraient obtenu le contrôle de plus de 2,5 millions d'hectares de concessions forestières au Cameroun, au Gabon, en République Démocratique du Congo et en République du Congo. »

S'agirait-il de regret ou de mélancolie liée à la perte de leadership dans un environnement jadis encadré dans un «pré-carré» ou s'agit-il de pratiques déloyales dans un monde concurrentiel de plus en plus ouvert ?

Toujours, est-il que, selon les auteurs de cette enquête, ce serait grâce au soutien de certains «parrains » que les investissements Chinois dans l'industrie du bois dans le Bassin du Congo ont prospéré. Dans leurs investigations, les enquêteurs d'EIA ont épinglé deux pays : le Gabon et le Congo et deux pseudo « parrains » : l'ancien Président de la Commission Africaine, Jean Ping et Henri Djombo que les enquêteurs d'EIA présentent comme «l'un des plus anciens ministres en Afrique (dont 19 ans passés au poste de ministre de l'Economie Forestière de la République du Congo). » Pour Jean Ping, on apprend, non seulement, qu'il serait le neveu de Monsieur Xu Gong De, patron du Groupe Dejia et que ce dernier serait «principal financeur de la campagne présidentielle de M. Ping en 2016 au Gabon.»

Si les origines asiatiques de Jean Ping font de lui l'un des bénéficiaires de la manne financière de l'homme d'affaire Chinois, Xu Gong De, pour financer sa campagne présidentielle contre le Président Gabonais Ali Bongo, les enquêteurs d'EIA affirment «qu'une mallette pleine d'argent liquide était fréquemment remise au ministre Henri Djombo en échange de ses services. » Pour ces enquêteurs, le développement rapide du Groupe Dejia n'a été rendu possible que grâce à la loi régulant l'exploitation des grumes et grâce au détournement des millions de dollars dû au titre de l'impôt.

Les non-dits

Pour comprendre les dessous de cette enquête dont le fil conducteur est, sans aucun doute, les conditions d'attribution des concessions forestières en République du Congo, il importe de noter cette pointe de regret exprimée par les auteurs de l'enquête qui constatent avec amertume la forte présence chinoise dans ce qui relevait jadis, de leur « pré-carré» ! Lorsqu'on parle du « Groupe Dejia », plusieurs sociétés en font partie dont la Sino Congo Forest (SICOFOR) et Congo Dejia Wood Industry (CDWI) qui exploitent le bois au Congo. Qu'est ce qui gêne ?

Au Congo, l'enquête n'a concerné aucune autre des 33 sociétés forestières en activité.
La période visée par l'enquête va de 2013 à 2016 alors que le rapport qui en est issu a été publié en mars 2019. Pourquoi avoir omis de rapporter les périodes antérieures et ultérieures et de mentionner que de hauts cadres de l'administration forestière ont séjourné dans les geôles de la sécurité d'État à la suite d'enquêtes menées par l'Inspection Générale d'Etat qui a révélé des malversations financières avérées ?

Le rapport de l'enquête affirme, sans réserve et sans preuves, que la corruption a étéà l'origine des attributions dites frauduleuses des concessions forestières à la société SICOFOR. Il occulte volontairement la régularité des procédures utilisées lors des commissions forestières, y compris celle du 8 janvier 2016. Les déclarations des témoins placés sous anonymat sont rapportées dans un style romanesque. Au sujet de l'identité des personnes interviewées lors de cette enquête, les enquêteurs affirment que « l'identité de certains membres du Groupe Dejia rencontrés par les enquêteurs sous couvert d'EIA a délibérément été maintenue anonyme afin d'éviter toutes représailles suite à la publication du rapport. »

C'est en s'appuyant sur le témoignage d'un cadre supérieur du Groupe Dejia ayant requis l'anonymat, que les enquêteurs ajoutent que si le Groupe Dejia avait acquis le droit d'exploiter l'Unité Forestière d'Exploitation de Lebama, c'est parce qu'ils avaient eu recours à«des pots-de-vin.» Seul le témoignage de l'Iranien Farough Galampoor, Directeur Général de la société CFF Bois, a été explicitement rapporté. Celui-ci a déclaré avoir dépensé 4 millions de dollars de pots-de-vin sans toutefois donner les noms des bénéficiaires de ses largesses.

Les dessous de l'enquête de l'ONG Environmental Investigation Agency

Pour aider à comprendre les dessous de l'enquête menée par l'ONG « Environmental Investigation Agency », nous sommes allés rechercher les pièces manquantes pour reconstituer le puzzle. Pour voir clair, nous avons décidé de consulter les renvois en bas de page, en commençant par les remerciements.

On lit : «le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité d'EIA et ne reflète pas nécessairement la position des donateurs.» Une précaution qui a le mérite d'être relevée d'autant plus qu'EIA ne fait pas l'économie des noms des donateurs qu'elle cite pêle-mêle. Parmi eux, on trouve : Initiative Internationale pour le Climat et la Forêt de la Norvège (NICFI), le Fonds Tilia, La Fondation Good Energies, l'Alliance pour l'Utilisation des Sols et du Climat, la Fondation Weeden, le Fonds de la famille Cox, la Fond Overbrook.

Toujours, d'après EIA, «le système de corruption dont bénéficie le Groupe Dejia a été révélé lors du jugement de l'un des responsables administratifs qui a participé au processus d'attribution dévoyé. La décision de justice à l'encontre du Groupe n'a jusqu'à ce jour pas été portée à la connaissance du public et sa filiale locale n'a, à notre connaissance, subi aucune conséquence.» De ce passage, il ressort que les suites de l'action portée en justice par la société CFF Bois contre l'État congolais sont restées secrètes ! Pourquoi ?

Première observation : de l'appel d'offres.

L'Unité Forestière d'Exploitation (UFE) de Lebama dans le Département de la Lekoumou a fait l'objet d'un appel d'offres pour son exploitation. La société SICOFOR, filiale du Groupe Dejia appartenant à l'homme d'affaires d'origine chinoise au nom de Xu Gong De, a gagné cet appel d'offres face à CFF-Bois, sociétéà capitaux iraniens dirigée par Farough Galampoor.

Deuxième observation : de la Commission d'attribution des concessions forestières

En matière d'attribution des concessions forestières, il n'y a pas d'affectations de gréà gré. Les attributions ont lieu exclusivement par appels d'offres. Les offres collectées sont examinées en commission forestière, une plateforme transversale où siègent les représentants de la présidence de la République, de l'administration du territoire (à travers les Préfets des départements administratifs concernés), de l'administration forestière, de l'UNICONGO, de la société civile, de l'environnement, de l'agriculture, l'aménagement du territoire, etc. La tenue de cette commission se déroule conformément à la loi et au décret N°2002-437 du 31 décembre 2002 fixant les conditions de gestion et d'utilisation des forêts congolaises.

C'est la commission forestière du 8 janvier 2016 qui, après examen des dossiers et les débats qui se sont ensuivis, a porté unanimement son choix sur SICOFOR contre la société iranienne CFF. C'est à l'issue du débat qu'un rapport a été dressé et a consigné les conclusions de la commission forestière. Pourquoi le rapport d'enquête ne reprend-il pas les raisons évoquées dans le compte rendu de la commission forestière ? (Reproduire et encadrer le passage concerné).

Troisième observation : de la corruption présumée

Les enquêteurs d'Environmental Investigation Agency ont écrit dans leur rapport que le processus d'attribution de la concession forestière de Lebama, près de 104000 hectares, avait été«manipulé» en 2016. Certainement, par la commission technique chargée d'analyser les offres et de présenter son rapport à la commission forestière. Seuls des cadres de l'économie forestière siègent à la commission technique, présidée par le Directeur Général de l'Economie Forestière (DGEF). Lors de l'attribution de l'UFE de Lebama à la société SICOFOR, le DGEF de l'époque s'appelait, Joachim Kondi et non Jacques Kanwé citéà tort dans le rapport (décédé quelques années auparavant). C'est également Kondi qui présidait la commission technique. Il était le rapporteur de cette commission à la commission forestière dont il était le secrétaire.

Pourquoi, dans son statut et ses responsabilités respectives, Joachim Kondi, une fois hors de ses fonctions, avait témoigné devant le tribunal en faveur de CFF-Bois contre l'administration (État), en contradiction des procès-verbaux établis ?

