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David Tochino Biniakounou : Une pensée pour Ignace Nkounkou « Master Mwana Congo »

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Rien de plus émouvant qu'un musicien qui rend hommage à un autre musicien. David Tochino Biniakounou : une pensée pour Ignace Nkounkou « Master Mwana Congo »

Cinq mois après la disparition le mardi 8 janvier 2019 à Brazzaville de la légende de la rumba et du soukous « Master Mwana Congo », son souvenir est demeuré inébranlable auprès de ses nombreux fans et particulièrement de l'artiste musicien David Tochino Biniakounou, qui le considère comme son parrain et son ainé en musique.

David Tochino Biniakounou rend hommage à Ignace Nkounkou « Master Mwana Congo »

En effet, depuis quelques semaines, le groupe de David Tochino Biniakounou a surpris son public et tous les fans du regretté« Master Mwana Congo » en composant une chanson qui rend hommage à la star congolaise et disponible sur You tube (ci-dessous).

Tochino manifeste ainsi, sa reconnaissance envers celui qui lui a beaucoup apporté pour sa propre carrière musicale.

Le décès tragique de « Master mwana Congo » a laissé le monde de la musique en deuil. Dans la chanson précitée, son ami Tochino lui a adressé des mots touchants. Master et Tochino étaient de bons copains qui ont longtemps travaillé ensemble.
Pour "Tochino", "Master Mwana Congo" restera toujours et éternellement dans son cœur. Les deux font partie de ces artistes qui ont impressionné les adeptes de la rumba et du soukous. Ils se sont imposés en France comme des plus grands «rumbéros», ce qui leur a permis de se faire une bonne renommée.

Retour succinct sur le parcours de "Master" et de "Tochino"

I - Ignace Biniakounou "Master Master Mwana Congo"

Ce pionnier de la musique congolaise moderne a succombé le 8 janvier 2019 à une maladie de l'éléphantiasis au pied droit depuis plus d'une décennie.
« Master Mwana Congo »était avant tout un guitariste virtuose et dont les chansons les plus populaires sont : «Massamba» , «Brigitte», « Tika ndeko», «Marie Monique» et «Zwa ya bolole» . Toute sa vie il a rêvé d'être reconnu pour sa sensibilité.
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« Master Mwana Congo »était, un des acteurs de l'orchestre Mando Negro « Kwalakwa » les plus importants de tous les temps. Master a marqué effectivement la période de gloire de cet orchestre, après avoir remplacé en 1963 le soliste Alphonse Passi« Mermans », qui s'est retrouvé dans l'orchestre Les Bantous de la capitale après la défection de Nedule « Papa Noël ».

Après la dislocation de Mando Negro en 1970, « Master » s'est installé peu de temps après en France – pour une carrière solo – où il est devenu à partir des années 80 un des grands noms du genre rumba et soukous, plus électrique et animé, aux côtés de nombreux célèbres noms de la musique congolaise. On peut dire que c'est pendant cette période de la carrière solo en France que « Master » a véritablement explosé.
Depuis, 2013 «Manatcha », « Master mwana Congo » est revenu s'installer à Brazzaville où il a monté un studio d'enregistrement qui a confortablement fonctionné jusqu'à sa mort.

II - David Tochino Biniakounou

Artiste complet : chanteur, auteur, compositeur, arrangeur, animateur et percussionniste, le nom de Maestro lui convient tout à fait. En près de quarante ans de carrière, Tochino a fait sauter à peu près tous les compteurs de la vie musicale à Brazzaville.

En effet, entre les années 76 et 80 il fut le plus jeune chef d'orchestre avec les groupes “Cercul Jazz-Rénové”, “Mack-Kiba”, “ATC-Music”, “Afrikos-Mbongui”. Pour ceux qui suivent les évènements musicaux, Tochino s'est lancé sur scène avec la chanson “Biangana” qui a fait fureur pendant 3 mois au hit parade du Congo-Brazzaville.

En 1982 à Paris, il signe un contrat avec Safari Ambiance et sort son 2ème 33 t. Pendant ce séjour il accompagne en qualité de batteur-drummer : Pierre Mountouari pour son disque “Saïlé” et Aurlus Mabele pour son premier 33 t “Na la vie”.
Tochino s'est fait remarquer en tant que batteur-drummer, au sein de plusieurs orchestres et a ainsi porté la musique congolaise avec son art , dans de nombreux pays dont les pays du bassin du Congo, du Maghreb, de l'Afrique de l'ouest, Cuba, mais aussi l'Allemagne, la Suisse, la Russie et bien sûr la France. Tous ces voyages, le plus souvent en tant que star, mais aussi comme accompagnant, batteur ou chanteur.

Ses Mentors : Franklin Boukaka, Pamélo Mounk'a et Ignace Nkounkou "Master" avec qui il a longtemps collaboré . A son palmarès de 1980 à 2014 : quatre 33 t et six CD. Le dernier étant «David Tochino présente Audrey Miz».

David Tochino Biniakounou qui vit en France forme, à Caen des chanteurs et percussionnistes en herbe, tout comme il compose et arrange les musiques pour plusieurs artistes, comme : Jean-Claude Toucet, Jacky Debooh

Clément Ossinondé


Semaine Africaine à l'Unesco : l'Ambassadeur Henri Ossébi parle de culture

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«Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes et des femmes, c'est dans l'esprit des hommes et des femmes que doivent être élevées les défenses de la paix. » (Constitution de L'UNESCO)

L'Unesco ( Nations Unies), a fait de la culture, de l'éducation, la science et la communication autant d'armes contre les pulsions guerrières dans sociétés.

L'Afrique en vedette à Paris

Du 20 au 24 mai 2019, au siège parisien de l'Unesco, La Semaine de l'Afrique aura vécu et convaincu. La date ne fut pas fortuite. «La semaine africaine a été initiée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l'Afrique, le 25 mai. Ce jour célèbre la commémoration de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Ethiopie sous le parrainage du négus Hailé Sélassié. »
Une dame, S.E. Mme. Rachel Annick Ogoula Akiko ép. Obiang Meyo, Ambassadeur, Déléguée Permanente de la République Gabonaise auprès de l'UNESCO, Présidente du Groupe Afrique de l'UNESCO a présidé cette interaction parisienne des pays membres de l'Union Africaine.
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Arts vivants

La salle des pas perdus de l'Unesco a alors pris les allures d'un musée d'arts vivants où se sont croisés officiels, artistes et public. Signalons, notamment, la présence de Edouard Firmin Matoko, DG Adjoint de l'UNESCO «chargé de Priorité Afrique et des Relations Extérieures» ; de Rodolphe Adada, Ambassadeur du Congo en France, de Henri Ossébi, Ambassadeur de la délégation congolaise à l'Unesco, de Cyriaque Bassoka, directeur de Bassoka Productions.

Parmi les professionnels du livre et les écrivains, un bon champ d'observation a été fourni par les Editions Paari des frères Mboka et Mawawa Kiessé représentées aussi par l'écrivain Victor Bissengué (RCA) historien du peuple Pygmée ; les Editions Kakakma en connivence avec Leo-Cady Kakama auteure de «Cheveux crépus d'excellence». Victor Houtondji, poète, philosophe (capable de déclamer de mémoire un poème de la mer de Tati-Loutard) ; Marien Fauney Gombet, écrivain, auteur d'un ouvrage sur la vie de quatre étudiants dans une cité universitaire à Paris et co-auteur d'une anthologie sur Franklin Boukaka, musicien engagé ayant contribuéà la modernisation de la rumba grâce à une mémorable collaboration avec Manu Dibango ; Alphonçine Nyélénga Bouya, ancienne fonctionnaire de l'Unesco, auteure du roman Le rendez-vous du Mombin-Crochu dont l'intrigue se déroule en Haïti, une société qu'elle maîtrise pour y avoir travaillé dans le cadre du PAM (programme alimentaire mondial) ; Claudine Kamani, Gabonaise, retraitée de l'Unesco ; Motsé Akanati, poétesse et styliste (a organisé un défilé représentatif des reines noires d'Afrique)
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Les associations Mossoro yi be africa MOBEA présidée par Sylvie Mazoungou, ancienne ministre de la culture en République Centrafricaine
et «Femmes en danger» Dondra Edwige Zoé, présentes à L'Unesco ont conforté l'idée que la carte de la culture peut participer à l'apaisement de la situation politique en RCA une fois exclue la focalisation nationale et internationale sur le diamant.

S.E Henri Ossébi

Notre interface, l'Ambassadeur de la délégation congolaise, le ministre Henri Ossébi, sociologue, doté d'habitus de parisien (pour y avoir longtemps étudié) , nous a donné son sentiment de La Semaine Africaine. Il s'agit d'un sentiment on ne peut plus « juge et parti » puisque Monsieur H. Ossébi en est aussi l'organisateur.

Le champ musical

La dynamique de l'échange avec l'ambassadeur H. Ossébi débute sur le stand du Congo où, sur fond de musique des Bantous de la capitale, on a droit à une biographie de feu Kabako Lambert par l'animatrice du stand, de surcroit excellente danseuse de rumba. Très musicologue cette compatriote s'est livréà une analyse féministe du titre-phare Mama Alphonsine.
Pour Henri Ossébi, la notion de culture paraît la plus apaisante des instruments d'analyse quoique, selon nous, cette notion peut camoufler de violentes charges politiques comme en Mai 68.

«A partir de la culture on peut mieux approcher les gens. Le rapport social est moins tendu. Ca me paraît moins conflictuel a priori» harmonise l'Ambassadeur Ossébi. «Sur la diaspora africaine, il y a tout à faire. Dans notre ADN on aime tellement la politique...on a surjoué du politique partout» déplore-t-il, sans doute, en tant qu'ancien de la FEANF (Fédération des Etudiants de l'Afrique Noire Francophone).

Féru de musique, en 2006, alors ministre de l'Enseignement Supérieur, Henri Ossébi désigne immédiatement Essou Jean-Serge quand l'Unesco entend décorer un musicien. «Je suis nostalgique de Rocka Mambo» avoue-t-il, retraçant le rôle joué par le mythique orchestre dans la structuration des écoles musicales des deux rives du Congo (Les Bantou de la Capitale, L'Ok-Jazz/African Jazz). A cette occasion où le saxophoniste Jean-Serge Essou est décoré par l'Unesco, le mélomane Henri Ossébi, a fortiori natif de Poto-Poto, met également à contribution Pierre Mountouari, Nédulé Papa Noël. Manu Dibango dont la carrière a pris naissance dans L'African Jazz à Léopoldville est également associéà l'hommage. «Je le lui ai rappelé récemment à l'occasion de la fête nationale du Cameroun à l'ambassade de Paris» pianote-t-il.
Curieusement le compositeur de «Soul Makossa» enjambe cette période rapidement en insérant dièses et bémols. Manu Dibango n'aimerait sans doute pas être identifié absolument à cette source congolaise dans sa formation. Toutefois, selon Clément Ossinondé, chroniqueur musical, feu Biks Bikouta, saxophoniste congolais, fut de beaucoup dans l'acquisition pratique de cet instrument. Pour l'anecdote, on se souvient du duo de sax que Manu Dibango et Essous Jean-Serge Spiritus donnèrent à l'Unesco à la décoration de «Trois S». Alors que les deux placent chacun une rythmique, soudain Essou se lance dans un chorus sur le motif de la Marseillaise. Stupeur de Manu et du public.

La rumba congolaise

Sur la littérature, Henri Ossébi, également homme de plume, nous épargne l'antienne sur le Congo, quartier latin d'Afrique. Il saute à pieds joints sur le phénomène musical de la «Guinguette» organisé chaque étéà Suresnes sous les auspices de Cyriaque Bassoka. D'ailleurs selon C. Bassoka les Congolais des deux rives semblent se déchirer sur la rumba. Chacun revendique la paternité. Se tirer sur la rumba, c'est ignorer la dynamique de la déportation des esclaves africains. Partis du bassin du Congo, les rythmes bantous revinrent de Cuba sous forme de la rumba classique telle qu'elle se pratique en RDC et en RC.

En vérité toute l'Afrique Centrale (Gabon, RCA, Cameroun, RC) a enfanté la rumba après l'interaction caraïbéenne due à la traite des esclaves. La rumba a ensuite pris des directions spécifiques dans le Makossa au Cameroun, le soukouss dans les deux Congo. La source de la Soukouss est le Rocka Mambo crééà Léopoldville par des Brazzavillois associés à des artistes de la rive gauche du fleuve. Peu avant la rupture des Indépendances, les brazzavillois de Rocka Mambo s'organisent dans un groupe, L'Ok-Jazz, puis traversent le Pool pour former les Bantous de la Capitale en 1959, chez Faignond à Poto-Poto.

«Le fait musical en tant que fait social doit être interrogéà la lumières des influences qui ont produit cette écriture de notre musique.» théorise l'universitaire.
2019, Les Bantous vont célébrer leur soixantième anniversaire. Il va sans dire que le pensionnaire de la rue Miollis (i.e. Henri Ossébi) ne va pas laisser passer l'occasion. «J'ai reçu Nganga Edo chez moi. Je vais mettre à sa disposition un espace» dit-il en soulignant les effets du temps qui s'envole et les risques d'extinction de cette icône qui est, rappelons-le, de la génération de Simaro Lutumba.
Nous sommes dans le système de la rumba, une propriété intellectuelle issue de L'Afrique Centrale, devenue universelle, pour laquelle les Congolais se battent pour être inscrite au patrimoine de l'Unesco, comme les Jamaïcains le reggae, les Mauritaniens le couscous.

Georges Balandier

Luanda et Kinshasa vont consacrer des temps de réflexions sur la rumba. Le Bassin du Congo possède une richesse : la culture. Nombre de chercheurs en ont fait un champ d'études depuis des années. C'est le cas du sociologue Georges Balandier décédé en octobre 2016. Il a fait l'objet d'un colloque à Brazzaville en mars 2018. Les actes du colloque seront présentés à Paris au cours d'une table-ronde à l'Unesco, une Institution où l'anthropologue a collaboré. Une rue va être dédiée à cet ami de l'Afrique, auteur des Brazzavilles Noires (interrogation sur «la modernité africaine») et excellent locuteur kongo-lari. Il s'est certes défendu d'avoir fondé une école. Il ne demeure pas moins que les travaux de Balandier s'inscrivent théoriquement dans la grande praxéologie de l'Ecole de Chicago. Il a eu des disciples congolais (dont Henri Ossébi et surtout Côme Manckassa) avec lesquels il a beaucoup discuté des voies du politique dans une Afrique ambigüe postcoloniale. L'Orstom, célèbre centre de recherche scientifique d'Outre-mer peut se targuer d'avoir comme cofondateur l'auteur de «La vie quotidienne dans le royaume de Kongo».

Découvertes
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La Semaine africaine, cela va sans dire, aura été un lieu de découvertes littéraires, artistiques, musicales.
Seul bémol : l'absence de sapélogues, une voie de la culturelle congolaise que l'Unesco ne refuserait pas d'intégrer dans son patrimoine.
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Images du Kenya
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Edouard Matoko, Alfonçine Nyelenga Bouya

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Thierry Oko

Débat sur le Pool : Les crises politiques que nous subissons, nous : filles et fils du Pool, ne doivent pas nous pousser à renier notre identité

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Depuis quelques semaines, un document audio circule sur les réseaux sociaux et suscite un débat sur la situation du département du Pool, et celle de ses fils qui ont toujours payé un lourd tribut dans les crises politiques récurrentes que connait le Congo. Dans ce débat, il en sort deux opinions controversées.

Celle qui veut que les fils du Pool capitulent devant leurs agresseurs, signent avec eux un pacte de paix durable, et renoncent définitivement à faire la politique. Elle prend l'exemple des Bamiléké, une grande tribu du Cameroun, qui après avoir, elle aussi, été victime des politiques menées dans ce pays par les différents régimes politiques qui se sont succédés, depuis l'indépendance, ont décidé d'abandonner la politique pour se consacrer aux activités économiques et au développement de leur contrée et de tout le pays.

Une deuxième qui vante les qualités des fils du Pool dans la construction de la Nation et du Peuple congolais, et sa participation au développement pluriel du pays, les encourage à demeurer la « locomotive du Congo ». Comme l'avait dit le président Pascal Lissouba (1992-1997).
Ce débat qui, sans doute, est réactualisé par le gala de bienfaisance « La Nuit du Pool », organisé en France, par des filles et fils du Pool, est à notre avis très intéressant. Voilà pourquoi nous y participons. Nous nous servons de notre expérience d'ancien Conseiller départemental du Pool pour argumenter notre discours.

Fier d'être fils du Pool

D'entrée de jeu, nous signalons que personne ne choisit son père ni sa mère. Personne, non plus, ne choisit le continent, le pays ou le département dans lequel il doit naitre. Nous disons cela pour vouloir tout simplement dire que ce n'est pas un crime ni un délit d'être une fille ou un fils du Pool, que les crises politiques récurrentes que subissent les originaires de ce département ne doivent pas les pousser à renier leur identité, mais plutôt à les organiser. Fils du Pool, soyons donc fiers de l'être. Mais, organisons !

Un héritage culturel

Le comportement politique ou l'attachement de l'homme du Pool à certaines valeurs humaines et démocratiques est un héritage culturel. L'homme du Pool a fait partie d'un grand royaume, le Royaume Kongo, dans lequel il y avait des lois et une morale qui ont forgé ses coutumes et ses traditions. Voilà pourquoi il se scandalise devant tout ce qui n'est pas accepté dans sa culture. D'où son principe « Wuna kwa wu tata » pouvant être compris par fidèle à notre tradition, culture ou engagement.

« Du Koongo nsilulu » au « mythe du peuple élu »

Le refrain «Koongo, nsilulu Koongo (une terre promise) Koongo diéto bambuta basisa dio, Koongo ! (Notre Koongo nous a été légué par nos ancêtres) » couve une mauvaise conception du pouvoir et une définition erronée de la Nation et du Peuple congolais. Il faut avouer que lorsque Bernard Kolelas, le président fondateur du Mcddi, un parti composé en majorité par les filles et fils du Pool, l'entonnait, il ne voyait pas les autres Congolais qui habitent dans les autres régions du pays. Il ne parlait que des Kongo du Pool qui peuplent son fief électoral. Conscient de cette grave dérive, nous avons, dans notre nouvelle «Kue ngo ou le Congo des origines» in «50 cheveux sur une tête nue», (nouvelles sur le cinquantenaire de l'indépendance de la République du Congo, Fondation littéraire Fleur de Lys, Lévis, Québec, 2012, 266 pages), nous avons, disions-nous, tenté de réparer cette faute grave, en traduisant ce refrain dans d'autres langues du pays. Notamment en bongo : «Ku ngo, nsié wu ba semu Ku ngo. Nsié ya si bakuru. », mbochi : « Angwe, edile nsenge ledi labea ihi amende Angwé, Nsenge a bisi ye ya kula iboro a bisi», teke : «Ongooué nsi yo yu nzian bei Ongooué. Ola obé, bo osséi akur», et loango : «Ka ngo, n'totu u solu Ka ngo. Ka ngo, n'totu utubikila bekulu !». Afin de forger une nouvelle culture chez tous les peuples du Congo.

Quant au « mythe du peuple élu » qui renforce le messianisme dans les croyances de ce peuple, c'est dans notre livre «Congo-Brazza, une nation et un peuple tués par ses politiciens», chronique publiée en 2003, aux Editions de la Société des Ecrivains, que nous abordions ce thème. En effet, les Kongo de la région du Pool qui aiment comparer leur histoire à celle des enfants d'Israël à cause de la déportation des Matswanistes, des dictatures politiques et des massacres dont ils sont victimes, et des douze districts (nous sommes en 2003) qui composent leur région administratif, qu'ils assimilent aux douze tribus d'Israël, se disent « peuple élu ».

Néanmoins, ce mythe avait aussi été prêché par Bernard Kolelas qui le rendait digestif avec le refrain « Koongo, nsilulu Koongo. Koongo diéto bambuta basisa dio ». Or ce refrain et ce mythe forgeaient le comportement politique de l'homme du Pool. Ce n'est donc pas la politique comme telle qui est mauvaise pour que les fils du Pool l'abandonnent, mais le comportement et la conception de la politique par l'homme du Pool. Pire est la définition qu'il se fait des concepts de Nation et du Peuple même si ce comportement ou cette conception de la politique, de la Nation et du Peuple congolais, ne sont pas propres à l'homme du Pool. Comme le témoignent ces expressions : «Même les Batéké veulent chercher le pouvoir » et «C'est maintenant notre tour de diriger » que l'on entend chaque fois qu'un Congolais d'un autre département est élu comme Président du Congo.

« Des hommes-missions »

«Il y a dans la vie, notamment dans l'histoire de l'humanité ou des peuples ce que nous pouvons appeler des « hommes-missions», c'est-à-dire des personnages dotés des missions particulières et précises, soit au sein de leurs familles ou de leurs communautés respectives, soit au sein de leurs pays. in «Congo-Brazza, une nation et un peuple tués par ses politiciens», page 91.

Au Congo, une certaine opinion pense que le département du Pool abrite beaucoup d' «hommes-missions». Voilà pourquoi il est appelé la « locomotive du Congo». Mais, les fils du Pool ne sont pas seulement des «locomotives» sur le plan économique ou du développement. Ils sont aussi des grands ouvriers de la Nation et du Peuple congolais. Pour preuve, ils s'installent dans tous les départements et se marient avec tous les autres peuples pour tenter de former une Nation c'est-à-dire un « ensemble d'êtres humains habitant un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de tradition, le plus souvent de langue, et constituant une entité politique », et un Peuple que l'on peut définir par un «ensemble d'hommes formant une communauté nationale ou culturelle. »

Malheureusement, une autre opinion leur reproche ce comportement alors qu'il est un grand atout dans la construction de la Nation et du Peuple congolais. Signalons, par ailleurs, que les grands personnages de la lutte contre la colonisation, les pères de l'indépendance, de l'industrialisation du Congo et du retour au multipartisme après une longue période du parti unique, sont tous des fils du Pool. Il s'agit, entre autres, d'André Grenard Matswa, Mabiala Manganga, Boueta-Mbongo, Mbiemo, Milongo… des Présidents Abbé Fulbert Youlou et Alphonse Massamba-Débat, et de Bernard Kolelas.

L'esprit bamiléké

Dans ce document audio, on demande à l'homme du Pool d'avoir l'esprit bamiléké. Un esprit qui veut que l'homme du Pool quitte le terrain politique pour se consacrer uniquement à l'économie ou au développement de son département ou encore de tout le pays. Or, les deux activités auxquelles on veut orienter l'homme du Pool sont très liées à la politique. Elles ne peuvent pas se faire sans la politique. Première raison, le Pool fait partie intégrante de la République du Congo. Deuxièmement, sa position géographique ou sa proximité de Brazzaville, la ville-capitale, l'oblige à faire la politique pour ne pas la subir. Aussi, il faut signaler qu'il y a des domaines qui dépendent carrément de la politique. En plus, pour que l'esprit bamiléké soit insufflé dans l'homme du Pool, il faudra que l'environnement politique soit assaini. Cet assainissement peut être favorisé par le Fédéralisme comme système politique ou par la décentralisation qui est un «ensemble des méthodes d'organisation et de gestion consistant à transférer le pouvoir de décision aux niveaux hiérarchiques inférieurs. » Or, le système politique congolais d'aujourd'hui ne favorise pas cet esprit. Pour preuve, au cours de notre mandat, le Conseil départemental du Pool avait initié quelques activités lucratives. Parmi celles-ci : le transport public avec la création d'une Société de transport des voyageurs entre Brazzaville et Kinkala. Et, c'est le ministère de l'Intérieur qui avait mis fin à cette activité sous prétexte que les Conseils départementaux n'avaient pas le droit de mener des activités lucratives. Pourtant, le Conseil municipal de Brazzaville gérait les pompes funèbres. Il a même créé, quelques années plus tard, une Société de transport urbain. Une simple jalousie ou une volonté manifeste de voir le Pool rester dans le sous-développement ? Ceci veut dire que pour insuffler l'esprit bamiléké chez les fils du Pool, il faudra avant tout assainir le terrain politique, en choisissant un bon système politique et rendre effective la décentralisation. Et, cette vision politique, les fils du Pool ne peuvent la rendre effective qu'en participant à la vie politique. Mais, il y a aussi la création des associations d'originaires qui peuvent favoriser cet esprit. C'est au sein de ces associations que doivent être définis et réalisés les grands projets.

Par ailleurs, ce document vante les sommes d'argent que les diasporas du Pool avaient envoyées au pays, après la guerre de 1997, via Western Union. Nous reconnaissons qu'elles avaient étéénormes et avaient aidéà reconstruire les habitations détruites. Mais cette fois-ci, elles devront aider à financer les micros projets, pour insuffler l'esprit bamiléké au Pool.

Conclusion

Pour conclure notre participation à ce débat, nous disons que le Pool ne pose pas ou n'est pas un problème dans la construction de la Nation et du Peuple congolais. Le grand et seul problème qui fait que les fils du Pool soient victimes de toutes les politiques, réside sur le seul fait que ces derniers se scandalisent devant les antivaleurs, les délits et les crimes de sang, de démocratie et économiques quand bien même ces délits sont commis par des originaires du Pool. C'est un comportement que beaucoup d'autres peuples du Congo n'ont pas encore. Pour preuve, parmi les syndicalistes qui avaient poussé le président Fulbert Youlou à la démission, on compte des fils du Pool. Il en de même pour le cas de son successeur Alphonse Massamba-Débat. Parmi les jeunes révolutionnaires marxistes, il y a des fils du Pool.

Notre question : Les fils du Pool doivent-ils s'éclipser pour laisser la place aux médiocres qui n'ont ni foi ni loi et qui font couler le bateau Congo ? Et, comment mettre fin à l'opération Mouébara qui est destinée à dépeupler la partie australe du Congo s'ils ne participent pas avec d'autres Congolais à la vie politique ?

Les Juifs n'auraient pas, aujourd'hui, un Etat s'ils avaient abandonné la lutte politique. Alors qu'ils avaient été victimes de l'holocauste au cours duquel ils ont enregistré six millions de morts pendant la Seconde Guerre mondiale.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Les Bantous de la capitale : tous les chemins mènent à Brazzaville (15/08/19)

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Fondé un an avant l'Indépendance du Congo, l'orchestre Les Bantous de la capitale est un mythe vivant de l'histoire postcoloniale de ce pays.

Célébration à Brazzaville des 60 ans des Bantous de la capitale

Depuis le vendredi 3 mai 2019, le Président congolais, Denis Sassou N'Guesso a reçu en audience, les membres du groupe musical les Bantous de la capitale, l'orchestre le plus ancien du bassin du Congo.

Cette rencontre entre le numéro un congolais et les membres des Bantous de la capitale a marqué le lancement officiel par le Président de la république des préparatifs de la commémoration du 60ème anniversaire de cet orchestre créé le 15 août 1959 chez Faignond, à Brazzaville.

Ce lancement permettra au Comité d'organisation de préciser les contours de l'évènement qui rassemblera toute l'Afrique musicale, avec l'implication de toute la nation congolaise.

En mars dernier, le ministre congolais de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo a annoncéà Brazzaville que le gouvernement mettra à la disposition de ce groupe les moyens qu'il faut pour célébrer leur 60e anniversaire avec faste et dans l'apothéose.
Les 60 ans des Bantous : Donner un grand souffle aux commémorations et impliquer davantage de jeunes mélomanes dans le devoir mémoriel.

Ce programme phare de l'orchestre Les Bantous de la capitale doit devenir une référence et un acteur incontournable sur la mise en œuvre d'activités opérationnelles diversifiées et de grande visibilitéà travers le Congo et l'Afrique, pour lui permettre de contribuer significativement à une meilleure connaissance et intégration culturelle de l'histoire de la musique congolaise.

En effet, ce programme qui aborde l'histoire de l'orchestre Les Bantous de la capitale à travers un livre «Les Bantous de la capitale 60 ans» de Clément Ossinondé permettra de mieux comprendre historiquement la formation et l'évolution depuis plus d'un demi-siècle de l'orchestre présenté comme patrimoine national.

S'appuyant sur les motivations réelles, ce programme prévisionnel des Bantous développe un large spectre d'activités touchant à différents domaines d'action :

1° Mise en place d'un Comité d'Organisation des festivités des 60 ans.

2 - La réalisation d'un double album CD/DVD «Légende», et qui reproduira une sélection des œuvres de la carrière de l'orchestre.

3 - Dotation à l'orchestre d'une nouvelle série d'instruments de musique.

4 - Acquisition d'un siège-dancing pour l'administration et les productions de l'orchestre.

5 - Le tournage d'un film documentaire sur l'histoire des Bantous de la capitale

6 - La sortie d'un livre chronologie des 60 ans des Bantous de la capitale

7 - Une tournée promotionnelle au Congo-Brazzaville, en RDC et en Europe

8 - La création d'une antenne à Paris des 60 ans des Bantous, pour la promotion médiatique (site internet, intervention sur toutes les chaines TV, radio et réseaux sociaux)

9 - En guise de récompense pour le musicien le plus âgé de la musique congolaise sur les deux rives du fleuve Congo, l'envoi en Europe du chanteur Ganga Edo (86 ans) pour un bilan médical.

10 - Préparation de l'arrivée de nombreux invités en provenance de l'extérieur, et notamment de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

11 - La programmation des Bantous de la capitale au grand banquet présidentiel des 59 ans de la république du Congo reste acquise et prévoit des pourparlers entre le Ministère de la culture et des arts, ainsi qu'avec la commission nationale des fêtes sur les préparatifs et sur le déroulement des manifestations.

C'est dire, le 15 Août 2019 promet de beaux moments à Brazzaville à l'occasion des 60 ans d'existence de l'orchestre Les Bantous de la capitale. Un anniversaire qui s'annonce éclectique et métissé, par l'ampleur des spectacles de qualité, en vu de créer de la confiance. Un anniversaire pour chanter, danser et aimer.

12 - Entretemps et cumulativement avec les préparatifs des 60 ans, l'orchestre a maintenu la régularité des concerts dans les bar-dancing «La Détente» et «Macedo»à Bacongo (1er arrondissement de Brazzaville) et les galas à« la Cafet» de l'Institut Français du Congo.

Observations : Un programme ambitieux, mais qui laisse sceptiques les musiciens des Bantous eux-mêmes, car en moins de trois mois de l'évènement, on ne voit rien venir. Souhaitons que le tout s'amorcera d'ici peu pour la reconnaissance des mérites de ce groupe, dont l'histoire est intimement liée à celle de la République du Congo.

Clément Ossinondé

Légende

1e - photo avec le président de la république
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De gauche à droite Blanchard Ngokoudi (producteur), Simon Mangouani (chef d'orchestre), Faustin Nsakanda,(Dr artistique adjoint), Dieudonné Loussakou (président), Edo Ganga (patriarche co-fondateur), Le Président Denis Sassou Nguesso,Fregh Ganga (chant. Relation publique), Siméon Malonga"Rikky", Mpassi « Mermans » (guitariste), Dieudonné Moyongo (ministre culture), Sassou Claudia (conseillère à la communication présidentielle) Makirimbia (Percussions) , Lydie Pongault ( conseillère à la présidence de la Rép. culture et art)
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2e - photo Claudy Siar et Les Bantous (couleurs tropicales)

Les Bantous de la capitale (avec Claudy Siar)
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Congo-Brazzaville. Aris Mankassa : « L'UCR tiendra bien son Congrès »

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Il y a quatre ans, disparaissait Côme Mankassa, intellectuel et homme politique congolais. Son parti, UCR (Union Congolaise des Républicains), depuis lors, peine à exister. La ligne politique et la philosophie - impulsée par son fondateur -, semblent devenues des illusions perdues. Dans cet entretien, Aris Mankassa, juriste et fils de feu Côme Mankassa, analyse la torpeur qui habite le premier parti du Centre du Congo.

Question : L'UCR, comme d'autres partis congolais, n'a pas survécu à la disparition de son fondateur…

Aris Mankassa : Je ne vois pas les choses comme ça. L'UCR existe bel et bien. Il suffit de régler quelques problèmes structurels pour continuer sur le chemin tracé par son fondateur.

Vous faites allusion au Congrès à venir ?

AM : En effet, il nous faut vite organiser ce Congrès afin de légitimer les dirigeants de notre parti. La légitimité ne découle pas du lien du sang, mais du vote. Ce Congrès, comme le prévoient les statuts, auraient dû avoir lieu depuis longtemps, je veux dire aussitôt après la disparition du président du parti. Mais le contexte socio-politique n'a pas permis de tenir ce Congrès. Il ne vous a pas échappé qu'à partir de 2015, notre Congo vit au rythme des crises permanentes. Il eût été donc inopportun de nous enfermer dans une salle calfeutrée pour régler les problèmes de succession à la tête du parti, à ce moment-là.

Il se dit que l'UCR envisagerait de nouer des alliances avec des partis de la majorité présidentielle. Qu'en est-il ?

AM : une telle démarche serait illégitime et contraire aux statuts du parti. Et, surtout, à la ligne clairement définie par le fondateur de l'UCR : ni majorité, ni opposition. Mais le Centre. Bien évidemment, en tant que parti politique engagé dans la conquête du pouvoir, l'UC R a vocation à nouer des alliances ou des partenariats pour faire avancer des programmes ou projets communs, et cela, bien sûr, dans le respect des valeurs qui sont les nôtres : le respect des Droits de l'homme et du Principe de l'Alternance démocratique - le corollaire de toute démocratie pluraliste. Mais ça n'est pas notre priorité. La structure actuelle a une mission strictement limitée à la convocation du Congrès. S'engager dans une alliance avec le PCT, ou n'importe quel autre parti, serait aller au-delà de sa mission et cette mission, en aucun cas, ne pourra engager le parti.

Notre objectif immédiat est de reconstruire notre parti, de redéfinir notre projet de société, de reprendre la place de laboratoire d'idées qui a toujours été la nôtre depuis la Conférence nationale souveraine. Le professeur Côme Mankassa a semé et nous sommes les fruits de cette semence. A ce titre, nous entendons poursuivre son combat pour la démocratie et l'Etat de droit.

Comment ?

AM : En réaffirmant une valeur fondamentale, celle qui nous fonde et détermine notre action, notre identité, notre positionnement centriste. Oui, nous sommes au Centre et nous entendons résolument le rester. Le Centre est notre ADN, notre boussole. Nous rejetons tout ce qui classifie, divise, oppose. Le Centre, c'est cette volonté permanente de rechercher le compromis et non la compromission, de rechercher le dialogue et non l'affrontement, de privilégier l'intérêt collectif et non les intérêts partisans… Le Centre, c'est la conviction que le Congo est un et indivisible et quelles que soient nos différences, nous sommes tous Congolais. Le Congo est notre MBONGUI, disait le professeur Côme Mankassa.

Notre conviction est que le Congo doit se gouverner au Centre et non dans les extrêmes et l'exclusion. Il est important de rappeler que la notion du Centre, dans sa conception originelle, signifiait pour le professeur Côme Mankassa, l'indépendance de l'UCR, qui ne saurait être un parti subordonné, valet ou commis d'un autre parti. C'est d'ailleurs pour cette raison que même étant ministre du gouvernement Lissouba, le professeur Côme Mankassa n'a jamais adhéréà la mouvance présidentielle. Cette posture lui permettait de dire, dans un esprit de responsabilité et de respect, ses désaccords ou ses accords.

Source : Entrecongolais.Com

Après le voyage de Denis Sassou Nguesso en Russie : les Congolais lui dédient la chanson « Etoile d'Etat » de Koffi Olomide

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Le Président illégal et illégitime du Congo, Denis Sassou Nguesso, a effectué une visite de quatre jours en Russie. D'après le correspondant de Reuters à Moscou, Daniel Vallot, la coopération militaire entre le Congo et la Russie était au cœur de ce voyage.