Bakchiches

Les enquêteurs déclarent que les pots-de-vin étaient offerts au Ministre Henri Djombo dans des mallettes de 100 millions de cfa chacune. Cela paraît invraisemblable, vu la taille d'une mallette et le volume incompressible de cette somme d'argent. Aucun passage du rapport ne mentionne que le ministre Henri Djombo a été entendu par les enquêteurs ou qu'il aurait refusé de les rencontrer. Or, pour revêtir un caractère impartial, l'enquête aurait dû interroger l'intéressé, une icône de la gestion durable des forêts tropicales, au lieu de l'incriminer gratuitement dans une affaire de pots-de-vin et de publier contre lui un document à charge. La démarche de l'ONG paraît subjective et orientée. Elle vise à jeter l'opprobre sur un homme dont la réputation et la probité sont connues dans son pays, en Afrique et dans le monde. Qui aurait demandé de l'humilier et de le détruire lâchement devant l'opinion nationale et internationale ?

Quatrième observation : de la justice.

«Le système de corruption dont a bénéficié le Groupe Dejia, écrivent les enquêteurs de l'EIA, a été révélé lors du jugement de l'un des responsables administratifs qui a participé au processus d'attribution dévoyé.» Avant d'ajouter que «la décision de justice à l'encontre du Groupe n'a jusqu'à ce jour pas été portée à la connaissance du public et sa filiale locale n'a à notre connaissance, subi aucune conséquence.»

Comment expliquer qu'aucune suite n'ait pu être donnée dans une affaire de corruption avérée ! Et si jugement il y avait eu, c'est qu'un procès avait été organisé et le jugement connu. Comment expliquer un tel silence et que les enquêteurs aient pris fait et cause pour le corrupteur Farough Galampoor ?

Le témoignage de Monsieur Joachim Kondi en faveur de la société iranienne aura pour conséquence de faire condamner le gouvernement congolais à payer des dommages et intérêts d'un montant de 35 milliards de FCFA à CFF-Bois. Comment pouvait-on condamner l'État congolais sur la base de la déposition biaisée du fonctionnaire Joachim Kondi alors que la réunion de la commission forestière avait clairement tranché au profit de SICOFOR, après en avoir rappelé les raisons ? Pourquoi, l'État congolais n'avait pas attaqué cette décision ?

Il apparait clairement, qu'il existe de nombreuses zones d'ombres qui auraient mérité d'être éclaircies par l'enquête menée par l'EIA. La mise à nu de ces zones d'ombre, aurait éloigné tout procès. Nous avons failli nous-mêmes mordre à l'appât (tellement la le piège était fin), si nous n'avions pas lu en profondeur le rapport de la fameuse enquête et n'en aurions pas décelé toutes les failles ! Notre publication qui en résulterait aurait contribué au crime organisé (prémédité) contre les autorités politiques congolaises. C'est le cas de tous ces organes de presse qui ont relayé sans réfléchir le contenu de la prétendue enquête.

La vérité n'ayant pas de tombe, elle finira un jour par refaire surface pour peu que l'on veuille remettre les choses à l'endroit !

Osserondélé


Congo-Chine : restructuration de la dette dans l'opacité

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Dans la perspective de la conclusion d'un appui budgétaire avec les institutions de Bretton Woods, le Congo-Brazzaville a signé le 29 avril 2019 avec la Chine un accord sur la restructuration de sa dette dont l'encours représente 110 % du PIB en 2017, dont plus d'un tiers en mains chinoises, soit environ 3,15 milliards de dollars (quelque 2,8milliard d'euros), selon les sources.

Soutenabilité

L'objectif de cet accord tant attendu est de rendre soutenable la dette du Congo-Brazzaville envers l'Empire du milieu représentant environ 35 %. C'est une condition sine qua non dans les négociations entre le Congo-Brazzaville et le Fonds monétaire international (FMI). La soutenabilité de la dette n'est autre que la capacité d'un Etat de rembourser ses emprunts et donc sa solvabilité. Elle est liée aux recettes prévisibles qui permettront de rembourser, à moyen terme, la dette et l'ensemble des frais associés, ainsi que les intérêts qui s'y rattachent.

Cet accord, déterminant pour notre pays, est une longue marche, la résultante de deux ans de négociations avec les partenaires financiers, techniques et politiques chinois et augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec nos partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, note le compte-rendu du Conseil des ministres (Les Dépêches de Brazzaville, 2 mai 2019).

Toutefois, il y a un hic. Les termes de cet accord n'ont pas été rendus publics. Un allègement d'une partie de la dette du Congo-Brazzaville et un moratoire c'est-à-dire l'étalement de son solde sur le long terme ont été concédés par la Chine. Sous quelles conditions ? Le pays de Mao ne fait pas de la philanthropie. Il fait du business. Comment et pendant combien de temps la Chine va-t-elle se faire rembourser ? A quel taux d'intérêt ? A un taux variable ou un taux fixe ? En titres miniers ? Les crédits chinois aux pays d'Afrique producteurs de matières premières sont remboursables en titres miniers. Ce troc est connu sous le vocable «d'infrastructures contre matières premières.» Cette pratique qui a cours dans les pays àéconomie de rente s'accompagne d'un manque de transparence. Pendant combien d'années le pétrole du Congo-Brazzaville va-t-il être pompé ? Et, combien d'années les forêts vont-elles être dévastées par la Chine ? Le Congo-Brazzaville risque-t-il de se retrouver dans la même situation que celle du Sri Lanka sous le poids de la dette, qui a lâché la gestion de son port maritime pour 99 ans à la Chine ?

Renards dans le poulailler

L'accord avec la Chine du 29 avril 2019 a été paraphé pour le compte du Congo-Brazzaville par Calixte Nganongo assisté de Jean-Jacques Bouya. Comment faire confiance aux hommes, véritables prédateurs, qui sont les responsables de cet énorme endettement et qui ont participéà la dilapidation des fonds ? L'équipe technique du Congo-Brazzaville chargée de mener les négociations avec La Chine d'une part et les experts du FMI d'autre part regorge en son sein les auteurs de l'évasion fiscale révélée par les «paradis papers» et cités dans l'affaire dite de «Panama Papers»

Opacité

La Chine, partenaire stratégique, a pris en charge la dette des entreprises chinoises évoluant au Congo-Brazzaville. Plusieurs d'entre elles exerçant dans le secteur du BTP dans le cadre de la municipalisation accélérée de Jean-Jacques Bouya appartiennent aux membres du clan Sassou. Quel est le montant exact de la dette intérieure ? Quelles sont les conclusions de l'audit de la société pétrolière du Congo-Brazzaville, la SNPC dirigée autrefois par le fils du chef de l'Etat Denis Christel Sassou Nguesso ? Où en sont les pourparlers entre le Congo-Brazzaville et les traders pétroliers Gunvor, Glencore, Vitol, Mercuria et Trafigura ? Une mafia autour de la dette du Congo-Brazzaville s'est mise en place. Tout se passe dans l'opacité.

Flou artistique

Chassez le naturel, il revient au galop. Alors que les cours de l'or noir grimpaient et tutoyaient les sommets, Brazzaville continuait de gager ses barils. Qu'en est-il aujourd'hui avec le retournement de la conjoncture à la baisse ? A quel prix le rééchelonnement de la dette du Congo-Brazzaville vis-à-vis de la Chine a-t-il été arraché ? Quel est le montant total de la dette du Congo-Brazzaville ? Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Après la publication de notre livre "La France, ni marâtre ni mère-patrie" : peut-on reprocher à Jean d'avoir écrit le livre d'Apocalypse ?

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Le temps est linéaire parce que le présent, le passé, le futur, frappent sans distinction dans l'espace. Les écrivains décrivent le mal, les politiques l'écrivent.

Au cours du mois d'avril dernier, nous avons publié aux Editions Edilivre deux ouvrages : un roman, «You are mum ! You are dad !» qui est une histoire romancée de l'amour des princes et ducs de Sussex, Harry et Meghan, au Royaume Uni ; et un recueil de nouvelles, «La France, ni marâtre ni mère-patrie» articulation de sept nouvelles : « Le premier épisode savoureux d'une nouvelle », « La France, ni marâtre ni mère-patrie », « On se verra à Rome ! », « Sel piment », « Bafwabissalu », « Les têtards noyés dans un verre d'eau », et « La centième version d'une histoire à mille têtes et cent queues ».

Contenu

Les thèmes de ce livre sont variés. Mais, ils sont collés à l'actualité politique congolaise. Ils vont de la dictature, du génocide, des crimes de sang, de démocratie et économiques qui sont commis par Denis Sassou Nguesso et les membres de son clan ; de la trahison de l'Eglise catholique, notamment le Vatican, avec cette histoire de l'assassinat par empoisonnement de Mgr Ernest Kombo ; des Congolais qui se servent des phantasmes pour se redonner le courage de vivre ; de la trahison des intellectuels congolais ; de l'improvisation qui caractérise la classe politique congolaise, notamment les partis de l'opposition. Mais, il y a aussi la complicité entre le pasteur Ntumi et le pouvoir de Brazzaville dans les guerres récurrentes du Pool.