«Des conseillers militaires russes seront envoyés par Moscou à Brazzaville pour assurer des missions de formation et de maintenance.»
Pourtant, Daniel Vallot révèle aussi que des ventes d'armes ont étéévoquées par le ministère russe de la Défense.

Néanmoins, cette information n'a fait que confirmer ce que les Congolais se disaient dès l'annonce de ce voyage. Car, ils connaissent l'homme. Sassou Nguesso qui n'a jamais gagné une élection et qui se sert toujours de la terreur pour diriger le pays, s'équipe en armement, à la veille de chaque élection, pour préparer un holdup électoral, terroriser les populations et provoquer une guerre.

Signalons que les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2021, selon le calendrier politique du pouvoir de Brazzaville. Car, entre lui et son fils, Christel Denis Sassou Nguesso, un devra s'imposer comme président du Congo.

Cependant, des rumeurs folles qui montent de certains milieux proches du pouvoir de Brazzaville, parlent d'un coup d'état militaire de palais qui pourra avoir lieu. Le clan au pouvoir est convaincu d'avance, que ni le père ni le fils ne pourra gagner ces élections par les urnes. Voilà pourquoi un coup d'état militaire serait envisagé. On apprend aussi, dans les mêmes milieux, qu'au cas où cette stratégie réussirait, c'est Christel Denis Sassou Nguesso qui sera l'homme fort du pays. Et, sa garde sera assurée par des militaires russes. Comme au temps du socialisme, lorsque son père était gardé par des militaires cubains. Ses premiers actes politiques devront être le rapatriement des fonds volés et cachés à l'étranger, et la libération de tous les prisonniers politiques pour éteindre tous les foyers de tension.

Un voyage de chantage à l'endroit de la France

Mais, pour beaucoup d'analystes de la politique internationale, le voyage de Sassou Nguesso à Moscou s'inscrit aussi dans le cadre d'un chantage à l'endroit de la France. Pour Sassou Nguesso, le Président Emmanuel Macron traine le pas à soutenir le dossier du Congo auprès du Fmi et d'autres bailleurs de fonds. Son gouvernement continue à lui poser comme première condition la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Et d'ajouter que ces négociations s'inscrivent dans une stratégie de reconquête géopolitique et économique de Moscou sur le continent africain. Signalons que les Russes sont déjà présents au Soudan et en Centrafrique. Ils sont aussi des partenaires privilégiés du gouvernement angolais.

Cependant, Sassou Nguesso s'en défend en ces termes : «La Russie a participé au combat de la libération de l'Afrique. » Il l'a déclaré dans son entretien avec l'Agence Tass. Comme s'il voulait rappeler que la France compte parmi les «forces négatives » c'est-à-dire les anciennes puissances coloniales. Alors qu'il y a quelques mois seulement il a été du côté de la France. Il avait, lui aussi, boudé la présence russe en Centrafrique.

Ouvrir les dossiers sensibles

Pour répliquer au chantage de Sassou Nguesso et le discipliner, certains milieux politiques français veulent dépoussiérer quelques affaires criminelles dans lesquelles ce dernier serait impliqué. Il s'agit entre autres de l'affaire dite Général Mbaou, des biens mal acquis, des disparus du Beach et du génocide du Pool. Une simple menace ?

Sassou Nguesso comme un chien qui lèche ses couilles

Le séjour de Sassou Nguesso a pourtant été très fructueux : signature d'une série d'accords bilatéraux, adresse à la Douma, le Parlement russe, et entretien avec le président russe, Vladimir Poutine.

Mais, pour les Congolais, ce ne sont pas ces activités officielles qui comptent. Ce qui les intéresse, c'est la rencontre de Denis Sassou Nguesso avec les étudiants congolais qui sont dans ce pays. Car, ils y trouvent de quoi pouffer de rire et alimenter leurs causeries.

En effet, Sassou Nguesso a parlé des insomnies que lui causent les salaires des fonctionnaires. Pour le Congolais Sassou Nguesso est devenu tout simplement comme ce chien qui passe son temps à lécher ses couilles au lieu de chasser. Mais, les Congolais qui sont pleins d'humour assaisonnent aussi leurs blagues avec la chanson « Etoile d'Etat » pour mieux se moquer de celui qui squatte le Palais du Plateau, la résidence officielle du chef d'Etat.

Selon eux, Sassou Nguesso est descendu trop bas pour mentir. Il a parlé des difficultés qu'il éprouve pour réunir la masse salariale, et de la perte du sommeil chaque fin du mois. Alors qu'il sait très bien où se trouve l'argent des Congolais. D'ailleurs, les Congolais se préparent à aller le chercher dans les maisons, sous les matelas, et dans les cimetières familiaux où il est caché par les dignitaires de son pouvoir. Si ce n'est pas le 15 août prochain, date de la fête de l'indépendance. En tout cas, ça se fera les jours qui suivent. Car, eux-aussi veulent bien passer la fête de l'indépendance.

« Etoile d'Etat » : le décryptage d'une chanson prémonitoire

Cette chanson de Koffi Olomide est dans son album musical « Abracadabra », sorti le 28 février 2012. Elle est la troisième dans cet opus, et est dédiée à Claudia Ikia Sassou, la fille de Denis Sassou Nguesso.

Cependant, ce qui intéresse les Congolais ce sont surtout ces paroles en lingala : «Les 27 et 28, chérie, locataire a lotaka kolo lopango. Po kolala esili elengui. Ekomi kosenga ko futa. (…) Okoma receveur, céder volant ». En français : «les 27 et 28 le locataire ne fait que rêver le logeur. Il souffre d'une absence totale de sommeil. Parce qu'il a le loyer à payer. Tu n'es devenu qu'un receveur de bus. Il faut donc céder le volant à un autre chauffeur ».

L'analyse de contenu du texte koffiolomidien remonte toute l'histoire de Sassou Nguesso depuis son holdup électoral, en mars 2016. Sauf que Sassou Nguesso est un squatteur et non un locataire de la Maison du Peuple. Mais, le Président autoproclamé du Congo connait, lui aussi des difficultés énormes pour payer les salaires des fonctionnaires, les pensions de retraites et les bourses des étudiants, ainsi que pour assurer convenablement le fonctionnement de certains services. C'est pourquoi il perd, lui aussi, son sommeil, devient insomniaque. Il ne sait pas où trouver les sommes nécessaires pour accomplir son devoir républicain : le payement des salaires, des pensions et bourses. Le pauvre !

« Okoma receveur, céder volant…»

Mais, les Congolais veulent faire sauter le bouchon. «Okoma receveur, céder volant ». Tu n'es qu'un receveur, un « boy-chauffeur». Il faut donc céder le volant. C'est avec cette métaphore du permis de conduire qu'ils invitent Denis Sassou Nguesso à quitter le pouvoir. Les quatre décennies qu'il a passées à la tête du Congo suffisent à leurs yeux. Stop ! «Sassufi » (comme disent les Combattants). Sa gestion n'a été que chaos. Pire, il a surendetté et vendu aux enchères le pays. Il a les mains qui dégoulinent de sang humain. En plus, il est usé. Mais, qui est l'homme à qui Sassou Nguesso doit céder le volant ?

Si une certaine opinion pense qu'il faudra un vrai dialogue national à l'issue duquel seront dissoutes toutes les institutions constitutionnelles, pour ouvrir le pays à une transition qui devra être gérée par un gouvernement d'union nationale jusqu' à l'organisation des élections générales d'ici 2021 ; une autre pense que Sassou Nguesso devra prendre sa retraite politique et laisser le premier ministre continuer à diriger l'Exécutif jusqu' à l'élection du nouveau Président.

Mais, en attendant le Dialogue national, les Congolais dédient à Sassou Nguesso la chanson « Etoile d'Etat » de Koffi Olomide, que le Dj balance aussitôt d'ailleurs. Après «Sassou partout partout » de Kevin Mbouandé, la piste est ouverte pour danser «Les 27 et 28, chérie, locataire a lotaka kolo lopango. Po kolala esili elengui. Ekomi kosenga ko futa. (…) Okoma receveur, céder volant» avant qu'on ne change de disque, qu'on ne jette à jamais les Nguesso dans les vieilleries de l'histoire.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Faites-vous plaisir avec le 5ème tome de "L'école de Ya Foufou", un conte de Patrick-Serge Boutsindi

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Les difficultés des évaluations de fin d'année scolaire à l'Ecole primaire de Bikéri constitue un sujet de réflexion, de débat, voire un enjeu politique d'une rare intensité.

Un jour, les autorités congolaises décident de construire une école primaire à Bikéri, où habite Ya Foufou, afin de permettre aux habitants du village et à ceux des hameaux attenants d'aller à l'école.

Ya Foufou en profite pour saluer tous ses voisins et s'informe sur la rentrée scolaire. Plusieurs incidents graves ont lieu au sein de l'établissement, empêchant les élèves de passer leurs examens et obligeant le maître à fermer provisoirement l'école.
Ma-Tchéché le Lièvre soupçonne Ya Foufou… A-t-il raison ?
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Patrick-Serge Boutsindi est né au Congo-Brazzaville. Il vit à Montigny-Lès-Metz (Moselle). Il a déjà publiéà l'Harmattan des recueils de nouvelles, des romans et un essai. (Illustrations de Sue Levy)

Clément Ossinondé

La nuit du Pool ; en attendant que le soleil se lève sur le Congo-Brazzaville

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« La force de la cité n'est pas dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère des ses hommes. » . Thucydide, historien grec.

L'évènement, annoncé de longue date, était attendu avec fièvre et chaleur. La nuit du Pool a finalement eu lieu. Le caractère trempé de ses fils a triomphé. Ce fut une nuit blanche, un « songe d'une nuit d'été» aurait dit Shakespeare car les fils de cette région en rêvaient depuis de lustres, depuis que département a vu des bombes pleuvoir sur ses habitants.

Au départ, le concept, assez identitaire, il faut le dire, a suscité un sourire sous la commissure des lèvres chez les Cassandres. «Encore une expression d'intégrisme» ont cinglé les esprits chagrins pourtant, d'ordinaire, muets comme des carpes quand d'autres ressortissants congolais se regroupent autour de leur matrice régionale.

Un intellectuel congolais (paix à son âme) avait déjà senti le danger dans les années 1996 : «Une lettre confidentielle à mes frères du Pool prêterait invinciblement le flanc à une critique maligne de certains milieux. On la brandirait volontiers comme la preuve surnuméraire d'un esprit anachronique et frileux, professant un repli morbide sur soi quand la vocation du pool est "commerçante", c'est-à-dire tourné vers l'extérieur.»

Le sabordage ne s'est pas fait attendre. La même date, l'adversaire a instauré la parade. En effet «Le 25 mai, en début d'après-midi, la salle République de l'hôtel Mercure Paris Pantin a accueilli le public parisien pour suivre l'argumentaire deClotaire Ouelo Louangou à propos de ce qui, à ses yeux, semble n'être«qu'une illusion mythomaniaque»», suite à sa lecture du livre de Dominique Kounkou dans lequel celui-ci a écrit que «dans toute l'histoire politique du Congo, les Laris ont connu persécutions, crimes et génocide » (Les Dépêches du 27 mai 2019)
Vous parlez d'un contre-feu. C'est que, locomotive capable d'entraîner tout le Congo, le Pool effraie tous ceux qui s'amusent de conduire à la banqueroute. C'était malin d'attendre cette date pour allez remplir une salle parisienne où, précisément, s'est alimenté un débat sur le déni de crime contre le Pool ? La raison d'être de l'ouvrage du sieur Clotaire Ouelo Louangou (rapportent Les Dépêches) n'a pas échappéà la sagacité intellectuelle du lanceur d'alerte, Antoine Page Kihoulou. «C'est un livre de commande» a-t-il dénoncé. Une commande, bien entendu, du clan Sassou, passé maître en bailleur de fonds quand il s'agit de se laver du soupçon de génocidaire.

Le Pool, dans l'opinion internationale

Les doctes géographes n'ont jamais fourni une explication rationnelle de la toponymie de nos territoires. D'où vient notamment l'appellation Pool ? La connotation anglaise surprend. Pourquoi n'avoir pas retenu le syntagme « Préfecture du Djoué» ? Dans la nomenclatures postcoloniale, le territoire arrosé par le Djoué et La Loufoulakari prend inopinément le nom de Pool et ses limites géophysiques transcendent Mindouli et flirtent avec le grand Niari, aux confins d'un espace linguistique bembé (Kongo du Niari). Le Pool en question ici est une rétrécie et aménagée, se bornant à la structure kongo-lari stricto sensu. Ses ascendances se projettent ipso facto dans l'imaginaire mythique kongo des douze clans fondateurs du royaume éponyme.

L'Arlésienne

Récemment, l'auteur de cet article se souvient de la réflexion d'un européen (un Français) à la fin de la conférence de Mgr Jean-Louis Portella à la Cathédrale d'Evry (Essonnes) le 28 mars de cette année : «Je connais le Congo, je n'avais jamais entendu parler du Pool» s'étonnait cet ami blanc de notre pays. L'étranger voulait sans doute dire qu'il n'était pas au courant de la tragédie du Pool alors que L'Evêque de Kinkala, Mg Louis Portella, en faisait l'objet d'une conférence et, bien que loin de Brazzaville, prenait d'incroyables précautions oratoires quand il abordait les relations entre le Pool et le pouvoir central de Brazzaville. Terra Nox (terre dans la nuit) Le Pool, Arlésienne d'Alphonse Daudet, on en parle beaucoup, mais très peu de gens sont au courant de ce qui se trame à ses dépens. Sommé par la presse de s'expliquer Sassou affirma haut et court à la face du monde qu'il n'y avait pas de problème dans le Pool. Autrement dit : «circulez, il n'y a rien à voir !» Ca s'appelle blackout.

La terre de Nanterre

Le hasard fait bien les choses. Justement, jadis, obscure banlieue parisienne, Nanterre où a été célébrée la Nuit du Pool abrite l'Université qui fut le point de départ de Mai 68. Plus de quarante ans après le mouvement social qui fit trembler l'humanité, qui aurait imaginé que Nanterre servirait de base à une initiative identitaire congolaise. La société française changea après Mai 1968. La société congolaise bougera-t-elle après Mai 2019 ? Aux mânes Kongo de répondre à cette métaphysique de l'histoire. Projection historique ou illusion mythomaniaque ? Qui vivra verra.

Dans la lignée philosophique soixante-huitarde, comment ne pas penser à l'un des meilleurs intellectuels que le Pool (voire le Congo) ait jamais eu : Armand Brice Mata (rappelé trop tôt à Mpemba), plume alerte, plume verte, tordant le cou à la lange de bois sec. En 1996, peu de temps avant la guerre civile, Armand Brice Mata légua un testament à la postérité du Pool. Le titre : «Lettre à mes compatriotes du Pool.» Armand Brice Mata précéda son épitre de la citation de Thucydide : «La force de la cité n'est pas dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère des ses hommes.»

Prémonitoire, Armand Brice Mata coupa l'herbe sous les pieds des Cassandres en prévenant : «Une lettre confidentielle à mes frères du Pool prêterait invinciblement le flanc à une critique maligne de certains milieux. On la brandirait volontiers comme la preuve surnuméraire d'un esprit anachronique et frileux, professant un repli morbide sur soi quand la vocation du pool est"commerçante", c'est-à-dire tourné vers l'extérieur. » (Les Nouvelles Congolaises n°7 mars-avril 1996. Editions ICES.) «Il ne s'agit pas d'instrumentaliser une circonscription administrative à des fins de domination politique. Nos compatriotes du Nord l'ont appris à leurs dépens ; l'amère expérience actuelle des "hommes du Grand Niari" est un sujet de réflexion inépuisables» signalait A. Brice Mata en 1996, sous Lissouba.
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Samedi 25 mai 2019, les descendants de Matsoua n'ont rien moins fait qu'exprimer la fierté d'appartenir à la Nation Kongo. Ce sont les «bana ngo» disait Côme Mankassa (Ceux dont le totem est la panthère). Mais personne n'est dupe. Il ne s'agit pas de simple folklore ethnographique. Il s'agit d'un message destinéà qui de droit : la nuit du Pool symbolise l'attente du grand jour, quand brilleront des lendemains meilleurs. «Il ne s'agit pas d'instrumentaliser une circonscription administrative à des fins de domination politique.» Certes. Sauf que «Sol lucet omnibus». Le soleil brille pour tout le monde. Le grand astre n'est pas l'exclusivité d'Oyo. La longue nuit du Pool et de toutes les régions du Congo doit s'achever. Le grand bonheur est célébré dans l'hymne national : à quel moment surgira-t-il dans la réalité de la vie quotidienne ? Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit par se lever. La chute de Sassou est le terme du pouvoir. Que ce terme soit long ou court, la chute est inéluctable.