Nous avons fait de l' « Inforoman »

Nous rappelons que dans ce recueil de nouvelles, nous avons fait de « L'Inforoman » qui veut que le roman sort de la fiction. Puisqu'il est un «instrument de combat qui doit bousculer les consciences et faire changer les mœurs. Là où la vie et les libertés fondamentales sont confisquées.» (Page 22). Nous avouons donc être très proche de la situation politique du Congo-Brazzaville dont la dictature que subissent les Congolais n'a rien d'égal au monde.

Cependant, certains lecteurs qui, sans doute, veulent défendre le pouvoir de Brazzaville, et qui veulent nous noyer, assimilent notre ouvrage à la «Radio mille collines ».

La Radio Mille Collines est cette radio qui aurait mis le feu aux poudres dans le génocide rwandais.

Elle était une radio privée qui avait été créée en 1993. Pour une certaine opinion, sa mission principale était de « concurrencer la radio nationale dont les programmes ne convenaient pas aux proches du président Habyarimana et à son parti politique.» Et, pour cette même opinion, ce serait cette radio qui aurait aussi permis aux «extrémistes hutu de propager leurs appels à la haine raciale».

Pour nous accuser d'avoir manqué de respect envers les autorités congolaises, nos détracteurs commencent par répertorier les noms que nous avons donnés à certains personnages de notre ouvrages avec lesquels ils font les liens ou trouvent des similitudes avec ceux de quelques dignitaires du pouvoir. Il s'agit, entre autres, de « John Dominion », « Terry Mundele-ba-Bangala » et « Amos Emmanuelli Tumba-Mboka ». Pour nous disqualifier, ils se servent de deux petits extraits tirés à la témoin de Jehova, et dont nous voudront ici reprendre et commenter.

Ces bouts de textes qui dérangeraient déjà

«D'ailleurs, les populations qui sont parties de tous les coins du pays et qui sont descendues jusqu'à Tsambi-Tsombi, la contrée dirigée par le comte Ngollo-Makassi, oùétaient cachées ces armes, et où logeaient aussi les mercenaires étrangers ont tout fait sauter avec la dynamite. Habitations, stades omnisports, banques, hôpitaux, bâtiments administratifs et universitaires, cimetières familiaux… ont été détruits. Les populations disent avoir détruit les tombes, exhumé les corps et brulé leurs os comme du bois de chauffe, parce que beaucoup de morts parmi les 400.000 qui ont été enregistrés pendant la première guerre de la reconquête du pouvoir par le président Kadia-Pemba en 1997, n'ont pas été ensevelis et enterrés dans des cimetières.»In« Le premier épisode savoureux d'une nouvelle » (pp 49-59). Mais, il y a aussi le bout de refrain « ba kata koko mike, mike . Alors que ce bout de chant fait peur à une certaine catégorie de citoyens, notamment aux membres du clan du président Moleki Nzela qui craignent la vengeance du peuple, et qui depuis quelques mois, ont commencéà porter comme sous-vêtements des couches culottes qui sont plus connues sous le mot de Pampers pour ne pas laisser couler leurs urines dans les pantalons ou leurs robes ainsi que leurs pagnes. » (…) «Il fait revenir dans les esprits les images sur l'arrestation et les conditions dans lesquelles l'ancien président libérien, Samuel Doe, avait été arrêté et coupé en petits morceaux par ses ennemis, avant de trouver la mort.»In « La centième version d'une histoire à mille têtes et cent queues », (pp 366-367)

Comme le livre de l'Apocalypse ?

«L'Apocalypse est un texte magnifique de l'apôtre Jean, rédigéà la fin de sa vie, vers l'an 100, sous la forme d'une lettre aux Églises d'Asie Mineure, qui vivaient des moments difficiles en raison de la persécution romaine.»
Cependant, beaucoup d'historiens prennent l'Apocalypse pour le livre qui a écrit le futur à l'avance. Mais, notre texte à nous a étéécrit au passé. Même si les acteurs culturels, musiciens et écrivains, ont le secret de manipuler le temps : ils vous parlent du passé alors qu'ils font allusion au présent et au futur.

Néanmoins, ce qui semble plus faire mal à nos détracteurs c'est la destruction des habitations et des cimetières familiaux, ainsi que l'exhumation des corps dont les ossements sont brûlés comme du bois de chauffe dans un feu de camp.

Effectivement, cela est écrit dans notre livre. Mais, nous n'avons pas demandé aux Congolais d'avoir eux aussi le comportement des populations de la République de Kiki-Koko-Kaka. Pourtant, nous craignons déjà que des habitations et des cimetières soient détruits, et les ossements des morts des dignitaires du pouvoir congolais, soient brûlés comme du bois de chauffe. C'est que, comme les populations de la République Kiki-Koko-Kaka, les Congolais, eux aussi, ont appris que les habitations et les cimetières familiaux des dignitaires du pouvoir sont des véritables Trésors publics ou des banques centrales. En effet, c'est en ces lieux que l'argent volé est caché.
Ces derniers temps, c'est dans les pays de l'Ouest, avec la complicité des commerçants ouest-africains qui sont installés dans leur pays, que cet argent est envoyéà l'étranger où il est encore caché dans des maisons qu'ils achètent là bas.

Prévenir les dignitaires congolais des dangers qu'ils courent

Tout homme est mortel, or Sassou Nguesso est un homme donc il est mortel. C'est avec ce syllogisme que nous voulons attirer l'attention des dignitaires congolais face au mal qu'ils font à leur peuple. Toute leur politique ne concerne qu'à faire plaisir ou la volonté d'un seul homme et son clan. Officiers généraux et subalternes, hauts cadres de l'administration publiques, grands intellectuels et enseignants à l'université… tous se font complices d'un homme, sans ambition politique, qui ne veut qu'à tout prix satisfaire ses appétits personnels, d'abord, et ceux des membres de son clan, ensuite. Ils ne comptent que sur son maintien au pouvoir pour continuer à bénéficier de certains avantages. Ils se salissent les mains parce qu'il faut à tout prix conserver le pouvoir et maintenir Denis Sassou Nguesso à la tête du pays. Leur propre sécurité et leur vie ne reposent que sur celles de Denis Sassou. Ils ne pensent pas à ce qu'ils pourront devenir demain, sans Sassou Nguesso. Oubliant ainsi que Sassou Nguesso est un homme c'est-à-dire appeléà quitter ce monde. Il est donc concerné par le syllogisme, et, que la mort peut le surprendre n'importe où et n'importe quand. Malgré sa garde qui est bien armée, il n'est pas invulnérable.

Craindre que les fils et petits-fils payent les pots cassés

A l'allure où vont les choses au Congo, et dans les conditions dans lesquelles les Congolais vivent tous les jours, il faudra déjà craindre que la vengeance soit le maitre mot de demain quand Sassou Nguesso ne sera plus là. Puisque, parait-il, il va mourir au pouvoir, il faudra donc craindre que les enfants : fils, petits-fils et arrière-petit-fils des dignitaires du pouvoir de Sassou Nguesso payent, demain, les pots cassés par leurs parents ou grands parents ou encore arrière-grands-parents. Malheureusement, ce revers de la vie, les dignitaires du pouvoir qui sont des vrais épicuriens, n'y pensent pas. Ils ne lisent pas l'histoire des Nations pour se rendre compte que le monde a connu, bien avant eux, des empires, des royaumes, des régimes dictatoriaux qui étaient aussi forts ; mais qui avaient fini par disparaitre. Vu dans ce sens, «La France, ni marâtre ni mère-patrie» peut, comme le livre de l'Apocalypse, être un livre écrit sur le futur du Congo. Mais, le prendre pour la «Radio Mille Collines », nous disons tout simplement NON ! Et, nous demandons à nos détracteurs soit de porter des verres biconcaves et de faire une autre lecture soit de lire les filigranes de notre livre. Mais, peut-on reprocher à Jean d'avoir écrit le livre d'Apocalypse ? Car si le futur peut être changé, le passé, lui, te rattrape, te frappe. Or, par le passé et aujourd'hui la République Kiki-Koko-Kaka excelle dans le mal absolu.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Congo-Brazzaville : le résistant Mbiki de Nanitélamio aurait-il été empoisonné ?

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Mbiki de Nanitélamio n'est plus. C'est le genre de nouvelle qui fait sabrer le champagne à Oyo. Le résistant congolais a quitté ce monde après s'être beaucoup investi dans le combat politique.

L'histoire retiendra qu'il fut celui qui, à la Conférence Nationale en 1991, permit de restaurer les symboles de la République : le drapeau tricolore et l'hymne national «La Congolaise», renvoyant dans la déchetterie de l'histoire le drapeau rouge frappé d'un marteau et d'une enclume, l'hymne «Les Trois glorieuses», autant d'icones chères aux marxistes du bord du fleuve Congo.

Si en 1991 Sassou fut bouté de la scène politique c'est en partie grâce à des patriotes de la trempe de Mbiki.

L'exilé congolais serait mort dans son sommeil dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2019. Avant de mourir (pour ne pas faire de lapalissade) l'opposant politique se portait bien.

C'est justement là où le bât blesse. Que s'est-il passé en vérité ?

Poison

Ce n'est un secret pour personne, Mbiki de Nanitélamio était de ceux dont Sassou voulait la mort.
A en croire le résistant Bernard Pongui, dans la vidéo ci-après, au mois de juillet 2018, Mbiki de Nanitélamio croisa la route de Pierre Ngolo, secrétaire général du PCT, personnage de premier plan dans le cercle du pouvoir de Mpila. Batéké, Pierre Ngolo est également connu pour être la tête de turc des Mbochi et pour faire les sales besognes. Pour l'anecdote, Ngolo a récemment mis en garde ses camarades de ne pas perdre le pouvoir car vivre hors du pouvoir est pénible.
On l'a compris, Ngolo tuerait père et mère pour toujours être aux affaires.

Voici alors un an, Pierre Ngolo et Mbiki de Nanitélamio se rencontrèrent à deux reprises à Québec dans le cadre d'un sommet sur la francophonie.

C'est ici qu'on entre dans une zone d'ombre. Que s'est-il passé au cours de ce rendez-vous dans un grand magasin de sport au Canada ? Les deux protagonistes avaient-ils déjeuné ensemble ? Il ne demeure pas moins que peu de temps après cette malheureuse rencontre, Mbiki trépasse. On sait que l'empoisonnement de l'adversaire est un sport pratiqué au sommet de l'Etat d'Oyo. Un simple contact physique suffit. Il existe des philtres qui agissent au bout de plusieurs mois. Ni décelé, ni connu. Le crime parfait.

Problème : Sassou aurait-il empoisonné Mbiki de Nanitélamio pour se venger du camouflet de la Conférence Nationale Souveraine ?
Après André Milongo, Hilaire Babassana, Mgr Ernest Kombo et Bernard Kolélas, la liste de ceux qui reposent sous terre « grâce »à Sassou ne fait que s'allonger.

Pour en avoir le cœur net, une autopsie aurait été suggérée à la famille de la victime par la diaspora congolaise au Canada.

Mbiki de Nanitélamio, un dur de la résistance, n'aura pas eu ce plaisir de voir, de son vivant, Sassou quitter définitivement le champ politique qu'il pollue depuis des décennies. Paix à son âme.

Post-Scriptum : Un malheur ne venant jamais seul, Augustin Kalla-Kalla, un proche d'André Okombi Salissa vient de mourir à Brazzaville à la suite de cruelles tortures infligées par Sassou. RIP
Joel Mafouta, Daniel Nkouta, deux figures de l'Opposition, excellentes plumes, ont également quitté ce monde. Ces deux derniers mois ont été fatals à la Résistance.

Congo-Brazzaville : les expulsions d'étudiants de Cuba ou le syndrome des Disparus du Beach

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Le regard pétillant de malice comme celui du loup, Jean-Claude Gakosso, ministre des affaires étrangères et Jean-Bruno Itoua de l'enseignement, ont résolu de rapatrier à Brazzaville les étudiants congolais ayant violemment fait la «huelga» (la grève) sur l'île cubaine. Il y a eu des précédents historiques où les retours au pays ont mal tourné.

Le projet de Gakosso : ça ne vous rappelle rien ? Souvenez-vous, en 1999, Sassou accorda l'autorisation à plus de 300 compatriotes réfugies en RDC de rentrer à Brazzaville. «La guerre est finie» dit-il aux organisations internationales, confiantes, et aux familles, contentes de rentrer au bercail. En vérité le vainqueur Sassou avait un plan derrière la tête.

On connaît la suite. Sassou les prit au Beach de Brazzaville, Sassou les tria, les tua tous, brûla les corps et jeta les cendres dans le fleuve, reniant sa propre parole. Il les zigouilla au motif que c'étaient des Ninjas de Kolélas. Vous voyez la perfidie !

Vingt ans plus tard, un mouvement social, d'une grande ampleur, enclenché par les étudiants congolais à Cuba, a poussé les autorités congolaises, folles de colère, à exiger leur retour au Congo, ce malgré la réticence des Cubains. Madre de Dios, l'ombre perfide du Beach plane de nouveau au Congo.

« Ces étudiants avaient franchi la ligne rouge. Ils ont manifesté un comportement peu exemplaire. Sur les réseaux sociaux, on a même vu l'un d'eux se battre avec un policier cubain », a déploré Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères selon le site en ligne Sacer.Info.Com

Amigo Ngakosso s'informe sur les réseaux sociaux au lieu d'utiliser les canaux diplomatiques afin de prévenir la crise ! Hijo de puta !

Etant donné les pratiques sanguinaires des hommes de ce régime, on les voit venir avec leurs gros sabots du Beach.

Ngoulou, ce porc

« Les conditions de sécurité de ces enfants qui vont revenir au pays seront garanties. Ils seront aussitôt remis à la disposition de leurs parents », a indiqué Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l'Intérieur. Parole d'un ballado. C'est ce qu'ils avaient dit par exemple au colonel Marcel Touanga qui n'a jamais revu son fils, Narcisse Touanga, depuis 1999.

Ministre d'un gouvernement cruel, Zéphirin Mboulou sait de quoi il parle quand il tente de rassurer. La sécurité présidentielle de Sassou a massacré dix huit jeunes au commissariat de Chacona à Kimpila et vient de tuer par la torture Augustin Kalla-Kalla, pourtant membre du PCT comme lui. L'opinion constate qu'au Congo-Brazzaville, le respect des droits de l'homme est le cadet des soucis de Sassou même lorsque son pouvoir n'est pas menacé. Machiavel dirait que c'est une manière ordinaire de prévenir la subversion.

Lancé dans la recherche fébrile d'un accord avec le FMI, le tyran d'Oyo (on le comprend) ne supporte pas déjà que son blason soit terni par des revendications syndicales sur le plan interne comme au CFCO, à l'ex-SNE, à l'ex-ONPT, à la Société de Transport Urbain ; à plus fortes raisons sur le plan international comme celles des étudiants congolais de La Havane, du Maroc, de Russie, Côte d'Ivoire, Sénégal.

Les couleuvres de Claudia

Même si les avocats de Claudia Sassou ont préféré avaler des couleuvres quand une ONG a accusé la nymphomane héritière d'avoir achetéà coup de millions de dollars un appartement sis dans la très huppée Trump Tower, Sassou-Père n'est pas du genre à essuyer des camouflets sans riposter, avec la dernière énergie. Jean-Marie Michel Mokoko, Norbert Dabira, André Okombi Salissa en savent quelque chose, eux qui ont osé croiser le fer avec ce chef putschiste ayant battu, de surcroit, le record de longévité au pouvoir en Afrique. Ils croupissent tous en prison et, selon les avocats du général Mokoko, ses conditions d'incarcération se sont dangereusement dégradées.

Parcours des étudiants

Sélectionnés semble-t-il sur des critères népotistes et géocentriques, les 2.103 étudiants congolais envoyés sur l'Île Cubaine seraient pour la plupart des cancres. Si au Congo tous les cancres devaient être sanctionnés, il ne resterait plus personne au gouvernement ; à commencer par Sassou, idiot infatigable ayant entraîné le Congo en banqueroute.

A quoi s'attendaient l'inculte Jean-Claude Ngakosso et l'ineffable Jean-Bruno Itoua quand, durant 27 mois, on prive de bourses des potaches envoyés étudier une discipline aussi redoutable que la médecine, et, comble de complexité, dans une langue étrangère (l'espagnol) ?

El Sass «es un hombre mucho loco» ont dû penser les Cubains.

Signalons, au passage, que c'est le niveau scolaire de toute la République de Sassou qui a baissé. Les étudiants de Cuba ne sont que le symptôme d'un mal profond qui mine l'ensemble du pays. Pourquoi s'en étonner quand Sassou préfère s'équiper en armements, acheter des résidences ç l'étranger au lieu de construire des écoles dans son pays. Est-il besoin de sortir de St-Cyr pour comprendre qu'il existe une corrélation entre la kleptomanie des mbochi et la chute de l'éducation nationale dans le néant ?

Il reste qu'il ne faut jamais désespérer de l'homme. Un retard scolaire, ça se rattrape ; le niveau scolaire, ça s'élève. Ce processus cognitif, s'appelle EDUQUER (en latin, educare, extraire de la médiocrité). Ce pays a tout de même accouché de génies littéraires comme Tchicaya U Tam'si, Sony Labou Tansi, Alain Mabanckou...