Devine qui vient manger ce soir

Le Pool n'est pas revanchard, c'est là sa moindre qualité. Quand la diplomatie est un genre auquel le Pool est rompu, certains croient qu'il s'agit de naïveté. Les organisateurs de La Nuit ont eu l'intelligence de convier à la fête l'un des pires détracteurs de la région. Exit alors l'étiquette « d'intégriste » qu'on colle aux «bala ba yaya» . Edgar Bokilo, négationniste radical des bombardements du Pool, était de la partie sans être pris à partie par personne. C'était l'invité personnel du Pool. L'hospitalité n'est pas simple théorie dans la région de Matsoua. L'ennemi devient ami. L'invité-surprise. C'est l'inconnu de la question : «devine qui vient dîner ce soir à la maison ?»
Cigare à la main, Edgard Bokilo, drapé dans un costume bleu marine circulait au milieu de la musique comme un poisson dans l'eau. Ce fut l'une des surprises de la Nuit.
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De Michel Rapha du Ballet Lemba à Sam Mangwana l'éthique Kongo envisagé par la Nuit du Pool eut pu être totale. Kaly Diatou, D.J Sergino, Mav Cacharel, Nianzi Gaulard sont des symboles. Sam Mangwana accompagné de Balou Canta a, quelque part, démérité en pliant armes et bagages vers quatre heures du matin à la surprise générale. Etonnant ! Pour la petite histoire, issu du royaume du Grand Kongo, Sam Mangwana, congolais d'adoption, locuteur kongo-lari de surcroit, aurait pu faire une fleur à la Nuit du Pool. L'Association Nuit du Pool ne roule pas sur l'or. En tout cas pas comme les compatriotes du Chemin d'avenir capables de miser des milliers d'euros pour le mariage parisien de l'un des leurs. Sam Mangwana, ancien sociétaire du mythique Los Bachichaà Brazzaville dans les années 1960 est un Congolais fondamental. Il n'a pas, malheureusement, compris les enjeux de la soirée. Sa présence était une essence vitale à la Nuit. Coup de chapeau au général Défao, à Stino La Chorale et au Quartien Latin qui n'ont pas craché sur la symbolique.
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Miss ya Kongo
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Les filles sont belles. Le concours de beauté pour élire Miss Congo a laissé chacun sur sa faim. Faute de temps, la plus belle des filles n'a pas pu être désignée. Vous vous en doutez, toutes étaient belles et méritaient d'avoir le gros lot.

Identités remarquables

Personnalités vues dans la soirée de Nanterre : Hervé Mahicka, Tony Louya, Le Bachelor, Max Toundé, Ya Moïse, Antoine Page Kihoulou, Samba dia Nkoumbi, Aimé Robert Mathey, Massengo Ma Mbongolo (Malaki ma Kongo), Koko Waya ; Charles Madédé, Alain Kounzilat, Huguette La Moussodja, Huguette Lébanitou, Michel Ondongo-Mpandi, Alphonsine Mikouiza, Agnès Ounounou...

Simon Mavoula


La Guinguette Africaine de Suresnes à nouveau en fête cet Eté 2019

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La Guinguette Africaine de Suresnes rouvre ses portes cet été 2019. Fidèle à sa vision de la culture, Cyriaque Bassoka participe à la visibilité du Congo en Île de France.

Dates et lieu

C'est le samedi 06 juillet 2019 que la guinguette Africaine de Suresnes « ouvrira ses volets » pour la 8ème édition et jusqu'au samedi 31 Août 2019, (Tous les week-ends de 16 h à 24 h) en région parisienne, au Centre aéré des Landes, 6, chemin de la motte 92150 Suresnes. Esplanade de Mont- Valérien.-

Programme

Le programme de la 8ème édition de la Guinguette Africaine de Suresnes s'articule autour de quatre axes forts que sont : Le lancement d'une Cagnotte pour la réhabilitation d'une école maternelle et primaire dans le Sud de Brazzaville Congo -

Le soutien à la pratique artistique et gastronomique du département de la Bouenza -

La présentation pluridisciplinaire, autour des musiques actuelles, de concerts, de bals et de spectacles - Le défilé de mode vestimentaire féminin et masculin.

Pour fêter dignement les quatre axes précités, la Guinguette est heureuse de vous retrouver aux dates ci-après et à l'occasion de différentes manifestations qui se présentent comme suit :

1) Grande opération pour aider les enfants d'une école maternelle et primaire au sud de Congo-Brazzaville. Lancement d'une Cagnotte jusqu'au 31 août.
Lors de la 7ème édition en 2018, la Guinguette Africaine a fait des dons aux enfants démunis de la région la Lékoumou en offrant des jouets, habits et objets scolaires.

Cette année 2019, la Guinguette va soutenir et réhabiliter une école maternelle et primaire au sud de Brazzaville pour aider les enfants et les parents en grande difficulté.
Besoin de jouets, toboggans pour la maternelle et surtout une aide financière pour réhabiliter l'établissement afin que les enfants puissent étudier dans les bonnes conditions.

Un petit geste de la diaspora pour redonner du sourire aux enfants, alors si vous en avez le cœur, soutenez ces enfants. Même pour 1€, ça aidera , nous avons besoin des jouets pour la maternelle et bien d'autres objets scolaires. www.laguinguetteafricainedesuresnes.com

2) - Le 6 juillet 2019 - Ouverture de la Guinguette devant les autorités et élus de la ville de Suresnes. Animation et production musicale par l'artiste chanteur congolais Norton Virus

3) - Le 14 Juillet fête nationale de la France - Qui dit fête nationale, dit bal et divertissements.

4 - Le 20 juillet , Journée culturelle du département de la Bouenza et dédicace de l'Album de l'artiste Maître Jolle.

En effet, pour l'année 2019, à l'instar de ce qu'elle a déjà fait pour d'autres communautés congolaises, La Guinguette a tenu à honorer les ressortissants du Département de la Bouenza qui, en face d' un public divers, présenteront dans une ambiance de foire quelques aspects variés de la culture des communautés de la Bouenza comme sommairement spécifié ci-après :
Présentation de la Gastronomie (Ngulu mu mako) et des musiques et danses Bembé (Muntunta – Kiburikiri…), Dondo (Ndara) et autres.

La rencontre, qui connaîtra la présence de divers invités, sera animée musicalement par l'artiste DANA et à cette occasion, Albert Moundosso alias Maître Jolle présentera en guise de dédicace son nouvel Album «Cadence ya sika».

Toutes les Associations des ressortissants de la Bouenza sont par conséquent invitées à participer au programme de cette action culturelle et éducative.

5) - Le 27 Juillet, Journée spéciale. Et pour ceux qui seront d'humeur festive et joyeuse, c'est la journée propice. Préparez-vous à fêter avec éclat, cette soirée pour profiter au mieux du grand spectacle prévu.

6) - Le 3 août , journée culturelle des peuples SAWA de Bonapriso (Cameroun). Les Sawa sont un ensemble d'ethnies bantoues composées de la majorité des ethnies autochtones du littoral camerounais, ainsi que d'une partie des tribus de l'arrière-pays.

L'animation culturelle des Sawa - dont nous verrons un échantillon - sera faite de la musique et des danses traditionnelles, ainsi que les différents concours tels que : le concours de cuisine, du meilleur danseur et celui de Miss Ngondo, pour ne citer que ceux-là.

7) - Le 17 août, journée dédiée à la fête nationale du Congo (15/08/19) - Concert, Bal , défilé de mode, divers spectacles… Et justement, pour les congolais qui souhaitent se vêtir ou s'accorder à tout ce qui est relatif à la culture congolaise, ils trouveront toute l'ambiance nécessaire qui évoque le bled.

Chaque weekend des associations proposeront des animations, toutes gratuites autour de différentes marques de boissons et différents mets exotiques…

Clément Ossinondé

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Pratique
www.laguinguetteafricainedesuresnes.com
cyriaquebassoka@hotmail.com

Congo-Brazzaville - 2021 : Sassou Nguesso revient. Préparez vos cercueils ! et la campagne « Non à la guerre de 2021 ! »

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Même si après son séjour à Moscou Sassou est en train d'écrire la chronique d'une guerre annoncée, les possibles affrontements de 2021 ne sont pas une fatalité. Prenons le toréador d'Edou par les cornes. Virons-le de l'arène. Au lieu de la guerre, les Congolais auront la paix.

«Soki o moni ndoki, belela. Mboka mobimba eyoka yo !» En clair :
«Quand tu croises un sorcier, il faut ameuter tout le village».

Nous voulons peindre le comportement politique de Sassou Nguesso, Président autoproclamé du Congo, et dénoncer, d'avance, la guerre qu'il veut imposer aux Congolais en 2021. Ce prédateur ne donne pas l'occasion aux Congolais de mettre leurs morts dans des cercueils et de les enterrer convenablement. A cause de ses guerres récurrentes très meurtrières il y a cette redoutable horreur qui contraint les familles à abandonner, dans les savanes ou les forêts ou encore le long des routes, leurs parents fauchés par des obus. En raison de cette morbide perspective, nos compatriotes vivent un stress permanent. On sait de quoi ce tyran est capable. Nous pensons au cas de l'ancien Président Alphonse Massamba-Débat qui n'a jamais eu de sépulture, et de celui du cardinal Emile Biayenda qu'il avait, lui-même, enterré vivant à des fins métaphysiques.

Chrétien

Pourtant et parait-il que « St-Denis » est chrétien comme l'indique la chapelle qu'il vient de financer dans son village natal, Oyo, comme Houphouët Boigny la Cathédrale de Yamoussoukro. Il avait été baptisé ; en la cathédrale Saint Paul de Dolisie ; comme Clovis à Reims. Frère des lumières, Mwana Mouébara est un grand constructeur d'églises et en fait don à Dieu à l'instar des nobles du Moyen-Age qui achetaient des indulgences pour accéder au Paradis sans passer par le purgatoire. Et pourtant, d'églises, le papa d'Edith en détruit aussi beaucoup dans ses guerres. Et, sa secte syncrétique vit un œcuménisme avec les églises chrétiennes. Comble de paradoxe, Sassou Nguesso est un chrétien qui enfreint l'un des plus grands Commandements de Moise : «Point tu ne tueras». C'est le béaba du catéchisme chrétien.

Les « démons crachés » de l'autre République

C'est le titre d'un roman que nous avons écrit et publié en 2007 chez L'Harmattan. Le groupe de mots «démons crachés » est un acronyme de démocratie devenue onomatopée dans la bouche de l'un des personnages du livre. Le protagoniste nasillait et était édenté. Or, il se révèle, aujourd'hui, que Sassou Nguesso et compagnie factualisent ce qui, pourtant, n'était qu'une fiction et un charabia. Vampire, Sassou verse le sang des Congolais sans remords, projettent de le verser encore en 2021 comme le justifient ces achats d'armes de guerre qui ne sont pas autorisés par les deux chambres du parlement. Qui a bu, boira.

Il s'agit bel et bien d'armes de guerre que Sassou Nguesso a acquises en Russie, lors de ses dernières emplettes. Voilà pourquoi c'est un «démon craché». Sans doute, va-t-il bientôt convoquer l'assemblée nationale pour légaliser cette commande d'armes. Il l'a fait dernièrement pour le rééchelonnement de la dette du Congo avec la Chine. Or quand il est allé s'endetter, les députés n'étaient pas au courant. Le dossier n'était jamais passé par l'une ou l'autre chambre du parlement.

Des régimes politiques qui tournent avec du sang

«A l'image des automobiles qui fonctionnent avec de l'essence, les régimes politiques congolais roulent avec du sang humain ...» avons-nous écrit dans l'avertissement du roman dédiéà notre ami, le ministre Alain Akouala Atipaut, qui pense que «l'Affaire des disparus du Beach de Brazzaville est cousue de fil blanc ».

Et, notre réponse est : « l'engoulevent a le crane aplati parce qu'un jour de marché, il a osé transporter dans sa hotte les marchandises de tous les animaux. ». Sassou Nguesso n'avait-il pas dit, à la Conférence nationale souveraine «J'assume » au lieu de dénoncer tous les criminels qui se cachent derrière lui ? Mais, notre ami Alain n'a jamais réagi à cette dédicace. Pourtant, nos chemins se croisaient, parfois , à Brazzaville.

Répondre à la guerre par la guerre ?

Cependant et récemment, dans notre article publié sur le même site et qui est titré«2021 : «Ba fwa ba fwa ! Ba sala ba sala !»Les candidatures de Denis et Christel Sassou Nguesso, prises pour des déclarations d'une guerre généralisée», nous avons dit que les Congolais ne doivent plus attendre la mort, couchés dans leurs lits. Car, personne ne sait qui survivra pendant cette prochaine guerre ! Celle-ci sera plus meurtrière que les précédentes. Vu l'arsenal acquis, des recrutements des miliciens et des mercenaires étrangers continuent à se faire jusqu' à ce jour ; et Sassou Nguesso est dans sa phase politique finale.

Il a deux options aujourd'hui. Soit il accepte d'échouer dans son projet de transfert du pouvoir à son fils, et expose toute sa famille, tous les membres de son clan, et tous ses partisans au châtiment des Congolais ou à la justice internationale ;soit, il casse la «baraque ». Quitte à détruire tout le pays pour imposer son fils, Christel Denis Sassou Nguesso, et mettre sa famille ainsi que son clan en sécurité, et mourir en paix. C'est ce qui justifie son achat massif d'armes de guerre, le recrutement des miliciens et des mercenaires, et le contrat avec la Russie dans la formation militaire.

Mais, croyez-nous que les militaires russes n'iront pas, au Congo, pour encadrer les éléments des Forces armées congolaises. Comme aussi les armes achetées ne seront pas stockées dans les casernes militaires qui sont officielles ; mais à Tshombitso, la caserne privée de Sassou Nguesso, qui est située dans le comté du général Benoit Moundele Ngolo. Curieusement, ce général écrivain, grand révolutionnaire, qui est très éloquent dans tous ses livres où il pleure son amour de jeunesse auquel il serait brutalement sevré par Denis Sassou Nguesso, manque de mots pour dénoncer la désacralisation des terres de ses ancêtres. Car c'est là que l'on prépare le crime de sang et le génocide.

Or le gouvernement peine à payer les salaires, les pensions de retraite et les bourses. Et, beaucoup de services de l'Etat sont au ralenti. Voilà une affaire qui mérite une interpellation du gouvernement dans les deux chambres du parlement, de faire l'actualité dans la presse nationale : gouvernementale et privée ; de pousser les démocrates qui sont dans tous les partis politiques de rompre leur silence, et contraindre tout le Haut-commandement militaire à démissionner s'il était républicain et se souvenait de la promesse de ses membres faite sous le drapeau. Tout de même, la responsabilité des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que celle du Haut-commandement militaire est déjà engagée. Ils en subiront les conséquences. D'ailleurs, nous sollicitons l'aide des services étrangers pour avoir les documents sur cet achat d'armes, afin de les publier.

Campagne d'information

Avant de répondre à cette guerre par la guerre, car, il faudra que Sassou Nguesso et les chantres de son pouvoir s'en mordent les doigts, et sachent que cette énième guerre qu'ils veulent imposer aux Congolais, sera généralisée au pays et dans la diaspora où le Congo a des intérêts, et où les dignitaires du pouvoir ont caché leurs familles, nous suggérons aux partis politiques et aux individualités ainsi qu'à tous les Congolais du nord, du sud, du centre et de l'est, qui sont épris de paix de dire «stop»à la guerre, en adhérant à cette campagne d'information qui s'ouvre, dès aujourd'hui, sur le thème : «Non à la guerre, en 2021». Nous invitons tous les Congolais à faire valoir leurs talents et leurs génie créateur dans la musique, la peinture, la littérature… en publiant leurs œuvres dans les journaux en ligne ou dans les réseaux sociaux ; à la presse nationale et internationale de faire l'écho de cette campagne ; aux anciens diplomates et personnalités politiques ou administratives de dépoussiérer leurs carnets d'adresses pour se servir de leurs relations, mêmes personnelles, pour informer sur la préparation de cette énième guerre et l'empêcher ; nous intimons aux confessions religieuses d'entamer des rencontres avec les leaders des partis politiques et les responsables des institutions constitutionnelles, notamment l'assemblée nationale et le sénat, et de solliciter les bons offices des gouvernements des pays amis, ainsi que ceux des institutions internationales, de faire la «théologie d'en bas » qu'elles ont abandonnée pour privilégier la «théologie d'en haut » ; mais qui, pourtant, les invite à accompagner le peuple de Dieu dans son combat politique. Car, les chrétiens sont le « Sel de la terre » et « Lumière du monde ». Et, ce combat est bien politique.

Les temps sont durs, pourtant les Eglises chrétiennes doivent pleinement jouer leur rôle. Et, si «l'Etat a le droit de contrôler la qualité de la nourriture spirituelle que servent les églises aux populations... les Eglises ont aussi le droit de contrôler la qualité de tout ce que l'Etat fait consommer aux populations ; elles font partie du peuple de dieu. En tant que Pasteurs des Eglises, ils ont donc la mission de veiller sur le peuple de dieu. C'est pourquoi les deux institutions sont condamnées à travailler ensemble et à se surveiller, pour éviter que ni l'une ni l'autre ne développe un «terrorisme » c'est-à-dire ne devienne un lieu de la propagation des valeurs négatives. Et, aucune d'entre elles n'a le droit d'affaiblir l'autre.», page 171, « On se verra à Rome ! ». Une nouvelle publiée in «La France, ni marâtre ni mère-patrie» Or, l'Etat de Sassou Nguesso est terroriste parce qu'il développe le «terrorisme». Il est devenu un lieu de la propagation des anti-valeurs. Les Eglises ne doivent donc pas se taire.

N'attendez pas 2021 !

Chers Congolais, ne restez pas les bras croisés, lorsqu'autour de vous on commencera à tomber comme des mouches. Il faut dire NON à la guerre ; demander assistance à la Communauté internationale c'est-à-dire l'Onu, l'Union européenne, l'Union africaine. Il est vrai que comme dans un passé très récent, la Communauté Internationale fermera ses yeux pour ne pas voir les torrents de sang qui couleront. N'attendez non plus un mot d'ordre d'un leader politique pour vous engager. Car, souvent, c'est pendant les guerres qu'ils abandonnent le peuple pour protéger leurs intérêts personnels.Ceux qui sont pris pour des leaders charismatiques sont, en réalité, des leaders «nkarismatiques ».