Malheureusement, avec la sauvagerie qui leur sert de mode de fonctionnement, les autorités congolaises ont choisi la méthode forte pour régler la crise estudiantine congolo-cubaine. Donnez des conditions de travail, fournissez des conditions de production, vous extrairiez n'importe quel cancre de la misère intellectuelle. C'est Jean-Jacques Rousseau, c'est Victor Hugo qui l'ont dit.

Les Disparus du Beach

Il faut craindre le syndrome du Beach. Zéphyrin Raymond Mboulou qui vient de marier avec pompes son fils à Paris a beau être rassurant quant à la sécurité des refoulés de Cuba, redoutons, à leur descente d'avion à Maya-Maya, redoutons ce qui se passa au Beach en 1999 quand Sassou rassura des compatriotes de rentrer à Brazzaville après la guerre civile.

On a eu les Disparus du Beach, on a peur d'avoir les Disparus de Maya-Maya.

Parents Mbochi des étudiants de Cuba, soyez vigilants ! Peuple Congolais faisons tout pour qu'il n'y ait pas un remake du Beach.

Thierry Oko

L'Armée du Salut du Congo en deuil : décès du Commissaire Antoine Makoumbou

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La communauté Salutiste est en deuil. Le Commissaire Antoine Makoumbou est décédé.

Biographie

L'illustre autorité est née le 02 Mars 1940 - Son décès est survenu le 5 Mai 2019 (79 ans). Antoine Makoumbou est Cadet en provenance du poste de Bacongo, en 1968 ; et Chef de territoire du Congo (Brazzaville), avec de grade de colonel, dès 1998. Il est promu Commissaire en l'an 2000. Il sera admis à la retraite, le 1er mars 2004, après un leadership de 6 ans. Après donc 15 ans de retraite, Dieu l'a rappeléà lui, ce dimanche 5 mai 2019.

En ce temps de deuil pour le territoire, nos pensées s'envolent vers Dieu en faveur de la veuve, la commissaire Véronique Makoumbou (R), née Niangui et des enfants Makoumbou, la famille biologique et la famille Salutiste.

Veillée

Suite au décès de notre regretté papa Antoine MAKOUMBOU. Madame et Monsieur MAKOUZOU organisent une veillée funéraire la nuit de ce samedi 11 au dimanche 12 mai 2019 dans la salle Les Scarabées, 7 avenue du général Leclerc, 78320 La Verrière.

Itinéraire en train

La Défense prendre la ligne U direction La Verrière.
Montparnasse prendre la ligne N direction Rambouillet, descendre à la Verrière, sortie : Mesnil Saint Denis.

Prendre ensuite le bus 415 direction Bois d'Arcy, descendre à l'arrêt Mairie.
Salle Les Scarabées
7 Avenue du Général Leclerc
78320 La Verrière
NB dernier Bus 1h28mn.

Itinéraire en voiture

Direction Versailles puis Rambouillet, prendre la sortie La Verrière.

Contacts : Christel MAKOUZOU (Jeannot) 0668754571 / 0751224528

Exaucée MAKOUZOU 0644746057.

Merveille MAKOUZOU 0617013824

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L'Entreprise au cœur de la diversification à Brazzaville

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L'entreprise, si petite soit-elle au Congo-Brazzaville, ne connaît plus la crise. Mieux : elle est devenue le pain quotidien du redéploiement. Arlette Nonault Soudan a notamment mis la main à la pâte.

C'est à une véritable ode à l'entreprise que le ministre Olga Ingrid Ghislaine Ebouka-Babakas s'est livrée le 3 mai 2019. Brazzaville ambitionne d'améliorer sa gouvernance du secteur public, d'accélérer la diversification de son économie par l'agriculture, le tourisme et le secteur privé pour réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole afin d'échapper au syndrome hollandais.

L'économie du Congo-Brazzaville, ce système des inputs et des outputs, expression chère à Louis Bakabadio, cette organisation erratique, ondoyante et diverse qui cherche à tâtons un modèle d'épanouissement, se trouve écartelé entre le public et le privé, le profit et l'intérêt général, le temps court et le temps long, le temps compté et le temps escompté, la propriété privée et la propriété collective en vogue dans les pays du bloc soviétique.

Le XXIème siècle va amplifier davantage les mutations et les changements structurels qui siéent à l'économie congolaise. L'enjeu, pour Sassou Nguesso, Clément Mouamba, Calixte Nganongo, Olga Ingrid Ghislaine Ebouka-Babakas, Gilbert Ondongo, Jean-Jacques Bouya, Adelaïde Mougany et les agents du « chemin d'avenir », est de réduire la forte dépendance de l'économie du Congo-Brazzaville au pétrole qui représente environ 80 % des recettes d'exportation. Et de réussir par l'usage des outils administratifs et financiers la mutation des entrepreneurs du Congo-Brazzaville en capitaines d'industrie. Tout un programme dans un pays Où le maître de jeu est riche comme Crésus, fêtard comme Monsieur Jourdain (détestable bourgeois gentilhomme), avare comme Harpagon, usurier comme Grandet, cruel comme Néron.

Le Congo-Brazzaville vit maintenant depuis une vingtaine d'années une expérience de libéralisation économique, édictée par la communauté financière internationale dans le contexte des programmes d'ajustement structurel (PAS), qui devrait faciliter le réveil de l'esprit d'entreprise.

La mondialisation de l'économie va s'accentuer, le métier de l'entreprise va être déterminant et capital dans le gain des parts de marché et dans la capacité de la conservation de celles-ci. Le vent de reprise économique annoncée à 5 % de croissance en 2019 ne peut souffler sur l'économie du Congo-Brazzaville que si les pouvoirs publics et les institutions internationales accordent une place de choix à l'entreprise, aux Petites et Moyennes Entreprises, moins rigides et plus flexibles.

Le recensement général des entreprises du Congo-Brazzaville (Regec) lancé le 3 mai 2019 par Olga Ingrid Ghislaine Ebouka-Babakas ( ça n'a jamais été fait) participe donc de cette logique de la primauté de l'Entreprise dans la création de valeur au Congo-Brazzaville. Cette opération vise à identifier les branches d'activités porteuses de l'économie, suivre et évaluer les mesures d'accompagnement de l'entrepreneuriat sur les incitations économiques, les zones économiques, pour promouvoir la diversification de l'économie.

Cette opération concerne les unités économiques exerçant dans un local ou site aménagé, tenant ou non une comptabilité quelle que soit leur taille (boutique, salon de coiffure, atelier de couture, garage auto et moto, dépôt de planches, etc.), les établissements publics exerçant une activité marchande, les coopératives, les groupements d'intérêt économique ainsi que les associations qui exercent formellement une activité (Les dépêches de Brazzaville, 3 mai 2019).

L'idéologie marxiste du PCT considérait l'investissement (le capital) et l'entreprise privée comme le bras armé de l'impérialisme. Conséquence : les Norbert Ntiétié, Koulounda, Massengo, Grégoire Tambassani à Mbanza Nganga, Clovis Mpassi à Mbanza Mpoudi, Tans Kouba à Kindamba, Nkounkou Philippe et Kibaki Makoumbou à Kinkala, Pierre Matingou à Madzia Konda Mambou, Ngoulou Nkounkou, Bikouta, Kibossi, dans le Pool, Daniel Ebina à Djambala dans les Plateaux, Itoua Hilaire et Oyo Norbert dans la Cuvette, les exploitants forestiers dans le Mayombe et Bouyou Georges à Diosso dans le Kouilou qui ont construit leur « petite entreprise »à la sueur du front comme l'enseigne La Bible, n'ont pas fait des émules.

CITRACO Corporation, le vaisseau amiral de Patrice Nfina Matsiona, a été (ceci est un symbole) détruit en plein vol par un missile tiré par Yomby Opango et téléguidé par Sassou Nguesso. Les régimes militaro-marxistes qui se sont relayé au pouvoir se méfiaient des chefs d'entreprises et du capital comme de la peste. Et, depuis, le Congo-Brazzaville en paye les frais. Résultat : l'industrie, petite ou grande, privée ou publique, est absente, ce qui nourrit un état de chômage explosif.