La notion de «nkarismatique » est un dérivé artificiel du mot «Nkari » qui signifie commerce. « Nkarismatique » désigne les leaders facilement corruptibles. N'attendez pas une action de la France. L'ancien colonisateur n'est ni une marâtre ni une mère-patrie, ni St-Martin ni l'Abbé Pierre. Nous avons pour preuves, les contrats pétroliers signés dans l'opacité et les guerres de 1997 et 2016 soutenues par la France. Les personnes que Sassou Nguesso va tuer dans cette guerre de 2021 sont vos frères et vos sœurs. Vous aussi pourriez faire partie du Waterloo congolais. C'est pourquoi dire non à la guerre de 2021, c'est déjà l'empêcher de se produire et sauver des vies humaines. Après votre lecture, n'oubliez pas de transférer cet article à tous vos amis.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

France – Distinction Honorifique : Michel Innocent Peya, distingué digne « serviteur de l'humanité»par la ligue universelle du bien public

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Au cours d'une cérémonie haute en couleurs tenue à l'Etat major de la Garde Républicaine à Paris en France, l'écrivain-chercheur Congolais, Michel Innocent Peya a été fait « serviteur de l'humanité», une distinction honorifique décernée par la ligue Universelle du bien public. S'il y a encore des congolais qui demeuraient sceptiques, sinon reservés sur le talent de ce digne fils du Congo, ils devront désormais se résoudre à l'évidence. Cet homme est en passe d'entrer dans l'histoire de la littérature universelle, si ce n'est pas déjà le cas, en citoyen du monde, ayant abordé dans ses écrits, des thématiques aussi diverses que variées, interpellant la conscience collective sur les phénomènes de son temps. Ne dit-on pas que « le philosophe est fils de son temps » ?

Grand défenseur de la pensée écologique du Président Congolais Denis Sassou Nguesso mais aussi des autres causes justes notamment de la Paix, de la démocratie africaine. Cet engament hors pair de Michel Innocent PEYA, lui a valu de sublimes distinctions en France où il a été fait «serviteur de l'humanité» et en Espagne où il a été gratifié du prix ibéro-américain pour la qualité de l'éducation, ce pour l'ensemble de son œuvre littéraire.
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Spécialiste des questions de «paix et prévention des conflits, de la defense de l'écologie et du bassin du Congo », Michel Innocent Peya vient de signer en connaisseur averti, deux ouvrages de très belle facture : «Le prix de la paix en Afrique » et «Le terrorisme une épée de Damoclès sur les États».
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C'est donc une grande fierté pour tous les congolais et africains pour cet engagement qui force le respect et l'admiration.
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Congo-Brazzaville : Vient de paraître : Les origines Kôngo d'Haïti : Première République Noire de l'humanité

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Cet ouvrage de l'auteur Arsène Francoeur Nganga est préfacé par le Professeur Pierre Buteau, ancien Ministre de l'éducation nationale d'Haïti, professeur d'Histoire à l'Université d'Etat d'Haïti et président de la société d'Histoire d'Haïti.

L'avant propos est de Jean Jr.Lhérisson, spécialiste en communication et ancien directeur de cabinet au Ministère de la communication et de la culture de la République d'Haïti.

Le résumé de l'ouvrage nous édifie sur une des pages douloureuses de la traite négrière dans les Caraïbes.

En effet, Les origines Kongo d'Haïti, est une étude sur les origines des acteurs et des racines des faits ayant eu lieu dans la colonie française de Saint Domingue. La conjugaison successive du cours de l'histoire de cette colonie (révolution haïtienne) a abouti à la création de la première république noire de l'humanité.

Parler des origines Kongo d'Haïti, n'est pas une manière de porter la construction de l'histoire d'Haïti aux seul peuple Bakongo de l'Afrique centrale, d'autres peuples africains ont également peuplé, l'ile de Saint Domingue, notamment les Fons du Dahomey, les Yorouba, les Ibo du Nigéria et autres. Mais la sociologie nous apprend que c'est le peuple majoritaire sur un territoire qui domine généralement les productions culturelles, ce que Pierre Bourdieu appelait «La violence symbolique» ou le poids qui influence la construction d'une culture. Voilà ce qui explique le titre «Les origines Kongo d'Haïti », détruisant, toutes les anciennes théories qui pensent qu'Haïti n'est qu'une œuvre singulière des populations du Dahomey.

Ce livre n'est pas une prise de position intellectuelle ou idéologique, mais une entreprise scientifique pour éclairer le passé d'Haïti, notamment les contradictions sur l'origine de certains rebelles et sur la cérémonie de Bois Caïman. Valorisant ainsi, les rôles et les origines réelles des africains de la période esclavagiste à Saint Domingue.

Les esclaves en provenance du Royaume Kongo ont constitué la moitié des importations de la main d'œuvre servile de la colonie de Saint Domingue durant les décennies qui ont précédés la révolution haïtienne. Des historiens comme David Geggus ont affirmés que les Bakongo ont constitué la majorité de la populations des esclaves africains à Saint Domingue dont le tiers de la population dans les plaines et la moitié dans les montagnes, la majorité de la population dans les provinces du nord et du sud de Saint Domingue.

C'est cette majorité ethnique qui a influencé l'histoire religieuse, culturelle et politique de ce qui deviendra Haïti. Les esclaves en provenance du royaume Kongo ont constitué la cheville ouvrière de la révolution haïtienne car ils avaient déjà une expérience militaire des guerres avec les portugais. Les kongo ont gardé les tactiques militaires utilisées pendant les guerres civiles du royaume kongo.

Les tactiques et les ruses de guerres n'étaient pas inconnues des Bakongo. Georges Balandier ne disait-il pas que « Le contact avec les européens avait accru la capacité offensive des gens du Kongo. Ils ont reçus des armes à feu : par don, par prise sur les champs de bataille et surtout par traite ». Le professeur Pierre Buteau, ancien ministre de l'éducation nationale d'Haïti et professeur d'Histoire à l'Université d'Etat d'Haïti a indiqué dans sa préface que la réputation des Bakongo s'est forgée de manière déterminante durant la révolution haïtienne et la légende des soldats kongo s'est construite autour de plusieurs noms dont Macaya, Mavoungou, Sans-souci…Et bien avant, elle s'était étoffée au cours de l'action des marrons dont nombre d'entre eux étaient identifiés comme étant des Bakongo. Plusieurs pratiques, croyances populaires manifestations religieuses d'Haïti d'aujourd'hui, proviennent pour une bonne part aux traditions du Royaume Kongo. Une grande partie du patrimoine historique, immatériel serait redevable aux fameux Kongo d'après le livre de Arsène Francoeur Nganga.

Clément Ossinondé

Pratique : Editeur : Diasporas- Noires 23 Avenue Léopold Sédar Senghor, Dakar (Sénégal) www.diasporas-noires.com - info@diasporas-noires.com

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Congo-Brazzaville - A propos de la diaspora congolaise

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Toute diaspora est une partie vivante du pays dont elle est originaire. Extension de ce pays à l'étranger, elle en est aussi, en quelque sorte, l'âme extériorisée.

Un pays respire et rayonne à l'étranger par sa diaspora plus profondément que par ses missions diplomatiques. Et cela quand bien même elle se serait intégrée tant bien que mal aux pays d'accueil. Et même après que la première génération de migrants se soit éteinte. Le lien émotionnel qui rattache toute diaspora à sa lointaine terre d'origine transcende le temps et les générations. Et c'est en parfaite reconnaissance de cette réalité que la Charte de l'Union Africaine a fait des diasporas africaines « la sixième région du Continent».

Il est possible que le regard vers le pays d'origine ne soit pas la simple expression d'une nostalgie muette. Il est souhaitable qu'il conduise à une forme d'engagement de nature à influer sur l'avenir des pays d'origine. De fait les exemples abondent d'un engagement décisif des diasporas. Israël n'existerait pas aujourd'hui comme Etat ni n'aurait atteint son niveau actuel de développement sans une implication profonde de la diaspora juive. Plus près de nous en Afrique, le Rwanda doit son visage actuel à l'empreinte de sa diaspora dans les pays limitrophes et ailleurs dans le monde.

Les diasporas africaines se manifestent surtout, à l'heure actuelle, comme une importante source de financement des économies africaines. Il est admis qu'elles sont devenues «un contributeur de premier ordre aux économies du Continent». Les montants en jeux sont vertigineux : 55 à 70 milliards de dollars au total envoyés vers l'Afrique chaque année, selon les estimations officielles, et donc en réalité bien plus. De ce montant global 5,7 milliards de dollars sont envoyés à partir de la France.

Il est clair comme le jour que cette manne représente pour de nombreuses économies africaines une source de financement essentielle. Les économistes constatent qu'elle dépasse les montants de l'aide publique au développement et contribue « parfois jusqu'à 20 % du Produit intérieur brut des pays concernés». Pour la CNUED les envois de fonds de la diaspora africaine représentent «51 % des apports de capitaux privés sur le continent ». Qui dit mieux ?

C'est dans ce contexte que s'active le Réseau International des Congolais de l'Extérieur (RICE) «à la recherche d'un partenaire financier afin de mettre en place un nouveau système de transfert de fonds internationaux vers l'Afrique ». L'initiative a un double objectif : «réduire les commissions jugées « abusives » demandées à la diaspora par les deux opérateurs américains ; créer un fonds de financement pour distribuer des microcrédits aux petits entrepreneurs africains ».

Les diasporas sont également une source d'expertise sûre. Et ce volet n'est pas le moins intéressant. En effet, les diasporas peuvent mettre à la disposition des pays d'origine leur expertise acquise à l'étranger. Elles constituent, à cet égard, une potentielle mine de compétences de standard international. Une mine exploitable d'une manière soit ponctuelle soit permanente à la faveur du retour au pays natal de ces hommes et de ces femmes qui demeurent sensibles à l'appel de leurs racines.

C'est dire l'importance de la création d'un Département des Congolais de l'étranger au sein du ministère des Affaires Etrangères du Congo à l'initiative du Président de la République. Le Ministre Jean-Philippe Ngakosso en charge dudit Département entend définir des « stratégies visant à encourager les Congolais de l'étranger à s'impliquer dans le processus du développement national ».

Il est souhaitable que la mise en œuvre de ces perspectives tienne compte d'un certain nombre de facteurs. Le facteur clé demeure la confiance de la diaspora congolaise qu'il faut établir et consolider. La confiance est, en effet, le socle d'une interaction féconde entre les pouvoirs publics et la diaspora congolaise. Il s'agit d'aller vers la diaspora, de se mettre à son écoute et de déterminer avec elle les modalités de son implication dans le développement du Congo. A cet égard le projet ministériel d'un Conseil représentatif des Congolais de l'étranger est de bon augure. Il reste à en déterminer le contenu et le fonctionnement avec l'indispensable participation des intéressés.

Nous saluons aussi la volonté exprimée par le Ministre de s'ouvrir aux expériences en cours dans d'autres pays africains. Il y a beaucoup à apprendre et à prendre chez les autres pour faire sa propre cuisine. Le Maroc, par exemple, semble un cas plus abouti que d'autres dans notre continent. Voilà un pays où les pouvoirs publics s'attachent depuis 1990 à renforcer les liens avec la diaspora dont elles entendent faire un véritable «accélérateur des changements en cours au Maroc». D'autres expériences, non moins intéressantes, se déroulent au Ghana, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Il est souhaitable que le Congo y trouve l'inspiration susceptible de l'aider tracer sa propre voie dans l'intérêt bien compris de la nation.

Roger Ndokolo
Président du parti du centre UNIRR
(Union pour la Refondation Républicaine)

Cet article prolonge celui paru dans L'Horizon Africain N°11 du vendredi 31 mai 3019, p.5

« Permettre aux Congolais de l'étranger de contribuer au développement national »

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Empêcher Sassou d'obtenir un prêt du FMI

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National Congress for Democracy et La Société Civile Congolaise Libre comptent sur vous aujourd'hui.
National Congress for Democracy et La Société Civile Congolaise Libre ont besoin de votre aide pour leur pétition “Prevent Congo's Sassou from obtaining an IMF Loan | Empêcher Sassou d'obtenir un prêt du FMI”. Rejoignez-nous !

ARGUMENTAIRE

«Nous devons prendre partie. La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais celui ou celle qui est tourmentée. Nous devons parfois intervenir. Lorsque des vies humaines sont en danger, lorsque la dignité humaine est menacée, les frontières et les sensibilités nationales n'entrent pas en ligne de compte. Quel que soit le lieu où des hommes et des femmes sont persécutés en raison de leur race, de leur religion ou de leurs opinions politiques, il doivent - à ce moment-là - devenir le centre de l'univers » (Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix).
«L'homme meurt en tous ceux qui se taisent devant la tyrannie » (Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature).

Lors de l'un de ses passages à l'Oxford Union Society, l'ancien président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, a tenu des propos pertinents qui ont trouvé un écho favorable au sein de la communauté congolaise, tant au Congo que dans la diaspora.

Voici ce qu'il a dit :

«Je vais faire un commentaire sur la Banque mondiale, mais je pense que cela s'applique de manière plus générale à l'aide étrangère. Soit dit en passant, je ne sais pas exactement, ce n'est pas une banque […], elle donne le plus souvent de l'argent à d'autres gouvernements pour appuyer le développement économique. Et le fait même qu'elle en donne aux gouvernements est en soi un peu problématique. Je résumerai ainsi l'expérience de la Banque mondiale mais je pense aussi que cela s'applique à l'USAID et à d'autres organismes.

Lorsque vous donnez de l'argent à un gouvernement qui agit plus ou moins correctement, l'argent peut permettre de réaliser de bonnes choses. Ainsi, l'aide étrangère, l'assistance étrangère à la Corée du Sud, à Taiwan, à la Chine, a accompli des choses merveilleuses. Quand vous la donnez à un gouvernement qui n'est pas très compétent, devinez ce qui arrive ? Il ne fait pas grand-chose avec. Mais le pire, c'est quand vous la donnez à un gouvernement qui est très malveillant, qui vole sa population, comme le gouvernement du Congo-Brazzaville, l'un des cas les plus difficiles auxquels j'ai été confronté, [vous condamnez à mort les populations civiles]. Le Congo-Brazzaville est un pays exportateur de pétrole, mais 70% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Ils [les dirigeants] versent de l'argent aux politiciens français, mais ils ne peuvent pas prendre soin de leur propre peuple. Vous donnez de l'argent au Congo-Brazzaville, tout ce que vous faites c'est de donner à ces dirigeants plus de pouvoir pour contrôler les choses. Je le disais, je l'ai fait valoir à la Banque mondiale et ce n'est pas tout le monde qui aimait ce que je disais, mais je pense que la Banque mondiale et les autres institutions doivent faire preuve de plus de discernement en ce qui concerne ceux à qui elles donnent de l'argent.

Et pour proposer une idée radicale, je pense que dans l'ensemble, plus vous mettez d'argent directement entre les mains des pauvres, au lieu de le faire passer par le truchement du gouvernement, plus vous avez de chances d'obtenir des résultats. Un cynique a dit un jour que « l'aide étrangère, ce sont les pauvres des pays riches qui donnent de l'argent aux riches des pays pauvres » (Paul Wolfowitz, Oxford Union Society, 2 décembre 2013 | Vidéo You Tube jointe ci-dessous) https://www.youtube.com/watch?v=t9irV9P5qv0

• Compte tenu du fait que le gouvernement actuel du Congo est en place depuis quatre décennies et qu'il a mal géré les milliards de dollars de recettes pétrolières du pays ;

• Compte tenu du fait que le Congo a bénéficié d'une remise de dette de l'ordre de 5 milliards de dollars en 2010 (au titre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, PPTE) et que six ans plus tard, le pays a contracté une dette estimée à 170% de son PIB ;

• Compte tenu du fait que les exemples de mauvaise gouvernance et de détournement de fonds au Congo sont légion et notoires (il suffit de penser au scandale de Gunvor en Suisse, Asperbras au Portugal, ENI en Italie, Sundance en Australie, aux biens mal acquis dissimulés en France, aux Panama Papers, aux transactions du Congo avec la Chine, pour n'en citer que quelques-uns) ;

• Compte tenu du fait que le Congo n'a pas un problème économique, mais un déficit de bonne gouvernance, comme l'ont démontré Sassou Nguesso et son régime ;

• Compte tenu du fait que le gouvernement congolais n'a pas fait preuve de transparence ni de bonne foi dans ses contrats pétroliers ;

• Compte tenu du fait qu'il y a quelques mois, la Conférence des évêques catholiques a publié une lettre ouverte pour dénoncer le détournement de milliards de dollars de revenus pétroliers par M. Sassou Nguesso et de sa clique ;

• Compte tenu du fait que la société civile congolaise a publié une tribune pour demander la démission de M. Sassou Nguesso pour cause de corruption, de mauvaise gouvernance et de crimes contre l'humanité commis par son régime ;

• Compte tenu du fait que tout emprunt contracté par le gouvernement congolais aujourd'hui hypothèque l'avenir des enfants, des hommes et des femmes du Congo,
Permettre à Sassou Nguesso de bénéficier d'un autre prêt du FMI équivaut à la légende du tonneau des Danaïdes au fond percé. Les vies de dizaines de milliers d'enfants seront sacrifiées si le gouvernement congolais réussit à obtenir le prêt du FMI. Les droits de l'homme, sans cesse bafoués par le régime de Sassou Nguesso, seront davantage mis à mal si M. Sassou Nguesso parvient à obtenir l'aide qu'il cherche si désespérément auprès du FMI pour sa survie politique.

En 2010, le Congo a rempli les conditions requises pour bénéficier d'une remise de dette après avoir atteint le point d'achèvement de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), obtenant ainsi un allègement de sa dette d'un montant supérieur à 5 milliards de dollars. Pour autant, huit ans plus tard, la vie après l'annulation de la dette a été caractérisée par un retour à la normale dans les agissements du gouvernement congolais. Au moment où nous écrivons cette pétition, le Congo a accumulé un ratio dette/PIB record de près de 200%, au cours des 39 années de pouvoir de M. Sassou Nguesso. Le renflouement des caisses de son gouvernement doit cesser ! Des millions de vies sont en jeu et dépendent de la décision du FMI.