La diversification de l'économie du Congo-Brazzaville est en route. Arlette Soudan Nonault a montré l'exemple en inaugurant une boulangerie du centre ville de Brazzaville. Au même moment, l'administration Sassou multiplie les taxes et les entraves à l'essor des entreprises, les rares routes nationales soumises à des péages. La diversification par l'entremise de l'entreprise marche sur les œufs. Si l'objectif est d'étouffer dans l'œuf l'initiative privée et donc de freiner la diversification de l'économie, l'équipe de Sassou Nguesso et Clément Mouamba ne s'y prendrait pas autrement.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Causerie d'Adrien Houabaloukou : l'absurdité de l'aide du FMI à Sassou

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Au bout du compte le FMI est un imposteur économique non seulement théorique mais aussi pratique. C'est ce que Adrien Houbaloukou, Président de la Convention des Démocrates Indépendants (CDI) a tenté de démontrer dans sa causerie hebdomadaire du 9 mai 2019 sur les réseaux sociaux.

La première imposture est celle de ses fonctionnaires démunis de légitimité et qui décident du sort des Etats dont les dirigeants, de surcroit, n'ont jamais étéélus démocratiquement pas leurs peuples.
L'autre imposture c'est de confondre production économique, monnaie et finances. Il ne suffit pas de faire tourner la planche à billets pour faire face à la crise. Mobutu se retrouva avec une incroyable inflation pour avoir imprimé des zaïres à satiété.

L'exemple le plus criard est de prétendre aider un pays à sortir de son endettement alors que sa monnaie, le CFA, n'est point arrimée à l'euro et, comme les autres monnaies (dollar, yuan, yen) ne travaille point, croupissant au sein du Trésor Public français où il (le CFA) aide à financer les allocations des Français. C'est une monnaie esclave et feignante à la fois.

Quand on parle d'accord signé entre le FMI et le Congo, de quoi s'agit-il en fait ? D'effacement de la colossale dette que Sassou faillit camoufler ou de son rééchelonnement ? Mais quelle que soit l'hypothèse, le cynisme du FMI est indéniable dans ces arrangements. Qui donc ne sait pas que même si on ne prête qu'aux riches, le Congo-Brazzaville, producteur de pétrole, de bois et de divers minerais, symbolise le paradoxe absolu de l'élève qui dispose de tous les atouts didactiques mais demeure le cancre de la classe. Cet élève, en dépit de sessions de rattrapage, ne continue pas moins d'occuper le premier rang des recalés. Le Congo n'émergera jamais sous Sassou, insatiable prédateur financier.

Diabolique FMI

Pourquoi diable le FMI continue-t-il d'aider un dictateur kleptomane qui illustre le mythique tonneau des Danaïdes, un tonneau qu'on continue de remplir d'eau alors qu'il est percé de tous les côtés ?

Des plans d'ajustements structurels, le Congo en a bénéficiéà maintes reprises. Jamais ils n'ont relevé son économie. Ou ses plans sont bons et c'est Sassou qui est mauvais ou alors ce bailleur de fonds se complaît dans les erreurs et est de mèche avec le créancier Sassou. Dans un cas comme dans l'autre persévérer dans l'erreur est diabolique. Autant dire que ce n'est pas du côté de ce prêteur que viendra le salut du Congo.

Double-jeu

A quel jeu jouent la France (qui asservit le Congo avec le CFA) la Chine (créancier du Congo) et le gouvernement du Congo dont les membres sont tous milliardaires ? Ils passent leur temps à négocier alors que le peuple congolais meurt de faim.

Pourquoi la France qui a racheté la dette de La Grèce ne fait-elle pas la même chose avec la dette du Congo ? C'est que les contrats entre la Chine et le Congo profitent royalement à la France. Dans nombre d'infrastructures dont La Chine dote le Congo, matériau et main d'œuvre sont chinoises mais l'expertise technologique est française. Tout se passe comme si La Chine était la classe ouvrière de La France. On l'a vu dans la construction des Tours Jumelles de Mpila-Brazzaville, don de La Chine mais juteux beefsteak français. Pourquoi s'en étonner quand on sait que le dragon chinois a passé le plus clair de son temps à copier la technologie occidentale sans toujours réussir sa tricherie. Témoin, la structure du barrage d'Imbouilou jugée par les experts mondiaux comme une immense aberration technologique et une incroyable illustration de l'inexpérience en BTP. Mais à la décharge du copiste asiatique, ce dernier utilise ses acquisitions comme moteur de développement tandis que Sassou destine l'aide des Institutions de Bretten Wood à s'équiper en chars de combat, en orgues de Staline et à s'adonner à la corruption et au détournement des deniers publics.

Le Congo, une vieille dictature

Le FMI est en effet diabolique quand il rééchelonne sans exiger la bonne gouvernance. Autant jeter des graines d'arachides dans un poulailler. Les gallinacés vont picorer toute la semence. Si les experts du FMI ne sont pas conscients de l'absurdité de leur aide, c'est que ça leur profite largement. Quand on a vu les bobines du Français Dominique Strauss-Kahn et du Camerounais Yaya raser les murs à Mpila, on a compris l'imposture.

Jamais le FMI n'a permis à aucun Etat de se relever de la crise. Avec ses aéroports et ses ports dans la forêt équatoriale, ses banques à Oyo, Sassou passe son temps à s'équiper en éléphants blancs. Ce Président par défaut (car le véritable président croupit en prison) a contracté des dettes que les générations futures vont devoir rembourser. Inacceptable.

Le futur de la dette

Que le FMI sache que le négociateur Sassou n'a jamais étéélu. Son pouvoir repose sur l'incroyable article 96 de sa Constitution. Quand le peuple congolais en aura fini avec l'actuel dictateur, le FMI pourra aller se mettre sa dette où chacun pense.


Congo-Brazzaville : Conférence de presse du 29 mai 2019 par IC-Press (France)

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Conférence de presse du 29 mai 2019

IC-Press, La plateforme des médias, communicants et blogueurs, originaires du Congo-Brazzaville en collaboration avec le Comité de Soutien et d'Accompagnement de la cause estudiantine congolaise organise une conférence de presse sous le thème «Analyse des facteurs et des enjeux de la crise estudiantine congolaise , en relation avec le non-paiement des bourses »

Sont conviés à cette conférence de presse :

1—Les médias, les journalistes, les communicants et les blogueurs
2 -La diaspora congolaise de la région parisienne, plus particulièrement
Les étudiants congolais et tous ceux qui sont passés par cette catégorie sociale durant leur vie.
Les parents d'étudiants résidant en région parisienne
Les structures associatives congolaises de la région parisienne
La diaspora congolaise engagée dans le combat de l'alternance de gouvernance du Congo, dite alternance qui doit passer par la chute de la tyrannie

Les intervenants

1- Guy MAFIMBA membre de la structure SASSOUFIT
2- Docteur Michel PANDY-ONDONGO, ancien étudiant, Pharmacien et président de l'association « Congo-Pluriel »
3- Ulrich TOUTA Président de la structure associative « Nouveau Congo »
4- Gaston MAHOUNGOU

Pour l'Ic-Press
Le président
Juste OUAMBA

Localisation

Lieu de la C F D T : 6 rue Adam Ledoux à Courbevoie (92),

Bus : 275 à partir de la Défense grande Arche

Métro : Métro Pont de Levallois ou Bus 176 à partir de pont de Neuilly :

Descendre Place Charras,

En train : de la gare Saint Lazare ou de la Défense par le train, descendre à Courbevoie

Date et heure le 29 mai 2019 de 13 heures 30 minutes à 17 heures 30 minutes

Distribution des batteries de cuisine en aluminium simple et aluminium avec une couche antiadhésif

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Distribution des batteries de cuisine en aluminium simple et aluminium avec une couche antiadhésif

Pour les batteries en aluminium de production ukrainienne
La batterie de cuisine en aluminium est extrêmement légère. Dans nos marmites, les plats et l'eau bouillent plus rapidement, la cuisson prend généralement moins de temps.

Nous proposons des casseroles de différentes formes, tailles et de volumes

La qualité de la batterie de cuisine en aluminium dépend de son épaisseur. Plus les parois et le fond de votre casserole sont épais, moins elle risque de se déformer.
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Les principaux avantages de nos batteries de cuisine en aluminium sont les suivants :

• La batterie de cuisine en aluminium ne rouille pas.
• Non nocif pour la santé.
• Répartition uniforme de la chaleur.
• La possibilité d'utiliser la vaisselle sur tous les types de poêles : à gaz, électrique, vitrocéramique.
• Les plats moulés à parois épaisses sont pratiques pour rôtir de la viande, dinde ou poulet à rôtir et cuire des légumes.

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Pour les batteries avec couche antiadhésif

Le souci quotidien de l'écologie n'est pas simplement une tendance mondiale à la mode, mais la contribution totale de l'humanitéà l'avenir propre et sain de notre planète. Comprenant cela, un nombre croissant de personnes s'efforcent de contribuer à l'amélioration de l'environnement et les hôtesses sont devenues de plus en plus responsables dans le choix des plats utilisés chaque jour pour cuisiner des plats pour leur famille. Après tout, non seulement les caractéristiques opérationnelles, mais aussi les propriétés environnementales sont devenues importantes. Les principaux avantages des plats BIOL avec revêtement antiadhésif sont les suivants :

• Les ustensiles de cuisson avec revêtement antiadhésif sont faciles à nettoyer et très pratiques à utiliser. Elle est très facile à entretenir.