Nous, membres de la société civile congolaise libre, invitons le FMI, au lieu de répondre à une autre demande de prêt onéreuse et destructive, à mettre la République du Congo dans un programme suivi par le FMI pendant 24 mois, jusqu'à ce que ce gouvernement soit capable et désireux de changer d'attitude. En bref :
PAS DE PRÊT SANS BONNE GOUVERNANCE ET SANS AUDIT.
Des Audits, parlons-en :

1 ° Le 14 décembre 2017, Mme Christine LAGARDE, Directrice Générale du FMI conditionnait publiquement l'intervention de cette Institution au Congo à la réalisation d'un audit sur la gouvernance et sur la corruption.

• Réaliser la transparence sur les audits de la dette de la SNPC et au niveau du Trésor public ;

• Clarifier le niveau de la dette à l'égard de la Chine, de la Turquie, des Etats du Golfe, de certaines banques africaines et des traders comme Glencore, AOGC, Orion, Asperbas etc.

2° A ce jour, alors qu'aucun audit n'a été réalisé, et dans une totale opacité sur le niveau réel de la dette, Sassou a choisi de donner le change au peuple congolais, à la société civile et au FMI par un tapage médiatique sur un pseudo accord de restructuration de la dette de la Chine.

3° Le Conseil d'Administration du FMI se réunit le 7 juillet 2019. On ne voit pas comment cette Institution va renier ses propres principes, ses propres exigences ; à moins que la CORRUPTION ne soit au centre de cet imbroglio.

4° Nous, Réseau de la société Civile Congolaise Libre de l'intérieur et de la diaspora en Europe, en Amérique et en Afrique, marquons par ailleurs notre étonnement sur l'attitude de Sassou Nguesso, qui consiste à négocier avec le FMI, tandis qu'il succombe sous l'emprise de son obsession d'acquérir des armes de la Russie. Entre temps, ni les bourses des étudiants, ni les salaires des fonctionnaires, ni même les pensions des retraités ne sont assurés !!!

Sur ce point, il n'est pas superflu de rappeler qu'à titre comparatif, d'après l'IRIS (Institut Français des Relations Internationales et Stratégiques), en 2016, les dépenses publiques du Congo en matière d'achats d'armes atteignaient 7.3 % du PIB, alors qu'elles n'étaient que de 1% pour l'Afrique du sud, 1.2% pour le Cameroun, 1.5% pour le Gabon, 2.2 % pour la RDC et même 2.9 % pour l'Angola.
5° AU regard de ce qui précède, il nous parait évident que Mr Sassou Nguesso n'est préoccupé ni par la prospérité du Congo, ni par la bonne gouvernance. Il n'est préoccupé que par deux choses :

Son maintien au pouvoir

Le maintien de son oligarchie au pouvoir
Pour cela, il veut avoir les Congolais sous sa botte et une Communauté internationale complice afin qu'il réussisse une nouvelle mascarade électorale en 2021.

6° C'est pourquoi, au nom de la stabilité financière internationale, Le Réseau de la Société Civile Congolaise Libre de l'intérieur et de la diaspora en Europe, en Amérique et en Afrique, estime hasardeux et « indigeste » d'accorder un nouveau traitement de faveur à ce gouvernement de fait, dans les conditions actuelles de mauvaise gouvernance généralisée.

Si vous êtes d'accord pour dire que le régime de Sassou Nguesso ne doit bénéficier d'aucune aide ni être autoriséà obtenir un autre prêt destructeur auprès du FMI,

VEUILLEZ VOUS JOINDRE A NOUS ET SIGNER CETTE PÉTITION

Lien de la pétition à signer :
https://www.change.org/p/african-patriots-and-friends-of-congo-prevent-congo-s-sassou-from-obtaining-an-imf-loan-emp%C3%AAcher-sassou-d-obtenir-un-pr%C3%AAt-du-fmi?recruiter=966128389&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

Congo-Brazzaville - Empêcher Sassou d'obtenir un prêt du FMI

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ARGUMENTAIRE

«Nous devons prendre partie. La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais celui ou celle qui est tourmentée. Nous devons parfois intervenir. Lorsque des vies humaines sont en danger, lorsque la dignité humaine est menacée, les frontières et les sensibilités nationales n'entrent pas en ligne de compte. Quel que soit le lieu où des hommes et des femmes sont persécutés en raison de leur race, de leur religion ou de leurs opinions politiques, il doivent - à ce moment-là - devenir le centre de l'univers » (Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix).
«L'homme meurt en tous ceux qui se taisent devant la tyrannie » (Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature).

Lors de l'un de ses passages à l'Oxford Union Society, l'ancien président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, a tenu des propos pertinents qui ont trouvé un écho favorable au sein de la communauté congolaise, tant au Congo que dans la diaspora.

Voici ce qu'il a dit :

«Je vais faire un commentaire sur la Banque mondiale, mais je pense que cela s'applique de manière plus générale à l'aide étrangère. Soit dit en passant, je ne sais pas exactement, ce n'est pas une banque […], elle donne le plus souvent de l'argent à d'autres gouvernements pour appuyer le développement économique. Et le fait même qu'elle en donne aux gouvernements est en soi un peu problématique. Je résumerai ainsi l'expérience de la Banque mondiale mais je pense aussi que cela s'applique à l'USAID et à d'autres organismes.

Lorsque vous donnez de l'argent à un gouvernement qui agit plus ou moins correctement, l'argent peut permettre de réaliser de bonnes choses. Ainsi, l'aide étrangère, l'assistance étrangère à la Corée du Sud, à Taiwan, à la Chine, a accompli des choses merveilleuses. Quand vous la donnez à un gouvernement qui n'est pas très compétent, devinez ce qui arrive ? Il ne fait pas grand-chose avec. Mais le pire, c'est quand vous la donnez à un gouvernement qui est très malveillant, qui vole sa population, comme le gouvernement du Congo-Brazzaville, l'un des cas les plus difficiles auxquels j'ai été confronté, [vous condamnez à mort les populations civiles]. Le Congo-Brazzaville est un pays exportateur de pétrole, mais 70% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Ils [les dirigeants] versent de l'argent aux politiciens français, mais ils ne peuvent pas prendre soin de leur propre peuple. Vous donnez de l'argent au Congo-Brazzaville, tout ce que vous faites c'est de donner à ces dirigeants plus de pouvoir pour contrôler les choses. Je le disais, je l'ai fait valoir à la Banque mondiale et ce n'est pas tout le monde qui aimait ce que je disais, mais je pense que la Banque mondiale et les autres institutions doivent faire preuve de plus de discernement en ce qui concerne ceux à qui elles donnent de l'argent.

Et pour proposer une idée radicale, je pense que dans l'ensemble, plus vous mettez d'argent directement entre les mains des pauvres, au lieu de le faire passer par le truchement du gouvernement, plus vous avez de chances d'obtenir des résultats. Un cynique a dit un jour que « l'aide étrangère, ce sont les pauvres des pays riches qui donnent de l'argent aux riches des pays pauvres » (Paul Wolfowitz, Oxford Union Society, 2 décembre 2013 | Vidéo You Tube jointe ci-dessous) https://www.youtube.com/watch?v=t9irV9P5qv0

• Compte tenu du fait que le gouvernement actuel du Congo est en place depuis quatre décennies et qu'il a mal géré les milliards de dollars de recettes pétrolières du pays ;

• Compte tenu du fait que le Congo a bénéficié d'une remise de dette de l'ordre de 5 milliards de dollars en 2010 (au titre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, PPTE) et que six ans plus tard, le pays a contracté une dette estimée à 170% de son PIB ;

• Compte tenu du fait que les exemples de mauvaise gouvernance et de détournement de fonds au Congo sont légion et notoires (il suffit de penser au scandale de Gunvor en Suisse, Asperbras au Portugal, ENI en Italie, Sundance en Australie, aux biens mal acquis dissimulés en France, aux Panama Papers, aux transactions du Congo avec la Chine, pour n'en citer que quelques-uns) ;

• Compte tenu du fait que le Congo n'a pas un problème économique, mais un déficit de bonne gouvernance, comme l'ont démontré Sassou Nguesso et son régime ;

• Compte tenu du fait que le gouvernement congolais n'a pas fait preuve de transparence ni de bonne foi dans ses contrats pétroliers ;

• Compte tenu du fait qu'il y a quelques mois, la Conférence des évêques catholiques a publié une lettre ouverte pour dénoncer le détournement de milliards de dollars de revenus pétroliers par M. Sassou Nguesso et de sa clique ;

• Compte tenu du fait que la société civile congolaise a publié une tribune pour demander la démission de M. Sassou Nguesso pour cause de corruption, de mauvaise gouvernance et de crimes contre l'humanité commis par son régime ;

• Compte tenu du fait que tout emprunt contracté par le gouvernement congolais aujourd'hui hypothèque l'avenir des enfants, des hommes et des femmes du Congo,
Permettre à Sassou Nguesso de bénéficier d'un autre prêt du FMI équivaut à la légende du tonneau des Danaïdes au fond percé. Les vies de dizaines de milliers d'enfants seront sacrifiées si le gouvernement congolais réussit à obtenir le prêt du FMI. Les droits de l'homme, sans cesse bafoués par le régime de Sassou Nguesso, seront davantage mis à mal si M. Sassou Nguesso parvient à obtenir l'aide qu'il cherche si désespérément auprès du FMI pour sa survie politique.

En 2010, le Congo a rempli les conditions requises pour bénéficier d'une remise de dette après avoir atteint le point d'achèvement de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), obtenant ainsi un allègement de sa dette d'un montant supérieur à 5 milliards de dollars. Pour autant, huit ans plus tard, la vie après l'annulation de la dette a été caractérisée par un retour à la normale dans les agissements du gouvernement congolais. Au moment où nous écrivons cette pétition, le Congo a accumulé un ratio dette/PIB record de près de 200%, au cours des 39 années de pouvoir de M. Sassou Nguesso. Le renflouement des caisses de son gouvernement doit cesser ! Des millions de vies sont en jeu et dépendent de la décision du FMI.

Nous, membres de la société civile congolaise libre, invitons le FMI, au lieu de répondre à une autre demande de prêt onéreuse et destructive, à mettre la République du Congo dans un programme suivi par le FMI pendant 24 mois, jusqu'à ce que ce gouvernement soit capable et désireux de changer d'attitude. En bref :
PAS DE PRÊT SANS BONNE GOUVERNANCE ET SANS AUDIT.
Des Audits, parlons-en :

1 ° Le 14 décembre 2017, Mme Christine LAGARDE, Directrice Générale du FMI conditionnait publiquement l'intervention de cette Institution au Congo à la réalisation d'un audit sur la gouvernance et sur la corruption.

• Réaliser la transparence sur les audits de la dette de la SNPC et au niveau du Trésor public ;

• Clarifier le niveau de la dette à l'égard de la Chine, de la Turquie, des Etats du Golfe, de certaines banques africaines et des traders comme Glencore, AOGC, Orion, Asperbas etc.

2° A ce jour, alors qu'aucun audit n'a été réalisé, et dans une totale opacité sur le niveau réel de la dette, Sassou a choisi de donner le change au peuple congolais, à la société civile et au FMI par un tapage médiatique sur un pseudo accord de restructuration de la dette de la Chine.

3° Le Conseil d'Administration du FMI se réunit le 7 juillet 2019. On ne voit pas comment cette Institution va renier ses propres principes, ses propres exigences ; à moins que la CORRUPTION ne soit au centre de cet imbroglio.

4° Nous, Réseau de la société Civile Congolaise Libre de l'intérieur et de la diaspora en Europe, en Amérique et en Afrique, marquons par ailleurs notre étonnement sur l'attitude de Sassou Nguesso, qui consiste à négocier avec le FMI, tandis qu'il succombe sous l'emprise de son obsession d'acquérir des armes de la Russie. Entre temps, ni les bourses des étudiants, ni les salaires des fonctionnaires, ni même les pensions des retraités ne sont assurés !!!

Sur ce point, il n'est pas superflu de rappeler qu'à titre comparatif, d'après l'IRIS (Institut Français des Relations Internationales et Stratégiques), en 2016, les dépenses publiques du Congo en matière d'achats d'armes atteignaient 7.3 % du PIB, alors qu'elles n'étaient que de 1% pour l'Afrique du sud, 1.2% pour le Cameroun, 1.5% pour le Gabon, 2.2 % pour la RDC et même 2.9 % pour l'Angola.
5° AU regard de ce qui précède, il nous parait évident que Mr Sassou Nguesso n'est préoccupé ni par la prospérité du Congo, ni par la bonne gouvernance. Il n'est préoccupé que par deux choses :

Son maintien au pouvoir

Le maintien de son oligarchie au pouvoir
Pour cela, il veut avoir les Congolais sous sa botte et une Communauté internationale complice afin qu'il réussisse une nouvelle mascarade électorale en 2021.

6° C'est pourquoi, au nom de la stabilité financière internationale, Le Réseau de la Société Civile Congolaise Libre de l'intérieur et de la diaspora en Europe, en Amérique et en Afrique, estime hasardeux et « indigeste » d'accorder un nouveau traitement de faveur à ce gouvernement de fait, dans les conditions actuelles de mauvaise gouvernance généralisée.

Si vous êtes d'accord pour dire que le régime de Sassou Nguesso ne doit bénéficier d'aucune aide ni être autoriséà obtenir un autre prêt destructeur auprès du FMI,

VEUILLEZ VOUS JOINDRE A NOUS ET SIGNER CETTE PÉTITION

Lien de la pétition à signer :
https://www.change.org/p/african-patriots-and-friends-of-congo-prevent-congo-s-sassou-from-obtaining-an-imf-loan-emp%C3%AAcher-sassou-d-obtenir-un-pr%C3%AAt-du-fmi?recruiter=966128389&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink


Congo-Brazzaville - Achat d'hélicoptères de combat et d'avions de transport des troupes, projet du nucléaire chez Poutine : « Kindoki ya Sassou ebimi pouassa ! »

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Qui veut la guerre, la prépare. Depuis le voyage à Moscou, cette fois-ci Sassou vise l'irradiation des potentiels protestataires des élections de 2021. Les sudistes du Pool.

Sassou Nguesso père de la Nation ? Niet !

«Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ? Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?»

A ces trois questions de L'Enseignement de Jésus aux foules, les Congolais répondent : Denis Sassou Nguesso !

Car, cet homme qui s'est autoproclamé Président de la république du Congo, alors qu'il n'avait gagné que 8% des suffrages exprimés à l'issue de l'élection présidentielle qu'il avait organisée, le 20 mars 2016, et qui veut être le Père de la Nation, n'en est pourtant pas digne. Le prouve : sa politique basée sur le tribalisme, la terreur, et l'Opération Mouébara qui vise le dépeuplement de la partie sud du pays, et qui fait que les crimes commis dans ses guerres récurrentes soient assimilés à des crimes de génocide.

Kindoki ya Sassou ebimi pouassa ! Sassou mis à nu

Mais, il y a aussi la dureté de son cœur et sa méchanceté ( sorcellerie, Kindoki.) En témoignent : les accords qu'il a signés lors de son dernier voyage en Russie.

En effet, Sassou Nguesso veut des hélicoptères de combat, des avions de transport des troupes et du nucléaire quand les Congolais lui demandent juste de quoi manger, se soigner, éduquer les enfants et assurer le service public.

Les fonctionnaires, les retraités, les étudiants ne lui réclament que le payement régulier de leurs salaires, pensions et bourses. Les petits commerçants des quartiers veulent la paix pour exercer leur métier. Sadique, cynique, Sassou Nguesso leur donne des pierres, des serpents et des scorpions à la place du pain. Pourtant, tout cela ne lui suffit pas. Il leur promet une guerre en 2021.

Des secrets qui commencent à fuiter

Le voyage de Sassou Nguesso en Russie ne cessent de susciter des interrogations ; notamment les accords qui y ont été signés. La presse congolaise et internationale continue à s'y pencher. Depuis le début de la crise multidimensionnelle que connait le Congo, depuis les longues négociations du gouvernement congolais avec le Fmi et toutes les sales affaires (dette cachée, manque de transparence dans le rééchelonnement de la dette avec la Chine…) la stratégie de Sassou Nguesso est scrutée à la loupe. Ses secrets fuitent. En témoignent ces achats d'hélicoptères de combat et d'avions de transport des troupes et le projet de construction d'un central nucléaire mis à nu par les journaux.

Achats d'hélicoptères de combat et d'avions de transport des troupes

C'est La Semaine Africaine, du mercredi 29 mai 2019, qui fait un large écho de cette information publiée par La Lettre du Continent. Le bihebdomadaire écrit : «Gros achats, petits secrets. Le président congolais Denis Sassou Nguesso est rentré de Russie lundi 27 mai avec une moisson de huit accords bilatéraux, dont un qui concerne le volet sécurité, point saillant de sa visite officielle du 21 au 24 mai.
Dans cette perspective, le Congo est en train « de négocier l'achat de nouvelles armes
», selon une information diffusée sur les antennes de plusieurs radios occidentales et même par les agences russes. Sur cet accord, seuls quelques points liminaires ont été fournis, l'essentiel étant bien gardé au secret. Néanmoins, quelques aspects ont fuité.

D'après La Lettre du Continent, par exemple, les Forces armées congolaises (FAC) pourraient « bénéficier de l'achat de nouveaux avions de transport des troupes en remplacement des vieux Antonov et des Iliouchine » qu'elles possèdent. «Des hélicoptères de combat pourraient être négociés. »

Deal du Nucléaire entre la Russie et le Congo Brazzaville

Cette deuxième information est révélée par l'Agence russe Sputnik. Mais, c'est entre autres BrazzaNews qui la relaie dans un article publiée le jeudi 6 juin 2016. «Le Nucléaire au Congo-Brazzaville : Pour quoi faire ?»

L'information que les autorités de Brazzaville essayent de cacher a été révélée par l'Agence d'information russe Sputnik dont le siège social se trouve à Moscou.
Outre le fait d'avoir annoncé que « le vice-ministre Russe a confié que le Congo et la Russie discutaient actuellement de la livraison de nouveaux matériels de guerre», ce média Russe a également affirmé que « la visite officielle de M. Sassou-Nguesso à Moscou a permis la signature d'un accord de coopération dans le nucléaire civil » et de continuer «Moscou et Brazzaville entendent étudier la possibilité de construire un centre des technologies nucléaires sur le territoire congolais.»

Pour information, le nucléaire «civil» désigne principalement l'exploitation de l'énergie nucléaire pour la production de l'électricité. Pour ceux qui ne le savent pas, c'est la principale cause de l'embargo des Etats-Unis sur la République Islamique d'Iran.

Le gouvernement congolais est-il capable de nous donner le contenu de cet accord ? Est-ce que le besoin en électricité de notre pays exige l'utilisation de l'énergie nucléaire ? Est-ce que le niveau de sécurité du pays est-il compatible avec la construction d'un tel centre ? Le gouvernement a-t-il fait une étude sur l'impact environnementale que pourrait avoir un tel déploiement ? Dans quelle localité souhaiterait-t-il construire ce centre nucléaire ? Que prévoit le gouvernement pour le traitement des déchets hautement radioactifs ?

Il est temps de dire au pouvoir PCT qu'être aux commandes d'un pays n'autorise pas à faire n'importe quoi. Ce n'est pas non plus parce qu'on vous miroite des contrats et des liquidités qu'il faut signer, les yeux fermés, n'importe quel document qu'on vous met sous les yeux.

Il est triste de voir que c'est au moment où le peuple congolais réclame à boire et à manger que ses soi-disant représentants choisissent de le poignarder dans le dos en achetant du matériel de guerre (pour quel usage) et en se lançant dans le nucléaire.
Il est clair et nous le disons avec fermeté, que dans les conditions actuelles, le peuple congolais s'opposera avec vigueur, à la mise en place d'un tel projet dans notre pays. »

Nous signalons que dans les pays où les gouvernements sont conscients des dangers du nucléaire, on développe d'autres sources d'énergie dites renouvelables ou alternatives. Ils ont le choix entre l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'énergie hydraulique ou hydroélectrique, l'énergie géothermique et la biomasse (bois, déchets agricoles, agrocarburants). Et, le Congo en a les potentialités.

La charrue avant les bœufs

Si le Congo était encore un Etat, toutes ces questions posées par BrazzaNews, allaient être examinées par les parlementaires, dans les deux chambres (l'assemblée et le sénat), bien avant le voyage de Sassou Nguesso en Russie et la signature du contrat par les deux parties. La présidence de la république pouvait aussi demander l'avis du Conseil économique et social. Mais, cela n'a pas été le cas. Et, c'est sûr que c'est lorsque les populations se soulèveront, avec elles la Communauté internationale, que Sassou Nguesso convoquera l'Assemblée nationale pour légaliser cet achat d'hélicoptères de combats et d'avions de transport de troupes ainsi que le projet du central nucléaire.

Question : «Dans quelle localité souhaiterait-t-il construire ce centre nucléaire ? ». On peut facilement deviner que ce centre sera construit dans le Pool. Mais, pourquoi le Pool ?

Le nucléaire, piège à cons

En cas d'accident ou de fuite des substances radioactives, le nucléaire entraîne la contamination des végétaux (plantes cultivées, herbes, forêts), des animaux domestiques et sauvages, des eaux. Par conséquent, des denrées alimentaires produites sur tout le territoire sont contaminées. Sassou Nguesso n'aime pas le Pool. Il veut déloger toute la population de ce département. Voilà pourquoi dans ses guerres récurrentes, il détruit les maisons, empoisonne les sources d'eau et coupe les arbres fruitiers.

La construction de ce centre nucléaire dans le Pool, sera l'«épée de Damoclès ». Ca lui permettra de signifier aux fils du Pool le danger constant qui peut les frapper. « Vous ne vous soumettez pas ! Le nucléaire est là ! » Sassou Nguesso n'aura donc plus besoin d'une armée pour détruire le Pool. Ce centre sera une arme de dissuasion. Mais, le grand sorcier du Congo sait aussi que les fils du Pool sont des grands casseurs et coupeurs de routes. A chaque guerre, ils détruisent les édifices publics. A travers la construction de ce centre, il leur tend donc un piège. Et, il sait d'avance que les fils du Pool y seront pris. Ils détruiront, eux-mêmes, ce centre et mourront comme des mouches.

Voilà pourquoi nous demandons à tous les Congolais d'adhérer à la campagne « Non à la guerre de 2021 » et dire aussi non au nucléaire.
Mais, à Sassou Nguesso nous dédions ces paroles extraites de la chanson Lettre ouverte de l'orchestre le Peuple Trio Cepakos : «Mitu libwa ya nkoyi oyo olia. Na banzi oyo ya nzomi obandi kolemnba ! O sala makassi !» : les guerres, vous en avez gagnées beaucoup. Mais, celle-ci, vous allez la perdre ! C'est la guerre de trop.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Congo-Brazzaville - Les Bantous de la capitale : L'expérience d'une vie

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Les Bantous de la capitale : L'expérience d'une vie, vie d'une expérience. D'un évènement à l'autre depuis 60 ans (résumé)

Chapitre 0I - 1959 : Les cinq premiers mois

Après la naissance le 15 août 1959 au Bar-dancing «Chez Faignond», l'orchestre Les Bantous va se révéler au cours des cinq derniers mois de l'année 1959 éblouissante de forme, faisant scintiller les nombreuses facettes de son art basé sur l'étendue de la maîtrise instrumentale et l'originalité de la pensée mélodique.

Il est composé de : Jean-Serge Essous (clarinettiste - chef d'orchestre) - Edouard Ganga "Edo" (1er chanteur) - Célestin Kouka « Celio » (2ème chanteur) - Daniel Loubélo "De la lune" (contrebassiste) - Nicolas Dicky Baroza (guitariste- solo - Kinois) Jacques Dignos (guitariste accompagnement , kinois) - Saturnin Pandi « Ben » (batteur)

- (Aujourd'hui, à l'exception du brazzavillois Ganga Edo 86 ans et du kinois Dicky Baroza 80 ans tous ne sont plus de ce monde)

Nota : Damiens Evongo (marcassiste de fortune au premier concert, et quelques jours après, ne continuera pas l'aventure) - suivra, André Aribot (drummer de nationalité cap-verdien recruté début 1960 au sein d'un groupe sénégalais de passage à Kinshasa) - Quant à Nino Malapet , (saxophoniste) lui l'inspirateur et le chef présumé des Bantous, retardera de se retrouver avec les autres, en attendant l'accomplissement d'une mission à Libreville (Gabon) avec son orchestre Rock-A-Mambo jusqu'en 1961, année de la dislocation dudit orchestre à Pointe-Noire et de l'intégration de Nino Malapet dans Les Bantous.

L'orchestre Les Bantous il faut le souligner était soutenu par une Association dite "Amicale de l'orchestre Bantous" composée de : Yvonne Tchicaya, Dieudonné Mambou, Denis Kinkany, Etienne Bakana "Moustache"(manager), Idriss Diallo, Mandola, Makabala alias "Marie-Louise" et Emile Faignond

Brazzaville pouvait désormais s'estimer heureuse de commencer l'écriture de ses lettres de noblesses grâce au regroupement des meilleures vedettes de la musique congolaise au sein de l'orchestre Bantous de la capitale. Une musique congolaise fondée sur une organisation polyphonique instrumentale et vocale faisant appel à la gamme africaine à cinq degrés et dont les héritiers des traditions instrumentistes se sont appropriés les instruments occidentaux modernes, comme la guitare et les cuivres. Les rythmes ancestraux se sont métissés de Rumba, Biguine, Cha cha cha, Merengue, etc.. lesquels vont être à l'origine des rythmes comme Soukous, Kiri-kiri, Yéké-yéké, Ndombolo et tant d'autres en vogue au fil des années sur les pistes de danses africaines.

Chapitre II - Les Années 1960 à 1969

Les années 60 des Bantous ont été les plus déterminantes dans l'histoire de l'orchestre le plus prestigieux du Congo-Brazzaville. En tenant compte de l'expérience acquise, enrichie de nouvelles idées qui ont satisfait le mieux les besoins culturels des populations du continent , on peut dire qu'en ce qui concerne l'activité musicale , les faits ci-après ont été les plus marquants :

01) - 1960 - Du mois d'Avril au mois d'Août -Première tournée Ouest-africaine (Togo - Ghana - Nigéria) - De passage à Lagos - recrutement du saxophoniste nigérian Isaac Dele Pedro.

02) - 15 Août 1960 - Les Bantous sont à l'honneur à l'occasion des festivités marquant l'Indépendance de la République du Congo-Brazzaville.

03) - Août 1960 - L'orchestre Les Bantous qui est très réclaméà Kinshasa, marque sa première présence dans cette ville. Après le premier concert, il conclu un contrat de production avec le tenancier du bar dancing «Petit Pont» situé dans la zone de la Gombe, pour des concerts en week-end. Il finit par concéder à l'orchestre quelques instruments de musique.

L'orchestre met à profit son séjour à Kinshasa pour enregistrer aux éditions Ndombe ses toutes premières chansons : "Una noche" - "Luiza" - "Nazonga na motema" - "Padrona de la musica" - "Nalembi bipale" - "A que pena" - "Mandola" et "Wa BB" (indicatif de l'orchestre)

.04 - Octobre 1960 - soit six mois après son insertion au cours du mois d'Avril à Lagos, le saxophoniste nigérian Isaac Dele Pedro se voit obliger de rentrer chez lui pour des raisons purement sociales.

05 - 1961 - A l'issu de plusieurs tournées en Afrique, l'orchestre Les Bantous juge peu satisfaisant les services des guitaristes Dicky Baroza et Jacques Dignos. Ils sont remerciés et remplacés par deux excellents guitaristes : Antoine Nedule "Papa Noël", un virtuose de la guitare solo et Jacques Mambau "Jacky" accompagnateur, tous deux anciens sociétaires de l'orchestre Rock-A-Mambo de Nino Malapet.

06 - Août 1961 - Deuxième tournée des Bantous en Afrique de l'Ouest, cette fois-ci en Côte-d'Ivoire, sur l'invitation officielle du Président Félix Houphouët-Boigny

07 - Août 1961 - Disques "Succès Bantous" - A l'absence des Bantous en séjour en Côte d'Ivoire, sortie à Brazzaville des disques sous la marque "Succès Bantous" : "Lutaya", "Sax merengue" (Essous), "Elista", "Nasolola na nani" (Loubelo "De la lune"), "La luna y el sol", "Basili koyokana" (Nedule "Papa Noël")

08 - Décembre 1961 - Les Bantous sont de nouveau à Abidjan pour participer aux 2ème Jeux de l'Amitiéà l'échelle continentale. Après les Jeux, une longue tournée les mène successivement au Sénégal, en Gambie et au Libéria.

09 - 11 Août 1962 - Dernier concert des musiciens Ganga Edo et Loubelo "De la lune", avant de réintégrer clandestinement l'OK Jazz à Kinshasa, contre toute attente.

10) - 1962 - Novembre - Première tournée européenne (Bruxelles - Paris) pour la réalisation à Bruxelles de 51 disques 45 t sous la marque CEFA, et quatre disques à Paris aux éditions Louis Gaste, le mari de la chanteuse française Line Renaud.

11) - 30 Juin 1963 - Les Bantous sont à Cocquylatville (Bandaka) Congo-Kinshasa. Sous la présidence de Joseph Kasavubu, Président de la république du Congo-Léopoldville (Kinshasa) Les Bantous sont retenus à animer les festivités du 3ème anniversaire de l'Indépendance à Cocquylatville (Bandaka).

12) - Décembre 1963 - Premiers enregistrements aux Editions "Stenco" de Mr. STEIN, un homme d'affaires français installéà Brazzaville, spécialiste de l'habillement.

13) - 1964 - 06 Janvier - l'arrivée d'un Ange : Joseph Mulamba "Mujos" lequel va nettement marquer le style bantous grâce à sa voix très prenante et surtout par la beauté des ses œuvres sur disque "Stenco" : Son arrivée sera malheureusement suivie du départ du grand guitariste-soliste Antoine Nedule "Papa Noël", lequel a été remplacé par Alphonse Mpassi "Mermans" et Gérard Biyela "Gerry"à la place de "Mermans". Mujos quant à lui quitte Les Bantous le 24 Décembre 1964.

14 - Le 16 Mai 1964 - Les Bantous entreprennent une tourné en Centrafrique : Bangui - au Tchad : Fort-Lamy (Ndjamena) et Fort Archambault (Sarh) - au Cameroun : Garoua, Yaoundé et Douala à l'occasion de la 2ème Coupe des Tropiques de Football.

15) - Août 1964 - A la faveur de l'expulsion des ressortissants congolais de Brazzaville, du Congo-Kinshasa, Daniel Loubélo "De la lune" créé le 17 avril 1965 l'orchestre Tembo, tandis que Ganga Edo rejoint Les Bantous, tout comme Pamelo.

16) - 1965 - 02 Mai, Sermon de Côme Mountouari "Cosmos" dans sa première chanson "Ebandeli ya mosala" qui inaugure sa rentrée officielle dans Les Bantous.

17) - 1965 - 24 Juillet, Lancement la veille de la clôture des Premiers Jeux Africains de Brazzaville, de la célèbre danse des "Bouchers".

18) - 1966 - Du 1er au 24 Avril 1966, participation au 1er Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar. Après le Festival Essous s'exile en France (African Team), puis aux Antilles (Ryco Jazz)

19) - 1967 - Août - Lancement de la danse "Kiri-kiri", une trouvaille de Ganga Edo à la première semaine culturelle de Brazzaville.

20) - 1969 Du 21 Juillet au 5 Août - Participation des Bantous de la capitale, en très grande forme au 1er Festival Culturel Panafricain d'Alger (médaille de bronze).

Conduite par Clément Ossinondé, président de l'Union des Musicien Congolais (UMC) la délégation artistique congolaise forte de 78 membres, compte outre Les Bantous : - Le Ballet moderne "Les Bouchers"- Le groupe vocal "Les Elus"- Le groupe "La Sanza" avec Antoine Moundanda et Franklin Boukaka- Le Ballet traditionnel avec "Les Balafons de Souanké"- La Troupe nationale de Théâtre.

A suivre (prochainement chapitre III Les années 1970 à 1979)

Clément Ossinondé

Congo-Brazzaville : l'aide du FMI ou le remplissage du tonneau de Danaïde

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De sa voix de baryton, l'ambassadeur de Chine au Congo a confirmé l'effacement de la dette de ce pays. Cette annulation est supposée remettre en selle une économie réduite en lambeaux par le gouvernement Sassou.

Hollande

La déstructuration économique, on ne le soulignera jamais assez, a été opérée par le régime congolais alors qu'il y avait une éclaircie financière grâce à la hausse du prix du baril de pétrole. On ne peut expliquer ce paradoxe si on ne pointe du doigt l'absence de démocratie dans laquelle patauge le pays quand l'ex-Président français, François Hollande, donna quitus à Sassou de mettre « l'est à l'ouest » (expression arabe qui signifie foutre le bordel).
«Le Président congolais peut consulter son peuple» concéda-t-il en 2015. On connaît la suite. Validation d'une nouvelle Constitution taillée sur mesure, tricheries électorales, arrestations des opposants politiques, guerre du Pool.

Cela dit, la remise de la dette estimée à 28 millions de dollars a l'apparence de ce que le lanceur d'alerte Adrien Houabaloukou appelle à juste titre une «prime à la casse».

Dans l'univers congolais, cette prime (cette régulation économique) est une preuve du cynisme de ceux qui prétendent aider le Congo. Lorsqu'on sait l'usage que fait le Congo des aides, les banquiers remplissent d'eau un panier percé (ou un tonneau qui fuit de toutes parts comme dans le mythe des Danaïdes).

Autant dire à la suite du démographe Alfred Sauvy, l'aide au développement n'a jamais aidé personne, sauf les barons des régimes.

Cap vers L'Elysée

Adrien Houabaloukou, dans ses causeries bi-hebdomadaires, invite l'élite de la diaspora de se rendre à L'Elysée rencontrer le successeur de François Hollande. Le but de cette antichambre auprès d'Emmanuel Macron : susciter l'influence de la France sur le FMI afin d'alléger la dette congolaise.

L'Elysée écoute-t-elle ce type de doléances ? Ce n'est pas l'amitié, ce sont les intérêts qui guident les décisions de La France depuis De Gaulle.

En revanche ce que la délégation préconisée par A. Houabaloukou pourrait dire à Macron c'est de ne plus bichonner les tyrans africains comme les négriers les esclaves (à en croire la romancière Christine Angot). Mais, il faut le lui accorder, Emmanuel Macron n'a jamais promis (comme Hollande) d'en découdre avec la Françafrique. Qu'on ne lui jette pas la pierre s'il ferme les yeux sur les exactions dans le Pool et sur la façon dont Sassou traite ses adversaires politiques.

Cynisme

On a vu avec quelle hargne Sassou ouvre la boîte de Pandore. Avec un rare cynisme, Sassou rabroua une étudiante qui lui demandait des précisions sur l'argent des générations futures. «En quoi cela vous concerne-t-il puisque ça concerne ceux qui vont vous succéder ?» cingla-t-il. Conclusion : les Congolais peuvent faire une croix sur les milliards que Sassou promit laisser en héritage à nos descendants. Sassou a liquidé les liquidités dans des dépenses d'un autre âge. Sur le même registre, sans rire, Sassou argua à Moscou que le sort des bourses, des salaires et des pensions des Congolais le préoccupe tellement qu'il en est devenu insomniaque. Qu'est-ce qui l'empêche de rapatrier les «panama paper's» pour colmater les trous du tonneau. Comble de cruauté, pendant qu'il embobinait les boursiers congolais à Moscou, Sassou finalisait des contrats d'achat d'armes de guerre (y compris des engins nucléaires) chez le grand-frère soviétique non sans brutaliser auparavant leurs homologues tirant le diable par la queue au pays de Fidèle Castro.