• Le revêtement antiadhésif allemand Greiblon de Weilburger Coatings, moderne et de haute qualité, vous permet d'utiliser un minimum de graisses lors de la cuisson, ce qui est un avantage indéniable.

• Ware BIOL avec revêtement antiadhésif caractéristique d'innocuité, de résistance aux alcalis et aux acides.

• Augmentation de la résistance à l'usure du revêtement.
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https://youtu.be/Ub1VRRzUV3E

Contacts33.6.98.24.88.08 - 33.6.21.44.75.08

Congo-Brazzaville : 2021 « Ba fwa ba fwa ! Ba sala ba sala ! » les candidatures de Denis et Christel Sassou Nguesso, prises pour des déclarations d'une guerre généralisée

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Les Congolais ne veulent pas entendre parler du ticket Denis/Christel (Sassou contre Sassou) Pas même dans leurs rêves les plus fous. Pour tous les crimes du clan au pouvoir, le peuple attend un châtiment exemplaire ; une vendetta qui frappera jusqu'à la douzième génération.

Selon le calendrier politique de Denis Sassou Nguesso, Président autoproclaméà l'issue de l'élection présidentielle anticipée de mars 2016, la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2021. Mais pour les Congolais, la candidature de Denis Sassou Nguesso à sa propre succession et celle de son fils, Christel Denis Sassou Nguesso, seront vécues comme des déclarations d'une guerre généralisée. Les Congolais vont, cette fois-ci, se défendre et sauver leur pays.

Prophète de notre temps

Dans nos ouvrages : «L'Inforoman suivi de quand la rue s'en mêle» publié en ligne à la Fondation littéraire Fleur de lys, et «La France, ni marâtre ni mère-patrie » paru en avril dernier, aux Editions Edilivre, nous avons dit que nous sommes chrétien, journaliste et écrivain, donc nous sommes «prophète de notre temps ».

Le mot prophète ne devant pas être seulement compris comme une personne qui tient d'une inspiration que l'on croit être divine ou encore qui a la connaissance d'événements à venir et qui les annonce ; mais aussi comme celle qui parle à un peuple et qui lui dit la vérité. Chrétien, journaliste et écrivain, nous avons donc pris l'engagement de jouer pleinement ce rôle. Nous ne pouvons donc pas nous taire ! « Ba fwa ba fwa ! Ba sala ba sala ! » pour dire nous nous remettons à Dieu pour nous protéger des conséquences catastrophiques des candidatures de Sassou et fils.

Cependant, dans un autre livre : «You are mum ! You are dad !», publié aussi en avril 2019, aux Editions Edilivre, nous annonçons la chronique d'une guerre annoncée. Mais dans notre roman, nous parlons de la guerre contre les puissances étrangères qui pillent l'Afrique. Or, les prémisses de cette guerre sont déjà visibles au Congo. Et, c'est dans ce pays que cette guerre va bientôt commencer. Les causes de cette guerre sont les mêmes que celles de la guerre contre les grandes puissances étrangères. Les Congolais découvrent qu'ils ont « tout perdu de ce qu'ils ont de cher : leur pays, leurs vies et leurs honneurs»

Les Congolais n'ont plus de pays

C'est l'ancien chef de la Sécurité d'Etat et directeur des Services des renseignements congolais, mais aussi vice-président du Parti pour l'alternance démocratique, le général de brigade Emmanuel Ngouélondélé-Mongo, qui, dans une interview réalisée par Asie Dominique de Marseille, était le premier à avoir lu les signes des temps et tiré la sonnette d'alarme. Ngouélondélé le fit alors qu'il était opposant. En effet, Emmanuel Ngouélondélé-Mongo avait, au cours de cette interview, posé ces deux questions au journaliste : Asie ! Est-ce que toi, tu as un pays ? As-tu encore un pays, toi ? Que voyons-nous aujourd'hui, plusieurs années après ? Combien de Congolais sont, aujourd'hui, en exil à l'étranger ? Combien de Congolais sont devenus des étrangers dans leur propre pays ?
Leur pays étant devenu une propriété privée d'un seul homme : Sassou Nguesso. Et, le Congo n'est-il pas, à cause des dettes contractées par Sassou Nguesso et les membres de son clan, le Congo n'est-il pas vendu à ses créanciers, notamment la Chine qui va bientôt s'accaparer de toutes ses richesses ? Asie demeura sans réponse.

A en croire ces informations sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine qu'un consultant anonyme du FMI aurait divulguées dans les réseaux sociaux, et les commentaires qu'il en fait.

« 1839 600 000 000 FCA = dette congolaise envers la Chine. Accord chinois de restructuration de cette dette : 1- paiement par le Congo de 33% soit : 607 068 000 000 FCFA que le Congo doit verser immédiatement si le parlement congolais valide cet accord, soit 202 356 000 000 FCFA chaque an pendant 3 ans donc jusqu'à 2022 (Premier acte). 2- Reste donc 67% qui constituent le rééchelonnement de cette dette, soit 1232 532 000 000 FCFA de dette à maturité résiduelle de 15 ans. Donc en 2034, le Congo doit rembourser cette somme à la Chine (2eme acte).
Commentaires : Tout d'abord le rééchelonnement est une opération qui consiste à repousser dans le futur les échéances d'un prêt. La dette congolaise a donc été repoussée en 2034.
Conséquences : 1- Le Congo va devoir payer plus d'intérêts pour le report de sa dette. Le gouvernement devrait également être transparent sur le taux d'intérêt de ce report. 2- Pour la Chine, il court le risque le non remboursement de sa créance. Mais, connaissant les pratiques chinoises dans ce domaine, il y a forcément des garanties dans ce rééchelonnement. Le gouvernement congolais devrait également communiquer sur les garanties accordées à la Chine.

La question première est donc celle-ci : Avec quoi le Congo va payer les 33% de cet accord de rééchelonnement ? 1- Les liquidités ? Impossible car les ressources de trésorerie du Congo en 2019 sont de 118 000 000 0000 FCFA. Donc cela ne suffira pas. Or, pour équilibrer son budget, le pays a besoin d'un financement extérieur de 520 524 000 000 FCFA. Autrement dit, si le Congo obtient ce financement extérieur, il va rembourser 33% de la dette chinoise par une nouvelle dette. 2- Le gage du pétrole ? Les concessions minières, forestières ? La terre agricole ? Le gouvernement congolais devrait là aussi être transparent. »

Les Congolais ne vivent plus

Les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités, les bourses des étudiants qui sont au pays ou à l'étranger ne sont plus payés régulièrement. Les Congolais éprouvent d'énormes difficultés pour assurer leurs repas quotidiens. Pour se faire soigner, ils sont obligés d'aller dans les cabinets médicaux de fortune ouverts dans les quartiers. Même s'ils ne leur prescrivent que des faux médicaments. Les grands hôpitaux sont devenus des mouroirs. L'école n'existe plus. Tous les secteurs de la vie nationale sont au baromètre 0. Pourtant, c'est bien ce moment que le gouvernement choisit pour créer beaucoup de taxes. Comme s'il voulait asphyxier les Congolais ou les pousser à se suicider de la même manière que les gouvernements africains poussent les jeunesses de leurs pays à aller se noyer dans la Méditerranée. Pire, c'est aussi à ce moment que Sassou Nguesso se permet d'acheter un appartement dans la luxueuse Trump Tour, aux Etats-Unis, pour bien les narguer ; et des armes et munitions de guerre en Russie, pour continuer à les massacrer. Comme si le nombre de morts des précédentes guerres, des empoisonnements, et les tortures dans les prisons n'était pas assez. Mais, Sassou Nguesso a aussi réhabilité Ntumi avec qui il a un deal dans les guerres récurrentes du Pool, histoire de terroriser les populations locales. Sassou est convaincu que la révolte viendra de ce département ou des quartiers sud de Brazzaville peuplés en majorité par les originaires du Pool. Ce qui est pourtant faux !

Les Congolais ont perdu leur honneur

Devant la crise multidimensionnelle que connait leur pays, et l'incapacité de son président et de toute la racaille politique qui l'entoure et l'accompagne dans sa mauvaise gouvernance, face à une racaille politique qui est incapable de définir une bonne politique de développement et d'assurer le bien-être de quelque 4.000.000 d'habitants, les Congolais sont devenus la risée de tous les autres peuples. L'expression « Congo Zoba » collera mondialement à la peau des Congolais. C'est le cas en Afrique de l'Ouest où beaucoup d'hommes d'affaires ont fait fortune au Congo.

Des actions urgentes à mener

Devant ce tableau sombre et lugubre, nous, prophète de notre temps, demandons à tous les Congolais de sortir de leur peur et de s'armer de courage ; aux démocrates congolais encore dans les rangs du pouvoir de publier les documents sur l'achat des armes de guerre que Sassou Nguesso va faire bientôt en Russie, lors de son prochain voyage, le 22 mai 2019. Car, c'est avec ces documents que les Congolais devront prouver la programmation de cette énième guerre par le pouvoir de Brazzaville. «Ba fwa ba fwa, ba sala ba sala ». Comme aussi c'est avec ces mêmes documents qu'ils doivent commencer, dès sa publication, une grande campagne d'information au sein du pays et à l'étranger ; aux militaires qui étaient passés sous le drapeau et qui s'étaient engagés à défendre la Nation et le Peuple congolais d'avoir un sursaut national et un esprit patriotique ; aux Eglises chrétiennes membres de l'œcuménisme de s'apprêter à organiser des rencontres avec les responsables de toutes les institutions constitutionnelles du Congo, des marches pacifiques à travers le pays pour dire non à la guerre, et d'envoyer des messages aux conférences épiscopales sœurs, notamment celles des pays dans lesquels Denis Sassou Nguesso recrute ses mercenaires.

Surtout celle de la France où il a encore des lobbies qui le soutiennent. Les temps sont durs et les Congolais ne doivent pas être tués comme des mouches. Ils ont le droit à la vie. C'est pour cela que nous appelons tous les Congolais du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, à se lever et à dénoncer cette guerre qui s'annonce. Nous invitons toutes les diasporas congolaises qui sont partout dans le monde de repérer et de signaler dans les réseaux sociaux les pays, les villes voire les villages où les dignitaires du pouvoir ont mis à l'abri leurs familles. Car, si eux-mêmes ne payent pas leurs crimes de sang, de démocratie et économiques, leurs fils, petits-fils et arrières-petits-fils doivent les payer à leur place car La Bible dit de punir jusqu'à la douzième génération. Ces descendants sont les héritiers de leurs biens meubles et immeubles qui ont été achetés avec l'argent des Congolais. Ils doivent assumer. En plus, cette énième guerre devra se généraliser pour mettre définitivement fin à cette dictature qui semble être très difficile à dessoucher. Aussi, elle ne devra pas seulement se faire contre Sassou Nguesso et son clan ; mais contre tous ceux qui continuent à le soutenir. Même les parlementaires de la majorité et de l'opposition qui ont validé l'accord sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine et qui ont voté les lois qui l'accompagnent, moyennant 5.000.000 de Francs CFA, chacun, devront payer pour leur traitrise et corruption. Tous auront leur part de châtiment.

La dernière chance de Sassou Nguesso

La seule et dernière chance que les Congolais accordent à Denis Sassou Nguesso est celle d'organiser un vrai dialogue national à l'issue duquel, il annoncera solennellement son retrait de la scène politique, et rassurera les Congolais que son fils ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Car, sa propre candidature ou celle de son fils seront prises pour des déclarations d'une guerre généralisée au Congo et dans les diasporas. Que tous ceux qui aujourd'hui les poussent àêtre des candidats le comprennent et prennent leur responsabilité devant l'histoire.

Pour terminer, nous disons que si les Indignés 242 ont eu l'original du passeport diplomatique de Denis Sassou Nguesso qui, pourtant, est un document personnel, il faut donc comprendre que Sassou Nguesso est sous la loupe et que le peuple est déjà dans sa maison. Aussi, nous voulons le prévenir que les Congolais n'auront pas besoin, cette fois-ci, de l'appel d'un leader politique pour entrer en action. Leur mouvement sera spontané et généralisé. Ils attendent que Sassou commence la guerre, et il s'en mordra les doigts ! 1997 et 2016 ne ressembleront pas à 2021. Les Congolais auront tout compris sur l'homme et sur sa politique, son talon d'Achille.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Bienvenue à"La Semaine Africaine de l'UNESCO 2019" : Paris (Maison de l'Unesco) du Lundi 20 au Vendredi 24 Mai 2019

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La culture est l'autre nom du développement. L'Afrique est une mine culturelle indéniable. Le continent africain peut tirer parti de cet atout réel et symbolique.

Bienvenue à« La Semaine Africaine de l'UNESCO 2019 » : Paris (Maison de l'Unesco) du Lundi 20 au Vendredi 24 Mai 2019.

Paix, Innovation & Développement Durable en Afrique : tel est le mot d'ordre qui caractérise "La Semaine Africaine de l'UNESCO 2019, présidée par S.E. Mme. Rachel Annick Ogoula Akiko ép. Obiang Meyo, Ambassadeur, Déléguée Permanente de la République Gabonaise auprès de l'UNESCO, Présidente du Groupe Afrique de l'UNESCO.

OUA

La semaine africaine a été initiée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l'Afrique, le 25 mai. Ce jour célèbre la commémoration de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Ethiopie sous le parrainage du négus Hailé Sélassié.

Durant une semaine, le groupe Afrique de l'UNESCO, à travers différentes activités et festivités mettent en valeur la richesse du patrimoine et de la diversité culturelle africaine et prônent le rapprochement entre les peuples. Expositions, conférences, projections de films, gastronomie et bien d'autres activités vous attendent à la maison de l'UNESCO pour la semaine africaine.

La Participation de la délégation de la République du Congo

Toujours soucieuse d'accompagner les congolais dans leur participation, l'Ambassadeur Henri Ossebi conduit une équipe des professionnels composée de :
Mr. Cyriaque Bassoka (producteur)
Mmes Renée Yolande Obamby (traiteur) - Motsé Akanaty (Styliste-Modéliste) - Romaine Aissi (couturière créatrice) - Vanessa Agnagna (artiste peintre) - Claudia Mankou (journaliste - présentatrice à la chaîne ZIANA)

L'animation musicale sera assurée par l'artiste-musicien Ladis Arcade, notamment au Gala de clôture le 24 Mai 2019 - Salle A de 18 h à 20h.

Pour obtenir le programme exhaustive de la Semaine Africaine de l'Unesco rendu possible grâce à la contribution de toutes les délégations africaines auprès de l'UNESCO (Rendez-vous sur le site de la Semaine Africaine à l'Unesco )

Clément Ossinonde

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Genre et migrations féminines à l'heure du numérique

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« Genre et migrations féminines à l'heure du numérique » : à peine sorti, le nouvel ouvrage de Brice Arsène Mankou marque le coup.

Deux mois après «L'action sociale des 1ères dames africaines», l'écrivain revient avec un nouvel ouvrage qui brosse un portrait préoccupant des migrations féminines.
Le concept des migrations féminines demeure encore moins connu et peu disséqué. Pendant longtemps le silence virtuel a marqué cette ambigüité tout comme l'absence d'expertise liant genre et migrations féminines, particulièrement à l'ère du numérique.

Ainsi on peut affirmer que cet ouvrage tente d'analyser cette situation dans un nouvel aspect.

Les technologies de l'information et de la communication (TIC) influencent considérablement les processus migratoires. Dans cette étude, les chercheuses ont regroupé leurs travaux, chacune dans sa discipline, en analysant l'interaction entre ces technologies, les réseaux sociaux et les migrations.

En ce XXe siècle, le cyberespace devient une nouvelle spatialité où les migrations, notamment celles des femmes, se conjuguent désormais à l'ère du numérique. Qui mieux que les chercheuses migrantes pour dire et analyser les migrations féminines ?
L'impact des TIC dans les processus des migrations traduit une réalité indéniable. Elles transforment les migrations en renforçant la visibilité des migrants qui sont, selon Dana Diminescu, des migrants connectés et branchés au cyberespace.

Le téléphone, Internet et, d'une manière générale, les réseaux sociaux sont des outils incontournables pour les migrants du XXe siècle. Cet ouvrage est un recueil de textes inédits de spécialistes des migrations.

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Enfin, rappelons que Brice Arsène Mankou est docteur en sociologie à l'université de Lille1, qualifié maître de conférences par le CNU (section 19), enseignant à l'université du Littoral-Côte d'opale de Dunkerque et chercheur associé au Clersé (UMR 8019, CNRS). Il préside l'Institut de formation aux métiers de la ville (IFMV) et est professeur associéà l'ENAP (Ecole nationale d'administration publique) au Canada et à Sciences Po Reims. Il est actuellement élu municipal de la ville de Lens. www.bricemankou.fr

Clément Ossinondé

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