Principe de causalité

L'ambassadeur chinois, Ma Fulin, a été clair. C'est la dette officielle qui a été remise. Pas celle des particuliers. «Il ne s'agit pas de la restructuration de la dette des privés chinois» s'est empressé de nuancer le diplomate asiatique. A ce rythme, Sassou n'est pas sorti de l'auberge bien que, en ce qui le concerne personnellement, il est riche comme Crésus.

C'est ici qu'il faut souligner le cynisme des bâilleurs mondiaux qui s'évertue de prêter à des flambeurs. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le Congo, occupera le statut de pays pauvre très endetté quel que soit le volume d'aide et le niveau d'effacement de la dette. Un prédateur sévit depuis un demi-siècle à la tête de ce pays. Ce n'est pas à plus de soixante-dix balais que Monsieur 8% va se convertir en sage de la finance.

Morsure

Des groupes de réflexion comme la CDI (Convention des Démocrates Indépendants) d'Adrien Houabaloukou, La Codesa (Actions et Conseils pour le Développement Economique et Sociale en Afrique) de Jean-Luc Malékat, L'Association ACB-J3M-France du Dr. Thierry-Paul Ifoundza, Les Indignés du 242, le Collectif Sassoufit, le Nouveau Congo, des individualités comme Me Philippe Youlou font pression. Le dialogue (inclusif ou exclusif) (on parle aussi de Conférence-bis) devient urgent.

Problème : dialoguer pourquoi, pour quoi ? De quels moyens de pression dispose la société civile pour faire asseoir Sassou à une table de négociations. Echaudé par la Conférence Nationale en 1991, Sassou craint la moindre table-ronde depuis son retour au pouvoir. Quand on a été mordu par un serpent, on redoute de marcher sur un ver de terre ou de croiser un mille-pattes.

Sisyphe

Le FMI, au lieu de remettre chaque signature d'accord au lendemain, devrait assortir son aide à Sassou à une démocratisation de l'espace politique au risque de remplir le tonneau de Danaïde. Que font Mokoko, Okombi en prison ? Comment peut-il expliquer le massacre de Chacona ? Pourquoi gagne-t-il systématiquement les élections qu'il organise ?

Quand on effacera les créances du Congo sans effacer la dictature, aux mythes grecs de Pandore et de Danaïdes on devra ajouter celui de Sisyphe (ou l'éternel recommencement) comme seules grilles d'analyses pertinentes pour comprendre ce pays qui court le risque d'une nouvelle guerre civile en 2021.

Thierry Oko

Congo-Brazzaville - Pour une véritable et durable paix au Congo, les élites du Pool et celles de la Cuvette doivent nécessairement se réconcilier !

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Pour une paix véritable et durable au Congo, les élites du Pool et celles de la Cuvette doivent nécessairement se réconcilier !

La sagesse bantoue recommande que lorsque l'on a perdu un couteau, il faut le chercher dans tous les coins et recoins. Cette assertion nous permet d'être tranchant en étant conscient que l'article va faire couler beaucoup de salive et pousser certains esprits à nous poignarder. Nous sommes conscient de blesser et prêt à supporter des réactions à«couteaux tirés».

En effet, devant les guerres récurrentes enregistrées dans notre pays, et du fait que les Congolais vivent encore dans la psychose d'une autre guerre, en 2021, nous osons «casser les carreaux» ou transgresser des tabous. Notre hypothèse est que la véritable et durable paix au Congo passe par l'irrespect du politiquement correct.

Le Pool et la Cuvette : deux départements trouble-fêtes

Trouble-fête : « personne importune qui vient troubler la joie d'une réunion, qui détruit la satisfaction générale».

C'est la deuxième partie de cette définition c'est-à-dire « la personne qui détruit la satisfaction générale» que nous retenons. Le départements du Pool donne l'impression aux Mbochi de troubler leur conception « lé dza, lé nwa » de la vie. Ce qui n'est pas du goût de La Cuvette et suscite la réprobation des autres régions aux yeux desquelles Les Laris (toujours eux) empêchent le monde de tourner paisiblement en rond. Ca date de 1959 et ça continue. Nous voulons dire que toutes les guerres du Congo, sauf celle de 1993-1994 opposant partisans de Bernard Kolelas et de Pascal Lissouba, ne sont que la continuation de celle de 1959 appellée «guerre des Laris contre les mbochis ».

A notre avis, cette guerre n'a jamais fini, n'est jamais achevée. Elle continue jusqu'à nos jours. Le « bal de Ndinga » se poursuit. Tantôt, la guerre est froide, tantôt elle est vive. Elle est toujours là parfois visible, parfois invisible. Pourtant, elle couve toujours dans les têtes des élites de la Cuvette et celles du Pool. Le problème est chez l'élite et non dans la population.

Les origines de ces guerres ne sont pas politiques

Certes, la conception du pouvoir chez tous les peuples qui habitent le territoire congolais et la course effrénée au leadership politique peuvent être les causes lointaines des guerres que vivent les Congolais ; mais la lecture approfondie révèle qu'après la guerre de 1959 qui était née d'un conflit postélectoral, toutes les autres guerres enregistrées au Congo sont faites pour venger. 1959 est la brique fondatrice, le mythe de fondation de l'Apocalypse des années 90.

L'origine du conflit Pool-Cuvette n'est donc pas politique. Les fils du Pool savent bien que le Président Abbé Fulbert Youlou avait été pousséà la démission par des fils du Pool parmi lesquels Aimé Matsika, Félix Mouzabakani et David Mountsaka même si, dans le lot des syndicalistes, on comptait ceux du nord, notamment de la Cuvette. Le successeur de Youlou, Alphonse Massamba-Débat, avait aussi été démis de son poste avec la complicité des fils du Pool : Ernest Ndalla Graille, André Hombessa et bien d'autres même si on comptait aussi parmi les révolutionnaires, des fils du nord. Comme César, c'était des Brutus, leurs propres parents qui les poignardèrent. Et, les fils du Pool n'ont jamais accusé les originaires du nord dans les départs précipités de Youlou et Massamba-Débat. Aussi, sont-ils présents dans tous les régimes même ceux qui sont dirigés par les fils de la Cuvette. Un bémol tout de même ; le canif qui coupa le lien de Massamba-Débat avec le pouvoir fut aussi manié par Ngouabi, un fils du Nord.

Il en est de même pour les fils de la Cuvette. Dans l'assassinat du président Marien Ngouabi et la chute de son successeur Jacques Joachim Yhomby Opango (tous deux fils de la Cuvette), ceux qui tenaient le couteau (qui littéralement égorgea leur camarade), les vrais artisans sont connus. Ce sont des fils de la Cuvette. Des fils du Pool, innocents, avaient péri dans cette affaire qui aujourd'hui montre que ce n'étaient que des seconds couteaux.

Ceci nous pousse à dire que les ressortissants du Pool et ceux de la Cuvette ne doivent pas s'accuser mutuellement dans les chutes de leurs leaders. Ces pertes du pouvoir ne doivent donc pas être des prétextes pour toujours chercher à venger 1959 où brillèrent des lames de couteau de part et d'autre.

Genèse du conflit : la guerre de 1959

La guerre civile de 1959 est un conflit postélectoral qui a opposé les partisans de l'Abbé Fulbert Youlou à ceux de Jacques Napoléon Opangault.
Une guerre sauvage au cours de laquelle les belligérants s'affrontaient avec des machettes, des sagaies, des harpons dans les quartiers Poto-Poto, au nord, et Bacongo, au sud de Brazzaville.
L'opinion fixa à jamais dans l'imaginaire social le statut du Mbochi qui ne peut se présenter dans une compétition électorale sans avoir un couteau entre les dents.
Malgré la guerre, Fulbert Youlou et Jacques Opangault fumèrent le calumet de la paix, finirent par se réconcilier. Pour preuve, en 1963, lors de la chute de Youlou,
Opangault mit fin à sa mission en Italie, et rentra précipitamment au pays où il rejoignit Youlou au palais. Tous les deux se constituèrent prisonniers politiques. Mais, leurs partisans, notamment les élites intellectuelles de leurs départements d'origine, n'avaient pas emboité le pas. Ils se mirent à souffler le chaud et le froid, avec, en arrière plan, l'idée de venger 1959.

Les guerres de la vengeance

En 1972, le lieutenant Ange Diawara, bien qu'étant un « café au lait » né de parents de différentes ethnies est en conflit avec le Président Marien Ngouabi. Il organise son maquis à Goma tsé-tsé (Ngo ma sesse, la panthère de la savane) le vrai nom du bâtisseur de ce village. Les Forces armées congolaises mènent dans cette localité une véritable opération punitive. Femmes, hommes, vieux, jeunes et enfants sont tués. Nous ne savons pas qui était le chef des opérations militaires. Mais, nous avons appris que les éléments qui étaient mis à sa disposition étaient en majorité du nord. Ce qui est vrai, le chef d'état major général des armées était le lieutenant Henri Sylvère Ondzièle Bangui, originaire de la Cuvette. Cependant, les dégâts humains et matériels enregistrés et la cruauté avec laquelle avait été menée cette opération, nous poussent à dire qu'il y a eu la vengeance des morts et la continuation de la guerre de 1959, treize ans plus tôt. La vengeance dit-on est un plat qui se mange froid.

Anga

1987 : le capitaine Pierre Anga (fils de la Cuvette) veut en découdre définitivement avec Sassou Nguesso pour des accusations mutuelles dans l'assassinat de Marien Ngouabi. Il se replie à Ikonongo, son village. Les Forces armées congolaises y mènent, là aussi, une opération punitive qui fait beaucoup de dégâts humains et matériels. Le chef des opérations militaires était le général Konta (originaire du Pool). Et, son équipe serait composée en majorité d'originaires du Pool. Imaginez la rage et l'esprit de vengeance bien que les militaires du Pool le fissent pour le compte du pouvoir mbochi de Sassou.

1997 : Les partisans du président Pascal Lissouba (originaire du Niari) et ceux de son successeur, Denis Sassou Nguesso, (originaire de la Cuvette) sont en conflit. Bernard Kolelas (originaire du Pool), entre dans la danse en apportant son soutient à Pascal Lissouba. C'est une véritable guerre armée. Après la fuite à l'étranger de Lissouba et Kolelas, Ntumi dont les origines du Pool sont douteuses, puisque une certaine opinion les situe de l'autre côté des montagnes de Mindouli, dans la République démocratique du Congo, continue la guerre. Elle va durer près de dix ans. Bien que le chef des opérations militaires soit toujours le général Konta, et que cette guerre s'inscrive dans le cadre de l'Opération « Mouébara », montée par Sassou Nguesso, pour dépeupler les régions australes du Congo, nous ne nous trompons pas lorsque nous disons que cette guerre n'est que la continuité de la guerre de 1959. Bien qu'il y ait des effets collatéraux dans le Niari, c'est bien Le Pool et la Cuvette qui continuent leur vendetta.

Cependant, celle de 2016 qui est aussi un conflit postélectoral et qui devait donc concerner tous les départements du Congo, ne s'est pourtant focalisée que dans le département du Pool, faisant d'importants dégâts humains et matériels. Les protagonistes : Sassou Nguesso, soit disant originaire de la Cuvette (on le dit Béninois), et Frédéric Binsamou, soit disant fils du Pool. Le chef des opérations militaires : le général François Ossélé (un Likouba), et le chef d'état major général, le général de division Guy Blanchard Okoî (fils de la Cuvette).

Ces quatre cas suffisent, à notre avis, pour dire qu'il y a un réel conflit entre le département du Pool et celui de la Cuvette. Et, que la guerre de 1959 n'est pas finie. Elle couve encore dans la têtes des élites du Pool et celles de la Cuvette.

Il faut la finir.

Créer un comité de paix et réconciliation

Pour mettre définitivement fin à la guerre de 1959 et à l'esprit corse de vengeance nous pensons que les élites civiles et militaires doivent faire la paix et se réconcilier. Les deux départements s'affrontent en généralisant leur conflit, remettant ainsi en cause la paix et l'unité nationale. Et, si l'on n'y prend garde ce conflit peut perdurer sans que les vraies causes ne soient connues et éradiquées. Mais, il faudra aussi craindre qu'avec les guerres récurrentes imposées aux fils du Pool par Denis Sassou Nguesso, et l'importance des dégâts humains et matériels enregistrés que la vendetta italo-corse soit le maître mot de demain. Lorsque Sassou Nguesso n'y sera plus.

Aussi, voulons-nous dire que c'est dans ce comité que les guerres du Pool ainsi que le problème de Ntumi devront trouver leur première solution.
La sagesse lari dit « Wo vouiri mbwa, ni yandi kua zenga yo mutila» ( seul le maître peut mutiler son chien).

Mais, dans ce comité, il faudra y mettre des vrais sages, tant du côté du Pool que celui de la Cuvette. Pas les «sages du Pool» fabriqués de toutes pièces par Sassou, avalant des couleuvres à Mpila. Nous sommes convaincu que la paix véritable et durable du Congo passera par cette réconciliation entre les élites du Pool et celles de la Cuvette. Aussi, voulons-nous dire qu'avec cette réconciliation, la guerre programmée de 2021, par Sassou Nguesso, n'aura plus lieu. Mais, ce comité ne devra, en aucun cas, entraver le projet du Dialogue national avec lequel on veut réconcilier tous les Congolais, définir le mode de gestion politique et économique. 2021 c'est bientôt. Il faut «courir en se hâtant».

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Congo-Brazzaville : Maixent Raoul Ominga sur le chemin des préfinancements

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Maixent Raoul Ominga est un original. Aux dernières législatives, à Oyo, le candidat Ominga installa le bureau de vote dans son salon particulier. Il fut élu à 100%.

«Laver la tête d'un singe, c'est gaspiller du savon», dit un adage populaire bien connu en Afrique. Cette maxime ne croyait pas si bien dépeindre la psychologie des décideurs économiques et financiers du Congo-Brazzaville. Pendant que les négociations de ce petit pays pétrolier d'Afrique Centrale se poursuivent avec les institutions de Bretton Woods et alors que les discussions achoppent sur le niveau de la dette exagérément élevé environ 110 % du PIB, de l'ampleur de la corruption, du stock de l'évasion financière et du train de vie de l'Etat, voilà que le patron de la SNPC et député d'Oyo actionne un instrument de gestion pourtant proscrit par la communauté financière internationale : le préfinancement pétrolier. Les mises en garde contre le recours au préfinancement pétrolier glissent sur les autorités du Congo-Brazzaville comme des gouttes d'au sur les plumes du canard.

As Otoho

Le «digne» successeur de Denis Christel Sassou à la tête de la SNPC passe outre les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Gavé au préfinancement pétrolier et à la faveur de la hausse de la production pétrolière passée de 270 à 330 mille barils par jour, l'ancien étudiant Mbochi passé par Montpellier n'en a cure des injonctions des partenaires financiers du Congo-Brazzaville ainsi que des onéreux conseils prodigués par Dominique Strauss-Kahn et Mathieu Pigasse. Maixent Raoul Ominga a contracté un préfinancement avec un trader pour financer son équipe de football As OTOHO. Nom de son village situéà un jet de salive d'Oyo, fief de Denis Sassou Nguesso à quelques 400 kilomètres au Nord de Brazzaville où ont poussé en quelques années Banque, hôtel, ferme, abattoir, hôpital, et édifice religieux. La dette du CONGO-Brazzaville ne connaît pas de repli et poursuit son envol en dépit de la signature avec la Chine le 29 avril 2019 d'un accord de restructuration et d'une annulation de 20 millions de dollars.

Parlement

En effet , le protégé de Christel Sassou Nguesso, Maixent Raoul Ominga qui a pris la tête de la SNPC s'est engagé dans le chemin de ses prédécesseurs dans les préfinancements pétroliers avec un autre trader Suisse Mercuria sans engager le Parlement transformé en simple chambre d'enregistrement où Pascal Tsaty Mabiala et Guy Brice Parfait Kolelas jouent leur rôle d'accompagnateurs. Ne peuvent-ils pas s'abstenir à défaut de voter contre par crainte de susciter le courroux de Denis Sassou Nguesso ? Au Congo-Brazzaville, le Sénat et l'Assemblée nationale sont consultés a posteriori alors qu'il devrait l'être a priori.

La formalisation d'un tel accord entre la SNPC à la direction de laquelle se vautre Maixent Raoul Ominga et le trader pétrolier suisse Mercuria il y a quelques semaines envoie donc un mauvais signal aux services techniques du FMI et aux membres du conseil d'administration sur la volonté réelle du Congo-Brazzaville de tenir son engagement de rétablir la soutenabilité et la viabilité de la dette publique.

Quelles sont les conclusions de l'audit de la société pétrolière du Congo-Brazzaville, la SNPC dirigée autrefois par le fils du chef de l'Etat Denis Christel Sassou Nguesso, Jérôme Koko, Jean Bruno Richard Itoua, Denis Gokana, Calixte Nganongo et aujourd'hui par l'expert comptable agréé et «Matoyi ma ngongi » Maixent Raoul Ominga ? Où en sont les pourparlers entre le Congo-Brazzaville et les traders pétroliers Gunvor, Glencore, Vitol, Mercuria et Trafigura ?

Tonneau sans fond

Dans l'univers congolais, le prêt gagé sur le pétrole consenti par Mercuria à Maixent Raoul Ominga est une preuve du cynisme de ceux qui prétendent développer le Congo-Brazzaville. Lorsqu'on sait l'usage que fait le Congo-Brazzaville des financements, les banquiers et les divers créanciers remplissent d'eau un panier percé, ou un tonneau qui fuit de toutes parts comme dans le mythe des Danaïdes.

Il est important et urgent de clarifier l'état des discussions entre la République et les négociants de pétrole afin de dissiper toute ambiguïté sur les intentions réelles du Congo-Brazzaville. Décidément, les financiers et les négociateurs du clan Sassou sont incorrigibles. Et, dire que Denis Sassou Nguesso perd le sommeil à la fin de chaque mois, est une vaste blague lorsque l'on sait où se trouve l'argent.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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